Charmante soirée [Dysis]

La saison amusante de l'année était là.
C'était souvent la même rengaine. Garbann qui souriait d'un air béat en parlant de sa douce Dusk à toute les sauces. Drem qui grommelait en disant que le premier qui s'approchait d'elle -il avait intérêt à être prêt à voler seul dans un ravin.
Avec du recul, ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas pu profiter des railleries habituelles de la famille. Bien sur -Il étaient insupportable hein ! mais Med était contente de profiter un peu de ces moments là.
ça lui avait manqué -et ça la rendait un peu plus légère. Comme si elle venait de retrouver un semblant de normalité au travers de ces si étranges années qui la séparait maintenant de la prime jeunesse.

Assumer cela voulait dire qu'elle vieillissait. Ciel. Cinq années déjà étaient passé. Elle avait comme l'impression d'en avoir encore que trois.
Ces deux ans à chercher Garby - A se confronter à de répugnant loups poissons et à faire des rencontres parfois.. intéressante. Tout ça était passé en réalité un peu vite.
Et lorsque son frère et sa sœur partait à leurs aventures, il lui arrivait - parfois- de se sentir un peu seule aussi.
Il avait bien son amie Hydillisse auquel elle repensait parfois sans jamais avoir prit la peine d'aller la chercher.
il y avait également le beau Iris, avec son air sombre et inatteignable..
Chardon ? Hm. Non. Pourquoi elle pensait à lui dans le lot des personnes amusantes ?

Le fait est qu'aujourd'hui, c'était en direction de terres Nakhu que la curiosité l'avait guidé. Elle l'avait bien vu - il y a quelques jour- cet espèce d'étrange nuage chargé d'électricité qui était apparu.
C'était.. surement pas une bonne chose, mais puisqu'il s'était estompé, il était grand temps de comprendre ce qui s'était passé ici.
Ou à défaut- de rencontrer de nouvelles personnes intéressantes.
C'est donc d'un démarche d'entendu qu'elle avance sur terre pour une fois. Son œil sonde les alentours - ses oreilles, elles, se font avide d'une présence.

Bonjour ?

-Dysis-

Ils se reconstruisaient, après le dragon. Lentement. Leur clan était un peu brisé ; Confus. Comme si la mort de leur Oracle commençait à peine à s'imprégner. L'absence de Yurai pesait beaucoup, aussi. Dysis le savait. Elle ne connaissait pas bien la déesse. Avait choisi un autre. Mais savait que beaucoup, chez eux, l'attendaient. Son frère, surtout. Elle avait emmené Mistigri avec elle.

Pour aider, elle déplaçait leurs affaires. Ils déménageaient au Plateau. Trop de passage, au Dédale. Elle en était satisfaite ; Avait toujours préféré le grand air. Le Plateau était plus au Nord, mais son armure était chaude. Sa cape, surtout. Aujourd'hui, elle regroupait des tissus en silence. Les charge sur son dos, et sort-

Bonjour.

Elle s'arrête. Une louve ailée, qu'elle n'avait jamais vue. Une louve ailée, qui sentait un peu bizarre. Comme les autres, en cette période. Elle l'avait à peine remarqué. Elle fronce légèrement le museau.


Elle avait du travail.

Une silhouette finit par sortir de l'une des tentes -répondant par la même occasion à son appel.
Il s'agit d'une louve aux traits fins -portant une grande armure et des sacs qu'elle -de son coté- peinerait à soulever même en y mettant toute ses forces.

.... Bonjour.

Elle fronce le museau mais Med, elle, lui offre un sourire en échange, penchant légèrement la tête.

Qu'il est plaisant de trouver âme qui vive ici. cela me rassure.

Sa posture se veut détendue -tout comme sa queue droite qui ondule doucement au gré du vent. De son œil unique, elle détaille son interlocutrice - se demandant bien ce que cette nouvelle rencontre lui apporterait.
Une personne intéressante à l'avenir ? Ou rencontre utile- ou bien -rien de tout cela.
Sur son visage de poupée se dessine compassion et inquiétude joué.

J'ai vu dans le ciel il y a quelque jour un orage surnaturel. Qui est apparu aussitôt qu'il s'est estompé. Je me suis donc dit qu'il était de bon ton de venir quérir quelques nouvelles de mes voisins.

Et potentiellement en apprendre plus sur ce qui pourrait nous tomber dessus - à l'avenir.

-Dysis-

Dysis reste immobile. Le Dédale avait été en partie déserté. Assombri, il était encore plus angoissant pour la louve. Elle préférait l'extérieur. Elle était soulagée d'aller habiter au Plateau, désormais. Ses yeux fixent la nouvelle arrivante. Des ailes, longues et éffilée. Pratiques. Une figure fine. Elegante. Des taches aidant à se fondre dans le paysage. Elle lui faisait penser à une grive. Un peu à Nour, aussi, dans ses manières. Ses mots. Elegants, compliqués.

Mais elle s'égare.

Elle attrape l'unique oeil des siens. Ecoute. Elle lui demande des nouvelles de l'orage. Dysis se fige imperceptiblement. Le dragon. L'orage. Elle inspire. Peut-être la louve voulait-elle aider. Avec ses ailes, cela serait pratique. Comme Zedekiel - il lui semble. Elle n'est pas totalement sure. Elle lève légèrement le museau.


Elle cille, détourne les yeux. Son coeur s'agite. Doute toujours. Son épaule encore brulée tressailli.


Des informations inutiles à cacher. Dysis était nakhus ; Ils accueillaient. Aidaient. Formaient. Soignaient.
Ils ne tuaient pas. N'attaquaient pas.
Elle serre les crocs. Inspire. Expire.

Les yeux d'un bleu presque blanc se figent sur elle, l'analyse. Enfin - pas que ça ne déplaise à Med que l'on analyse ses courbes - bien au contraire. Mais l'expression de son interlocutrice est assez difficile à lire, elle doit bien l'admettre - comme si cette dernière semblait vouloir terminer la conversation au plus vite. Ou qu'elle était Timide.
Finalement, sa voix se fait entendre, acéré, efficace:

Un dragon d'orage. Nous l'avons chassé. Tué.

De la surprise se dessine sur le visage de l'ailée et presque immédiatement son regard accroche l'épaule tressaillante, camouflée par les bandages.

Notre clan part plus au Nord.

Ajoute t-elle avant de devenir un peu plus rigide. Elle voit le subtil pli du muscle de la mâchoire qui se serre -synonyme d'angoisse ou de douleur. Et pourtant, elle reste là, ajoutant même:

T'as besoin d'aide ?

Ah ! Les gens qui proposaient de l'aide avant même qu'on leur demande faisaient toujours d'excellent alliés à venir. Med le note et apprécie cette gentillesse naïve.
En réponse, elle lui sert donc un sourire malicieux:

Tueuse de dragon hein ? j'ignorais que la force savait tant s'allier avec le charme.

Joueuse, elle s'avance, levant légèrement les ailes, théâtrale. curieuse de la réaction à venir.

Je n'ai pas spécifiquement besoin d'aide .Mais peut être pourrais -je profiter d'une balade en votre compagnie ? Vous pourriez me parler de votre clan ? ou encore mieux, de vous.

-Dysis-

Dysis reste figé. Un instant. Peut-être trop long. Le compliment n'impacte qu'après une seconde. Du charme ? Elle sent ses joues se rosir. Elle ne peut le contrôler, alors, détourne le regard. Elle n'était pas habituée aux compliments. En un certain sens. le comportement de la solitaire ailée lui rappelle celui de Prudence. Théâtral. Subtile. Jouant de ses ailes, elle s'approche. La chasseuse ne peut s'empêcher de relever les yeux. D'observer les plumes. Elles étaient belles. Dysis aimait les oiseaux. Elle en chassait peu. Ils étaient des indicateurs. De danger, ou de proie à trouver.

La louve lui propose une ballade. De lui parler du clan. D'elle. Dysis ne savait pas vraiment ce qu'il y avait d'intéressant, à parler d'elle. Elle pourrait parler du clan. Elle avise les affaires qu'elle voulait ramener. Cela pouvait attendre. Mais avait-elle envie de passer du temps avec une inconnue ?
Elle pense à son clan, un instant. Leur coeur était l'accueil. Elle pouvait bien faire un effort. Garder les principes. L'unité.

Alors, elle hoche la tête. Dépose ses affaires hors du chemin. Puis, fait un signe à l'inconnue, et sort, tête basse. Le silence est agréable. Retrouver l'air libre aussi. Les oiseaux, le vent. L'automne qui arrivait. Dysis se sentait mieux, ici. Elle s'éclaircit la voix.


Au moins, elle parlait d'elle. Voilà.

La porcelaine au joues de son interlocutrice se teinta de rose l'espace d'un instant. Med s'en étonne, un sourire amusé se dessinant au coin de ses babines.
Comme c'était mignon.
Il semblerait que la louve au pelage ciel n'était pas habitué au compliments ? Voilà qui était étonnant mais pas moins une bonne nouvelle - pour elle en tout cas. Après tout qui était elle pour ne pas saisir une opportunité que d'autre avait apparemment manqué ?
Ou peut être bien qu'il y avait anguille sous roche ? Hm, elle aurait bien le temps de pouvoir aviser.

Elle la laissa alors se délester du poids sur son dos et se joint à la marche d'un pas léger. Les voilà rapidement en dehors de l'étonnant et anxiogène dédale pour se retrouver sur une plaine. Med écarte alors les ailes et lève un peu le museau -profitant du vent qui glisse entre ses plumes.

J'suis Dysis.

Son œil unique se rouvre pour la détailler de nouveau. Les ailes encore écarté, elle se penche dans une courbette gracieuse

-Enchantée. Pour ma part, je suis Médélisse

la seule, l'unique.
Alors qu'elle se redresse, elle en profite pour enchainer d'une question. Dysis ne semblait pas trop trop bavarde alors autant la pousser doucement.
Et puis, elle voulait en apprendre plus.

-Qu'aime tu faire dans la vie Dysis ? Enfin - Hormis chasser des créatures qui en ferait palir plus d'un.

Un dragon.
De quoi faire passer un tigre pour un chaton.

-Dysis-

La courbette de la louve lui rappelle l'élégance de Nour. Encore. Il y avait de ces loups qui maitrisaient leurs corps d'une manière différentes des guerriers. Des chasseurs. Dysis se surprend à se faire la réflexion en regardant les plumes s'arquer. Doucement. Les pas mesurés. Elle continue, tête basse. Médélisse. Cela ne lui disait définitivement rien. Une solitaire, donc. Croisée oiseau. Intérressant.
La journée était belle.
La truffe se relève pour regarder le ciel. Le vent soufflait avec douceur. L'automne arrivait.

...
Ce qu'elle aimait faire. A part chasser ? Un blanc s'étire dans la conversation. Dysis avait des intérêts très fixes. La chasse. La découvertes d'espèces. L'étude de leur ethnologie. La Nature. Les runes, aussi. Pas grand chose d'autre. Alors, elle hésite. Puis, s'éclaircit la voix.


Bon.


... Pas tant que ça. Elle détourne les yeux. Se focalise sur la Nature. Pour ne pas trop avoir honte. La dernière fois qu'elle avait dit ça, on lui avait demandé un dessin. Elle ne savait pas dessiner. Seulement les monstres. Médélisse verrait bientot son mono-intérêt. Il n'était pas difficile à deviner. Elle déglutit.

Euh.... J'aime bien ... Dessiner.

La voix tremble et le regard se détourne - comme si il s'agissait d'une activité dure à assumer, une sorte de honte. Voilà qui était étonnant. les oreilles droite, Médelisse regarde la chasseuse - elle la suit d'un pas détendu.

Toi ?

voilà qui était bien maigre pour satisfaire sa curiosité. mais soit - peut être quelle faisait partit de ce genre de louve - comme Drem à préférer les actions quitte à en délaisser les mots ? Tant pis, elle parlerait pour deux alors.

Pourquoi tant de honte à l'exprimer ? Le dessin est un art ou - à défaut- un outil utile

Seul les sots et les pirates étaient incapable d'apprécier l'art, ce n'était pas son cas.
Elle lui aurait bien demandé à voir quelques croquis histoire de jauger un peu de ses talents mais pour l'heure il ne faisait pas partie de ce qui l'intéressait le plus chez elle.
Elle note toutefois l'information dans un coin de sa tête.

Puis vient son moment de s'exprimer, alors le sourire s'agrandit, sa silhouette se redresse légèrement et ses ailes s'étirent:

Oh. pour ma part je suis amatrice de danse ! et de voltige. parfois les deux ensemble

C'était une des rares chose qu'elle partageait autrefois avec sa mère d'ailleurs.
Si elle n'avait pas le don de Garbann pour les cabrioles ou l'endurance de Drem. Elle appréciait cet art, celui de répéter, d'apprendre à tordre et coordonner son corps jusqu'à la perfection.
Un moyen de camoufler la maladresse à force d'entrainement.
Sa pupille unique se reporte alors vers le ciel parfaitement dégagé. On se sentait toujours tellement plus libre lorsqu'on était là haut.

Le regard perdu dans les nuages. Med avance d'un pas délicat. Le léger frémissant de ses muscles se reportant le long de ses plumes. Elle aurait bien aimé pouvoir continuer cette conversation dans les airs. Lui montrer cette chose que l'on explique avec aucun mots tant la sensation était unique.
Mais ce n'était pas possible.
Et rapidement la voix de Dysis la sort de ses rêveries.

Que font les oiseaux ?..En face d'un loup qui vole.

Voilà une bien étrange question. Son oeil unique vient chercher la silhouette stellaire dont le regard timide n'osait pas se confronter au sien.
Elle sourit -ne la taquine pas cette fois ci

Ils fuient

Elle vient regarder le ciel une nouvelle fois- ou plutôt les quelques silhouettes d'oiseau qui se dessine au loin.

Plus jeune ça me rendait triste de ne pas danser avec eux. Maintenant je comprend. un rire Moi aussi je fuirais face à quelque chose de bien plus gros que moi

là haut. la moindre blessure. le moindre déséquilibre équivalait à ne situation complexe, une chute puis la mort.
Voler était la meilleure chose qui pouvait exister à ses yeux. mais il s'agissait également d'un art dangereux.
Elle le savait mieux que personne.
C'était elle qui pansait les blessure de Garbann et Drem quand ces derniers se sentaient inarrêtable dans les airs

De son pas feutré, elle vient s'approcher de la nakhu. un peu - beaucoup.
De sa truffe qu'elle plonge dans les mèches bouclés, elle vient remettre l'une de ces dernière en place d'un geste doux - derrière son oreille.

Tu aimes les oiseaux Dysis ?

Une question presque murmuré.
le regard brillant autant de curiosité que de taquinerie.

le rouge vient une nouvelle fois teinter le visage de porcelaine de son interlocutrice. Pourtant elle ne vient pas couper le contact - laissant la truffe de la solitaire perdu entre les mèches bouclés.
Médélisse vient humer son odeur - mélange de cendre et de.. madeleine ? un petit étonnement vient agiter ses longues oreilles à cette découverte - rapidement suivit d'un fin sourire quand elle sent le frémissement qui agite les muscles de la Nakhu.
une voix agité remonte le long de sa nuque - son regard fuit. Mais elle reste là.

J'aime les chasser.

La solitaire vient légèrement pencher la tête. Laisse les plumes d'une de ses ailes effleurer les parties découvertes du dos étoilé.
Elle se demandait - au final - qui était la plus chasseuse d'elle deux dans cette situation.
Il suffirait à Dysis d'un geste rapide, d'un coup de croc bien placé pour briser ses si belles ailes comme une branche sur laquelle on aurait marché.
Pourtant Med se sentait confiante - en parfaite maitrise de cette situation.

les animaux. J'aime chasser.

Un souffle vient élargir son sourire alors que d'un geste délicat elle laisse glisser sa truffe jusqu'au creux de son oreille.
Quelques secondes de tension - avant qu'elle ne s'amuse à murmurer à voix basse.

"-Et les loups qui volent ? Les aimes tu ? "

Ah . Il semblerait que son jeu ne soit plus à l'aise de son interlocutrice. D'un mouvement vif, elle se décolle de l'étreinte et recule de quelques pas avant de s'ébrouer.
Med de son coté ne la retient pas - vient même ouvrir les ailes pour libérer la nakhue qui semble dans tout ses états.

Pourquoi ?

Fallait il vraiment un pourquoi ?
Le museau se penche légèrement sur le coté sans que son expression amusé ne quitte le coin de ses babines. Elle vient alors s'allonger en sphinx -rigole en voyant son air sérieux et crispé avant de lui répondre tout naturellement.

"Car c'est amusant ! Tu ne trouves pas ?

Elle -en tout cas- s'amusait bien
Après tout ne lui avait elle pas dit qu'elle aimait bien la dance ? La drague c'était - à peu de chose près- une sorte de valse. L'expression malicieuse, elle vient alors appuyer son menton à l'une de ses pattes d'un geste presque théâtral.
Elle détaille la chasseuse du regard avant d'ajouter:

"je peux toutefois arrêter - si cela te met trop mal à l'aise Jolicoeur ~"

Le but n'était pas non plus de s'attirer les foudres de la chasseuse.
Elle avait réussit à lui décrocher un frisson, et en ce sens -son ego s'en retrouvait déjà suffisamment flatté.
à voir ce que la suite lui réserverait.

Sans bouger. Medelisse reste confiante- offrant un doux sourire lorsque le regard de la nakhue frisée vient chercher son œil unique.

J'suis pas un joli coeur.

Ses longues oreilles se redressent à la phrase. Elle s'amuse de voir la louver la regarder comme si elle cachait un piège ou une dague entre ses plumes.

"Pourtant jolie, tu l'es, non ?"

Elle plisse son oeil, mesquine, alors que l'un de ses oreilles vient retomber sur le coté. A son tour, elle vient jauger Dysis, le regardant de haut en bas.
Timide petite louve aux motifs célestes - assez effrayante pour aller combattre un dragon mais pas pour voir dans le jeu d'une solitaire voulant juste s'amuser.
Peut être qu'il ne s'agissait pas juste du bon moment ? Elle même se souvenait bien de la brute qui lui avait fait la court à peine arrivé sur ce territoire.
Instinctivement sa patte vient toucher son cache oeil à cette pensée - elle se perd dans son souvenir quelques secondes puis le chasse aussi rapidement qu'il était arrivé en faisant mine de se recoiffer.
Elle vient re-regarder dysis. Son expression, bien que malicieuse ne semble toutefois ni moqueuse, ni malveillante lorsqu'elle lui demande.

"Personne n'a donc jamais tenté de s'attirer tes faveurs, chasseuse de dragons ?

Quelque chose venait de changer dans le regard de la rouquine. Alors qu'elle avance d'un pas, les longues oreilles de Médelisse se redressent de surprise.

"Pas beaucoup. Peu comme toi."

Voilà qui était flatteur. Même si -en effet- il n'y avait pas beaucoup de louves comme elle. L'ailée penche la tête, un sourire malicieux au coin de babines. Elle ne savait pas quel était le déclic mental qui venait de secouer son interlocutrice, mais la situation lui plaisait de plus en plus.
Alors, elle reste allongée, son œil unique planté dans celui de la Nakhu, curieuse de savoir quel était le prochain mot maladroit qui allait sortir de ses babines.

"...Faisont un...Jeu"

Med redresse alors un peu la tête, plisse l'œil pour répondre à son air de défit.

"Quelle merveilleuse idée~"

Une aile légèrement déplié, elle vient légèrement rouler sur le coté pour se reposer contre cette dernière- laissant entrevoir un bout de son ventre blanc. Dysis était une chasseuse et lui montrer ainsi un point faible n'était pas anodin -une provocation silencieuse. La solitaire était tant en confiance dans son petit jeu, qu'elle trouvait de bonne guerre de laisser un petit avantage à la louve céleste .

"Je suis toute ouïe. Quel sont les règles ?"

à quoi veux-tu bien jouer, chasseuse de dragon ?

Allongée d'une nonchalance presque théâtrale. l'oeil unique vint détailler la nakhue lorsque cette dernière se redresse et semble reprendre un peu de sa contenance. Elle ne s'approche pas, cependant, elle repond à la question.

Une traque. Tu voles, je reste à terre. La première à attraper l'autre gagne.

Une traque ? Ce serait donc ça le jeu ? On ne pouvait pas dire que Médélisse était une excellente chasseuse mais elle avait confiance sur le fait que voler lui donnerait un avantage non négligeable.
Après tout, dans leur ancien clan, les ailés n'étaient pas chef pour rien. Ce n'était pas pour rien non plus que sa famille avait tant attisé la jalousie.
Alors sans quitter de son petit sourire, elle finit par se redresser, secoue brièvement des ailes pour les épousseter.

"C'est d'accord. Mais à une condition :Ni arme, ni armure, ni artifice.

Hors de question de se prendre ou flèche, de se faire secouer par je ne sais quelle magie ou de se heurter à une carapace d'épine. Et puis, elle devait bien admettre être curieuse de voir ce que cette Dysis cachait sous son si épais plastron.
Elle avance alors d'une démarche gracile, passe sur son coté tout en murmurant au passage - non sans une certaine malice.

"Mais croit moi, chasseuse de dragons, tu apprécieras plus perdre que gagner~

Elle déplie alors ses grandes ailes et d'un saut, soulève vent et poussière. Medelisse rejoint le ciel et prend de la hauteur. De là haut, elle vient regarder la Nakhue et lorsque cette dernière semble prête à démarrer le jeu, elle ne se fait pas prier pour changer de trajectoire et rejoindre une forêt avoisinante. Les arbres lui offrirait un couvert non négligeable pour se cacher. Il ne resterait alors qu'à lui tomber dessus lorsqu'elle s'y attendrait le moins.
Un vrai jeu d'enfant -Sur le papier en tout cas.

[Jet de réussite basé sur l'ING pour voir comment Med s'en sort pour se cacher]

RC: Un véritable fantôme, Med se planque si bien qu'il faudra une réussite critique pour la retrouver au milieu des arbres.
R: Med se planque bien. Mais un œil aiguisé saurait voir ce drôle d'oiseau au milieu des branches. Il faudra une réussite simple pour la voir.
E: Elle est visible, sans jet de dé.
EC: Non seulement elle est visible, mais en plus de ça, elle est persuadé d'être bien caché. Oups.

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