Sujet: Nordic Feast [Daniel] Mer 11 Mai 2016, 19:52
Kuzuri a écrit:
Dans un minimum de 250 mots, Katherine se rendra à la Landes des Brumes. Très vite, la faim se ferra sentir - après tout il n'est pas de tout repos de faire attention où l'on marche dans cette température incertaine - et elle sentira l'odeur d'un lièvre qui lui mettra l'eau à la bouche. Elle suivra donc sa trace olfactive, et après un pistage d'environ une demi-heure, elle dénichera la proie tant attendue; Mais avec surprise, elle se rendra compte qu'il ne s'agit pas d'un lièvre ordinaire... Elle verra devant elle un spécimen des célèbres jackalopes(Ici). Ces créatures étant réputées pour être extrêmement difficile à attraper, Katherine devra faire preuve d'une excellente patience si elle souhaite le dévorer... Et, cerise sur le gâteau, le jackalope s'amusera à répéter chacun des mots de ce qu'elle dira tout en s'enfuyant pour la narguer ! Si Katherine réussi à l'attraper, elle découvrira dans sa chair un goût tout à fait exceptionnel, meilleur que tout ce qu'elle n'aura encore jamais goûté. À toi de le décrire avec le plus de précision possible :)
C'était une journée magnifique. Une journée qui avait commencé bien tard pour Katherine, mais celle-ci avait finalement décidé d'aller se promener, motivée par la faim.
La veille au soir, la Solitaire avait joué à un de ses jeux favoris : se perdre. C'est ainsi qu'elle était arrivée, de nuit, sur ces Terres inconnues. Comme elle ne parvenait pas à discerner grand chose, la Blonde avait choisi de s'endormir sous un pin, malgré le froid.
Mais quel spectacle magnifique s'était offert à elle lorsqu'elle avait ouvert les yeux ! Le Soleil était déjà bien haut dans le ciel, lui permettant d'apprécier le décors à sa juste valeur. Il y avait de la neige tout autour d'elle, ce qui lui rappelait son enfance, époque où les Dieux avaient décidés de prolonger l'hiver pour punir les mortels. Bien que la Tatouée en ait gardé une haine certaine pour les êtres Divins, elle avait au fil du temps appris à aimer la neige et le froid, peut-être plus que de raison. Parfois même, l'hiver venait à lui manquer.
Alors là, elle se sentait comme chez elle, bien qu'elle n'en ait pas vraiment. Elle avait passé plusieurs heures à lambiner, se contentant de contempler le décors. Elle ne s'en lassait pas.
Mais son ventre finit par la ramener à la dure réalité. Bien qu'elle avait fini par se faire à l'idée du froid, son estomac était torturé par d'horribles contractions, accompagnées d'un bruit insupportable à ses oreilles.
Lorsqu'elle chassait, elle choisissait toujours de pister de petits animaux. Bien qu'elle connaissait les rudiments de la chasse, elle ne préférait pas se confronter à de gros mammifères.
Et justement, ça sentait le lièvre. Alors la Blonde s'empressa de suivre cette piste.
Alors qu'elle avait l'habitude de débusquer très rapidement le gibier, elle se rendit compte que celui-ci empruntait des chemins très tortueux et parfois même qu'il lui était difficile voire impossible d'emprunter. La Solitaire se voyait par moment obligée de se défaire de sa piste en suivant un autre chemin pour tenter de la retrouver plus tard.
Fixant toujours la ligne d'horizon en ayant la truffe rivée sur le sol, la femelle faillit bondir. Elle aperçut de toutes petits cornes juste derrière une descente. Se retenant de frémir, elle ouvrit de grands yeux. Comment se pouvait-il qu'un cervidé soit si petit ? Et surtout, qu'il sente autant le léporidé ?
Elle crut défaillir lorsque l'animal se mit en mouvement pour courir vers elle. Il s'agissait d'un lapin dont le crâne était surmonté de bois. Qu'était-ce que cette curiosité ?
La proie la contourna et il sembla à Katherine l'entendre rire. "Oh toi, tu ne paies rien pour attendre !" Et la Tatouée s'élança. Toutefois, son étonnement ne s'arrêterait pas là. Car elle entendit une voix très similaire à la sienne répéter : "Oh toi, tu ne paies rien pour attendre !"
La Blonde pensait bien devenir chèvre. Et, rien que pour élucider ce mystère, elle se devait d'attraper le bestiau. La chasse fut longue et très pénible. Tout d'abord parce-qu'effectivement, le petit mammifère empruntait des chemins que Katherine ne pouvaient définitivement pas se permettre d'emprunter. À plusieurs reprises elle dût le perdre de vue un bref instant, craignant de ne jamais le revoir, comme si la bête n'était que le fruit de son imagination. Et surtout, chaque fois qu'elle avait le malheur de lâcher ne serait-ce qu'un grognement ou un râle, elle se voyait immédiatement imitée. Mais la femelle sut tourner ceci à son avantage, se mettant à parler lorsqu'elle n'arrivait plus à déterminer où se situait la créature.
Lorsqu'enfin elle parvint à l'attraper, ce fut bien maladroitement. L'animal risquait de s’engouffrer dans un tunnel. Alors Katherine se jeta de tout son corps sur la bête, se prenant les cornes dans le thorax. Mais la proie, écrasée par la lupine, ne risquait dorénavant plus de s'enfuir. Sans doute était-elle morte sur le coup car, lorsque la Tatouée lança un : "Enfin, je t'ai eu !", il n'y eut personne pour reprendre ses mots.
La Blonde, déçue, s'avoua qu'elle aurait préféré conservait la bête vivante. Peut-être n'était-ce que le seul membre de son espèce ? En tous cas, elle n'avait jamais rencontré pareille créature.
Se relevant, elle prit garde que l'animal ne feintait pas sa mort. Et ce n'était pas le cas. La Solitaire grimaça. Enfin, maintenant qu'il était mort, elle n'allait pas rater une telle occasion.
Mais elle conserverait le crâne pour en faire un bijou. Car si un jour elle devait raconter son histoire à quelqu'un, elle ne voulait pas être traitée de menteuse.
Avec beaucoup de soin, la femelle mit à nue la chair de la bête, pour enfin y planter ses crocs. Et une nouvelle fois elle fut extrêmement surprise. Pour elle, la bestiole aurait du avoir le même goût que celui d'un lapereau. Mais que nenni ! Étrangement, cela se rapprochait du crabe... Katherine ne s'attendait pas du tout à cette saveur iodée. Elle mastiqua longuement, savourant cette saveur qu'elle n'avait jamais goûté. La viande de cette petite bête était très grasse. Mais il ne s'agissait pas du gras entourant les muscles qu'on mâchonne avant de l'avaler avec difficulté. Ici, c'était la viande en elle-même qui était grasse.
De plus, la chair était très filandreuse. C'était vraiment une drôle de bestiole que Katherine avait attrapé.
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Sujet: Re: Nordic Feast [Daniel] Lun 30 Mai 2016, 17:07
C'était lorsqu'il se hasardait à poser la patte dans ce genre d'endroit sordide que Daniel était bien content d'être sur le départ. Soyons honnêtes : il n'y avait bien que quelque viking arriéré au cerveau aussi affûté qu'un Mister Freeze pour apprécier ce genre d'endroit. C'était aussi dans ce genre de moment qu'il était bien content de ne pas être un arbre. Et surtout, un pin qui aurait eu le malheur de pousser dans un coin pourri de ce genre. Quelle idée. Naître, vivre et mourir coincé dans une mer de brume, l'écorce geignant sous l'eau qui perle et craquant sous les assauts d'un froid des plus désagréables. Ne rien pouvoir y faire. Etre coincé là. En ça les cactus de chez lui avaient de la chance : ils étaient nés dans un coin sympa et pouvait se dorer la pilule toute la sainte journée. Planter leurs épines dans le cul des plus imbibés. La contrepartie, c'est que s'ils avaient le malheur de se trouver à la sortie d'un bar, tout le monde venait leur pisser dessus pour évacuer l'alcool. Ah, non, décidément, Daniel était super content d'être un loup. Cette seule idée aurait peut-être même réussi à le mettre de bonne humeur, s'il n'avait été au milieu de cette fameuse mer de brume, entouré de ces fameux pins malchanceux, et avec cette foutue eau qui perlait sur son poil et lui donnait l'impression d'être encore plus crade que d'habitude.
Mais c'était exactement pour ce genre de sensation désagréable qu'il était venu fureter dans le coin. A présent que le retour au bercail était imminent, il tenait à faire un dernier tour des lieux, pour être encore plus content de laisser derrière lui ce pays pourri qu'il détestait tant. Ce que la vie c'était chouette, quand on était un gros con. Ses petits yeux rouges plissés à l'extrême et le nez froncé comme si cela avait pu l'aider à mieux y voir, il avait l'air d'un vieux blaireau aveugle à la recherche de quelqu'un à emmerder. Il s'humectait parfois les lèvres, mastiquant quelque chose qui n'existait que dans son imagination, peut-être parce qu'il en avait marre de cette purée de poids et qu'il avait envie de mordre dedans pour la calmer mais qu'il ne le pouvait pas. C'était à croire qu'un khalasar entier de Smogogos avait élu domicile ici. On n'y voyait que dalle. Et dans cette allure glauque digne d'une série suédoise, le pire, c'était que les sons semblaient décuplés.
Daniel se redressa brusquement de toute sa hauteur lorsqu'un bruissement retentit derrière lui. Il sembla se répercuter en écho sur les rochers, rebondissant sur la mousse et fusant dans toutes les directions. Ca aurait eu un côté très film d'horreur pour beaucoup. Le problème c'était que Daniel n'était pas bon public. Certains auraient pu se chier dessus, lui se contenta de grommeler. A croire que même à quelques jours de son départ, il n'en avait toujours pas fini avec les conneries locales. Nouveau bruissement, ailleurs. A bien écouter on aurait cru une cavalcade. L'air était saturé d'humidité et ça lui faisait mal au crâne tant c'était froid mais il semblait qu'il y avait deux personnes qui jouaient gaiement à trappe-trappe. L'un qui avait une odeur semblable au lapin, et l'autre, une louve. Constatation qui ne manqua pas d'éveiller son intérêt, même s'il avait depuis bien longtemps compris que les standards de beauté du coin étaient plus ou moins radicalement opposés à ceux de chez lui. Fait qui se rappelait plus ou moins à chaque fois qu'il rencontrait une nouvelle femelle et qui se manifestait sous la forme d'une grande claque de déception et d'une baisse fulgurante d'appétit sexuel. Quelle vie de merde il menait. On se serait cru en taule.
Il décida néanmoins d'aller voir. Au pire, si elle était dégueu, il pourrait lui piquer son lapin. Arabella tirerait certainement une drôle de tête s'il rentrait avec une proie qui n'était pas criblée de balles. Il s'enfonça dans les taillis, plissant les yeux sans pour autant mieux y voir.
Quelques instants plus tard, la silhouette pâlichonne d'une solitaire se découpa dans le brouillard. Elle était confortablement installée au sol, et avait entamé son repas. Il aurait bien balancé une réplique ténébreuse macho nacho comme seuls les mâles de chez lui savaient les faire, mais son attention fut presque immédiatement attirée par l'animal que la femelle était en train de boulotter. C'était. Un putain de lapin. Avec. Des petites cornes. De Bambi. Stupeur et tremblements, l'effroi put se lire clairement sur le visage patibulaire du gros mâle. L'explication était toute trouvée. Si cet endroit était aussi nul c'était à cause de retombées radioactives. On était en plein Fallout 4. Il n'y avait pas de Rad X, et cette neuneu était en train de manger une variante du Rat-Taupe. Comment avait-elle pu survivre jusque là en faisait si peu attention à son alimentation, c'était un mystère. Surtout, ne pas s'approcher de l'eau. Putain mais quelle idée, y en avait de partout, il en était lui-même couvert.
— Yo no comería eso, marmonna-t-il en observant attentivement la louve, dont il ne voyait pour l'instant pas le visage, se demandant si il devait s'attendre à voir une espèce de monstre à moitié pelé et au visage recouvert d'yeux lorsqu'elle tournerait la tête vers lui — si bien sûr elle le faisait.
Ces jeunes étaient totalement inconscients.
Invité Invité
Sujet: Re: Nordic Feast [Daniel] Lun 13 Juin 2016, 19:18
Katherine entendit des mots qu'elle ne pouvait pourtant pas comprendre. Relevant la tête, elle se retrouva face à un grand mâle musclé au pelage brun. Encore une fois, tout à fait son genre. Du moins, en ce qui concernait l'apparence physique. Le genre de mâle qui en impose dès le premier regard. Elle commençait à se poser des questions. Soit ses critères collaient complètement aux caractéristiques des mâles vivant sur les Terres Punk-Wolfiennes, soit elle se contentait de peu et ainsi tout le monde ou presque était son genre.
La Tatouée ne comprenait pas comment elle avait pu ne pas s'apercevoir de l'arrivée de l'individu. Certainement était-elle trop absorbée par le goût de cet animal étrange. A se concentrer sur cette chaire qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de déguster auparavant, à vouloir en saisir tous les arômes et en décrypter jusqu'à son odeur, elle avait du baisser complètement sa garde en ce qui concernait le monde extérieur. Peut-être était-ce pour cela également qu'elle n'avait pas compris ce que lui avait dit le nouvel arrivant. "Pardon ?" l'interrogea-t-elle, espérant le faire répéter.
S'apercevant de son impolitesse, et vu qu'elle espérait bien taper un brin de causette avec l'inconnu, elle détacha une cuisse de la carcasse de l'animal et la poussa à l'aide d'un de ses antérieurs vers le beau brun, ne disant mot. Elle attendait toujours la réponse de celui qui portait un glowstick rouge et ne voulait pas risquer de lui couper la parole.