Espaces vides || Pv. Valka

Sa vie avait pris un tournant des plus étranges qui faisait qu'il n'aurait pas su dire si il était triste ou heureux.
Quelques semaines plus tôt, son fils Ska lui avait rendu son oeil droit et, grâce à cela, Aendil avait pu retrouver cette indépendance qui lui avait tant manqué lorsqu'il était aveugle. Hélas, il l'avait largement payée : C'était avec horreur qu'il avait vu les brûlures graves sur le torse et le cou de son enfant. Son corps aussi avait souffert, il le sentait affaibli depuis la fin de sa maladie. Rien de très grave, il n'avait d'ailleurs pas jugé utile d'en parler à qui que ce soit. Dans le pire des cas, il clamserait. Mais puisque la mort ne l'effrayait pas, du moins, pas la sienne puisqu'il craignait le vide que pouvait laisser la disparition de son entourage, ce n'était pas bien grave.

En parlant de mort, il y avait eu un autre événement des plus étranges. Alors qu'il s'était réfugié dans le palais pour échapper à la grêle, il était tombé... sur son frère. Son frère qu'il avait enterré des années plus tôt et qu'il avait bien longtemps pleuré. Ce retour l'avait rendu très heureux. Jusqu'à ce que Suète vienne lui annoncer son départ du clan. Honnêtement, il s'y attendait : elle n'était pas comme lui à pouvoir s'épanouir pleinement au milieu des loups. Il n'empêchait que cette révélation l'avait plongé dans un état qu'il ne saurait même pas décrire.
Il se sentait si vide, si misérable à continuer à l'aimer alors qu'elle préférait sa belle et douce vie de solitaire ermite à ses camarades et enfants. Pour ça, il aurait peut-être du lui en vouloir, l'insulter tout bas à chaque fois qu'il se remémorait ce départ. Mais non, il comprenait. Pire encore, il s'en voulait d'avoir été aussi con durant les derniers mois passés en sa compagnie.

Alors il errait. C'était son activité favorite lorsqu'il se trouvait désœuvré, lorsqu'il n'avait plus d'objectifs à remplir ou de clan pour lequel se battre. Il n'avait pourtant pas tout perdu, lui restait une compagne dont il n'était pas amoureux -puisqu'il lui préférait le fantôme d'un monstre rouge-, une fille pour qui il ne ressentait pas grand chose, un fils retrouvé dont il était fier et un frère qu'il adorait. Tout ce qui lui manquait, en fait, c'était Suète.
Sauf qu'elle ne reviendrait pas.

Une fois arrivé à l'oasis, il s'arrêta. Son corps n'en pouvait plus de progresser dans le sable. Si il continuait comme ça, sans se reposer et se désaltérer, il allait probablement finir par claquer en chemin. Ce qui serait quand même dommage, il avait tout de même une famille qui l'aimait et ne souhaitait pas les rendre tristes en mourant aussi bêtement. De plus, il préférait croire qu'il lui restait encore quelques années à tenir. C'était essentiel, il n'avait pas encore fait le tour de son existence. Il lui fallait encore trouver le courage d'aller voir Lucien, son second fils, celui qui continuait à mener sa vie chez les Séides et qu'il regrettait amèrement.
Le loup blanc soupira et se mit à laper quelques gorgées d'eau.

Valka avait voulu profiter de cette journée pour passer un peu de temps avec Tatsu. Hélas, elle ne pouvait la trouver nulle part.

Elle avait été très absente, et elle s'en voulait énormément pour ça. Elle savait que sa fille avait dépassé l'âge limite pour obtenir un Glowstick et mourrait de peur à l'idée qu'elle se soit enfuie. Valka l'avait cherchée partout, dans le repère, dans les rocheuses, et dans les territoires avoisinants. Toujours rien. Le désespoir la guettait, mais elle tâchait de garder son sang-froid. Tatsu reviendrait forcément. Il ne pouvait en être autrement. Trop angoissée cependant pour profiter de son quartier libre pour se reposer, elle avait poursuivi l'air de rien ses recherches, se convaincant qu'elle ne faisait que partir en balade, alors que tous ses instincts étaient en alerte à la recherche de sa fille. Elle dériva loin, bien au-delà des frontières du territoire Séides, et s'engagea dans les terres Libres. Il y avait une éternité qu'elle n'était pas venue par ici ... Petit à petit, la neige et l'herbe couverte de givre avaient laissé place à une terre dure, de couleur ocre. Il y avait peu d'effluves dans le coin, preuve que les animaux avaient migré ailleurs. Quelques plantes gelées recouvraient encore le sol, par endroits.

Un vent léger s'engouffra entre ses oreilles, lui apportant un effluve familier. Valka plissa les narines et huma l'air. Aussitôt, son être s'illumina d'une joie inattendue. Oui, elle connaissait cette odeur. Mais ça faisait si longtemps ... Le destin voulu qu'à ce moment précis, la chamane ne passe près d'une flaque d'eau gelée. Son regard glissa dessus, et elle s'arrêta net. Elle n'aurait jamais cru avoir autant changé ... Sa crinière chocolat s'était teintée de gris. Au départ, elle n'avait eu que de très légères mèches, mais maintenant, elles faisaient partie intégrante de sa teinte. Son corps s'était énormément aminci, pour ne pas dire amaigri, son visage était dur et tiré, et ses yeux profondément creusés par d'immenses cernes. Son cœur se serra brusquement. Avec une infinie tristesse, la chamane posa son regard sur l'horizon. Allait-il la reconnaître ? Il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir.

Elle venait de repérer sa silhouette, au loin. Il semblait être arrêté à manger quelque chose. Elle prit soin de se mettre sous le vent pour qu'il capte sa présence et ne soit pas surpris. Puis, à petit pas, elle le rejoignit. Il était en fait en train de se désaltérer dans une flaque dont la glace avait été percée. La Séide s'arrêta à distance respectable et attendit qu'il ne se tourne vers lui pour lui offrir un sourire fatigué.

- Bien le bonjour, Aendil !

L'odeur de Valka parvint jusqu'à lui.
Il cessa alors de boire pour poser son œil unique sur la femelle sable et lui adresser un sourire chaleureux. Leur dernière rencontre remontait à quelques années déjà et n'était pas des plus joyeuses. Aendil se souvenait encore avec effroi de son bond dans le vide, de la colère qui avait alors animée la louve lorsqu'il l'avait empêchée d'en finir. Puis il y avait eu cette réunion avec elle, son Alpha et quelques uns des siens. Ce même échange qui avait suffit à déclencher la vague de menace des Precursors et, plus tard, les mutilations qu'ils avaient fait subir aux loups osant défendre leurs idéaux. Le côté droit de son visage s'en souvenait encore.

Finalement, ces révélations avaient fait plus de mal que de bien. Mais il ne pouvait s'en plaindre à personne, ayant accepté qu'elles aient lieu. Si seulement il avait été devin pour connaître à l'avance les dégâts qu'elles feraient, les choses se seraient probablement déroulées autrement. A moins que les Precursors aient, qu'importe les événements, décidé d'agir. Il ne le saurait probablement jamais, puisque la majorité de ces loups pourrissait lentement, mangés par les insectes et que le reste cavalait joyeusement il ne savait où. D'ailleurs, il s'en moquait bien.

Plus rien n'avait d'importance, à vrai dire. Cela faisait un moment qu'il subissait sa vie, sans tenter de se battre contre elle. A quoi bon d'ailleurs puisqu'on ne pouvait pas connaître son destin ? Plus jeune il avait nourri un idéal de gloire et de liberté. Idéal qui s'était matérialisé sous le nom des Brethens. Et maintenant ? Il se trouvait déchu de son trône doré par celle qu'il considérait comme son alliée. Pire encore, l'une de ses remplaçantes fricotait avec un Séide. Un loup qu'il aimait pourtant bien. Si il s'était autrefois réjouit de cette liaison -A défaut de connaître une belle histoire d'amour, il s'enthousiasmait sur celles des autres-, il ne pouvait accepté qu'une membre de ce couple inter-clans possède autant de responsabilités.
Il ne croyait tellement plus en rien.

Aendil était fatigué. Tout comme Valka, au vu de ses traits tirés.

▬ Salut Valka ! Est-ce-que tout va bien ?

Ça lui faisait du bien de le revoir.

Ça lui rappelait le temps doux et bienheureux où il était encore un Séide, et où lui et Eandir représentaient absolument tout pour elle. Ils étaient jeunes, ils avaient toute la vie devant eux et ils étaient alors pleins d'espoir. Et puis il y avait eu la rupture, celle qui avait brisé Valka, et qui avait nécessité tellement de temps pour qu'elle ne s'en remette, et accepte de les pardonner. Étaient-ils vraiment fautifs ? Ils avaient simplement eu soif d'idéal et de liberté. Elle avait toujours été heureuse chez les Séides, mais ses sentiments sans borne pour Raw avaient sans nul doute beaucoup joué. Il en avait été autrement pour ses cousins. Ainsi allaient la vie. Elle n'avait pas le droit de leur en vouloir pour ça, et aujourd'hui, regrettait beaucoup le temps passé à s'ignorer.

Il semblait fatigué, lui aussi, et pas forcément très heureux. Son visage était marqué par la souffrance, mais ça, elle ne l'avait pas oublié. Toutefois, le voir ainsi mutiler la faisait se sentir mal à son tour. Empathie, quand tu nous tiens ... Elle posa un regard doux sur lui, et pencha la tête légèrement sur le côté. Elle s'assit face à lui, se redressa, et poussa un bref soupir avant de répondre.

- Oui, je vais bien. Ces dernières lunes n'ont pas été des plus simples, mais nous nous en sommes sortis.

C'était valable pour les deux clans. Mais dans sa vie, Valka avait aussi connu bien des marées sombres et elle n'était pas très sûre qu'en parler à Aendil soit une bonne idée. Elle ne voulait pas l'ennuyer avec les aléas de son existence, et surtout, elle ne voulait pas lui révéler le rôle que Raw avait joué dans sa vie. Son cœur eut un raté. Devait-elle lui cacher l'existence de Tatsu ? Ils ne s'étaient jamais rencontrés ... Il avait dû deviner leurs liens lorsqu'il l'avait aperçue au temple, lors du rituel pour ramener Yurai. Après tout, bien des femelles avaient une portée sans pour autant crier sur tous les toits qu'elle était l'identité du père ... Le dire ou non restait un choix. Elle garda ce sujet pour plus tard, s'intéressant d'abord à ce qui le tourmentait lui.

- Que deviens-tu ? Ça faisait longtemps. Je suis heureuse de te revoir.

En réalité, Valka était inquiète.
Elle avait toujours connu Aendil dynamique et plein d'ambitions. Après la création de la meute Brethen, il allait avec fierté et assurance. Aujourd'hui, elle voyait un loup fatigué, sans nul doute vieilli, même si le temps semblait avoir laissé peu de marques sur son corps - Aendil était toujours très beau. Le coeur serré, elle attendit patiemment. Peut-être refuserait-elle de lui parler de tout ça, au fond. Elle ne lui en tiendrait pas rigueur.

Elle ne pouvait, en effet, que le comprendre ...


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- Oui, je vais bien. Ces dernières lunes n'ont pas été des plus simples, mais nous nous en sommes sortis.

Il y avait autre chose, Aendil en aurait mis sa patte à couper. Ce n'était pas difficile à voir : La menace Precursor avait pris fin depuis quelques mois et la plupart des loups avaient réussi à se relever, à récupérer. Or, pour Valka, c'était comme si le poids du monde reposait sur ses frêles épaules. Il se garda bien de la pousser aux aveux. La curiosité avait beau être présente, cela ne se faisait pas et Aendil n'aurait pas aimé qu'on le force à dévoiler ses secrets les plus intimes -qui ne manquaient d'ailleurs pas. On aurait pu aisément le comparer à un iceberg vu le nombre de choses qu'il cachait à ses congénères et le peu qu'il dévoilait-.
Et puis, c'était peut-être juste une petite fatigue passagère.

- Que deviens-tu ? Ça faisait longtemps. Je suis heureuse de te revoir.

▬ A moi aussi, ça me fait plaisir de te revoir.

Il était on ne peut plus sincère. Malgré les tensions qu'il y avait pu avoir dans le passé, histoire dans laquelle il n'était pas innocent, il avait d'ailleurs pris conscience qu'il pouvait être un sacré connard têtu comme une mule lorsqu'il s'y mettait, il tenait beaucoup à la louve sable.
Pour ce qui était de la question, il hésita quelques secondes. Puis décida d'être honnête, pour une fois. Il avait confiance en Valka et osait penser que le fait de se décharger de quelques uns de ses secrets aiderait la louve à en faire de même.

▬ Je me suis battu contre un Precursor et j'ai perdu. Il m'a volé mon dernier œil. Autant te dire que je suis passé de l'état de fier conseiller à débris. Suète a du tout assumer toute seule. Ça l'a fatiguée, elle a finalement rendu son tablier et nommé de nouveaux loups pour guider la meute.

Ce qui l'avait profondément affecté.

▬ Mais j'ai eu de la chance. J'ai deux fils, deux gosses a qui j'ai fait beaucoup de mal. L'un d'eux m'a pourtant rendu un œil. Et puis, Eandir est revenu, aussi. Il était pourtant bien mort quelques années auparavant. Je suis vraiment heureux de l'avoir de nouveau à mes côtés. Suète, elle, a quitté le clan. Ça me rend un peu triste, mais on fait avec.

Un peu, doux euphémisme.

▬ Et toi ? Tu as eu une fille, non ? La jeune louve qui était avec toi te ressemblait drôlement.

- Oui, en effet. J'ai eu une fille. Elle s'appelle Tatsu.

Aendil pencha la tête sur le côté.
Il s'était toujours plus ou moins dit que Valka ferait une excellente mère. Ca se voyait, elle était faite pour enfanter, tout comme Eandir et Taormine par ce qu'Aendil était apparemment le seul connard capable de larguer ses nouveaux-nés chez les Séides, quelques heures après leur naissance. Mais Valka était une mère aimante, il n'en doutait pas une seconde. Pourtant, il y avait ce petit quelque chose, cette mâchoire serrée qui lui faisait penser que tout n'allait pas pour le mieux. Il n'aurait pas su définir le problème. D'ailleurs, la louve beige semblait vouloir éviter ce sujet. Aendil n'insista pas.

- Ce que tu m'as expliqué, tout à l'heure ... Cela signifie t-il que tu es devenu un Solitaire ? Et Suète, et Eandir aussi ?

Un nœud se forma dans sa gorge.

▬ Eandir et moi sommes toujours Brethens. Suète... Suète a préféré partir.

Le conseil Brethen, celui qui se soulevait contre Raw pour servir ses propres idéaux, n'existait plus. Ce qu'il en restait avait éclaté avec le départ de la grande rouge. Aendil en avait été blessé. Plus encore, il ne parvenait pas à se faire à l'idée qu'il ne verrait plus jamais sa fidèle camarade veiller sur le clan. Et ça lui faisait mal, si mal qu'il ne pouvait empêcher son regard de se voiler à cette pensée. Elle lui manquait atrocement et il s'en sentait stupide puisque, de toute évidence, ce n'était pas réciproque.
Aendil déglutit et reprit un semblant d'assurance.

▬ Je t'avoue avoir pensé à partir aussi. Je ne me sens plus vraiment à ma place dans ce clan. Pourtant, j'y suis enchaîné. Je ne partirai jamais sans Eandir. Et je n'abandonnerai pas mes enfants.

Plus jamais.
Il venait à peine de réussir à construire de nouvelles bases saines avec Ska et savait que son fils ne vivait pas forcément très bien le départ de Suète. Quel père serait-il, si il l'abandonnait à nouveau ? Il n'avait pas le cœur de briser, une fois de plus, ce fils qui lui faisait désormais confiance. Il y avait aussi Kaméo, pour qui il n'avait jamais été un bon père. La pauvre n'avait jamais rien demandé à personne et il lui avait fait payer ses propres erreurs, refusant de l'aimer par ce qu'il avait abandonné ses aînés quelques années plus tôt et s'en voulait. Il lui fallait donc sauver les meubles et montrer un tant soit peu d'affection à cette pauvre petite.

Plus Valka écoutait, plus elle comprenait pourquoi Aendil avait l'air si fatigué, si abattu et si désespéré.

L'oeuvre qu'il avait bâtie aux côtés d'Eandir et Suète ne brillait plus du même éclat, maintenant que l'un de ses piliers était parti. L'effroi le plus glacial enserra son coeur au creux de ses griffes. Il ne méritait pas de souffrir autant. La chamane avait du mal à comprendre pourquoi Suète avait préféré s'en aller, quitte à devenir Solitaire, alors qu'elle avait été l'opposé durant toute sa vie. Maintenant, Aendil était déchiré : quitter le clan, parce qu'elle n'était plus là, et rester aux côtés d'Eandir, son frère à peine retrouvé, et tous ceux qui comptaient sur lui.

Aux yeux de la Zélote, les sentiments de son cousin envers la louve rouge avaient toujours été parfaitement clairs. Même alors qu'eux deux ne le soupçonnaient peut-être pas encore, Valka avait eu des soupçons. Et puis, il y avait cette magie, ces indices indescriptible et indéfinissables, cette façon de bouger en harmonie, ces échanges de regards qui en disaient tant, et toute une vie passée côte à côte à créer une meute égale en force et en ordre à celle des Séides ... Ça pouvait aider à concrétiser quelque chose. Elle serra les mâchoires, impuissante. Elle aurait voulu la faire revenir auprès de lui, mais n'en avait pas le pouvoir. Valka savait ce que la souffrance d'amour pouvait causer, et ne le souhaitait à personne.

Alors, si elle ne pouvait être heureuse, elle pouvait peut-être faire en sorte que lui le soit ?
En un éclair, elle prit une décision, mais n'en laissa rien paraître.

- Je suis tellement navrée, Aendil ... J'aimerai pouvoir faire quelque chose pour toi.

Elle baissa l'échine et poussa un profond soupir. Quelques instants après, elle redressa la tête, et ses épaules se secouèrent d'un rire sans joie.

- C'est curieux, ce que nous sommes devenus ... Fiers défenseurs de nos principes et de nos idéaux respectifs, mais tellement différents, aujourd'hui nous sommes le miroir de l'un et de l'autre. Désertés par ceux que l'on a aimé, il ne nous reste plus qu'une chose, que l'on pensait être maudite, mais qui fait aujourd'hui toute notre richesse : nos enfants.


Elle leva les yeux vers le ciel et soupira de nouveau. Un très léger sourire tordait ses lèvres en une expression infiniment douce, et toute aussi lasse. Elle laissa son regard errer dans les cieux un très bref instant, avant de plonger à nouveau son regard de glace dans celui d'Aendil. Son sourire s'élargit légèrement.

- C'est une bien maigre consolation, mais sache que je serai toujours là pour toi. Les frontières n'arrêtent pas l'affection que je te porte.