Funkytown | LIBRE (lazulis surtout) !!

Le froid était installé et avec lui, le givre. Gloriel n'avait jamais apprécié cette saison, la trouvant si austère et surtout si malveillante. Une inattention, et la glace avait raison de vous, entraînant votre chute. Cela devait d'autant plus dangereux dans le Gouffre aux Faucons. Une erreur et glisser pouvait devenir fatal. Le mâle descendait donc avec prudence, se servant de ses griffes pour se bloquer dans le sol et de sa queue pour maintenir son équilibre. Il grognassait, étant de mauvaise humeur aujourd'hui. Neït lui avait encore fait un coup bas, le convoquant au temple d'Ao. Il s'y était rendu et il trouva un véritable harem de Lazulis mais pas la moindre trace de la prêtresse. Toujours aussi peureux des Dames, il avait réussi à échapper aux harpies qui l'avaient assiégé de questions. Sortant, il était tombé sur l'empoisonneuse qui souriait sadiquement. Le chevalier n'avait rien dit mais il ne s'avouerait pas vaincu et elle aurait droit à une petite surprise cette prêtresse de malheur.
Les deux Lazulis étaient devenus proches, de bons amis qui passaient leur temps à se faire des petits coups bas mais leur amitié en ressortait toujours plus forte. Ils savaient les limites de l'un et l'autre, ne s'aventurant jamais au-delà de l'impossibilité de revenir en arrière. Ils se faisaient confiance ... Sauf quand Neït préparait des concoctions et qu'elle désirait que le mâle goûte. Là, le mâle savait qu'il ne devait pas boire. Sa naïveté l'avait souvent conduit à être malade après avoir bu mais maintenant, la confiance de goûter un breuvage de la demoiselle n'était plus de mise.

Rouspétant encore un peu, Gloriel finit par entrer dans une des grottes du Gouffre et il se retrouva derrière une louve qu'il n'avait encore jamais vu. Plissant les yeux, il s'en approcha, grognant et se plaça devant elle, comme barrant la route bien qu'elle semblait attendre quelque chose. Il la détaillait, fronçant les sourcils. L'inconnue lui rappelait quelqu'un ou plus précisément la solitaire qui avait marqué à plusieurs reprises son corps. Les deux possédaient presque la même flagrance. La perplexité passa dans ses yeux. La louve qu'il avait combattu arborait des couleurs d'un brasier éternel et celle qui se trouvait devant lui, possédait les couleurs d'un blizzard, s'accordant à la perfection à la saison hivernale.

« Qui êtes-vous ?

Il se sentit un peu bourru mais il ne se sentait pas d'humeur à la politesse acquise de son éducation. Il était simplement de mauvaise humeur. Il ferma à demi son oeil droit d'où partait deux plaies qui peinaient à se refermer. Décidément, les combats avec les solitaires avaient souvent lieu ! Gloriel n'était pas douillet mais ces deux blessures le lançaient, surtout que le froid avait attaqué sa chair encore à vif. Il soupira, guettant l'inconnue. Il ne savait pas vraiment quoi penser d'elle. Si elle était la maudite solitaire qu'il avait combattu, il lui arracherait ce maquillage. Et puis, il l'affronterait. Il n'était plus le loup qu'elle avait rencontré. Il avait pris plus de muscles, davantage marqué par ses cicatrices mais surtout, il se battait bien mieux et elle serait surprise. Quoiqu'il en fut, le mâle devrait attendre davantage d'informations de la louve, voir s'il s'agissait bien de la louve de feu.

Postée devant sa tanière, les babines de Neït étaient étirées en un sourire peu rassurant. La disciple d’Ao était plutôt satisfaite du petit piège qu’elle avait tendu à Gloriel. Cela faisait quelques temps qui s’amusaient à se piéger mutuellement, une véritable source de divertissement pour la prêtresse qui réfléchissait toujours à des coups de plus en plus créatifs. Le dernier avait demandé une certaine organisation, premièrement parce qu’il avait fallu réussir à convaincre plusieurs demoiselles de se rendre au temple d’Ao, deuxièmement il avait fallu trouver un messager qui transmettrait son « message » à Gloriel puis troisièmement, Neït avait dû se cacher un certain temps afin de ne pas croiser le chemin du nouveau Lazulis. Ah ! Faire ce genre de choses lui permettait de se changer les idées, de plus le gamin possédait un esprit plus imaginatif qu’elle ne l’aurait cru.

Alors qu’elle triait ses réserves de mixtures et plantes en tout genre, la louve constata avec une pointe d’agacement que sa réserve de venin de veuve noir avait grandement diminué. Merde, c’était vraiment pas le moment... Cette fichue bestiole n’était déjà pas facile à capturer, mais en plus il fallait la manipuler avec d’énièmes précautions, une morsure et c’était de nombreux jours de souffrances qui s’offraient à vous. Son venin était nettement plus hostile que celui des serpents que Neït avait pu étudier, heureusement que la morsure de cette araignée déversait peu de venin… Elle était très utile à la louve pour concevoir des fléchette empoisonnées ou tout simplement pour créer des poisons en tout genre, voir même quelques mixtures médicinales. La fille de Sekmêt, attrapa sa sacoche entre ses crocs et commença à la traîner pour se rendre en extérieur. C’est d’ailleurs là qu’elle put apercevoir un petit regroupement autour d’une louve d’allure juvénile. Il y avait également un Gloriel qui semblait de fort mauvaise humeur. J’en connais qui n’a pas apprécié la plaisanterie… Callisto était également avec eux. Venant d’arriver, Neït parvint à entendre la question de l’herboriste.

« — Une intrus qui n’a absolument rien à faire ici, donc elle ferait mieux d’être mignonne et d’aller voir ailleurs si nous y sommes. » Le regard de Neït se fit plus froid, tandis qu’elle se rapprochait d’eux. « Les Lazulis ne sont pas un regroupement de vagabonds en tout genre, tu ne portes aucune de nos couleurs et plus encore, tu n’as rien qui t’attaches à notre meute, tire-toi maintenant, ça vaudra mieux. »

La voix de l’empoisonneuse n’était nullement amicale. Cette gamine qui qu’elle soit ne présageait rien de bon.

Ainsi donc, la louve blanche était bien celle qui pensait. Si elle avait désiré le cacher, ses gestes avaient cassé son masque et elle s'était doucement laissée bernée par son propre corps. A croire que les mensonges pouvaient se peindre aisément dans les mots et les expressions, mais que les tics et autres gestes incontrôlés, veillaient à ce que justice soit fait. Gloriel ne broncha pas tout de suite, regardant une louve inconnue entrée en scène puis son amie Neït. Il les salua poliment puis son regard de glace se riva sur Callisto. Un pelage de feu, des cheveux partant du bordeaux vers les couleurs du soleil. Il ne dit rien, remarquant la soudaine mauvaise humeur de la dite louve innocente et changée. Il la laissa terminer sa tirade, par respect puis il changea de position, se redressant puis se courbant en une position défensive. Il montra les crocs, grognant. Son glowstick canine brillait de milles feux, rappelant la couleur froide de ses yeux.

« Me prenez-vous toutes deux pour un sot ?

La carte de l'ignorance aurait pu marcher, passé inaperçue. Encore aurait-il fallu savoir la jouer. Neït s'était sans aucun doute fait bernée, après tout, elle ignorait les couleurs d'Astralys avant que le brasier devienne un blizzard. Et que les deux louves qui se présentaient à eux étaient liés par le sang. Si leur physique était semblable, leur odeur en était que trop rapprochée. A croire qu'elles sous-estimaient un peu trop les Lazulis. Les poils de son échine se dressèrent.

« Quel est votre lien de sang ? Je doute qu'il s'agisse de ta chère Akala, dit-il en fixant froidement la solitaire. Une soeur cachée ? Ou plutôt une mère et sa fille ? Qu'en pensez-vous, prêtresse ?

Le prêtresse n'était pas obligatoire pour s'adresser à Neït, ni le vouvoiement mais Gloriel se sentait de la taquiner dans cette situation. Après tout, elle n'aimait pas tellement qu'on lui rappelle qu'elle avait un grade qui pouvait la faire sortir de son antre de poisons. Il glissa un regard moqueur à la louve égyptienne puis il se focalisa de nouveau sur la solitaire. Il a'il pensait.

« Cesses ta plaidoirie, solitaire. N'as-tu pas oublié les gibier volés sur nos terres ? Tu viens réclamer l'abri chez ceux que tu as salement volé. Crois-tu que nous faire croire aux changements soit la meilleure des solutions ?

L'envie de chasser Astralys le démangeait mais il devait déjà mettre au clair le lien familial qui unissait la blanche et la rouge. Il était de mauvaise humeur et leur soi-disant ignorance de l'une et de l'autre l'énervait que davantage. Bientôt, il ne serait plus qu'une boule de poils nerveuse et il s'occuperait volontiers de passer sa colère sur la pauvre enfant perdue.

Les sourcils de la prêtresse se froncèrent tandis que la solitaire évoquait sa sœur. Tiens donc, et elle n’a pas jugé bon de nous faire profiter de son auguste présence ? La gamine tenta de jouer l’émotive, malheureusement ce n’était pas avec Neït que cela fonctionnerait, elle n’avait absolument aucune attache avec la louve blanche aussi difficile d’éprouver une quelconque once de compassion. Alors qu’elle écoutait la solitaire, Gloriel prit alors la parole d’un ton hostile qui interpella la Lazulis, voir son ami sortir ainsi de ses gonds n’était pas chose commune et malgré les coups tordus qu’elle lui avait tendu, c’était bien la première fois que la fille de Sekmêt le voyait ainsi… Le disciple d’Ao fit alors des révélations que Neït ne pouvait ignorer, son regard alla de la solitaire à Callisto qui ne semblait même pas nier la vérité. Ainsi donc, le mâle avait connu la solitaire… La prêtresse reporta son regard vert d’eau sur le Chevalier, qui venait de l’interpeller en lui rappelant sa fonction, avec un masque tiré par l’agacement.

« — J’en pense Chevalier, que prendre les membres de sa propre meute pour des crétins consiste en une certaine forme de trahison... »

Elle jeta un regard haineux à Callisto. Comment avait-elle pu oser tenter de vouloir les berner ? D’ailleurs l’astrologue ne resta pas de marbre fort longtemps et s’en prit verbalement à Gloriel. La prêtresse retroussa les babines tandis qu’un grognement s’échappait de sa gueule, le ton de la louve au pelage de feu était loin de lui plaire. Heureusement elle s’excuse rapidement, de toutes les façons elle ne s’en sortirait pas aussi facilement. Un frisson parcourut Neït tandis qu’elle écoutait la louve rouge évoquer sa fille. Son regard se fit d’autant plus froid lorsqu’elle prit à son tour la parole.

« — Quel genre de monstre es-tu devenue durant ton absence, pour oser dire devant elle qu’il ne s’agit pas de ta fille ? » Un éclat de rire sans joie s’échappa de la gueule de la prêtresse. « Pas étonnant que la môme ait mal tournée avec si peu d’affection… »

Bon sang, comment une mère pouvait-elle rejeter son propre enfant ? Ne pas lui accorder ne serais-ce qu’une once de tendresse, d’amour ? Neït remua sa queue nattée, décidément, il n’y avait absolument rien qui n’allait dans cette rencontre. Un souffle de fumée noir s’échappa de sa gueule tandis qu’elle lâchait un soupir. Voilà le pouvoir qui fait des siennes maintenant… L’ancienne séide inspira histoire de faire un peu le calme dans ses émotions avant de secouer avec une certaine douceur la tête.

« —Astralys ne pourra effacer ce qui a été fait par le passé, et jeune déjà elle a agressé un membre de notre clan. Ta fille semble être un danger pour nous tous et je doute fort que tu parviennes comme tu le prétend à la canaliser… »

Cette conversation s’étendait et Neït n’était pas non plus réputée pour sa patience, comme quoi elle aurait mieux fait de se rendre au temple d’Ao pour embêter Gloriel en direct plutôt que de rester dans sa tanière…

La véhémence du mâle chuta et il se redressa. Ses crocs étaient toujours découverts et ses yeux de glace fixaient aussi froidement qu'ils le pouvaient le feu qui s'était emporté. Ainsi donc cette louve rouge le connaissait. Il se permit un instant de songes et il se rappela l'origine de ce pelage. Esterno. Il avait admiré ce brave loup, défunt peu de temps après la refonte des clans. Gloriel se souvint alors de la famille de ce feu loup et il put mettre un nom à la Lazulis : Callisto. Les poils de son échine se redressèrent et il se souvint que des rumeurs avaient couru sur la disparition de l'enfant de l'ancien chef Brethen et les paroles de Neït allèrent dans ce sens. Ainsi donc, elle était décidée à revenir après une longue absence ... Ne devait-elle pas être considérée comme une déserteuse ?

« Je trouve que vous parlez bien trop pour une revenante. Niée qu'elle est votre fille est quelque chose de grave. Le sang est ce qui est de plus précieux et qu'importe nos origines, il fait que nous soyons en vie. J'ignore quelle est votre histoire commune mais vous êtes mère et même si vous ne semblez pas apprécier votre enfant, ne la reniez pas.

Il pouvait paraître naïf dans ses propos mais il avait connu une famille aimante puis brisée par les dieux. Le sang lui rappelait que les siens étaient séparés et que lorsque des batailles viendraient, il devrait se dresser contre eux. Il ne pouvait pas les renier même si sa famille était désormais montée les uns contre les autres. Voir une mère renier quasiment ouvertement son enfant le révulsait et il aurait pu prendre en pitié la solitaire. Gloriel posa son regard de nouveau sur cette dernière qui était devenue bien silencieuse. Il pouvait sentir qu'elle se canalisait. Etait-elle en colère ? Ou était-ce autre chose ? Il n'était pas devin et surtout pas analyste comportementaliste. Ses yeux demeuraient de glace tandis que les pattes de la louve blanche s'éclairaient de petites flammèches.

« Cesses tes flammes. Ce n'est pas comme cela que tu auras la sympathie de notre meute.

Il s'approcha d'elle avec une certaine lenteur. Il ignorait Callisto, sentant que Neït se ferait une joie de s'occuper de la disparue retrouvée si elle tentait quoique ce soit. Arrivant à sa hauteur, il la toisa de toute sa hauteur. Son expression était dure, renfermée. Il ne désirait pas s'affirmer comme supérieur à elle mais il devait lui montrer qu'ici, elle ne ferait pas le poids.

« Tu ne sembles pas vouloir déguerpir comme quand tu nous as volé. Je peux voir ta détermination dans tes yeux. Je ne peux réellement te retenir et les alphas jugeront si tu es apte ou non à être mise à l'épreuve. Saches que je ne plaidoierai pas pour toi devant la meute. Certains loups savent d'où viennent ces marques. Il montra les larges brûlures qui lui barraient le corps. Callisto pourrait donc comprendre les idioties de sa fille vis-à-vis du clan qu'elle cherchait à rejoindre.
Et je doute que notre prêtresse bleue en fera de même. S'il s'avère que les alphas te donnent une chance, je demanderai à ce que tu sois placée sous ma tutelle. Il fixa la mère. Car je doute que vous soyez capable de redresser l'enfant que vous avez laissé mal tourné. De plus, vous venez de dire qu'elle n'est pas votre fille ... Je ne tiens pas à ce que vous souffriez de devoir vous occuper d'elle.

Un sourire mauvais passa sur son visage puis il se focalisa sur Astralys.Cette décision ne lui conviendrait sans doute pas mais n'était-il pas le plus apte à juger les dits-changements de la demoiselle ? Il était le seul à avoir connu le sale caractère de la solitaire et donc le plus à même de voir si elle abandonnait réellement sa nature de moquerie et de voleuse pour devenir un être fidèle à la meute. De plus, si elle les trahissait, il n'aurait aucun remord à l'abattre. Il se tourna vers Callisto. La mère était aussi suspecte que son enfant. Ou était-elle passée après la mort d'Esterno ? Elle devrait sans doute répondre à toutes ses questions devant les Lazulis et qui sait, peut être qu'elle devra prouver sa loyauté une nouvelle fois au clan.

« Quant à Akala, si elle désire rejoindre les Lazulis, elle devra avoir la même audace que toi, Astralys. Son absence fait d'elle une enfant qui choisit la voie des solitaires. Tu peux plaidoyer pour toi mais elle, elle devra se charger de sa propre peau. Il marqua une pause, regardant la fille puis de nouveau la mère. Qui est le père ?

Il fit passer dans son regard une lueur indiquant qu'il ne tolérerait pas un nouveau mensonge. Décidément, les femelles étaient bien des folles hystériques, menteuses et manipulatrices.

La surprise aurait pu se peindre sur son visage, mais le mâle demeura de marbre face à la tirade de la louve blanche. Il écouta attentivement tout ce qu'elle avait à dire et il n'y avait aucun doute sur une chose : elle venait de déballer ce qu'elle avait ressenti, son histoire et ses intentions. Les poils du Chevalier se gonflèrent lorsqu'elle s'en prit verbalement à Neït. Il lâcha un grognement.

« SILENCE ASTRALYS ! Sa voix tonna comme un orage lointain. Il montra les crocs avant de retrouver un semblant de calme. Ignores-tu donc que chaque être est différent ? Il n'est pas impossible que Neït réagisse comme ta mère, comme il est possible qu'elle se comporte autrement. Ne poses pas de telles questions lorsque tu sais que la personne n'y a pas été confrontée ! De plus, tu ignores les horreurs qu'elle a vécu.

Il ne dit rien de plus, n'osant même pas regarder sa grande amie. Il en avait sans doute dit de trop. Il venait de révéler que le passé de la prêtresse n'était pas tout rose et il était fortement possible que l'égyptienne ne tenait pas à ce qu'une revenante et une solitaire savent cette information. Il lâcha un profond soupire, se calmant par cette expiration bruyante. Gloriel lança un regard en coin à la mère, guettant sa réaction qui se peigna de douleurs et de larmes sous les aveux que sa fille venait de faire. Ainsi donc le passé aurait du être tu pour qu'elle puisse refaire sa vie. Il poussa un nouveau soupire, se calmant davantage et décontractant ses épaules. Il n'aurait jamais pensé que la situation évoluerait ainsi.

« Dame Callisto, je ne peux défendre les Lazulis sur le manque de recherche à votre égard. Cette meute n'était guère la mienne et j'ignore son passé avant que la rejoigne grâce à la bénédiction de la Déesse Ao. Quoiqu'il en soit, je dois avouer que j'admire la bravoure dont vous faites preuve en revenant vers ceux qui vous ont abandonné. Quant à votre passé, il est sans aucun doute difficile et marquant mais ne le reniez pas. L'accepter fera votre force et non votre faiblesse, comme de chérir le lien de sang que vous avez avec votre enfant. Qui vous à bien défendez aurait il pu ajouter s'il appréciait un minimum la demoiselle, mais ce n'était son cas. Elle avait seulement gagner un peu de respect.

Il était facile de dire qu'il fallait accepter son passé mais si le mâle n'avait pas connu le viol, il avait connu la peur de l'extérieur, avait connu les griffes et les morsures d'un solitaire. Il connaissait la sensation d'être pris au piège, l'impuissance et le laisser faire pour sauver sa peau. Gloriel pouvait sans doute comprendre une partie de ce qu'elle avait vécu mais il savait que ce n'était pas le cas, qu'il ne pouvait prétendre à cela. Il n'était pas elle et il n'avait pas le même ressenti qu'elle donc sa compréhension n'était qu'illusion. De plus, il avait haï ceux qui n'avaient cessé de lui dire qu'ils comprenaient ce qu'il avait vécu lorsqu'il exposa les scènes traumatisantes de son passé. Non, personne ne pouvait comprendre ce que vous viviez. Leurs expériences pouvaient être similaires mais elles n'étaient jamais identiques et le ressenti n'était jamais le même. Il était faux de prétendre qu'on comprenait ce qu'avait vécu son prochain.
Le mâle lâcha un sinistre grognement. Il ne l'adressait à aucunes des femelles et son regard laissait paraître qu'il ressassait des événements passés. Il ferma longuement les yeux, guettant tout de même les deux louves cherchant asile chez les Lazulis. Décidément, cette journée resterait gravée dans sa mémoire.

Rouvrant les yeux, il se retourna alors vers Astralys. Son regard reprit un peu de dureté. Les intentions de la louve étaient désormais claires. De base pour infiltrer un clan, elle semblait vouloir venir pour elle-même. Recherchait-elle donc une famille qu'elle n'avait jamais pu avoir ? Trouverait-elle des compagnons dans la meute qui avait abandonné sa propre mère à son sort ? Les Lazulis étaient coupables d'avoir abandonnés l'une des leurs, ils étaient coupables de s'être reconstruits au dépens d'une disparue, ça, ils ne pouvaient le nier. Il soupira et se redressant, il plongea son regard de glace dans celui brûlant de la louve blanche.

« Veux-tu réellement rejoindre la meute qui a délaissé ta mère ? Tu portes beaucoup de haine à notre égard.

Il se rapprocha des deux femelles. Elles auraient sans doute peur de cette soudaine approche, surtout que l'une d'elle venait de révéler certaines choses qui pouvaient mettre en péril la meute qu'il chérissait.

« Qui est ton père ? Si ce que tu dis est vrai, il doit être abattu sur le champ. Nous ne pouvons tolérer qu'un danger plane sur nos petits. Il la fixait intensément. Il avait besoin de cette information pour aller tuer celui qui désirait l'extinction des clans. Celui qui désirait tuer sa famille répartie dans les deux clans. Oui s'il prenait le pouvoir, il abattrait les têtes de clan donc Elaine, Anastasia et Alys. Le reste subirait sans aucun doute le même sort, se dressant pour venger les leurs mais surtout pour réclamer justice. J'ignore si les Alphas te laisseront une chance, mais ce que tu viens de révéler peut être à double tranchant pour toi. Soit elles te considéreront comme étant encore une menace, soit elles croiront effectivement que tu cherches vengeance auprès de celui qui vous a fait tant de mal et te laisseront donc une chance.

Il lança un regard aux quelques Lazulis qui regardaient de loin la scène. Ils murmuraient, certains glapissaient. La présence des deux louves devaient désormais être connus des canins présents dans le Gouffre aux Faucons. Les informations circulaient vite. Trop vite en temps de paix et lentement en temps de guerre. A croire que les priorités n'étaient plus les même sur le pied de guerre. Il soupira.

« Que recherches-tu réellement Astralys ? Il n'avait pas confiance en elle et n'en aurait sans doute jamais mais il devait savoir ce qu'elle avait derrière la tête. La simple obtention d'un glowstick ? L'abri pour que ton père ne te retrouve pas ? Ou désires-tu le clan en ta possession ? Il regarda vers l'ouverture de la grotte.Tu sembles attachée à ta famille plus que tu ne le laisses paraître mais à aucun moment tu n'as cherché à aller voir où était ta soeur. Ne crois-tu pas qu'elle ait pu tomber entre les griffes de ton père qui aurait percé à jour votre petit jeu ?

Les paroles d’Astralys résonnèrent un long moment dans l’esprit de Neït tandis que la solitaire racontait son récit ainsi que celui de sa mère, mais ce n’était désormais plus qu’un murmure aux oreilles de la prêtresse. Déjà, des images douloureuses resurgissaient dans son esprit, à commencer par la mort de Sekmêt. C’était à partir de là que tout avait déraillé dans sa vie après tout, le semi-conte de fée avait volé en éclat alors que Nout et Sekmêt se déchiraient mutuellement sous les yeux de leurs enfants. Au final qu’avait-elle laissé de positif à sa progéniture ? Un héritage vengeresse dont Widar n’avait pu sortir ? Une famille brisée dont les membres étaient éparpillés voir même portés disparus ? Qu’il y avait-il eut de positif face à la disparition de Sekmêt ? Rien. Telle était la réponse, ses enfants n’étaient parvenu à lui accorder un repos pacifique. Neït se rappelait de sa quête pour venger la mort de sa mère. La question d’Astralys résonna une énième fois dans l’esprit de la Lazulis. Est-ce que votre clan s’est même demandé pourquoi l’une de leurs louves était partie ? Un frisson parcourut la louve. Est-ce que Roy et Tatsu ont agi lors de la mort d’un membre de leur clan ? Est-ce que les autres ont pleuré la mort de mère ? Méritait-elle qu’on étouffe son histoire, afin d’uniquement se tourner vers le futur de la meute?. Toutes ces questions, Neït préférait encore aujourd’hui en ignorer la réponse, mais elle ne pouvait les effacer de son esprit, aussi elles résonnaient dans un coin de son subconscient afin de ne pas lui faire oublier ce qu’elle avait été durant cette période. Un être dénoué d’âme qui aurait été prête à commettre des atrocités pour honorer la mémoire d’une défunte.

La prêtresse secoua sa tête tandis qu’une fine pellicule de sueur recouvrait son pelage. Elle ne devait pas céder, elle n’avait pas le droit de montrer à quel point son passé l’avait marqué. Neït entendit Gloriel la défendre. Personne ne devait savoir, personne n’avait le droit de savoir. Gloriel n’avait eu droit qu’aux grandes lignes de son passé, elle n’était pas encore prête à tout révéler. La disciple d’Ao lança un regard quelque peu attristé à la solitaire.

« — Tu as raison Astralys, nous avons échoué. Nous avons échoué à protéger un membre de notre propre meute, à mettre en œuvre ce qui était nécessaire pour le retrouver et par-dessus tout, nous avons bafoué nos principes. Il n’y a nul mot pour qualifier ce que nous avons fait à ta mère, nulle excuse pour nous défendre de ne pas avoir exécutée notre mission, protéger les membres de notre meute. » Elle marqua une pause avant de lancer un regard plus dur à la jeune louve. « Nous ne pouvons décider à la place de nos alphas et si tu souhaites réellement intégrer notre meute, sache une chose. Trahis-nous et je traquerai pour ensuite t’offrir une mort que tu n’aurais même pas imaginé dans tes pires cauchemars. »

Ce n’était pas que de simples paroles en l’air, la prêtresse tiendrait cette promesse. Au moins celle-ci... Lentement, Neït se redressa et attrapa un petit paquet dans sa sacoche dont-elle passa la lanière autour de son cou. Elle ne voulait plus rester ici, d’ailleurs sa présence n’était pas réellement utile. Elle passa devant Gloriel avait de lâcher le paquet devant lui, elle fit un pas avant de lui lancer quelques paroles histoire qu’il ne reluque pas le paquet sans comprendre ce que s’était.

« — Mets-ça sur ton œil avant que ça ne s’infecte, faudra sûrement que tu le réhydrates un peu. »

Sans jeter un regard aux deux louves, Neït les laissa là, c’était à elles de se débrouiller en espérant qu’une alpha finirait par passer afin de venir les rejoindre.

Anastasia ~
Fougère urticante ...

La journée avait pourtant si bien commencer... Anastasia avait traînée un peu plus cas l'accoutumée dans son lit de mousse. Enfin... Cas l’accoutumée... Plus vraiment. L'ancienne lanterne s'était rendu compte par elle même que sa fatigue grandissait à petit feu jour après jour comme si l’appétit de quelque chose de mystérieux avait grandi. Son pouvoir? Elle n'en était pas sur, car celui ci ne s'était toujours pas manifesté. Etant donné qu'il était absent, il ne devrait pas poser de problème. Non? La louve mit cette fatigue soudaine sur le stresse et la saison hivernal. Hormis cela, tout aller pour le mieux. La chef Lazuli avait vaqué à tout un tas de tâches différentes durant la journée, mais ceux ci furent interrompue par Manahau. Un coursier du même âge qu'elle à quelques mois près, celui arrive en trottinant dans la grande salle de l'antre aux crocs. Malgré son sourire radieux habituel, la tricolore pu sentir une urgente missive de sa part. Le mâle brun lui annonça qu'il y avait du grabuge plus haut dans le Gouffre aux Faucons avec Gloriel, Neït et deux autres louves qu'il ne connaissent pas. Sa présence et celle de Morrow étaient donc requise. Anastasia remercia le coursier et le congédia, puis d'un pas hâtif elle se dirigea vers là ou se trouvait la louve rougeoyante. Comme prévu, elle là trouva. Sans fioriture, elle lui partagea ce qu'on venait de lui transmettre.

C'est donc naturellement à grande foulées que les deux Chefs Lazuli firent leur entrée dans cette rencontre quelque peu houleuse.

De loin, Anastasia n'avait remarquée que les fesses de Neït qui semblait sur le départ et celles de son petit frère Gloriel, ainsi que le museau d'une louve blanche. Pourtant, Manahau lui avait bien préciser qu'il y avait deux louves... C'est alors que denière cette femelle de couleur immaculée sortie une truffe aux tons carmins. La tricolore se figea sur place, son regard ne lâcha pas la femelle plus foncer. Il ni avait pas de doute, elle la connaissait, pas spécialement bien, mais jamais elle ne pourrait l'oublier. La fille d'Esterno, Callisto. Doucement, elle s'approcha, c'était comme voir une fantôme pour elle. Anastasia avait toujours adoré le loup qu'était son père, mais ne s'était jamais lier d’amitié pour ses enfants. En même temps, Anastasia ne s'était lier à personne à cette époque. Sa marche s’arrêta aux côtés de son frère, Gloriel. Quelques peu déconnectée de la réalité, elle ne fit guère attention au reste. La tension était palpable entre ses quatre loups, la colère, les pleurs, les mensonges, les peurs, beaucoup de chose c'était dite.

"Callisto... ? Je... Qu'est ce que..."

Le trouble passa dans son esprit, elle ne comprenait pas. Pourquoi était-elle la? N'avait-elle donc pas déserté comme certains l'avait laisser croire? La mort de son père, les nouvelles meutes, tout ses changement aurait pu la poser à partir vers de nouveaux horizons. Ce n'était pas comme si c'était déjà arriver que certains parte sans rien dire, surtout au début de la création de la meute.

"Gloriel! Que ce passe-t-il? Résume ça simplement, s'il te plaît."

Demanda-elle de manière assez détaché tout en fixant les deux louves. Son regard détailla la louve carmin, elle avait bien changée depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu. Cette dernière semblait plus endurcis, comme si la vie ne lui avait pas fait de cadeaux. Puis ses prunelles azures se posèrent sur la louve blanche comme neige. Une enfants cachait de Roy ou d'Hikotsu? Non, elle n'avait rien à voir avec eux. Enfin, elle se détacha d'elles pour lancer un regard à Morrow comme si elle cherchait à savoir se qu'elle pouvait penser de tout cela.

{Prio à Aishi pour qu'elle réponde avec Morrow, merchiii! ~}

Le Chevalier détaillait chaque Lazulis. Une petite foule se tenait à l'écart, regardant tantôt d'un mauvais oeil les deux louves inconnues, tantôt d'un oeil curieux. Cette journée n'était pas banale et elle ne faisait que commencer. Le mâle remercia intérieurement sa meute de ne pas s'approcher trop, de ne pas venir davantage se mêler de cette affaire car si une telle situation se présentait, il n'était pas impossible que ça dégénère. Surtout qu'Astralys pouvait tous les carboniser. Il ignorait d'où lui venait ce don. De son glowstick ? Elle n'avait pas eu la grâce des dieux et il supposa simplement qu'elle faisait partie des enfants qui naissaient avec un don qui ne dépendait pas de l'acquisition d'un présent divin. La louve blanche représentait que davantage une menace. Elle les surpasserait avec un glowstick. Si elle était acceptée en période d'essai, il faudrait lui apprendre la loyauté des siens afin qu'elle ne se retourne pas contre son Clan dès qu'elle possédera ce qui marquera son droit d'être Lazulis. Il soupira.

Neït passa sous sa truffe, déposant un paquet à ses pattes. Il haussa un sourcil dans l'incompréhension d'un tel geste mais elle lui expliqua avant que mot ne sorte. Il voulut la remercier mais elle fila rapidement, disparaissant dans la foule puis dans les couloirs sombres du Gouffre des Faucons. Gloriel avait pu voir les fantômes que cette conversation avait ranimé dans les yeux de la louve égyptienne. Il ne pouvait la rejoindre, il avait à faire mais il ne manquerait pas à son devoir d'ami lorsque la situation se serait éclaircie. Il grognassa un instant, reportant son attention sur les deux louves. Callisto demeurait derrière son enfant, pleurant. Il aurait voulu la réconforter mais que pouvait-il bien dire ? Il ne la connaissait pas, ignorant ce qui pourrait lui redonner le sourire, comme il n'était pas doué et encore moins quant il s'agissait des dames. Le sort de la journée semblait s'acharner sur son inconfort et sa frousse envers la gente féminine.

Deux nouvelles odeurs indiquèrent l'arrivée des chefs de la meute. Le mâle se retourna vers elles et avec toute la politesse qu'il pouvait, il inclina la tête, signe de respect et de soumission envers elles. Il les tenait en haute estime bien qu'il ignorait pas mal de choses sur le compte de Morrow. Les quelques éléments qu'il avait sur elle, reposaient sur les prises de tête avec Neït. Il faisait confiance à son amie mais n'ayant jamais été confronté au dit "sale caractère" de l'ancienne solitaire, il ne pouvait pas vraiment se faire un jugement dessus. Tout ce qu'il retenait, c'est qu'elle faisait un bon boulot en compagnie de sa soeur. Elles maintenaient le clan en vie, se préoccupaient de lui. Un petit sourire se peigna sur ses babines avant de disparaître tandis qu'il retrouvait un sérieux impressionnant. Il avait un rapport à faire.

« Elles recherchent l'adhésion parmi les Lazulis. Il se tourna vers Callisto. Un solitaire l'a kidnappée, la retenant loin de notre meute. Elle désire revenir parmi les siens qu'elle a abandonné involontairement.

Le glowstick de la louve rouge demeurait le témoin qu'Ao la comptait toujours parmi ses disciples mais aussi de sa loyauté envers son clan qui l'avait abandonnée à son triste sort. De plus, il n'entra pas dans les détails de ce qu'elle avait vécu. Elle était la seule à devoir peser le pour ou le contre de révéler ce qu'elle avait subit, et non à lui. C'était certain un rapport mais il n'avait pas à tout dévoiler non plus comme un rustre sans gêne. Gloriel se tourna vers la blanche.

Quant à mademoiselle, il s'agit d'Astralys, fille de Callisto et du solitaire. La raison de son envie d'adhésion est encore floue mais elle a révélé que son père désirait ardemment réduire les clans à néant. Il veut nous anéantir pour le pouvoir. Elle est censée être son nerf de guerre avec sa soeur Akala, qui demeure absence bien qu'elle souhaite aussi nous rejoindre. Cependant, elle affirme ne pas venir pour son géniteur mais pour elle.

Gloriel reposa son regard de glace sur la louve rouge. Il admirait vraiment qu'elle ait le courage de revenir vers les siens alors qu'ils l'avaient abandonnés, ne cherchant pas réellement le pourquoi elle avait disparu. A croire qu'après l'apocalypse, tout le monde avait été occupé à sa propre reconstruction comme ce fut le cas pour le mâle. Il lâcha un petit soupire puis il regarda Anastasia et Morrow. Ses yeux allaient de l'une à l'autre.

« Je demande à ce que Callisto puisse trouver asile à nos côtés.

Il n'avait pas réellement son mot à dire mais elle avait connu la mort de son père puis une année piégée entre les griffes d'un barbare. Elle avait trop souffert et la rejeter alors que le clan n'avait pas bougé une griffe, serait cruel. Il devait l'aider bien qu'il ne soit qu'un combattant et que les chances pour que sa requête soit balayée d'un mouvement de queue soient élevées. Il pria la déesse bleue en silence. Callisto n'avait-elle pas le droit de se reconstruire après une trahison des siens ?

La tricolore écouta son petit frère avec attention, son museau était bas et ses prunelles scrutaient le sol froid en quête de concentration. A ses dires, les deux louves voulaient rentrer dans la meute. Doucement, ses yeux remontèrent du sol, aux pattes des louves pour finir par les regarder bien dans les yeux. Il ni avait aucune arrière pensée qui coulait dans son cerveau, Anastasia observa juste les réactions des deux louves aux mots de Gloriel. La raison de l’absence de Callisto durant tout ce temps lui fut révélé et elle ne si attendait pas du tout. Kidnapper par un solitaire... Anastasia avait d'avantage supposer à un départ volontaire plutôt cas un enlèvement. C'était donc pour cela que l'allure douce et délicate de la louve avait laisser place à une apparence plus rêche et meurtrie.

Le chevalier continua sur le sujet de la femelle blanche, qui était apparemment la fille de Callisto. Instinctivement, les paupières d'Ana se plièrent. Elles ne se ressemblaient pourtant pas du tout. La tricolore ne comprit pas, mais préféra se taire pour laisser poursuivre le mâle. Ce qu'il dit ensuite ne lui plaisait guère. Ses oreilles se dressèrent en pointe sur son crâne et sa queue fendit l'air. Cette fameuse femelle serait donc l'objet de destruction du mâle qui à kidnapper Callisto afin de détruire les meutes... Même si elle disait que ce n'était plus ou pas son objectif, le doute sur ses réels intentions était présent. Une nouvelle fois son regard passa sur Morrow, elle avait envie de lui demander quel était ce bordel et si elle avait déjà entendu parler de ce loup maléfique à l'époque où elle était solitaire. C'est alors que Gloreil reprit alors qu'elle pensait qu'il avait fini:

« Je demande à ce que Callisto puisse trouver asile à nos côtés.

Rapidement, son regard revient sur les protagonistes de cette histoire et prit la parole:

"Gloriel. Tu n'as pas à demander cela, rassure-toi... Il est évident que Callisto est la bienvenue!"

Lâcha-t-elle avec un sourire amical et emplit de compassion, puis encore une fois, telle une balle de ping pong, elle se retourna vers Morrow. Sur d'elle comme jamais, elle reprit la parole:

"Je me porte entièrement garante de la réintégration de Callisto au seine de notre meute. Je m'assurais qu'elle trouve sa place parmi nous et si son retour venait à nous porter préjudice. J'en assumerai pleinement les conséquences, même si cela dois me nuire personnellement."

Ce qu'elle venait de dire créerait surement la surprise de tout les loups présent ici. Jamais elle n'avait eu pareil conviction pour qui que se soit. Cela lui tenait particulièrement à cœur, il était facile de voir la détermination de ses mots. En revanche, pour ce qui est de l’autre louve son intégration serait à discuter.