[DEFI] What does the fox say?

« Troisième pin à gauche, après le vieux saule, prends à droite vers le buisson rabougris. Puis tu devrais voir le dragon ! Fais gaffe, il dort en hiver, mais il peut quand même te crâmer les poils du cul ! »

Un dragon ! Xercès galopait avec enthousiasme dans la lande des brumes, décidé à voir de ses propres yeux la créature merveilleuse. Les renards étaient vulgaires et malicieux, mais plein de bons conseils. La jeunôt s'était arrêté pour discuter avec eux alors qu'il s'amusait à découvrir cette terre brumeuse. Il aimait bien les renards, ils étaient marrants. Ils lui avaient même appris une technique de chasse au mulot et autres rongeurs, une fois. Bon, il n'avait encore rien attrapé encore avec, mais il savait que c'était parce qu'il était encore trop jeune et maladroit. Il avait vu les rouquins attraper des rats devant lui; la technique marchait assurément !

Les arbres n'avaient plus la moindre feuilles pour vêtir leurs branches. En fait, ils étaient bien vêtis, mais pas de leurs atours colorés habituels. Les branches pesaient, ployant un peu, sous le poids d'un épais manteau de neige tombé le matin même. Xercès adorait l'hiver. Bon, d'accord, il n'avait rien connu d'autre que ce début de saison et la fin de l'automne, mais il aimait bien le décors magique de cette période de l'année. Quoi que ça manqua un peu de couleur à son goût.

le louveteau se jeta soudain au sol, se tapissant derrière un buisson rabougris, ouvrant de grands yeux surpris. Là devant lui, la gueule grande ouverte sur des crocs d'allures meurtrières il y avait… une caverne. C'était une caverne qui avait l'apparence d'une tête de dragon ! Rigolant de la stupidité des renards, le jeune Solitaire bondit sur ses pattes et s'aventura plus près afin d'observer les crocs de roche de ses propres yeux, ou plutôt de sa pattes, vu qu'il se mis aussitôt à les tripoter.

Le jeune loup ne pouvait savoir qu'une créature dangereuse vivait au fond de cette caverne, endormie par la froideur de l'hiver. Les varans peuvent mesurer un bon deux mètres de long, mais celui qui dormait non loin approchait plutôt les trois mètres. Il était très vieux, et très endormis. C'était de cette bête que les renards parlaient, bien sûr, bien qu'il ne soit pas un véritable dragon, mais un simple lézard à la morsure mortelle.

Il ne pouvait pas non plus savoir qu'il allait réveiller le lézard en hibernation avec ses rires et autres simagrées, s'amusant dans la " gueule " du dragon de pierre. Il ne savait pas que les varans étaient des animaux très territoriaux et extrêmement agressifs lorsque dérangés.

Le louveteau se figea, sa fourrure s'hérissant d'instinct sur son dos lorsqu'il entendit le sifflement du reptile. Il se tourna lentement vers l'intérieur de la caverne, vers la gorge du dragon, et il vit l'immense chose se glisser hors de l'ombre, menaçant. Et alors, il le jurerait plus tard, il fut certain de le voir ouvrir la gueule et cracher des flammes vers lui. Le gamin à la crinière rose détala aussitôt en hurlant de terreur, persuadé que sa dernière heure était venue.

La bête, devant l'envahisseur qui s'enfuyait et le froid qui régnait au-dehors, abandonna bien vite et retourna se cacher dans son entre. Le jeune Xercès courru longtemps encore, jusqu'à retrouver son père et sa sœur à qui il raconta avec force de détails la rencontre incroyable qu'il venait de faire avec un dragon.