Bells for her — Iris

Nirvana venait de quitter Dairo, cherchant son frère, s’approchant des dents de roc. C’était ici, qu’elle rencontra Emilitia pour la première fois. Quel croisa les premiers poisson loup. Le museau se lève vers son cadet, les prunelles pâles le scrutant un instant.

« — Il est temps, Iris, que nous parlions. »

Il s’entraînait. L’attention se porte un instant sur le tronc avant de se reposer sur Iris.

« — Je suis allée voir Dairo. J’ai obtenu une aide, mais je ne pourrais pas prendre par au combat, pas comme nous l’avions convenu en tout cas. »

Pas en tant qu’appât. Nirvana conserva un instant le silence avant de reprendre.

« — J’ai dis la vérité à Iberis, tu as le droit de savoir aussi. Une pause. C’est ma faute si Hollyhock a sauté d’une falaise. »

Tu peux me haïr petit frère, ce n’est pas grave.

Une grimace.

« — Nous nous sommes disputés. »

Plus ou moins. Sa mère n’avait pas vraiment réagi, mais ça restait quand même une sorte de dispute non ? Un soupir qui franchit ses babines.

« — … et elle n’a pas accepté le fait que j’aime un Raeder. » La prêtresse relève le museau. « J’attends des petits, Iris. »

Oui. C’était pour cela que Nirvana avait souhaité l’épargner jusque-là.
Tu voulais qu’il sache Iberis, mais tu ne le connais peut-être pas assez bien.
La Brume se forme à ses pattes. Nirvana en venait à regretter l’époque où il n’y avait plus à penser, simplement à faire. À la demande, ses yeux s’humidifient, alors qu’un sourire triste vient étirer ses babines.

« — Je suis désolée, Iris. »

Que ça se soit passé ainsi.
Nirvana tend sa patte avant de se raviser. C’était peut-être la dernière chose qu’Iris voulait, qu’elle le touche.

L'expression est surprise, quand il vient se saisir de sa patte. Nirvana l'observe un moment, comme ailleurs. Sans qu'elle ne s'en rende compte, des larmes qui coulent sur ses joues alors qu'elle s'efforce de sourire.
T'as grandi toi aussi, Moustique.
Doucement, elle attire son cadet à elle, le sert entre ses pattes.

« — Pardon Moustique. »

Elle ne peut s'en empêcher, de s'en vouloir de les avoir privé de leur mère, Iberis et Iris.
J'ai failli en tant que fille. Je ne peux pas faillir en tant que grande soeur. Je vous protégerai.

Nirvana ne répond pas, à ses excuses. Peut-être que toutes ces années aurait été nécessaires pour enfin se comprendre, s’accepter. À la question, la prêtresse se recule.

« — Je suis Etelkrus, prêtresse de Dairo. Jamais rien ne changera ça. »

Un sourire. Doucement vient prendre la patte de son frère pour la poser sur son ventre.

« — Nous ne partirons pas. »

Nirvana relâcha la patte de son frère à sa question.

« — … je crois qu’elle veut me protéger. Le prix à payer pour son aide était que je ne participe pas au combat. Pas en première ligne du moins. »

Le regard se fait un peu plus sérieux.

« — Mais je ne vous laisserai pas seuls, face au dragon. »

Plus personne ne mourra à cause de moi.

Une grimace.

« — Oublions la négociation. Néanmoins pour la diversion… le Légionnaire reste le plus adapté. »

De par sa taille, son physique.

« — Nous devons détacher un groupe de combattants avec le légionnaire pour attirer l’attention du dragon.
Des combattants agiles qui n’auront aucun mal à esquiver. De par sa taille le dragon est plus lent à attaquer, jouons sur ça.. »

Ce serait envoyer Alexandrine en première ligne. Bien que l’idée ne déplaisait pas a Nirvana car elle appréciait peu à rouge, cela ne serait pas raisonnable.

« — Envoyer une équipe qui s’exfiltrera ou une qui ouvrira le combat. »

Une hésitation.

« — N’avons nous pas dans nos rangs de pouvoirs en mesure de distraire le dragon ? Illusion ? »

Elle pouvait bien tenter le sien… mais à quel prix…

Nirvana fixe l’horizon tout en écoutant son frère.

« — Que vaut-il mieux prendre le risque de perdre ? Un solitaire dont nous ne savons rien ou une équipe des nôtres ? »

Les prunelles pâles soutiennent le regard de son frère. À la proposition, une légère surprise. Un sourire qui finit par étirer ses babines.

« — Oui, ça me ferait plaisir, Iris. »

Oui Anita demeurait celle qui approuverait ou non. La sirène se contente d’hocher la tête. Un moment de silence qui plane un instant, Nirvana regarde le ruisseau en contre bas.

« — Iris… quoiqu’il arrive là-bas… »

Ce ne sera pas ta faute.

« — … fais attention à toi d’accord ? »

Je ne veux pas voir l’un de vous partir.