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 La Peur dans l'âme [Peu choquer - Défi RP]

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MessageSujet: La Peur dans l'âme [Peu choquer - Défi RP]   La Peur dans l'âme [Peu choquer - Défi RP] EmptyMar 19 Sep 2017, 22:39

Défi RP Motivation :
Aux Plaines Savane, Delduwath blessera Gloriel par accident, à toi de voir si plus ou moins gravement, mais le loubard n'étant pas très sympathique, ton louveteau en sera terrorisé et tentera comme il peut de rentrer chez lui en se cachant du " méchant ! "



L'école buissonnière ... Des cours pas trop enquiquinant, des explorations constantes ... un vrai petit paradis que le canin gris et marron avait compris. Bien plus tôt dans la journée, Gloriel était parvenu à échapper au regard paternel, filant de ses leçons barbantes pour découvrir de nouvelles terres. L'enfant savait qu'il serait de nouveau puni, recevrait un sermon mais il tirait une certaine fierté de sa fuite. Après tout, n'avait-il pas filé sous les yeux d'un guerrier aguerri ? Nous sommes d'accord, il est très fort pour s'éclipser. Il laissait donc son frère et sa soeur rester dans le rang, même si son frérot était un cas lui aussi ... Pauvres Méléagant et Winnifred. Ils se retrouvaient à gérer deux énergumènes et fort heureusement pour eux, Korra restait sagement dans le rang, écoutant sagement quand ses frères disparaissaient comme par enchantement. Des fois, Gloriel emmenait Alys avec lui mais aujourd'hui, il avait décidé de partir seul à l'aventure et ignorait même si ce dernier avait suivi son exemple de prendre la poudre d'escampette. L'enfant avait marché de nombreuses heures, filant à plat ventre. Aujourd'hui, il n'allait pas s'aventurer sur des lieux inédits. Il avait besoin de chaleur et les Plaines Savanes étaient le paradis pour en trouver. Lorsqu'il se faufila entre les premières hautes herbes, il ne vit guère de différence avec le reste du monde puis, plus il avançait, plus il sentait l'atmosphère se réchauffer. Il esquiva un sourire et il ne tarda pas à trouver une magnifique pierre plate. Elle deviendrait son petit trône ou plus précisément son petit siège. Il s'y installa et il ferma à demi les yeux, se reposant quelques instants.

Sagement assit, la fatigue passée, il rouvrit entièrement ses yeux. Il bailla puis il se mit à fixer intensément le soleil malgré qu'il savait qu'il finirait aveuglé par l'astre. Pour l'enfant, la sphère de feu devait être tranquille tout là-haut. Elle ne devait subir aucune attaque, les dieux ne devaient même pas oser sans prendre à lui car ça, l'enfant avait bien compris que sans soleil il n'y aurait plus de monde. Ce qui le faisait envier davantage étaient les températures qui devaient l'englober car sur le monde de PW, ces dernières diminuaient, chassées par l'Automne qui n'hésiterait pas à installer un climat propice à la pluie. Ainsi allait le temps. Cette pensée arracha un soupire au louveteau. Il n'appréciait pas les températures trop basses. Il était né quand l'aridité battait son plein et rien que la légère baisse le faisait frissonner. Gloriel commençait sincèrement à se questionner sur sa survie lorsque l'hiver viendrait. Les plus âgés lui dépeignaient la saison comme étant affreuse, mordante et cauchemardesque par son temps. Ah non, l'enfant ne voulait vraiment pas se retrouver pris dans les affres hivernaux même si les autres loups lui disaient qu'il y avait alors de nombreuses possibilités de jeux qui s'ouvraient à eux grâce à la neige.
Il était venu quérir la chaleur quasi-constante des Plaines Savanes pour cette raison. Il hésitait même à demander à sa mère de venir s'installer ici pour toujours. Il doutait de la présence de nombreux gibiers mais il vivrait toujours au chaud et cela le contentait pour le moment.

L'enfant frissonna de tout son être. Il lâcha un petit éternuement qui arracha un mouvement dans des herbes hautes. Gloriel fit un bond et prit de sa curiosité habituelle, il s'aventura dans les fourrés, cherchant ce qui avait fait bougé dans les herbes dorées. Il savait que son éternuement n'était pas la cause de cette agitation. Il s'appliqua, essayant de se souvenir des quelques leçons de chasse données par son père. Il savait déjà qu'il ne serait jamais doué pour cela par sa stature et son impossibilité à se calmer. Il pensait comme un enfant, oubliant que l'adolescence à venir pourrait le changer. Il se faufilait entre les herbes, retenant un nouvel éternuement en agitant le bout de la truffe dans tous les sens. Ne pas éternuer ... Ne pas éternuer était devenu son sutra pour éviter de commettre cette erreur. Il commençait à avoir faim et au vu du bruit dans les fourrés, il devinait qu'il s'agissait d'une petite proie. Une masse brune lui confirma cette pensée et le moment venu, il sauta dessus dans un boucan pas possible. Fort heureusement pour lui, l'autre animal ne détala pas et Gloriel tomba lourdement sur lui, arrachant un cri apeuré au lapereau. Le mâle fit un bond en derrière, découvrant la proie. Il voulu s'excuser mais à quoi bon lorsque le langage devint une barrière immense ?

    « Pardon petit lapin ... Bon, il tenait quand même à se faire pardonner.


Il adoucit son regard qui se changea vite en surprise. L'animal tremblait devant lui mais il ne prit nullement la fuite. Il restait là, tétanisé. Gloriel fronça les sourcils et il découvrit alors que le lapereau n'était pas en bonne santé. Des traces de mutilations zébraient ses pattes et sans aucun doute, elles avaient sectionné certains de ses tendons, l'empêchant d'aller bien loin. Il était condamné et le louveteau dût ravaler un sanglot. Il venait de se prendre d'affection pour la petite proie qui avait été blessée ... Par qui d'ailleurs ? Il regarda autour de lui mais aucun bruit ne lui parvenait. Ou était-il tout simplement pas assez entraîné pour entendre le danger qui se rapprochait de lui ?

Gloriel s'approcha du lapereau, s'aplatissant et frôlant le sol de son ventre. Il voulait montrer une attitude de soumission, une attitude qui montrerait à l'animal qu'il ne désirait pas lui faire mal. Malgré cela, le mutilé tenta de fuir mais il ne put bouger que d'un petit centimètre. Les oreilles du canin se couchèrent sur son crâne face à la misère dont il assistait. Lorsqu'il arriva bien proche du jeune lapin, il se permit de lui faire une lèche, ce qui le calma. Le lapereau le fixa de ses grands yeux bruns. Proie et prédateur se fixaient d'égal à égal. Cela marqua l'enfant loup qui se mit à sourire. Il venait sans doute de se faire un ami. Il agita la queue et il fit un petit câlin à l'animal, faisant attention à ne pas le blesser davantage. Je me demande si maman peut le soigner ... Il savait que oui. Après tout, sa maman était géniale et elle savait toujours soigner les gens alors pourquoi pas un lapin ? Lapin, loup, c'était la même chose, le même bazar anatomique pour le prédateur du dimanche qu'il était.

    « Je vais te ramener chez maman ! Elle pourra te ...

Ses mots furent coupés lorsqu'il se retrouva plaqué au sol. Il expira violemment l'air contenu dans ses poumons sous la pression soudaine qui l'avait immobilisé. Nul couinement, nulle plainte malgré une vive douleur qui le prit dans le dos. Il se contorsionna malgré ses côtes devenues douloureuses. Ses yeux devinrent aussi ronds que la pierre sur laquelle il était assit des minutes plus tôt. Gloriel laissait la peur faire battre son coeur tandis qu'il découvrait son ravisseur. Un immense mâle noir le maintenait au sol. Il avait l'apparence musclée des ours, des cicatrices à faire des cauchemars qui lui barraient le visage. Une de ses canines se fit voir quand un rictus anima son visage de l'horreur. L'inconnu relâcha le louveteau qui put respirer de nouveau. Gloriel suffoqua et fit volte-face devant le grand méchant loup. Ce dernier se mit à rire de sa réaction.

    « Oh je t'ai fais peur petit ... Je m'en excuse.

Les poils de Gloriel se dressèrent et une frousse lui intima qu'il s'agissait d'un mensonge. Le solitaire aux chaînes brisées lui avait sauté dessus de son plein gré. Il en était sûr car le mâle devait être un chasseur expérimenté donc à même de reconnaître les odeurs ou les masses dans les herbes. Il aurait pu le confondre avec un lapin et encore, la tignasse blanche et le noir du louveteau ne pouvaient pas vraiment le faire passer au statut de peluche à grande oreille que les loups dévorent. Non, il y avait anguille sous roches ... Gloriel garda la queue entre ses pattes arrières. Il faut fuir ... Fuis ... Mais ses pattes refusaient d'obéir. Collé au lapereau, il sentit la peur de ce dernier qui attisa la sienne. Deux enfants surplombés par un effroyable loup au regard de braise. Il avait vraiment tout pour faire peur ce solitaire.

    « Je t'ai fais mal, j'espère que tu ne m'en veux pas. Je ne vais pas te manger alors vas-t-en.

Sa voix grave se gravait dans l'esprit du jeune Ethelkrus comme un pieux gravant une pierre. Un frisson le parcourut et seulement à ce moment, Gloriel capta une douleur sur son dos. Il jeta un rapide coup d'oeil et écarquilla les yeux d'effroi en découvrant des traces de griffes. Elles n'étaient pas profondes et le marqueraient pas à vie mais elles étaient douloureuses et laissaient de fines gouttelettes de sang couler et se coller à ses poils. Il était blessé puis il remarqua un détail. La zébrure faite par les griffes ... Elle était semblable à celles qui avaient mutilé à vie le lapin ! Le regard de l'enfant glissa sur le lapereau qui parvint à se faufiler sous lui puis il regarda de nouveau canin noir.

    « Cette bestiole est à moi. Vas-t-en petit et laisses moi avec mon jouet.

Gloriel ne bougea toujours pas. Le loubard montra les crocs et un grognement digne d'un ours s'échappa de sa gueule. L'enfant était en train de jouer avec les nerfs du mâle ... Mais il ne pouvait pas laisser le lapereau ici.

    « J'ai dis vas-t-en !!

L'inconnu plongea gueule en avant sur les deux enfants et avec une rapidité qui faisait défaut au mastodonte, Gloriel roula sur le côté avec l'animal blessé. Il l'attrapa par la peau du cou comme sa mère faisait pour lui et sans demander son reste, il fila dans les herbes hautes. Il devait se cacher. Un grognement de rage résonna. Il devait s'échapper. Le louveteau courrait aussi vite que son colis le lui permettait. Il remercia les dieux de lui avoir offert une carrure déjà puissante pour son âge et surtout, de maintenir le lapereau au calme malgré qu'il se fasse balancer d'un côté puis de l'autre.
La peur battait dans ses veines et le guidait dans sa déroute. Un abri. Oui, il devait trouver un abri. Non. Il devait rentrer chez lui. Il devait retrouver le chemin jusqu'à la tanière. Son père pourrait triompher de ce mâle noir. Et si même son paternel n'y arrivait pas ? Et si ramener ce loubard chez lui ne causerait que Mort et Désolation ? Il pourrait y amener la mort proche des siens comme il pourrait l'engendrer. Une vision troublante s'imprima sur les rétines du louveteau. Il y voyait sa soeur korra, égorgée et baignant dans son sang, le regard vide et le visage frappé de peur. Alys était plus loin, recroquevillé mais nageant aussi dans son sang, son expression cachée par une balafre qui le défigurerait même dans la mort. Il voyait aussi sa mère, dans un sale état, pleurant la perte de ses enfants, le corps mutilé tandis que son père n'aurait réussi à repousser l'ennemi que par son propre décès. Tout ne serait que monstruosité s'il rentrait chez lui ... Gloriel ne voulait pas inviter la Mort Noire chez lui. Sa famille était déjà bouleversée de la séparation que les dieux avaient engendré. Il ne voulait pas voir sa mère davantage souffrir tout ça parce qu'il avait osé défier un inconnu en sauvant un lapereau.

Gloriel savait qu'il suffirait qu'il abandonne l'animal mutilé là, dans ses hautes herbes. Le loup arrêterait de le poursuivre en toute logique. Il suffisait d'ouvrir la gueule et oups, il a perdu malencontreusement le petit et a continué sa course poursuite sans s'en rendre compte. Ce ne serait donc que pure malchance ... Non ? Malgré la peur qui l'encourageait à adopter cette stratégie houleuse, il ne le fit pas. Peut-être que cela le sauverait comme cela pouvait n'être qu'un calcul idiot de son cerveau. Après tout, il avait défié un solitaire et ces bougres n'étaient pas du genre à laisser couler un affront. Surtout lorsqu'il s'agissait d'une fierté blessée par un louveteau. Le lapereau serait sans doute abattu mais la traque reprendrait pour Gloriel. L'enfant était près à mettre sa vie en danger pour cet animal. Il avait eu le coup de foudre pour lui et il voulait l'emmener avec lui, loin de tout ça. Il regrettait de ne pas l'avoir pris avec lui avant que le Noir ne débarque pour les prendre en chasse. Non. Le passé n'est que regret, je dois aller de l'avant ! Ces mots résonnèrent dans sa tête. Il les avait pris d'un ancien brethen disparu avant que Cronos ne vienne perturber l'équilibre chancelant de PW. Ce vieux loup était passé pour un fou mais aujourd'hui, ses paroles guidaient les pattes flageolantes du petit. Ce dernier agrandit son allonge, ses pattes retrouvaient de la vigueur. Il avait peur alors autant s'en servir comme une essence. Si la frousse dans l'âme animait son corps, son esprit cogitait. L'enfant tournait à droite puis à gauche dans le dédale des herbes hautes. Il devait trouver un plan ... Il devait ...

Un éclair noir fondit les fourrés et se posa devant lui. La masse souriait, dévoilant son unique croc acéré. Gloriel passa sous le corps de l'inconnu et il fila dans une tanière située sous un arbre derrière Delduwath. Il glissa dans la terre et finit en rouler bouler dans l'espace exigu. Il se releva, fixa le lapereau près de l'entrée de la tanière. Il allait soupirer de soulagement quant il vit la lumière disparaître pour une grosse paluche noire. Le rongeur allait se faire emmener et n'écoutant que son courage, le louveteau se jeta en avant. Les griffes du chasseur gravèrent profondément le côté gauche de Gloriel, faisant couler à flot le sang et manquant de peu de lui crever l'oeil. Quant à l'enfant, il mordit entre deux coussinets, arrachant un couinement et le retrait de la patte du trou. Sous l'adrénaline, il tira le lapereau plus en retrait puis la douleur à son visage lui arracha un couinement. Il jappa tandis qu'un rire montait à l'extérieur.

    « Allez, sortez de votre trou. Tu n'es pas comme lui petit. Tu es un loup et non une proie ... Je ne compte pas te faire plus de mal ... Je suis sûr que tes parents t'attendent en se morfondant de ta disparition. Je ne voudrais pas qu'ils retrouvent ton cadavre en compagnie d'un lapin ... Les pauvres. Leur enfant qui se tue pour une proie. Une pause fut marquée puis le mâle reprit. Bientôt tu tueras des lapins, des biches. Prendre à parti d'un lapereau signifie se dresser contre l'ordre des choses. As-tu conscience de cela ?

L'ordre des choses ... Gloriel posa son regard sur le lapin qui tremblait. Il ne devait pas comprendre ce que disait le monstre dehors. Le louveteau se souvint d'un cours que son père avait donné sur l'équilibre et surtout, la chaîne alimentaire. Les lapins figuraient dans les proies donc dans les aliments nécessaire à la survie de son espèce canidé. L'autre loup avait raison. Il mettait sa vie en danger pour un autre animal qui finirait par se faire manger, d'autant plus que le bébé rongeur était désormais mutilé à vie. Il ne pourrait plus courir, échapper à des prédateurs. Ou bien, il mourrait de faim. Et seul. Cette pensée fut comme une claque à Gloriel. Non il ne devait pas écouter le mastodonte dehors. Ce dernier essayait de le dresser contre ce qu'il trouvait juste. Il ne devait pas tomber dans le piège et sortir en abandonnant le petit animal. Il était un guerrier et un guerrier, n'abandonne pas les faibles pour toutes âneries d'ordre naturel des choses. L'enfant plissa les yeux, s'arrachant une vite douleur à son côté gauche mutilé. Il devenait comme le lapereau : un animal marqué à vie.

Réfléchis Gloriel ... Il regarda autour de lui. Il semblait bien être pris dans une impasse. Il ne voyait aucune ouverture hors-mis celle par laquelle il était entré. Il lui faudrait donc passer par là ... Comment faire avec ce monstre ? Il regrettait amèrement de ne pas être déjà grand et fort mais chaque chose en son temps. Il s'ébroua. Son corps le lançait de partout et pourtant il n'était pas encore sorti d'affaire. Il tendit l'oreille et avec prudence, il se rapprocha de l'entrée. Il intima le silence d'un simple regard au lapereau. Gloriel avait besoin d'écouter ce que faisait le géant dehors. Il tendit le cou, les oreilles en avant, se montrant prudent pour ne pas avertir qu'il s'approchait de l'entrée et surtout de la sortie. Des bruits extérieurs lui vinrent et il focalisa son attention dessus. Il ferma à demi les yeux et enfin il put imaginer ce que faisait Delduwath à l'extérieur. Il marchait, ses pas lourds martyrisant le sol comme sa trombine les deux enfants. Il faisait les cents pas, attendant sans aucun doute que ses proies se montrent. Il lâcha un petit grognement que le louveteau distingua à peine. S'était-il éloigné ? Gloriel avait bien peur que non. S'il voulait sortir, il devrait faire vite et foncer encore plus vite que la première fuite ... Ses pattes lui lancèrent une protestation et flageolèrent. Il recula et glissa sur une racine, tombant sur le côté gauche. Rien que ce bruit fit apparaître de nouveau la patte, griffes tendues. Le flanc droit fut le deuxième à subir les dommages de ces armes aiguisées et grises. Sa chair hurla de nouveau tandis qu'une nouvelle fois le sang se mit à couler, arrachant une plainte au louveteau. Il n'avait pas la force d'échapper aux griffes et ce fut au tour du lapereau de mordre la patte qui disparut une nouvelle fois. Les deux mutilés retournèrent se terrer au fond de la tanière, se traînant plus que de mimer marcher.

Gloriel ne perdait cependant pas espoir. Il souffrait mais il devait rester fort. N'était-il pas un descendant d'un ancien lieutenant Brethen ? N'avait-il pas désormais deux soeurs Alphas ? Il devait se montrer aussi fort que son sang l'était. Il se releva, attrapa de nouveau le lapereau dans sa gueule. Sa fatigue se leva. Il la chassait et allait puiser dans une autre réserve d'énergie. Il avait besoin de la force de se battre et si la peur l'animait, la détermination repoussait ses limites. Il ferma un instant les yeux et entendant l'inconnu s'éloigner du trou, il en profita. Ses pattes arrières le poussèrent et il se propulsa dehors avec une rapidité qui lui rappelait les jeux qu'il faisait avec Alys. Il se concentra sur cette pensée et sortit en trombe de son abri, ne laissant que poils et sang derrière lui ainsi qu'un peu de peur. Gloriel fila et n'accorda pas la moindre importance au glapissement de surprise du monstre. Il devait fuir et ce, avec le petit lapin. Pas de mouvements superflus, il filait tout droit, le mâle noir sur ses pas. Il ne devait pas commettre l'erreur de vouloir semer en zigzaguant. Là, il devait tout miser sur la rapidité que son corps petit lui permettait. Certes il était un enfant, devait fournir plus d'effort mais il avait noté que la rapidité n'était pas l'alliée de la bestiole lupine. C'était un calcul périlleux mais qui valait le coup d'être pris.

Gloriel poussait les herbes sur son passage, il bondissait les quelques cailloux qui se dressaient sur son chemin. Il se sentait pousser par l'arrière, comme si les Dieux eux-même tenaient à sa survie. Il esquiva un sourire qui ne tarda guère à devenir un voile. Ses blessures le firent ralentir. Ses plaies au visage commençaient à sérieusement l'aveugler et il n'arrivait plus à très bien s'orienter. Il manqua de lâcher un juron mais sa bonne éducation le retint de le faire. Un souffle rauque se fit entendre et il osa tourner la tête. Il découvrit à sa grande surprise le solitaire qui fonçait sur eux tel un sanglier. Il était fou de rage, grognait et écumait comme une bête sauvage atteint de la Rage ... Il devait sans doute l'avoir. Il se rapprocha du duo d'enfants et lorsqu'il fut près, il leur asséna un coup sur le côté, envoyant valser les fuyards qui tombèrent bien plus loin, sonnés par ce coup.

Un voile noire couvrait les yeux de l'enfant loup. Il glapit, tenta de se relever mais il retomba. Son souffle était laborieux. Il souffrait à chaque bouffer d'air. Son corps le lançait entièrement. Il entendit le lapin faire de drôles de bruits et il écarquilla les yeux. Le mâle noir était au-dessus du rongeur et il faisait glisser son croc protubérant sur le dos de l'animal, le marquant le long de la colonne vertébrale. Il ne s'agissait que de pures tortures qui arrachèrent un haut de coeur à Gloriel. S'il avait eu quelque chose à vomir, il l'aurait fait. Il parvint à se redresser sur ses pattes et il sauta sur le mâle noir, essayant de dégager son ami. Delduwath releva la tête et il repoussa aisément le jeune loup. Il s'en approcha tandis que ce dernier était au sol, faiblard.

    « Tu veux le remplacer ? Quel bravoure petit ...

L'inconnu ricana et il vint se placer au-dessus du louveteau. La torture commença et les griffes se plantèrent des ses pattes, déchirant sa peau et arrachant des couinements au petit. Le sang coulait à flot, teintant les herbes hautes qui faisaient un petit lit sous lui. Gloriel voulait fuir mais il en était incapable. Il retrouvait ses sens, retrouvait la douleur de manière décuplée. Il hurla quant il sentit les crocs du mâle lui arracher l'ergot de sa patte droite. Un malaise le prit. Il allait succomber à l'inconscience quant il entendit l'inconnu rire. Il devait lutter et lui tenir tête. L'enfant ouvrit les yeux et mordit la truffe ensanglanté de son adversaire. Certes petits mais ses crocs savaient bien pincer. Delduwath lâcha un couinement et recula. Il revint cependant vite à la charge, crocs sortis qui le mutilèrent ailleurs. L'Ethelkrus ne commençait plus à sentir le moindre membre de son corps. Il ne savait même plus où la torture se poursuivait. Il se laissait aller au néant noir, regardant son ami lapin qui plus loin, tremblotait. Le lapereau assistait à la scène sans pouvoir agir. Il ne pouvait rien faire. Il n'était que le témoin d'un acte atroce dont il avait lui-même été victime.

Un grognement se fit entendre, seul lien qui rappela Gloriel à ne pas sombrer. Il tendit l'oreille et lança un bref regard au solitaire qui s'était désintéressé de lui. Il montrait les crocs et soudainement, il disparut d'au-dessus de l'enfant, emporté par une masse poilue. Des grognements et des jappements retentirent tandis qu'une langue vint se poser sur la joue du louveteau. Ce n'était pas celle de sa mère mais d'une femelle dont il n'arrivait pas à voir l'identité. Elle le regardait de ses yeux pâles. Elle sentait les fragrances de nombreuses fleurs ainsi que celle de son Clan. Les secours étaient donc arrivés.

    « Je vais te ramener chez toi Gloriel ...
    « Le lapin ... Il faut l'emmener aussi ...

Il vit le regard de la demoiselle se voiler de surprise puis elle hocha la tête. Un mâle sortit des fourrés, la fourrure ébouriffée et la gueule mouchetée de sang.

    « Il faut faire vite. Il risque de revenir rapidement à la charge.
    « Prends le lapereau, je m'occupe du petit de Winnifred.

La discussion des deux adultes ne parvint alors plus aux oreilles du mutilé. Il commençait à avoir froid et délicatement, il fut pris. Il repéra juste qu'au loin un démon noir à l'oeil rouge l'observait s'en aller, un rictus aux babines. Delduwath n'en avait pas fini avec l'enfant et Gloriel se jura de lui faire payer ses actes.

Le néant s’abattit sur le jeune Gloriel qui fut ramener avec son copain d'infortune, le lapereau, en terres Ethelkrus.

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