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| Ailes et peines | Murmure | |
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Liliandr!l » Accro'
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| Sujet: Ailes et peines | Murmure Dim 28 Jan 2018 - 21:38 | |
| Angelica
Le ciel était bleu, parsemé de quelques nuages fins, et pourtant, il faisait froid. Le vent froid, mordant, et puissant fouettait les cotes et les falaises des côtes de Nacre alors que la figure brune à longues ailes se promenait sur le bord du précipice, ses cheveux blancs happées par le vent. Cette fois-ci, ils étaient détachés, bien que son fidèle bandeau pirate enserrait ses tempes, et ses yeux étaient posés sur l’horizon. Horizon sur lequel se dessinait une île lugubre, qui était sa maison. Et bientôt, à tout jamais, elle y serait bloquée, tel que la malédiction de Pontos le prévoyait.
Elle souffla sur l’une de ses mèches rebelles, puis se tourna face au bord de la falaise, jetant un coup d’œil en bas, vers les dunes de sable. Cela ferait l’affaire. Et elle bondit par-dessus le bord.
Pour soudain réapparaître, remontant lentement, le vent puissant glissant sous ses ailes et la faisant planer vers l’île de morne œil, ses longs cheveux claquant dans le vent son regard pointé vers sa destination. Avec autant de vent, voler était très facile, puisque cela se résumait à planer sur le vent, et en un rien de temps, elle avait survolé les plages dorées, la mer tempétueuse, les rochers noirs dangereux et la carcasse, pour se poser sur un rocher des collines en battant fort des ailes pour ralentir et contrer le vent. Elle sentit de nouveau le froid sous ses pattes, et le poids de son corps, et soupira, en bondissant de son rocher, ses mèches de neige suivant son mouvement, à l’abri du vent, avant qu’elle ne commence à monter la colline et que ses cheveux soient de nouveau happées par le vent glacé.
Elle gravit sa colline, puis soudain, elle s’immobilisa, et bondit derrière un rocher gris, comme le reste du paysage. Elle se sentait observée, peut être que la personne l’avait vue arriver. C’était probablement une personne de sa famille, mais quelque chose la rendait mal à l’aise avec cette pression oculaire. Alors elle se tapit et pointa ses oreilles en avant, en entendant des bruits de pas se rapprocher de sa cachette. Angelica, commença à lentement gravir son caillou, étendant un peu ses ailes, prête à bondir sur l’individu. Les explications se feraient après. Elle vit une mèche glisser en bas, et les pas s’arrêtèrent. Elle ne se fit pas prier, et bondit au-dessus de l’individu avec un grognement puissant ses énormes ailes étendues des deux côtés de son corps ses yeux furieux tombant sur …
What the *uck ? C’était Murmure, le Nakhus.
Elle lui tomba dessus et roula plus loin, se retrouvant par terre sur le flanc, et elle redressa la tête vers le loup si étrange avec son masque, ses oreilles pointées vers lui.
« Murmure ? » demanda-elle, surprise, avant de baisser ses oreilles, et de regarder autour d’eux inquiète et stressée.
« Putain viens ici, vite dépêche toi ! » dit-elle d’une voix pressée, et basse, se redressant bondissant vers lui et lui donnant un coup d’aile en lui montrant un gros amas de rochers du museau. Il fallait qu’il se cachent, et vite.
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| | | Dee » Habitué'
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| Sujet: Re: Ailes et peines | Murmure Mer 31 Jan 2018 - 3:37 | |
| “Les monstres ne changent pas, ils n’ont juste plus l’opportunité d’agir selon leur monstruosité” Le moment du dénouement arrivait bientôt. Chaque pas que Murmure faisait en terre étrangère le rapprochaient d’avantage de la fin. Une fin incompréhensible qu’il n’avait pas qu’émender. Peut-être….Mais quoi qu’il en était, il devait voir cette fin, il devait comprendre. Cela du lui prendre au moins une bonne heure avant de se décider à franchir les terres solitaires qui, pourtant, n’appartenait à personne, même s’il y avait des gens dessus. Au loin, la dernière fois, il se souvenu avoir aperçu un espèce d’ours des montagnes, marcher à quatre pattes et pourtant ressembler à ses nombreux congénères. Il ne souhaitait tomber sur quelqu’un d’encore plus bête ou plus gros que ça. Murmure avait le gosier serré par la peur de se faire avaler comme un minable cloporte. Sans être de sa faute, il entendit au loin, quelqu’un siffler si fort qu’il ne pu s’empêcher de se coucher au sol. Décidément, malgré la beauté des terres du coin, les terres plus ouverte le déchirait. Au bout d’un moment qui le retenta encore beaucoup trop longtemps, Murmure finis par prendre son courage devant l’escargot qui était tomber sur sa tronche avant de finalement quitter le couvert des arbres. Le chemin qu’il emprunta pour se rendre à la limite des terres de Punk Wolf semblait usé et pourtant, ne portait pas d’odeur. Pleins de doute, de rêve et de peurs, Murmure continua de s’aventurer en terre peu connu, avec la seule pensé que Yurai était à ses côtés et qu’il n’hésiterais pas à faire manifester son pouvoir si la peur était insurmontable. Un merle frissonna éperdument sur tout le chemin, ébouriffant ses plumes et suivait le drôle de cadavre embuant qu’était Murmure. Sa démarche mécaniques était semblait pourtant bien maitrisé mais attirait la curiosité de plusieurs espèces animal. La tête de l’oiseau était mole et avait les yeux hagards. Lorsque Murmure s’arrêta et jeta un regard pesé sur l’oiseau, celui-ci n’eut plus qu’une pensée : s’enfuir. Le Nahku soupira alors qu’un vertige fantastique le fit presque tomber. Ici, le vent était si fort qu’il le fit presque tomber. Le mauve grelottait mais n’osait pas S’arrêter, dans la peur de rester pétrifié et continua sa quête jeta de temps en temps des regards furtifs sous les pierres ou les vieil planches de bois qui trainait ici et là. Il finit par s’arrêter afin d’analyser l’espace prévu pour le saut qu’il avait à faire pour atteindre l’autre rive. Il finit par reculer un peu et s’élança, avant la grâce d’un cerf en papier jusque sur l’autre rive et atterris sans un bruit, sauf peut-être le bruit sec de sa peau froisser par le froid de l’hiver. Puis il les vit, là, qui se tenait droite et imposante. Les collines de Crânecoeur. Il en avait beaucoup entendu parler, mais n’avait jamais oser venir ici. Il n’y était que parce que Yurai lui avait demander et qu’il avait appris qu’il y avait du rhum, souvent, dans le coin. De cette façon, Murmure pouvait remplir sa mission auprès de sa déesse et payer sa dette à Angelica, si ils revenaient à se revoir un jour. Tâche noir sur fond blanc, Murmure avança avec un pas soutenu. Jusqu’à ce qu’une énorme détention se fut entendre. Paralysé, Murmure tomba sur ses gardes et, les griffes encré dans le sable et la neige, il se mit à tourner en rond, les oreilles bougeant de façon furtive, à la recherche de cet éclat sourd. Un grondement bruyant vint éclater dans ses oreilles alors qu’une énorme masse noir s’abattue sur lui. Sa grande queue eu soudain le courage un peu vague de venir fouetter la forme noir alors que les deux masses roulèrent ensemble sur plusieurs mètres. Les exosquelette sur le dos de Murmure semblerai se briser au rythme du frottement de son corps sur le sol. C’était un vrai bordel. Murmure et Angelica ne prise même pas la peine d’achever leur descente de chien furieux que Murmure accrocha le mécanisme qui enclencha une légère fumé verdâtre et mauve. Pas assez pour halluciner, mais assez pour créer un vertige significatif. Sortant de la léthargie de sa chute, Murmure recula et se cambra comme un chat, un léger grognement ostentatoire en direction de l’agresseur. Il ne c’était pas tromper, les terres solitaires était un endroit immonde. Puis il s’arrêta en constatant la personne qui se trouvait devant lui. C’était Angelica. Ses grandes oreilles se tournerai directement vers la jeune femelle et pencha la tête, questionnement la raison de sa présence ici. Il semblait répondre de la même façon que la jeune femelle. «Angelica ?» prononça t-il par son physique Un mouvement bien connu qui ne manquait jamais de le pousser à se focaliser sur le moment présent le poussa à se cacher. L’énorme aile d’Angelica le couvrit. Elle ne semblait pas blesser et cela rassura Murmure, en quelque sorte. Pendant ce temps, au fin fond de son cœur, un léger tremblement lui rappela qu’il avait inhaler un peu de son gaz. Il se secoua la tête quelque fois pour faire partir l’effet d’étourdissement puis retourna son attention sur la jeune femelle qui « poka » du bout de la patte. Chacun de leurs pas semblait résonner dans un enfer de morbide mélodie. Les cliquetis de leurs chaines et bijoux résonnait avec les plaintes de leur poumons. Il retira son masque et l’attacha à sa ceinture puis pris une grande respiration, laissa sa peau profiter de l’air geler de l’hiver avant de jeter un regard de désapprobation envers Angelica comme voulant dire : « ÇA VA PAS LA TÊTE C’EST LA DEUXIÈME FOIS QUE TU ME VOIS ET TU PASSE PROCHE DE ME TUER EN ME SAUTANT DESSUS, wesh.» |
| | | Liliandr!l » Accro'
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| Sujet: Re: Ailes et peines | Murmure Mer 31 Jan 2018 - 10:51 | |
| Angelica
Elle se réfugia avec Murmure sous un gros cailloux, et regarda autour d’eux, inquiète, ses oreilles baissées. Elle avait un peu mal à la tête, presque comme si elle était très, très haut et qu’elle regardait tout en bas. Pourtant, elle n’avait eu le vertige avant, et ne pouvait expliquer cette légère instabilité sur ses pattes. A part si ça avait à voir avec le gaz verdâtre que Murmure avait fait lorsqu’elle lui était tombée dessus. Elle porta une patte à sa tête, puis se secoua un peu en fermant transitoirement les yeux, avant de les reposer sur le loup aux proportions irrégulières, et de rencontrer son regard énervé.
« Hola, m'rrregarde pas comme ça, j’savais pas que c’était toi. » dit-elle en faisant la moue, et en fouettant l’air de sa queue, avant de baisses ses oreilles.
« Pourquoi t’es ici ? C’est une île de pirates maudits ! » dit-elle en jetant de nouveau un coup d’œil autour d’elle, avant de se retourner vers le mâle Nakhu. Elle souffla un coup puis se redressa et ouvrit ses ailes, l’air renfrognée et décidée.
« Faut que tu partes maintenant, tu pourrais avoir beaucoup de problèmes si on te trouve ! » dit-elle en se détournant, ses oreilles toujours baissées avant de faire un pas en avant, hors de leur cachette, puis se reculer d’un grand coup, se retournant vers le grand loup et posant sa patte sur sa gueule pour l’empêcher de parler, et en passant une grande aile autour de lui pour le cacher, sans pour autant l’écraser avec la masse de plumes brunes.
Une grande louve brune aux cheveux sombre et aux yeux incroyablement pâles et turquoises marchait non loin. C’était Safara, l’une des canonnières. Elle portait un voile bleu mer autour de ses cheveux, et une grande ceinture d’ammunition autour de ses épaules. Mais ce qui était un peu dérangeant, c’était les coquillages qui montaient sur ses pattes, et les nageoires qui avaient fait surface sur l’arrière de ses pattes. Et elle tenait entre ses crocs un poisson dégoulinant de sang, l’air de se presser pour aller … dans l’eau. Ce qu’elle fit, avant de repartir vers son premier lieu. De toute évidence elle avait beaucoup pêché, et elle voulait déplacer son butin d’un côté de l’île à l’autre, là ou se trouvait leur stock pirate. Angelica soupira, rassurée, puis se rendit compte de à quel point elle était proche du mâle Nakhu et bondit de côté, en enlevant sa patte de la gueule du mâle, tout en accordant un petit regard rapide aux beaux yeux et au joli visage du mâle pourtant si étrange.
« Ok, on attends que Safarrra ait fini avec son poisson, et aprrrès on te ramène aux côtes de Nacre. » Elle leva une patte et toucha le petit point brillant dans le dos du mal avec délicatesse avant de baisser les oreilles. « Ils sont anti-glowstick ici » expliqua-elle en baissant ses oreilles encore plus, se demandant pourquoi elle aidait le loup qui lui devait du Rhum, en fait. Le fait qu’elle le connaissait ne justifiait e rien son comportement à son égard, mais elle avait envie de le protéger. Il était pas comme ses frères, fier et arrogant, et elle, fière et arrogante, se sentait bizarrement poussée à le défendre ici.
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| | | Dee » Habitué'
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| Sujet: Re: Ailes et peines | Murmure Mer 31 Jan 2018 - 13:06 | |
| Le visage d’Angelica sembla trembler par la peur. Murmure ne sembla pas trop reconnaître l’étendu de son ressentis et ne chercha pas à trouver un sens bien longtemps alors qu’il remarqua une légère légèreté dans l’éclat des yeux lilas de la louve de feu et se sentit épris d’un remord qu’il n’avait jusque là, jamais réellement expérimenter. Il ne savait pas pourquoi il se sentait responsable des émotions qui faisait débattre son cœur et se contenta de plisser les yeux à son intention. Il la regarda exactement comme elle ne voulait pas qu’elle le regarde. Il n’aurait pas pu faire autrement, après tout, c’est elle qui venait de l’agresser sauvagement. Il baissa cependant la tête avec légèreté, sa grande crinière mauve s’écartant doucement sur le côté de sa tête, comme pour la saluer plus ploiement. Murmure n’était pas stupide, il connaissait les mesures de politesse en société, même s’il n’avait jamais réellement eu besoin de les utiliser comme personne ne voulait jamais parler avec lui et qu’il ne pouvait jamais garder une conversation.
Après quelques minute de silence, Murmure refit la lecture de la jeune femelle qui prenait plus de temps à regarder dehors qu’à respirer et ce simple geste eu tôt fait de faire paniquer le Nahku. C’était ça, le terrible dénouement auquel il avait rêver, il allait bien crever. Un sourire amer lui déchira les lèvres alors qu’il eu une pensée pour la vie qui avait pourtant refuser jusqu’ici de le rapprocher d’avantage de la fin inévitable qui suit la vie. Le merle qui avait suivie murmure jusqu’ici vint piailler doucement à l’entré de la grotte, piaillent en direction de la solitaire. Murmure posa un regard plus tranquille sur les couleurs de l’oiseau qui ressemblait drôlement au sienne et eu une pensé pour sa déesse favorite.
Silence…un mot qui semblait chargé de tellement d’incertitude. Les oreilles d’Angelica fouettait l’air à mesure que les secondes tremblaient dans le vent. Il se secoua la tête de nouveau avant d’hausser les épaules en guise de réponse. Lui-même n’était pas certain de savoir pourquoi il c’était aventurer aussi loin . Un rire agrémenter d’un soupir sortie d’entre ses crocs, décidément, il n’était vraiment pas fait pour sortir des sentiers qu’il avait battue lui-même pendant ses moments d’amour avec la solitude. Toujours debout devant la gueule béante du troue dans lequel il s’était cacher, Murmure finis par regarder par-dessus l’épaule d’Angelica alors qu’elle lança son dixième regard vers la pleine de neige et sable. Un mouvement brusque te repoussa vers l’arrière alors que le contact des pattes rugueuse d’Angelica se posa sur ton museau, t’empêchant difficilement de respirer. Murmure fit une moue de rejection, d’humilité et d’énervement. C’était le comportement typique des gens qui oubliait que Murmure ne parlait pas vraiment et quelque part, il ne pu s’empêcher de plisser les yeux en direction de la solitaire. «T’a oublier que j’peux pas parler ?T’es une petite génie dit donc.» L’écho qui se réverbérait sur les parois de leur corps rapprocher donna un frisson à Murmure alors que l’odeur plus féminine et écœurante de la brune vint tilter dans ses narines à pleins régimes. Un léger frisson ne manqua pas de lui faire vibrer les entrailles alors qu’An’ s’éloigna finalement de lui. Murmure pris une grande respiration, ses poumons commençait à lui brûler terriblement avant de s’avancer légèrement pour que la jeune femelle entende ce qu’il avait dire, sans qu’il n’est besoin de trop parler.
-Vous êtes tous des fous, c’est ça ? Ça…M’arr. M’arrangerais de partir d’ici. Murmure jeta cependant un regard vers son glowstick qui brillait légèrement et se réverbérait contre leur pelage commun. Il sentit alors ses exosquelette frémir et baissa les yeux, agacés au commentaire de sa congénères. Était-ce encore possible ? La haine envers les glow ? En même temps il comprenait parfaitement l’accalmie de leur haine. Il ne c’était lui-même jamais vraiment enticher d’honneur à porter un glowstick. Il en avait simplement un parce qu’il avait souhaiter s’intégrer au mieux, fondre le plus possible dans la masse et qu’il avait finis par se découvrir un amour éternel pour Yurai, qui faisait, quelque part, guise de figure maternel, pour lui. Elle était tout ce qu’il avait besoin, elle était son unique but dans la vie. Même s’il n’en avait rien à faire, vraiment.
-Hm. Pourquoi ? demanda Murmure alors que sa gorge le fit énormément souffrir. Une grimage lui déchira les traits d’ailleurs alors qu’il s’efforçait de ne pas se laisser aller à une violente quinte de toux. |
| | | Liliandr!l » Accro'
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| Sujet: Re: Ailes et peines | Murmure Mer 31 Jan 2018 - 14:26 | |
| Angelica
Elle montra des crocs, alors qu’il suggéra qu’ils étaient tous fous, puis secoua la tête avec un petit rire, et redressa la tête vers l’extérieur, observant Safara-louve-de-mer revenir avec ce qui avait tout l’air d’être un bébé phoque. Euh, elle n’avait jamais mangé du phoque, avec un peu de chance il en resterait ce soir, si Gurebi ne s’y prenait pas avant elle, évidement ! La brune s’assit un peu plus confortablement, ils avaient l’air de devoir rester ici encore un peu de temps. « J’m’en doute, mais j’vais pas te laisser te balader au milieu de l’île comme ça, tu vas tomber surrr quelqu’un. » dit-elle, en pointant ses oreilles ornées d’or vers le loup à l’étrange morphologie.
Il n’était clairement pas ‘bais*ble’ comme sa sœur ou Mylo aurait dit. C’était pas le genre de loup hyper attirant qui donne envie de lui sauter dessus pour lui donner une descendance féconde, non, il était plutôt du genre de loup qu’on évite, qui fait peur, et qui fait fuir les femelles en chaleur. Mais Angelica le voulait quand même. Par pure avidité, et peut, être, qui sait, un peu de compassion. Elle n’avait jamais réussi à charmer quelqu’un d’aussi unique et complexe, et elle se faisait le défi de réussir, peut être pas ici et maintenant, mais certainement de réussir. Et au fond, elle était tellement curieuse de savoir qui il était vraiment, bien qu’elle ne se sentait pas prête de retourner les informations la concernant. Angelica ne donnait pas, mais voulait toujours recevoir. Elle était du genre insupportable, oui.
Et puis, elle voulait le protéger. Elle ne savait pas pourquoi, alors elle avait décidé que c’était parce qu’elle avait un caractère bien plus fort que celui du mâle mauve disciple de la corneille. C’était là une raison qu’elle pouvait se permettre.
« Ma famille a quitté les clans pour pouvoir être libre, mais ils ont été maudits par un dieu pirate, et maintenant ils ne peuvent plus quitter cette île, sous peine de mort. » dit-elle, comme on annonçait la météo. Elle avait fini par se défaire du côté tragique de cette existence, après tout, c’est pas comme si elle pouvait y changer quelque chose. « Moi aussi, un jourr, je ne pourrais plus parrtir d’ici et je deviendrrrais comme un poisson » souffla-elle en baissant les oreilles.
De toute évidence, elle était malheureuse dans l’idée de devenir aussi incapable, et qu’on lui retire une partie si fondamentale de sa liberté. Elle aurait bien aimé que le destin ait choisi quelqu’un d’autre.
« Je suis maudite. » souffla elle au sol, avant de se retourner, ses sourcils froncés.
« Mais tu garrdes ça pour toi ! » grogna-elle un peu, l’air un peu gênée, mais surtout agacée de s’être perdue dans ses pensées à l’oral, et que le mauve ait tout entendu. Elle fouetta l’air de sa queue, puis son regard s’adoucit un peu.
« Eh, t’as pas besoin de parler si ca t’fais autant mal, t’sais écrire ? » demanda-elle. Sa mère, Thyara, lui avait appris à écrire, et peut être que ça éviterai au mâle de déformer son si joli visage avec d’aussi terribles grimaces de douleur. Elle se surprit à le regarder avec admiration, et retourna son museau vers l’ouverture de leur cachette en soufflant, agacée.
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| | | Dee » Habitué'
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| Sujet: Re: Ailes et peines | Murmure Ven 9 Fév 2018 - 3:05 | |
| Murmure regarda Angelica se détailler les crocs sur tous les espaces possible avant d’étirer un rire niait. Il ne put s’empêcher de se pendre à tous ses crocs qui était d’un blanc éclatant, résonnant avec la neige sous leurs pattes. Et alors qu’elle jeta un nouveau regard à l’extérieur, Murmure fut tenter de faire de même en l’écoutant parler. Ce n’était pas sans prétention que Murmure se sentit offusquer par les paroles de la jeune femelle et ne compris pas dans l’instant comment il était possible qu’elle lui témoigne une quelconque gratitude, après tout il ne lui devait rien et elle non plus si ce n’était que cette fameuse bouteille rhum dont il n’avait aucune idée de comment il allait s’en procurer. À la fois, cette putain de bouteille était la quête qu’il était venu accomplir, à la fois elle n’était qu’un tas de problème dont il aurait préféré se débarrasser, mais la jeune femelle l’avait aider et il irait au bout du dénouement de toute cette histoire, même si la vie acceptait enfin de lui accorder la mort dont tout le monde avait voulu lui donner et avec laquelle il accepterait. Car c’était sa façon à lui de rejoindre maman au plus vite. Qui sait, peut-être que les choses serait différente, une fois qu’ils auraient tous les deux rejoints les dieux.
Sortant de sa léthargie profonde, Murmure clignota des yeux. Dehors il faisait un froid vif, une belle gelée, qui, tout de suite, lui plante ses crocs au oreilles. Il tenta d’ailleurs de les aplatir le plus possible sous le pelage de sa grande crinière pour les réchauffer. Il en profita pour jeter un œil autour en écoutant la mésaventure et la drôle d’histoire dont Angelica semblait être la victime. Elle était définitivement un drôle de phénomène et Murmure sembla quelque peu rassurer de savoir que sa famille semblait être quasi similaire. Cependant, il se surpris à ressentir de la compassion pour la jeune femelle lorsqu’elle énuméra l’idée qu’elle serait à jamais prisonnière de sa malédiction, de la laideur du monde. Murmure ne put s’empêcher de baisser la tête avec elle en signe de respect. Être prisonnier de la laideur en général, il savait ce que c’était et il se sentait compatissant. De toute évidence, sa jeune comparse n’était pas un monstre comme lui et, quelque part elle méritait évidemment quelque chose de mieux que de vivre sur une île moisie, à puer le calamar et à pourrir. Murmure eu envie de lui dire qu’elle n’était pas seule dans sa malédiction et qu’elle avait avec elle, le bénéfice d’avoir une famille aimante, du moins, il pris cette information pour acquis. Puis le mauve eu envie de lui rectifier qu’elle n’avait pas besoin de lui dire toute ses choses sur elle, sur sa vie. Il eut envie de lui dire qu’il n’était pas le genre de personne à qui on faisait confiance, parce qu’il était bancale, parce qu’il ne marchait jamais droit et que quand il chiale, il fait pitié, mais les mots ne sortir pas, il ne put que se contenter d’utiliser son regard lilas qui ressemblait drôlement à celle de la jeune femelle, avec seulement moins de vigueur.
La bête qui se fondait au cœur de Mumrure prenait le temps de trouver les points faibles de sa cible et il ne pu s’empêcher d’ignorer qu’elle n’osait pas le regarder alors qu’elle confessait la léthargie de son monde. Elle disparaissait derrière lui, comme pour cacher des cicatrices plus profondes. Cependant, Murmure savait qu’elle était plus maligne. Il planta sa rapière au sol avant de tourner sa tête vers l’ombre. Once upon a time, someone told me He who makes a beast of himself gets rid of the pain of being a man. Il tourna de nouveau le regard vers les longs cheveux blancs d’Angelica avant de sourire. Cette fois-ci, son sourire ne fouetta pas de poussière. Il était sincère et n’agaçait pas les nerfs de personne. Murmure se racla doucement la gorge, comme un chat qui ronronne avant d’hausser la tête à l’affirmative. Il avait développer cette habileté avec Maman lorsqu’il eu vieillie. Pour pouvoir se comprendre, dans les plus grandes nécessité. Aujourd’hui, il ne savait pas tout écrire, mais comprenait les rouages. Il hésita à prendre la lance que lui lançait la femelle. Pourquoi elle lui offrirait de l’écouter si il avait quelque chose à dire ? Il haussa les épaules et se dit pourquoi pas, de toute façons, il n’aurait probablement pas grand chose à lui dire. Il jeta un œil sur la besace de la jeune femelle avant de pencher la tête comme pour dire : T’a un truc pour le faire ? Il jeta à son tour un regard dehors et se pinça les lèvres pour s’empêcher de rire. Décidément, pendant un instant, Murmure se demanda qui des deux avait l’air le plus torturé et cela le calma de savoir que quelqu’un d’autre pouvait être aussi laid que lui.
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| | | Liliandr!l » Accro'
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| Sujet: Re: Ailes et peines | Murmure Sam 17 Mar 2018 - 11:51 | |
| Angelica
La louve brune sourit au mouvement du mâle. Il avait presque l’air mignon, à pencher ainsi la tête avec un air curieux. Elle agita ses oreilles, puis tourna sa tête vers les besaces cachées sous ses ailes, en les relevant légèrement, pour fouiner dans son sac. Elle grommela un peu, et sortit ce qui ressemblait fortement à un string lupin violet, avant de s’exclamer et de sortir un rouleau de parchemin attaché avec du cuir ancien, puis des bouts de bois à moitié cramés, qu’elle avait conservé dans une coquille Saint-Jacques, et qu’elle sortit en ouvrant le coquillage avec ses fines griffes violettes, pour ensuite pousser le réceptacle et le charbon qu’il contenait vers le loup mauve. Elle détacha le parchemin, puis releva la tête vers le loup Nakhus, avec une moue.
« Je t’ai rrraconté beaucoup trrrop, à présent tu dois me rrrendre la parrreille, comme ça on serrra quittes, et on sera tous les deux forrrcés de garder les secrrrets de l’autrrre ! » dit-elle a voix basse. Elle semblait toujours aussi agacée d’avoir autant révélé au loup mauve, ses yeux d’améthyste pâle fâchés, ses sourcils froncés… et soudain elle secoua la tête avec un sourire supérieur, son air énervé disparaissant.
« Je rrrigole ! Mais pourrrquoi t’es venu ici toi ? C’pas une bonne idée t’sais, de venir sur une terrre de solitairrres ! » dit-elle, en ramenant d’une patte ses mèches-queues vers elle, et en relevant son visage fin vers le mâle.
Il y avait beaucoup d’autres endroits, où on pouvait faire une petite balade, beaucoup moins dangereux, et pleins de loups arracheurs de Glowstick. Angelica agita ses oreilles. Elle aimerait bien savoir ses desseins, avant de le ramener à terre ferme, là où il serait hors de portée de ses frères et sœurs plutôt dangereux. Elle se sentait bizarre, à vouloir le protéger comme ça, comme si c’était sa place de le protéger, comme si il ne pouvait pas se débrouiller seul… Mais elle allait le faire. Une fois qu’Angelica avait décidé de faire quelque chose dans la vie, rien ne l’en empêchait.
Elle le détailla, espérant qu’il utiliserait le parchemin et le charbon pour lui répondre, au lieu de se massacrer la gorge come il le faisait à chaque fois qu’il essayait de lui parler. D’ailleurs, était ce congénital, ou plutôt une blessure qui avait détruit sa voix comme ça ? Les mèches blanches de la louve, pourtant attachées si soigneusement, glissèrent de derrière le bandeau rouge pour lui barrer la vision, et elle se recoiffa, agacée. Quel drôle de duo ils faisaient, tous les deux. Elle avec son anatomie si anormale pour un loup, et lui, avec son anatomie si anormale pour une être vivant. Elle avec ses airs de princesse, lui avec sa tête de monstre, elle avec ses rires exubérants qui masquaient le danger, et lui avec son silence froid qui masquait la douleur.
Elle se l’avoua, au fond de son âme, qu’elle aimait bien le duo qu’ils faisaient.
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| | | Dee » Habitué'
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| Sujet: Re: Ailes et peines | Murmure Jeu 5 Avr 2018 - 17:19 | |
| Des nuages couraient dans le ciel et, de temps à autre la pluie tombait. Elle s’ensuivit bien rapidement d’un vent glacial, courut par la mer et accéléra le vol éperdu de la neige dans son sillage. Tout deux était là, embrassant leur présence, respirant à peine, ne bougeant plus, n’ayant plus d’autres mouvements que cette convulsion machinale du ventre et du torse qu’on éprouve lors de violente crise d’angoisse ou par pur plaisir…Longtemps, Murmure resta comme hébété. Rien ne bougeait en lui si ce n’est que des pensées et des sentiments contingent qu’il ne comprenait pas totalement. À bien y regarder, l’immobilité de son intérieur était telle que seules quelques faiblards aurait pu deviner que Murmure n’était pas quelqu’un de tout à fait épanoui, mais il vivait au jour le jour, à l’idée qu’il pourrait plaire à la vie de le voir souffrir,lui, cette abomination. Le silence fût finalement briser pour un grognement exclamation d’Angelica qui avait sortie du contenu explicite (-18) de sa besace. Murmure écarquilla les yeux et brisa finalement cette rigidité, s’éparpillant ailleurs, pétrifié et intriguer par ce qu’il n’avait eu que quelque secondes pour voir, car il ne connaissait pas ce genre de chose, ni pourquoi elle réagissait de cette fa¸on. Dès qu’angelica bougea un objet dans sa besace elle le fouettait par terre avant de rouler ses ‘’r’’ avec un accent terrible. Murmure ne manqua pas de lui faire remarquer en haussant un sourcil et en roulant les yeux, ignorants avec parcimonie son air dérangé.
Il finit par abdiquer, légèrement mal à l’aise l’idée de s’ouvrir ainsi, dans une grotte miteuse, avec des sauvages à l’extérieur qui n’hésiterait pas à l’attaquer à vu. Il plongea son regard dans les yeux améthyste d’Angelica alors qu’il réfléchissait…Le courage. Il avait besoin de courage. Il entendit ainsi les paroles d’une connaissance rencontrer pendant ses minuscules voyages.«e courage, c’est la grande épreuve du cœur. Il est permis d’ignorer la mrot; on peut endormir la souffrance physique…Mais si le cœur est endormis…qu,est-ce que la vie ? Il avala un peu de salive avant de prendre une respirationTous deux restèrent sans paroles, parce qu,ils étaient dans un de ces moments solennels...ou pas ou Angelica attendait avec impatience après Murmure. L'âme de Murmure sembla éprouver quelque chose, comparable au sentiment mélancolique et tangent d,une fleur sous le vent d'été, puis il ressentit bien vite cette impression de se faire écraser au moment ou il prit le morceau de charbon entre ses crocs et le laissa glisser doucement sur le papier. Le bruit du charbon sur le parchemin l'apaisa au rythme que des mots malhabile enveloppèrent un dans l'autre, le sens des mots prenant la parole d'eux-même. Il finit par se relever, se sentant finalement plus riche qu'avant. Il lissa à son tour son écriture et tourna le parchemin vers Angelica.
-Je suis ici pour te rendre mon gage, ma promesse. Je viens remplir ma dette.
L'impression sensible de sa voix rauque se fit sentir mais il se retint de rajouter quoique ce soit, elle ne voudrait surement pas savoir ce que disait le petit sentiment au fond de son coeur. Cette énergie qui lui faisait mal et qui lui rappelait un peu l'amour pour maman. Il se remit finalement à dessiner une bouteille de Rhum avant de rajouter quelque mot tremblant. Le pauvre avait de la difficulté à écrire, autant qu,à parler.
-J'espère que tu me pardonnera de ne pas avoir eu le temps d'accomplir mon devoir, j'ai été violemment interrompu par un gros oiseaux sauvages qui m'a traîner dans un endroit sombre. Il ne put s'empêcher de rire au rythme qu'Angelica glissa son regard sur les mots.Il finit par entrouvrir la gueule, aspire comme une secoure l'air autour puis murmura, comme il savait si bien le faire:
-Ma confidence: Je ne possède aucun ami.
Oui, pour Murmure, les choses se possède, même si elle ne sont pas à nous. Comme sa laideur appartenait à sa mère, par obligation, mais aussi à l'univers qui l'avait mis au monde. Lui ? Lui ne possédait rien d'autre que sa laideur...et peut-être un jour, aura t-il du rhum sous la patte. |
| | | Liliandr!l » Accro'
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| Sujet: Re: Ailes et peines | Murmure Jeu 5 Avr 2018 - 18:21 | |
| Angelica
Elle regarda le loup aux formes étranges avec ses oreilles relevés, mais pas trop relevés. Elle ne pouvait lui donner une idée de à quel point il était intriguant. C’était les chaleurs, et il n’était pas attirée par son corps, il n’avait même pas remarqué son odeur sucrée, il n’avait rien fait. Il lui était complètement inaccessible, non-manipulable, et autant que ça la frustrait profondément, ca l’intéressait aussi. Elle avait trouvé ça fichtrement assumant de remarquer du coin de l’œil sa réaction à son étoffe de vêtement incitant qui pourtant, n’était porté que dans les bouquins, les livres obscures et pervers que les jeunes mâles empruntaient discrètement dans la bibliothèque. C’était en vérité, une chose inutile, mais bizarrement incitant pour certains, alors son test de force psychologique, ou alors de découverte, posé sur Murmure par cette excavation de sa besace avait été nécessaire.
Et quelque chose dans sa manière retirée d’agir, de sa façon calme, pensive mais distante de la considérer l’attirait. Il l’attirait. Et c’était grave énervant, elle, Angelica, attirée. Naaaah, elle charmait, ça oui, elle draguait, également, elle finissait entre les pattes de beaux mâles pour leur voler leurs sous, yep, totalement. Mais elle ne se laissait pas impressionner. Non, ça jamais. Et ce qu’elle ressentait ici c’était plus encore qu’un simple impressionnèrent. Elle aimait pas. Et pourtant, elle le recherchait.
La louve brune fit la moue en voyant la bouteille de rhum. Elle ne pensait pas qu’il l’avait prise au sérieux, qu’il s’était vraiment senti redevable. L’avoir aidé à se dégager d’un trou, c’était le genre de chose dont elle ne voulait pas entendre parler en compagnie. JAMAIS. Et pourtant il était venu jusqu’ici, malgré son physique qui ne devait pas l’avantager, pour repayer sa dette.
Elle ouvrit la gueule, mais il avait recommencé à écrire, et elle sourit du coin de la gueule en devinant la fin de la phrase, avant de grogner légèrement, et de balancer quelques petits cailloux en sa direction, pas suffisamment fort pour qu’ils l’atteignent, mais assez pour l’embêter. Le châtier gentiment, comme elle l’avait fait avec ses frangins, dans le passé. Et pourtant… Elle souffla, et alors qu’il finissait de parler, elle prit la parole : « T’as pas d’dette à me rrrepayer, on en parrrle plus c’est dans le passé. » dit-elle avec une moue.
Et puis j’ai plein de Rhum maudit à la maison. pensa-elle, avant de relever ses oreilles devant la nouvelle annonce qu’il lui faisait à vive voix, cette fois.
Elle sentit ses oreilles trembler. Ah. Il n’avait pas d’amis. Merde pour lui hein. Mais malgré cette première pensée qui reflétait toute l’indépendance et la force féminine intouchable qu’elle aspirait à être, elle se sentit profondément désolée pour lui. Elle, au moins, elle avait, dans cette vie pourrie, une famille. Mais lui, il semblait ne rien avoir, avoir personne pour le soutenir.
Elle ouvrit la gueule… Puis la referma, et fouetta l’air d’un mouvement d’oreilles, incertaine, avant de se retourner vers l’ouverture de leur grotte aménagée. La nuit c’était mise à colorer les cieux, et Safara avait disparu.
La brune se leva, puis regarda le mauve avec insistance, genre ‘on va y aller maintenant’, avant d’esquisser un pas vers la sortie, puis de revenir en arrière et de regarder le loup maigre de ses yeux pâles, et de souffler.
« T’sais si t’avais pas d’ami Safarra t’aurais trouvé. » articula-elle, en faisant un effort de prononciation, ayant remarqué sa mine lorsqu’elle avait pris la parole précédemment.
Après l’avoir brièvement dévisagé, elle se glissa hors du trou et l’attendit un instant, faisant signe qu’ils laissaient le parchemin ici, elle le récupèrerait plus tard. Elle prit alors un chemin assez peu fréquenté, qui redescendait vers la mer, gardant le silence, puisqu’elle savait maintenant quelle douleur le mauve devait endurer pour lui répondre. Il n’était pas habituel qu’elle fasse preuve d’autant d’attention et de compassion à l’égard d’autrui, mais pourtant, la brune aux longues ailes repliés sur le dos marcha sur le chemin, non-loin du loup difforme, ses mèches blanches balayées par la brise de la mer.
Il arrivèrent enfin face à la plage, aux rochers et à la courte étendue d’eau qui séparait son île des terres de Punk Wolf. Comme elle se sentait exclue, debout ici, le vent happant théâtralement ses longues mèches de neige, comme une princesse abandonnée de tous, dans sa tour solitaire, qui attendait l’arrivée de son prince, qui la sauverait de sa malédiction, et lui rendrait la vie dont elle rêvait depuis toute petite… Mais personne ne viendrait. Personne n’était jamais venu.
Angelica se retourna vers Murmure, puis montra l’autre rive du museau. « Je te laisse ici je crrois. » dit-elle froidement, ses oreilles baissées à cause du vent, en se tournant vers le mâle.
Son cœur battait très vite, le bruit de fond des vagues qui frappaient les rochers de Morne-œil n’arrivant plus à couvrir la chamade qui se déroulait entre ses côtes. Elle n’avait pas envie qu’il parte. Elle inspira un instant, gardant un visage le plus calme possible, puis se détourna du loup masqué, dont elle connaissait pourtant le visage, visage qu’elle avait tant envie de revoir que ça lui retournait les tripes. Putain, demande moi de te raccompagner. Mais il ne pouvait savoir qu’elle voulait qu’il reste, paradoxalement, même en le voulant, elle se refusait de lui faire comprendre.
« Je te ferais une livraison de Rhum un de ces quatre » dit-elle avec un sourire en coin, avant de montrer du museau les massifs rochers qui dépassait de la surface de l’eau. « Passe bien à droite de ce massif, il s’étends sur une bonne portion de la baie … »
Et elle lui avait dit adieu, elle recula de quelques pas, signifiant qu’il pouvait y aller, et qu’elle ne viendrait pas. Et pourtant, ça aurait été si facile de lui demander si elle pouvait venir, mais pas fierté, ces mots ne franchiraient jamais sa gueule.
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| | | Dee » Habitué'
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| Sujet: Re: Ailes et peines | Murmure Ven 6 Avr 2018 - 15:14 | |
| Le regard d’Angelica, seul, lui causa une gêne insupportable. Il était excessivement brillant et fixe. Murmure se sentit divaguer un instant, l’œil tremblant vers l’extérieur alors que les oreilles de la demoiselle ailé fouettait l’air avec parcimonie, elle n’oubliait aucun coin. Avait-il finit pour se faire détester ? Avait-il finit par lui donner l’impression qu’elle était source d’ennuie ? Avait-elle deviner, que par la mesure des choses, Murmure avait éprouver de la répulsion pour toutes celles chez qui des dispositions pensives ou sensibles se trahissaient par de la timidité, de la gêne, de la gaucherie ? Savait-elle qu’il les avaient tenu à l’écart pour qu’il n’est jamais à connaître ce genre de type antipathique qu’il était ? Murmure soupira, les oreilles tremblantes sur la surface de la grotte sur laquelle il c’était légèrement déplacer pour s’y poser les épaules. Il ressentit ses muscles se fléchir lorsqu’elle rigola et lui lança bravement ou bêtement quelques petites cailloux sur le bout des pattes. Murmure se tourna avec rapidité et, pauvre de lui-même ne pu s’empêcher de rire de ses petites ruses. Il voulu prendre sa Revenge mais n’eut pas le temps, la jeune car la jeune femelle emboitait déjà un pas vers la sortie. Et lui, comme un con resta figer un instant. Son visage anguleux, aux lignes fermes, s’enfonçait doucement vers la lumière de la nuit, quittant pour ainsi dire, les quelques rochers qui les avaient protégé jusque là. Son souffle était court et son nez sembla se pincer avec délicatesse lorsqu’elle finit par se retourner, entrainant avec elle, une odeur délicieuse, exquise, mélangeant des parfums que Murmure n’Avait jamais capter mais qui lui rappeler le jasmin et de bien d’autre chose, comme l’odeur du sang. Emporté par une légère sensation d’ivresse, Murmure souffrait pourtant, là, maintenant, d’une sobre jouissance. Il portait maintenant l’accessibilité vers une odeur qu’il n’aurait jamais crue si vivante.
Rien qu’à la couleur qu’il se l’imaginait, Murmure compris que c’était là que ça se tenait, l’enfer. C’était une lueur rouge, fauve ininterrompue, avec des paroxysmes d’air fulgurante qui lui coulait entre les cuisses et il ne savait pas comment faire, devait-il lui dire ? Il avait entendu parler sa mère il y a longtemps…c’était comme ça qu’on se faisait engrosser, mais il imaginait mal Angelica chercher à vouloir goûter à ce désir charnel, encore moins avec lui. Il eu un haut le cœur, à l’idée que quelqu’un puisse vouloir de lui de cette façon. Il y a des rouges que l’on ne peux pas cacher, les larmes, c’Est comme le feu, ça brûle et il y a le rouge de la vie, qui lui détruit lorsqu’on tousse, qui déchire et qui vole….Oui, quand il la regarda à nouveau, la biche ailé qui lui parlait avec un accent légèrement camoufler. Il releva les oreilles et l’observa un instant, la dévisageant brièvement. Murmure était maintenant gêné d’avoir découvert son secret. Quand il la regarda de nouveau, avant qu’elle ne l’invite, il eu peur qu’elle puisse voir son regard mentir et peindre avec délicatesse la joie excessive qui lui inondait le cœur. Venait-elle tout juste de lui touchez les mains comme si rien n’était ? Venait-elle tout juste de lui avouer qu’elle ne ressentait pas que du dégoût pour sa personne ? Il guetta son sang trembler dans ses veines et ses muscles jusqu’à ce qu’elle se mette à avancer. Il n’eut d’autre choix que de la suivre…
Sur les pentes sèches où il traversière les côtes, il vit, aux travers de la neige qui n’était pas si nombreuse, près de la côte, des oseilles sauvage d’un rouge écarlate danser légèrement dans le vent porter par la mer. Elle ne se consumait que lentement en rythme avec lui et ne semblait rien dire qu’ils étaient en danger…L’influence d’Angelica lui rappela un peu cette relation incongrus. Il jeta de nouveau son regard sur elle alors que le sable froid vint se glisser entre ses grosses pattes. Murmure tenta de se redresse le dos, pour être à son niveau mais il ne put le faire le longtemps car une vive douleur vint lui déchirer les côtes lui rappelant qu’il ne pourrait jamais être normal. Il finit de tituber les quelques mètres qui les séparaient encore, interdit de s’avancer plus et pris quelques pas vers la gauche, pour respecter son intimité. Murmure suivit le regard d’Angelica qui regardait au loin, l’île dont tout le monde savait maudite et un remoue, il en profita pour retirer doucement son masque et l’attacher à sa besace, se secoua avec force, pour évacuer le stress et laisser le vent salé glisser sur sa peau humide. Il refusait de comprendre ce qu’elle ressentait et ce qu’il ressentait lui aussi, mais il attendit encore que le silence ne se brise. Il ne savait pas quoi faire…tremblant légèrement, il finit par se tourner vers Angelica, au même moment qu’elle le faisait. Ses yeux s’écarquillerai par un choc émotif lorsqu’elle lui indiqua qu’elle le laissait finalement partir. Murmure se vit perdu et sa peur devint si forte, qu’il ne put s’empêcher de siffler comme pour s’empêcher de gronder. Murmure avait le gosier serré par la peur de la laisser toute seule et de repartir tout de suite, maintenant qu’elle lui avait avouer être son ami. Il voulait savoir pourquoi ? Comment on fait, quand on a un ami ? Hanté par des milliers de questions, il resta planter là, oubliant presque qu’elle se trouvait juste là sous son nez. Un merle frissonna éperdument dans les branches d’un palmier, les plumes ébouriffée, la tête molle, les yeux hagards. Un vertige fantastique sembla le dominer, comme une peur indescriptible de ne pas trouver son chemin, chemin qu’il connaissait pourtant par cœur. Son glowstick se mis à briller avec ardeur, concassant son halo de lumière contre le sable et son poil qui tremblait violement. Ses yeux pairs bougeaient à droite et à gauche sans arrêt, il ne savait pas sur quoi arrêter ses mots, il finit par se reculer en même temps qu’elle, plus par service de respect que parce qu’il eu vraiment envie de partir. Il finit par faire la moue et se rasseoir bêtement sur le sable, ses pattes arrières étirés de chaque coter de son corps, dessinant un portrait maladroit.
-Reste…
Dans un saut difficile, le cavalier qu’il devint ne montra la moindre peur sauta vers Angelica dans un seul bond, franchissant sans difficulté les quelques mètres puis, plongea son regard dans le sien. Il était sévère, ardu et un peu perdu à la fois. Que doit-on regarder en premier dans le regard d’une femme ? Murmure ne savait pas et eu pour idée de regarder la jonction de ses deux sourcils, passant ainsi inaperçu.
-Écarquille les yeux tant que…tu voudras. Tu ne me feras pas….peu—partir.
Murmure serra les crocs jusqu’en s’en mettre les gencives en sang, se retenant de tousser violemment. Il ne voulait pas briser sa promesse, briser le silence. How long will you let it burn ? C an you stand the pain? How long will you hide your face? How long will you be afraid? Are you afraid? Murmure finit par lâcher un long soupire qui vint soulever quelque mèches des cheveux d’Angelica avant de se retourner brusquement vers la mer. C’était donc là, sa véritable maison. Il s’étira et la regarda du coin de l’œil, attendant sa réaction. Amie….son corps lui déchira la poitrine alors qu’il se remit à se poser toutes ces questions qui n’auront probablement jamais de réponse. Une amie. |
| | | Liliandr!l » Accro'
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| Sujet: Re: Ailes et peines | Murmure Mer 11 Avr 2018 - 18:27 | |
| Angelica
La louve brune aux long cheveux blancs se portait fièrement jusqu’à ce que le mâle violet s’assit sur ses fesses d’un grand coup, l’air assez mal à l’aise et contraint, et elle tourna sa tête fine vers lui. Qu’est ce qu’il avait donc ? Ses paroles firent se serrer son cœur et elle serra ses longues ailes contre son dos. Il n’était pas vraiment sincère. Il n’avait jamais rien dit d’aussi direct.
Elle bougea légèrement vers lui pour bien s’assurer de ce qu’elle avait entendu, sa longue queue de mèches enserrées de bracelets à piques et de lambeaux de cuir glissant sur le sol, avant que soudain, elle ne se retrouve museau-à-museau avec lui. Il s’était levé si vite, qu’ils se retrouvaient soudain tout proches. Il avait enlevé son masque, et malgré le corps malformé, la voix métallique et dure contre ses tympans, ses côtes qui pointaient sous son pelage, sa dégaine maladroite et hachée… Elle ne pouvait s’empêcher de le trouver beau. Ses yeux verts brillaient, et Angelica sentait à peine sa propre respiration, tellement elle était surprise, et en même temps concentrée sur lui. Elle avait l’impression d’être très, très haute sur pattes, alors que pourtant, le loup mauve était bien plus grande qu’elle, ses longues mèches bicolores balayés par le vent tombant sur le font brun incrusté de pierres d’améthyste de la louve-pirate.
Angelica resta immobile un instant encore, sa gueule légèrement ouverte, ses yeux dévisageant le visage mis à nu du mâle Nakhu, l’air complètement dépassée. Et elle l’était. Elle s’attendait à tout sauf ça, et pourtant, ce n’était pas dans ses habitudes d’être surprise. Mais ce mâle, dans toutes les situations jusqu’à présent l’avait surprise, l’avait poussée hors de son élément, l’avait intrigué et . Attirée. Et maintenant qu’il était aussi près d’elle et qu’il ne voulait plus partir.. elle se retrouvait désemparée. Qu’est ce qu’on faisait dans ces situations, ou le but n’était plus de voler, de charmer faussement, de mentir, mais de plaire ? La brune se rendit compte que sa truffe était presque posée contre celle du mâle aux beaux yeux, et elle posa son regard sur la gueule du mâle, avant de relever ses yeux vers les orbites vertes brillantes qui lui ôtaient tellement les murs de défense érigés contre les mâles pour pouvoir les manipuler. C’était bizarre. Charmer et profiter des autres ne la dégoutait pas, mais quand elle était près de lui comme ça, elle ne voulait pas du tout procéder ainsi.
Elle baissa les yeux sur la gueule du mâle, puis, d’un mouvement plutôt calme, elle se glissa vers lui, et l’embrassa. C’était … très plaisant. Elle sentait ses cheveux se détacher à cause du vent, mais ne bougea pas pour les rattacher, sa bouche contre celle du mâle, sa truffe contre la sienne, ses yeux fermés. La chaleur qu’elle sentait dans sa poitrine montait doucement, comme un picotement, dans tous ses membres, et elle sentait son cœur battre fort.
Elle se sentait un peu faible tout d’un coup, comme si elle avait couru sur des kilomètres, comme si elle avait escaladé une falaise et elle recula de l’étreinte, ses joues toutes rouges sous son poil de chocolat.
« Je…. Je te rraccompagne chez toi, c-c’est dangeurreux a-avec tous ces pirates et je ne voudrrais pas qu’il … enfin qu’on te … »
Angelica sentait la chaleur dans ses joues, et cette preuve de à quel point ce bisou lui avait plu et l’avait profondément touchée la gênait et la fâchait. Elle ouvrit la gueule pour finir sa phrase, puis souffla, agacée, avant de commencer à se retourner vers la mer.
« Tu viens ? »
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| | | Dee » Habitué'
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| Sujet: Re: Ailes et peines | Murmure Lun 23 Avr 2018 - 13:34 | |
| Et il dormit dans son sang, comme l’odeur d’une petite victoire, mais aussi d’une défaite qu’il avait peur de faire mourir à l’horizon du regard qui se posait sur lui, comme une charnière maladroite. Il eu peur, un instant, de tomber encore dans un feu sur lequel il se brûlerait. Murmure avait la bouche tout en feu, alors qu’un éclair de chaleur lui traversa les naseaux, les gencives et les crocs alors qu’Angelica vint déposer son museau sur le sien, comme un baiser, brutal comme une goutte de pluie sur un pétale de rose. Un instant, Murmure se sentit répugner du contact, mais, paralysé, il attendit bêtement que quelque chose se passe. Il eu peur un instant alors que le vent d’hiver, porter par la mer n’était plus assez froid pour refroidir le feu qui le brûlait tout entier. Un coup de chaleur le prit et il se sentit tomber doucement. Était-ce donc ça, le véritable malaise de vivre ? Secouant doucement la tête, il plongea finalement son regard biaiser de vert et de violet dans les yeux lilas de la pirate. La lumière s’apprêtait à le faire chuter alors qu’elle s’éloigna doucement, comme un oiseau en grève de l’hiver. Son pelage blanc, écarlate sur la plage cramoisie lui fit penser à un nuage de neige. Un sentiment étranger et pourtant si familier se pressa contre son corps alors qu’il pensa que sa propre personne était en danger. Et, pour un instant, il eu un instant de remord, mais cela ne dura, car Angelica s’en était déjà bien aller. Il sursauta à cet effet de fait. Il y avait, dans son malaise, une sorte de mélancolie lyrique, même un peu cynique et cela ne pu empêcher Murmure de se moquer d’elle. Il finit par la suivre, se collant doucement à elle, même si tous les atomes de son corps semblait la repousser, tout en l’attirant à lui. Murmure fut rapidement seconder par des deuxièmes pensées. Avait-il réellement trouver en cette pirate, une amie ? Car il savait que tout le monde se moquait de lui, de sa laideur et il ne pouvait que le comprendre, à la regarder, il y avait des défauts sur lesquels on s’y brûlait les yeux ou le cerveau pensa t-il avec un orgueil qu’il ne pus vaincre. Il frémit tout de même de joie, lorsqu’une petite faveur du destin vint s’insinuer doucement dans ses narines. Son arrière train poussa doucement contre celui d’Angelica, les faisant légèrement divaguer dans une dance un peu maladroite. Il fut pris d'une joie dont il ne fut pas plus le maître que d'un état physique qui se produit sans intervention de sa volonté, il devint écarlate comme un enfant qu'on vient de punir. Ses yeux se bordée d’une violente appréhension, il pressentit qu’il se ferait punir et pourtant, il poussa sa maladresse encore un peu plus loin alors qu’il descendit son museau dans le creux du cou d’Angelica, ou on sentait l’odeur de la mer et de l’écume qui bordait les rivages et il se sentit apaisé. Par politesse, il finit par se retirer légèrement d’elle, le regard sévère envers celle qui était responsable de le faire sentir si étrange. Amoureux mais méfiant à la fois. -Je te suis.
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| | | Liliandr!l » Accro'
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| Sujet: Re: Ailes et peines | Murmure Mar 24 Avr 2018 - 21:11 | |
| Angelica
Elle le vis se rapprocher et son souffle se coupa dans sa gorge, comme si soudain l’air avait disparu, et qu’elle était dans le vide, au bord d’un précipice, au bord du monde. Et elle ne pouvait savoir si bondir dans le vide l’amènerait à mourir ou à voler.
Et soudain il était contre elle. Son pelage se mêlant au sien, ses arrêtes sur les dos effleurant les longues ailes de la brune, ses côtes passant sur les siennes, son odeur se mélangeant à la sienne, et leurs museaux se touchèrent de nouveau. Angelica aurait aimé pouvoir ignorer à quel point son battait vite. Elle connaissait cette excitation, cet intérêt, cette envie. Elle l’avait déjà ressentie, elle savait où menait cette danse, elle l’avait déjà dansée avec des dizaines de mâles sans visages, sans intérêt autre que leurs pièces d’or, et elle connaissait tous les pas, les pivots, les jeux de regard et du corps qui rendaient les mâles fous. Et pourtant cette fois ci, elle se sentait folle comme jamais.
Objectivement, Murmure n’avait aucun intérêt, elle n’avait aucun intérêt à le charmer comme ça. Il était Nakhus, maladroit, maigre, pas très esthétique aux yeux du monde, pas très amusant à voler… Mais Angelica ne pouvait plus s’empêcher de se mentir comme ça. Elle le trouvait doux, mystérieux, rassurant, amusant, excitant … et beau. Pas beau comme une rose est belle, mais beau comme le soleil est beau, comme la vie est belle, malgré tous les coups bas qu’elle peut nous faire. Beau comme un sentiment qui venait du fond, et pas de la surface.
Il se glissa contre elle, sur elle, sa chaleur la ravivant comme une petite flammèche sur laquelle on souffle. Et elle sentit son état, son souffle légèrement haletant d’excitation, d’attente fiévreuse. Et elle recula pour bien se caler contre le bas de son ventre, pour l’inviter, une couleur anormalement prononcée montant dans ses pommettes. Elle le sentit près d’elle, elle valsa avec lui, juste elle et lui, au bord de l’eau. Son museau dans son cou, son souffle chaud coulant contre sa nuque. Elle tourna un peu la tête pour lui lécher et lui mordiller l’une de ses longues oreilles avec tendresse.
Il finit par reculer un peu et elle se força à bien se séparer de lui, à bondir hors de portée des longues pattes du mâle, pour le regarder à travers ses mèches de neige avec un regard brûlant, avant de lui sourire, haletant toujours légèrement, puis bondissant dans les vagues froides, qui la réveillèrent à moitié du nuage sur lequel elle planait. Elle souffla un grand coup, puis fit un signe de tête invitant le mâle mauve à venir avec elle.
Ils avaient encore tout un trajet et toute une valse à finir. La nuit serait longue. Mais elle serait inoubliable. Les deux figures plongèrent dans l’eau, et disparurent entre les vagues alors que la lune se levait, pour valser sous les étoiles.
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