La touriste et le clochard [PV Valens]

3 an (30/03/2024) Yeux fait de feu I | E | F | A 1 | 1 | 0 | 2

-Dysis-

Le vent avait souvent fasciné Dysis. Parfois, il lui semblait qu'elle l'entendait murmurer des mots confus, qu'elle ne pouvait comprendre. Mais bien souvent, il était celui qui lui portait odeurs et sons des créatures qu'elle chassait, celui avec qui elle devait composer pour ne pas se faire repérer, celui qui lui donnait informations et soutient dans ses chasses. En ce sens, il était presque comme un ami, que Dysis apprenait à connaître petit à petit.

Il n'était donc pas étonnant de la trouver dans le Canyon, là où cet ami se montrait plsu fort que jamais. Cheveux en bataille levés sur sa tête malgré les nœuds essayant de les retenir, Dysis avait la tête haute. Sous le vent, des odeurs reptiliennes lui parvenaient, et elle essayait d'attraper un lézard ou un varan assez gros pour pouvoir en recueillir la peau. Ventre au sol, pupille barrées d'une croix dilatées, elle avançait à pas ... De loup.

Mais elle ne trouve pas d'écaille. A la place, l'odeur chaude d'un congénère lui fleure à la truffe, la faisant se relever, un peu agacée. Dans le Canyon, pas moyen d'éviter celui ou celle qui venait sans se faire repérer. Elle devrait agir comme adulte, se souvenir des leçons de maman et -malheur- se montrer polie. Elle s’éclaircit la gorge, et lorsque la silhouette s'annonce -un jeune mâle clair enveloppé dans des tentures usées- elle le salue :

Bonjour.

Valens

Valens était finalement retourné dans ce canyon, parce qu'au moins ici, l'air sec et l'environnement fortement aride lui donnait un peu moins l'impression qu'il allait littéralement crever à chacune des nuits passées. Dans ce genre de paysage certes les plantes épineuses, les cactus et les ronces desséchées remplaçaient les grands arbres des forêts, certes ici le menu se constituait surtout de lézards et d'insectes géants mais au moins c'était viable, pas comme l'environnement glacial à l'extérieur du canyon. Sans doute que Valens retenterait l'expérience plus tard mais pour le moment il se réfugiait dans un climat pour lequel il était fait là où d'autres ne voyaient ici qu'un enfer -ils n'avaient pas vu le Désert Blanc.

Il y avait du vent aujourd'hui, beaucoup de vent. Les bourrasque emportaient avec elles une multitudes de poussières arrachées au sol sans pour autant faire naître de tempête de sable comme le mâle ocre avait pu connaître. Il avait toutefois mit ses lunettes devant ses yeux. Si elles offrait une bonne protection contre les résidus, il fallait tout de même avouer que l'usure des verres faisait que lorsque Valens les portait, il ne voyait pas grand chose, aussi fut-il surprit d'entendre une voix lorsque la silhouette de louve s’avéra ne pas être un cactus ou un rocher.

« Oh bonjour. »

Elle était jeune sans pour autant être un enfant, parfait mélange entre le louveteau et l'adulte qui fit que Valens ne sut pas vraiment où la placer.

« Vous êtes perdue ? »

Il l'avait bien dit l'autre, que personne ne venaient consciemment ici à part ceux qui étaient stupides -Valens considérait être dans une catégorie autre, celle de ceux qui étaient mieux adaptés pour ce genre d'environnement, ça ne semblait pas être le cas de la jeune louve.

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-Dysis-

Le museau froncé de la louve se tourne vers l'inconnu. Les poussières volant dans sa figure rendait la discussion compliquée, et de manière générale, Dysis n'aimait pas tellement parler. Elle souffle avant de s'écarter pour se poser dans un renflement de la roche, où le vent était un peu moins fort. Là, elle examine l'autre mâle d'un regard acéré, avant de secouer la tête : elle n'était pas perdue, non. Mais lui l'était peut-être ? Il n'avait pas l'air.

Elle détourne les yeux, avant de chercher sur la roche un signe de vie. Quelques plante s'accrochaient désespérément à la terre, battues par les vents violents mais persistantes à pousser quand même. La vie était forte, plus que les éléments. Les yeux chasseurs de Dysis se tournent, et enfin, elle aperçoit une proie : un petit lézard à la queue recourbée, exposant sa tête au soleil et aux vents. Les pupilles de la jeune nakhus se rétractent, et elle fait un signe de menton dans la direction du reptile. Parler lui était inutile, d'autant plus lorsque du sable risquait de rentrer dans sa gueule. Elle désigne le lézard plus loin à l'inconnu : elle était en chasse.

Sujet: Re: La touriste et le clochard [PV Valens] Dim 08 Jan 2023, 23:20

Valens

Les oreilles de Valens pivotèrent en arrière dans un certains degré d'incertitude. La jeune louve n'ouvrit pas la gueule, ne prononça aucune parole mais le regard qu'elle lui lançait avait un quelque chose d'autoritaire qui faisait que le mâle ocre avait un peu l'impression de se faire engueuler. De ce fait, Valens n'osa plus rien ajouter non plus.
L'adolescente se replongea alors dans l'observation minutieuse du paysage avant de s'intéresser, il semblerait, à un lézard, plutôt petit. Léger signe de tête pour signifiait qu'elle commençait sa traque, le mâle lui prit une position assise en la laissant faire sans chercher à la déranger. Chasser ce lézard était un peu un effort futile, il y avait au fond de ce canyon des bêtes bien plus grosse pour satisfaire un loup... du moment qu'on n'était pas trop dérangé par le trop plein de pattes.

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-Dysis-

Entièrement concentrée sur sa chasse, tout s'efface autour lorsque ses yeux chasseurs se fixent sur le corps chaud du lézard. Les bourrasques forment un rythme effréné et chaotique, que Dysis apprend à suivre, à apprivoiser. Lorsqu'elle inspire, puis expire, elle peut presque prédire leurs mouvements -presque. Il n'existe plus rien d'autre que la chasseuse, et sa proie. ET lorsqu'elle sent l'ouverture, un bruissement à peine perceptible, un coup d'oeil advert du lézard, elle bondit.

Tout n'était pas qu'une question de réflexe, en chasse. Il avait fallut qu'elle prévoie la trajectoire de fuite de l'animal, ainsi que la prochaine bourrasque qui l'aveuglerait très certainement. Le sable était autant cachette que désavantage dans cette mise à mort rapide, et elle le rencontrait pour la première fois. Il la destabilise, et lorsque le lézard fuit, elle doit détourner les yeux pour ne pas les perdre. Heureusement, elle avait été plus rapide, et ses crocs se referment sur le petit animal, le mettant à mort.

Elle se remet à l'abris, s'approchant du loup beige pour s'abriter du vent. La carcasse est posée au sol, sentie puis goutée, et comme Dysis se sentait observée, elle se décide à être au moins un peu polie.

Tu veux goûter ?

Elle montre le lézard. Il avait un goût fort et sec, mais il y avait bien peu de viande. Elle en garderait la peau, cependant, et peut-être le petit crâne pour le montrer à Priam.

Sujet: Re: La touriste et le clochard [PV Valens] Mer 11 Jan 2023, 21:13

Le membre 'echapp' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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Sujet: Re: La touriste et le clochard [PV Valens] Dim 15 Jan 2023, 11:56

Valens

Il y a un défaut dans la technique de l'adolescente, une gêne évidente à cause du vent et du sable qu'elle arrive cependant à compenser. La chasse est rapide, la mise à mort foudroyante, couplé avec cette assurance et cette impassibilité, la gamine était d'autant plus effrayante. Lorsqu'elle revint vers lui, Valens ne put s'empêcher de légèrement pivoter une oreille vers l'arrière.
Elle lui proposa un morceau de son lézard. Alors... c'était gentil hein, Valens n'aurait pas remis ça en cause mais à deux, même tout seul d'ailleurs, ça faisait vraiment pas grand chose à grignoter.

« Non gardes le. Tu l'as attrapé, il est en à toi. Et puis cet endroit est plus riche qu'il n'en a l'air, y'a pas mal de grosse bestioles à chasser dans le coin. »

Qui valaient un peu plus l'effort. Comme ces gros insectes et autres milles pattes qui se développaient en nombre et dont certains n'auraient pas craché sur ce petit lézard.

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-Dysis-

La situation capillaire de Dysis était de pire en pire, se prenant même dans sa gueule lorsqu'elle découvre légèrement les crocs pour reprendre le lézard. Il n'en voulait pas ... Bien. Elle le fixe, yeux grands ouverts, écoutant ses paroles avec un intérêt croissant. Des bestioles plus grosses ? Mmmh. Elle accroche le lézard à ses affaire (elle s'en occuperait plus tard) avant de lever le menton pour regarder le loup beige. Il avait l'air de connaître les lieux, alors elle voulait bien de lui comme guide.

Montre moi.

Son ton est légèrement impérieux, et Dysis l'entend. Elle ferme les yeux, et se reprend en pensant à maman, qui lui disait souvent d'être plus polie :

S'il te plaît ?

Sujet: Re: La touriste et le clochard [PV Valens] Sam 21 Jan 2023, 18:02

Valens

Le ton autoritaire de l'adolescente le fit presque sursauter... quoiqu'il en eut un, de petit soubresaut. Valens fut partager entre le fait qu'il croisait enfin quelqu'un dans le canyon -il avait raison ce mâle aux grandes dents, il n'y avait quand même vraiment pas grand monde qui passait par ici – et le fait qu'il aurait bien fausser compagnie à cette gamine un poil stressante. Le fait qu'elle tenta de rajouter un s'il te plaît ne changea pas vraiment l'avis que le mâle ocre se faisait d'elle. E-ce que la demande polie n'était pas en train de lui coûter d'ailleurs à la gamine ?
A défaut d'idée pour s'en débarrasser, Valens finit par concéder à sa demande non sans un léger soupir pour essayer de baisser un peu sa propre tension. Puis il fit un signe de tête à la jeune pour l'inviter à le suivre.

« Avec ce vent, elles vont surtout rester cacher dans les ronces. Elles aiment pas trop quand leur carapaces sont couvertes de sable et j'crois qu'elles captent moins bien les odeurs vu que tout est balayé. »

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-Dysis-

La jeune adolescence continue de fixer le loup beige avec attention, ne détournant que le regard pour éloigner ses cheveux et les grains de sable qui venaient s'y loger. Il soupirait, comme s'il était déçu, mais c'était elle qui avait tout pour être déçue. Il ne lui avait rien donné comme informations du tout ! Pire que ça, il l'avait tentée avec des promesses de plus gros animaux, avant de lui dire que finalement il était impossible de les chasser. Frustrée, la jeune louve fronce les sourcils, ne savant pas trop quoi faire du mâle. Pourtant, il avait l'air adapté à l'environnement, il avait même des (super) lunettes pour se protéger du sable.

... Comment tu chasses, toi ?

Il pouvait peut-être lui donner ses coins, à défaut de lui indiquer où étaient ces bestioles plus grosses ici. Elle ne doutait pas -elle le sentait- qu'il en savait plus que ce qu'il ne voulait lui dire, et elle ne savait pas pourquoi il lui cacherait ce genre de choses. Tout était toujours compliqué, quand on devait parler aux autres ...

Sujet: Re: La touriste et le clochard [PV Valens] Ven 27 Jan 2023, 22:41

Valens

L'adolescente semblait avoir été contrariée par quelque chose, Valens n'aurait pas su dire quoi. Peut-être qu'elle s'agaçait parce qu'il avait soupiré. Hé c'était lui qui se faisait agresser là par ce ton impératif, autoritaire et le regard qui allait avec. D'ailleurs elle recommença ! Il sentait presque tout les reproches de son jeune être dans cette simple question avec ses sourcils froncés sur son visage. Comment il chassait, comment il chassait...

« Bah pour commencer je les fais sortir. »

Déjà.
Valens s'approcha d'une zone de ronces, se mit à ignorer l'adolescente même s'il pouvait encore sentir son regard juge poser sur lui. Oreilles redressées, il se concentra sur les taillis, tournant la tête d'un côté, puis de l'autre avant de se mettre à taper le sol de ses deux pattes avant plusieurs fois à la suite. Il se tendit à nouveau avant de plonger l'avant de son corps sous les ronces. De l'extérieur, ce n'était sans doute que des grattements et un peu d'agitation mais Valens ressortit finalement en tirant l'arrière d'un myriapode géant.

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-Dysis-

Une hésitation. Dysis ne sait pas vraiment l'interpréter. Elle avait demandé gentiment, pourtant, non ? Elle continue de fixer le mâle beige avant que finalement (enfin) il ne lui donne des informations. D'abord, faire sortir les proies des buissons plein d'épines. Dysis tourne son regard vers la zone indiquée, plissant un peu les yeux alors qu'une salve de poussière les agresse. D'un pas discret, tête et queue basse, elle se met à suivre l'inconnu vers son coin de chasse, attentive à tout mouvement. Le sable lui donnait la vie dure, c'était certain, et elle avait du mal à rester totalement concentrée sur l'autre.

Lui n'avait pas vraiment ce problème. Sa cape, similaire à celle des nakhus mais bien moins chaude, l'aidait à se protéger du sable et du vent. Dysis en prend mentalement note : elle aurait bientôt le droit à la sienne, devenue disciple, et elle penserait à demander une protection comme celle-ci. Elle attend, et d'un coup le mâle beige plonge dans les taillis pour se débattre, et finalement en sortir un énorme ... Insecte ?

Dysis ouvre grand les yeux face à l'animal. Elle n'en avait jamais vu d'aussi gros, même si ils ressemblaient un peu aux insectes qu'il y avait dans la Vallée. Elle s'approche pour le renifler, évitant ses mouvements, fascinée.

C'est quoi ?

Une pointe de respect perçait maintenant dans la voix de la jeune.

Valens

Moins de jugement, plus d'admiration dans la voix de l'adolescente. Mine de rien, c'était bon pour son ego personnel, d'autant plus qu'il avait plus tendance à tirer des grimaces sur les expressions avec ses bestioles que de la reconnaissance. Ça n'allait probablement pas durer longtemps cependant, Valens n'avait pas vraiment de quoi répondre à la jeune louve.

« En réalité, je sais pas trop. Je sais juste qu'il y en a plein ici et qu'ils mangent les cactus ou les cadavres des animaux qui tomberaient des falaises. »

Comme de multitudes de petits nettoyeurs. S'ils n'étaient pas très dangereux, il valait sans doute mieux ne pas se retrouver blesser au milieu du canyon sous peine d'être dévorer sur place par une masse grouillante.

« C'est pas très bon mais ça a l'avantage d'être nourrissant. »

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-Dysis-

Dysis continue de fixer l’autre, curieuse. Elle avait entendu parler des animaux opportunistes, de ceux qui nettoyaient les cadavres et savait qu’ils étaient utiles. Lentement, elle lève les yeux vers le haut du canyon, comme pour y trouver ces fameux animaux qui tombaient et se brisaient les os avec les chute. Cela dit, cela devait arriver avec des loups, aussi. C’était le cycle de la vie.

C’était beau, aussi.

Elle hoche la tête, avant de le regarder de nouveau. Elle n’avait plus rien à lui demander, simplement envie d’essayer la chasse elle aussi. Alors, elle le salue avant de continuer dans les herbes drues. Peut-être qu’ils se recroiseraient, qui sait.

[Fini pour moi je pense !]

Valens

Elle ne dit pas un mot de plus. Son regard passe du haut des falaises à la proie que Valens tenait au lointain. Un hochement de tête, un salut peut-être, sans doute, avant que l'adolescente ne s'éloigne parmi les herbes d'un pas silencieux mais déterminé.
Ça avait été une rencontre plutôt particulière, Valens ne savait pas vraiment quoi en penser. De toute évidence, ça n'arrangeait pas la relation qu'il avait avec les individus les plus jeunes, n'ayant pas appris grand chose sur le comment être devant eux. Au moins le mâle ocre avait son déjeuner entre les crocs à présent et il partit de son propre côté pour aller le déguster plus loin, à l'abri du vent et de la poussière.

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