Harvester of sorrow | Solo Shelby & Deidara

Everbloom était enfin éradiqué et malgré les restant de plantes carnivores, tout semblait plus calme. Punk wolf était en deuil et allait devoir mettre du temps avant de s'en remettre. Mais cette nuit là n'était pas une nuit de deuil pour moi, cette nuit là allait marqué un tournant dans ma vie remplie de doute et d’inquiétude. Je m'apprêtais à faire la pire des bêtises et le pire c'est que j'en était parfaitement consciente.

Parmi les restes de la croissance sauvage et les fleurs qui tentaient de reprendre le dessus, j'attendais. J'ai attendu quelques secondes, quelques minutes, quelques heures avant que l'être attendu ne pointe enfin le son museau....
Deidara...
Le mâle au pelage jaune se tenait au loin, le regard pesant sur moi. Je le sentais mais je ne pouvais pas le regarder. Je restais fixée sur une petite fleur au sol, incapable d'affronter son regard qui se faisait de plus en plus pesant sur moi. Mon cœur battait de plus en plus vite au point de me faire tourner la tête. J'étais mal, horriblement mal, cependant je ne disais rien, pas un mot. J'étais condamnée à rester ici, attendant l’inévitable. Prête à tout pour mettre fin à ces désirs inexplicables, ces désirs puissants et douloureux...

Le mâle aux yeux azur s'approcha, j'étais toujours fixée sur cette fleur. Il arriva vers moi, il n'était plus qu'à 3 mètres, 2 mètres, 1 mètre... Il était juste à côté maintenant... Il s'arrêta et recommença à me fixer. Terriblement mal, j'ai levé les yeux en direction du mâle jaune. Mon regard était désespéré, le siens était vide de toute émotion. Nous savions tout deux comment cela allait se finir, nous savions parfaitement où cette nuit allait nous mener.

Deidara a lentement tourné autour de moi, m'observant sous tous les angles avant de s'arrêter de nouveau. Il ne bougea plus, il attendait un geste de ma part. Il attendait un signal, un simple signe qui lui accorderait le feu vert. Tremblante, je me suis levée, je me sentais plus faible et vulnérable que jamais. Ma gorge était nouée par le chagrin mais au lieu de faire volte-face, je me suis tout de même avancée vers lui car je savais que l'issue était inévitable et prévue depuis le début.

Je me suis approchée,
il s'est approché,
et dans une ultime accolade, le mal était fait.

J'ai laissé mon corps tombé au sol, le dos tourné vers la mâle jaune. C'était terminé, je venais de sceller le jour que je risquais de regretter tout le restant de ma vie. J'ai senti le soldat rester quelques secondes à me fixer puis sa présence s'est dissipée.
Il était parti.
Au sol, le regard fixé dans le vide, mes yeux se sont humidifiés de larmes qui ont coulé le long de mes joues. Je ne bougeais pas, les traits de mon visage ne traduisait qu'une vague expression de terreur et le seul mouvement de la scène était celui des larmes qui dégringolaient sur mes joues une à une.

Qu'ai-je fais ?