Pocket girls | ft. Airelle

Un grand soleil.

Voilà qui dessine un sourire ravageur sur la gueule de l'enfant fourbe. Sa queue fouette l'air, et sans même regarder en arrière, la voilà qui fonce tête baissée pour échapper à l'attention des adultes, de sa soeur, de ses mamans, de ceux qui veulent lui dire qu'il fallait peut-être songer à grandir.

Non, elle ne voulait pas.
Non, elle refusait de se soumettre comme ça.
Non, elle ne voulait pas être un pion idiot.

Elle souffle une fois son sprint passé, ses yeux aux airs de topaze brûlants se rivent sur le loin devant, trottant désormais. Sa musculature fine se dessinait un peu, maintenant qu'elle était presque à sa taille adulte. Et elle en jouait, elle en jouait ! Elle était jolie coeur avec un caractère ravageur, et cet excès de confiance en elle puait, débordait.

Et elle embrassait cette fierté parfois mal placée avec un grand plaisir.
En parlant de fierté, une forme connue est non loin, la grande ado' s'approche, se laisse glisser contre le flanc de sa tatie qui elle aussi avait cette énergie propre et chipie, une aura franche et lumineuse. Elle était si différente des autres tontons et tata.

Et elle s'en sépare, toujours un sourire piège sur la tronche.
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