Ne touchez pas aux ours ! | Sorrow (Défi Rp)

O-Shana a écrit:

>> Haku ta louve Sorrow se rendra aux Dents de Roc près du ruisseau. Elle y croisera alors la route d'un petit être qui réveille son côté joueur et énergique. Il s'agira d'un jeune ourson, dont la mère non loin décidera de le défendre face à la menace que représente la louvette. Sorrow tentera dans un premier temps de se battre mais devra finalement fuir pour survivre.

Sorrow était quand même vraiment inconsciente pour s'aventurer seule hors du Grand Castel par cette chaleur. Son jeune âge la rendait particulièrement vulnérable aux dangers autant qu'à la sécheresse, mais elle s'en foutait un peu. Elle avait plus de 6 mois et pour elle c'était suffisant pour sortir seule sans maman ou Anie. Pourtant ce n'était peut-être pas une si bonne idée que ça, pour ne pas dire pas du tout.
Les grands pins n'avaient plus aucune gueule et la sol était recouvert d'épines dénichées. Ses petites pattes rouges et blanches les écrasaient une à une et elle arrivait à trouver drôle le bruit de crissement que ça faisait. Totalement touriste au milieu de la forêt de pin, elle faisait son petit tour. Elle observait les rares plantes qui se présentaient à elle, reniflait chaque élément suspect qu'elle croisait, chaque caillou, chaque scarabée... Et puis elle arriva près du ruisseau ! enfin, près de ce qui était censé être un ruisseau, mais qui ne ressemblait plus qu'à une tranchée desséchée. Sorrow s'approcha du bord, obervant curieusement avec de gros yeux ronds le fond de cette petite fosse. Il y avait de gros cailloux à l'intérieurs, peut-être cachaient-ils des trésors ?
Sans plus attendre, elle s'aventura au fond pour venir gratter à côté d'un rocher, creusant dans la terre dans l'espoir de trouver quelque chose d'incroyable ! L'imagination des enfants peut perfois être débordante, mais c'était amusant de les voir s'amuser de si peu...
Et alors qu'elle peinait à creuser la terre tellement cette dernière était sèche, elle entendit comme des bruits de pas au bord de la tranchée. Redressant les oreilles, elle fit un bond lorsqu'elle constata un petit oursons qui l'observait. Il était à peine plus gros qu'elle, probablement pas si dangereux que ça, elle ne s'en inquiéta donc pas plus que ça, continuant de creuser avec un petit air concentré.
Quelques secondes plus tard, elle eut une étrange impression d'écho vis-à-vis du bruit de ses griffes grattant la terre. En tournant la tête, elle vit le même ourson que toute à l'heure, jsute à côté d'elle, creusant jovialement le sol. Il tourna la tête et l'observa un intant... puis se mit à creuser de tel façon à lui envoyer de la terre sur la truffe. Sorrow mit une patte devant sa truffe, se protégeant des petits projectiles.

"Hé ! Arrêta ça !" lança-t-elle en riant.

Puisque l'ourson ne semblait pas se décider, elle se mit à faire de même, lui envoyant quelques poignées de terre dans la truffe. Le petit ours dû alors se protéger à son tour.

C'était une partie de jeu tout ce qu'il y a de plus banal, mais ce n'est pas comme ça que maman ours l'a prit apparemment...

Sorrow était toujours en train d'asperger le petit ours de terre quand une ombre immense l'a plongée dans l'ombre. Elle s'est arrêtée, ne riant plus, levant lentement les yeux vers le haut. La mère ours était là, et elle semblait bien moins joueuse que son enfant. Paralysée, les oreilles aplaties à l'arrière du crâne, Sorrow ne sut que faire sur le coup. Elle recula lentement, ne quittant pas l'ours des yeux jusqu'à ce qu'elle arrive au bord opposé de la tranchée. Elle n'avait plus le choix : elle allait devoir sortir et courir le plus vite possible.
Et puis l'inconscience prit le contrôle de son esprit : et si elle essayait de se battre ? Dans la tête de la petite louve, elle serait vraiment forte si elle battait une ours adulte à 6 mois. C'était de la folie, mais l'adrénaline du moment ne lui laissa pas le temps de réfléchir plus.

Sorrow bondit, s'accrohant au poils du torse de l'ours. Furieuse, la maman l'a envoyée balader avant même qu'elle n'ait eu le temps de faire quoique ce soit. Sonnée, la pauvre louve n'a pas eut le temps de se relever que l'ours l'avait déjà saisie par l'oreille, la secouant dans tous les sens. Elle hurlait, priant les Dieux pour qu'elle soit relâchée. C'est ce qui arriva, mais au moment où elle retomba au sol, une douleur plus horrible encore que les crocs de l'ours plantés dans son oreille lui transperça le corps. A terre, tremblante, elle réalisa que son oreille lui chauffait terriblement. Peu à peu, elle sentait une chaleur descendre le long de son oreille, arrivant sur son visage. C'était du liquide, du liquide qui coulait sur son visage.

Du sang.

Paniquée, elle se releva et regarda l'ours avec horreur, trop tétanisée pour faire quoique ce soit. Un coup de patte tomba alors sur son visage et son oeil fut réduit à néant. La douleur était telle qu'elle ne pouvait rien faire. Elle ne parvenait même plus à hurler. Les sons autour d'elle étaient réduits à un sifflement sourd. Elle s'abandonna à elle, recevant encore un ou deux coups de la part de l'ours avant que celle-ci se demande si Sorrow était encore en vie. Pour la petite louve, c'était maintenant ou jamais si elle voulait s'enfuir.

D'une seconde à l'autre, Sorrow se releva et prit ses pattes à son cou. La douleur était si lacérante qu'elle ne saurait expliquer comment elle faisait pour être encore en vie. Elle sentait des plaies sur sa cuisse, sur une de ses pattes avant, son oreille était déchirée et la brûlait horriblement et son oeil était impossible à ouvrir tellement elle avait mal. Pourtant elle continuait de courir, courir jusqu'au Grand Castel, courir pour retrouver maman, Anie et pour qu'on l'aide.

Elle avait si mal...

Sorrow s'effondra sur le sol, pleurant comme la petite enfant qu'elle était. Elle se détestait pour être sortie sans se faire accompagnée par maman, elle se sentait si bête, si honteuse. De loin elle pouvait appercevoir le Grand Castel qui n'était pas si loin que ça, pourtant elle avait beaucoup trop mal pour se relever. Par chance, qulques uns de ses camarades se trouvaient non loin d'ici et elle entendit des voix familière s'élever autour d'elle.
On l'avait retrouvée.
C'était fini... Tout ira mieux maintenant...