La Sagesse comme armure | Nakhus

Morokei - 5PV (Vieillesse et conséquences d'Everbloom)

Le destin décida visiblement qu'il avait assez donné de chance à cette combattante qui n'était pas dans un état si favorable au combat que cela et ses pattes la trahirent juste avant qu'elle n'atteigne sa cible. Prise d'une douleur piquante, elle roula au sol les dents serrées, fort heureusement hors de portée des sabots qui claquaient le sol si fort qu'on aurait pu y voir surgir des étincelles. La louve caramel tira sur ses muscles pour se hisser de nouveau sur ses aplombs et s'éloigner d'un petit bond. Son coeur battait la chamade. La vision de la bête enragée alors que le sol se dérobait sous ses pattes lui avait fait ressentir, l'espace très très court instant, une peur glaçante. Il s'en était sans doute fallu de peu pour qu'elle ne roule pas dans la mauvaise direction et précipite son cheminement vers d'autres cieux.Alors qu'elle papillonnait du regard et scrutait les alentours flous, elle vit la silhouette crème de son fils se faire jeter au sol. Son coeur bondit entre ses côtes, dans son maigre poitrail, et elle laissa échapper un grondement sourd. Sans hésiter, elle banda de nouveau ses vieux muscles et se jeta vers la bête, faisant barrière de sa silhouette aux crocs saillants entre elle et le jeune loup à terre.

[Lancer de dé]

Azkaban - 9PV (Blessure au combat)

Le temps s'écoula soudain bien plus lentement alors que le jeune loup se ramassait sur lui-même pour bondir à l'assaut. Il avait l'impression de sentir chacun de ses muscles se contracter et s'étirer, chaque poussière sous ses coussinets au sol et ses griffes qui le frôlaient, chaque minuscule courant d'air que créait un souffle haletant non loin. Les pupilles étrécies, il s'élança en un large bond et fendit l'air en passant au-dessus de l'un de ses congénères blessés pour viser le flanc de l'animal. Il s'était retourné pour asséner un coup de sabot à une autre attaquante, l'occasion était parfaite. Si le cerf avait été un animal commun, il aurait sans doute eu une très belle prise. Mais ce n'était, hélas, largement pas le cas.

Il ne vit pas venir le coup de sabot qui l'atteignit à la base du cou et le projeta sur le côté. Le jeune loup s'écrasa au sol, au milieu des autres combattantes, et la tête lui tourna un instant. Avec courage, il se redressa en secouant la museau pour chasser cet espèce de tournis et calmer les battements affolants de son coeur. Malgré sa soif de découvertes, Azkaban n'avait jamais vraiment été impliqué dans quoi que ce soit d'un tantinet plus violent qu'une chasse, et surtout pas à ce point. La jointure entre son cou et son épaule était douloureuse, mais à part cela il n'avait rien. Il s'en sortira avec de très bonnes courbatures et quelques ecchymoses sans doute. Et cette pensée le revigora suffisament pour que son regard ne se porte de nouveau sur le cerf. Ca y est, lui aussi avait goûté à la violence de son ennemi. Et il s'en était sorti. Peut-être ce cerf n'était-il pas tant à craindre, après tout.

Bravement, le jeune loup se jeta de nouveau dans la mêlée.

[Lancer de dé]

Athelstan - 9PV (Blessure par Charge, guérison par Volstein)

Le bond fut souple, le coup rapide et efficace. Athelstan attaqua le cerf au niveau des hanches et parvint à lacérer son cuir de ses griffes avant de se laisser rouler au sol, évitant ainsi toute riposte de cet ennemi déjà fort occupé par tous les loups qui lui bondissaient à la gorge. Maintenant, des veinures rouges le striaient bien plus que des veinures violacées. Le regard du chevalier lui indiquait que la bête aurait dû succomber depuis longtemps à ses blessures. Mais la force que lui conférait le liquide magique semblait la rendre presque invulnérable. Les paroles de Tendô sonnèrent aux oreilles d'Athelstan, qui secoua la tête pour les chasser.

Le moment n'était pas au doute. Il passa sa langue sur ses babines ensanglantées et se mit de nouveau en position de chasse. Mêlé aux autres silhouettes qui se jetaient les unes après les autres sur le cerf, il devint lui aussi une partie de cette masse de griffes et de crocs. A ses yeux, il n'y avait plus d'amis ni de rivaux, plus de Nakhus, d'Etelkrus, de Lazulis ou de solitaires. Seulement des loups, des loups au regard bestial et aux grondements sourds, qui se battaient pour défendre leur bien le plus précieux.

Part de cette masse en furie, le corps du guerrier se lança de nouveau à l'assaut lui-aussi.

[Lancer de dé]

Karigan - 9PV

La grise avait de nouveau bondit et frappé avec justesse. Dans son coeur qui battait de plus en plus fort s'émiettait petit à petit la peur qui la terrassait d'ordinaire. Elle ignorait pourquoi, exactement. Peut-être était-ce l'adrénaline, l'ivresse du combat, les odeurs de sang qui émanaient tout autour d'elle. Mais cela n'avait pas d'importance. En cet instant, elle avait le sentiment puissant et profond de représenter enfin quelque-chose, pour sa meute, pour ce loup perdu qu'elle avait trouvé tremblant au sol, pour elle-même aussi et surtout. Dans ses yeux dorés brillait une flamme que personne n'y avait jamais vue. Que personne, peut-être, n'y verrait plus jamais. Lorsqu'elle se ramassa sur elle-même, un instant durant, elle ressembla à sa mère plus que jamais.

Avec cette bravoure teintée de douceur dans le regard, sa silhouette aux reflets argentés sous les lueurs de la nuit glacée qui tombait dehors, le museau fouetté par ses mèches blanches. Il ne lui fallut que trois foulées pour atteindre de nouveau sa cible, trois foulées élastiques qui la menèrent à un bond preste et filant vers le flanc de la bête.

[Lancer de dé]

Bree - 10PV

Les choses allaient très vite autour d'elle, et la blanche se résolut à abandonner son premier patient pour en chercher un autre dans la cohue. Elle sentit ses pattes trembler lorsque le cerf chargea de nouveau, sans la toucher fort heureusement. Une autre silhouette blanche se précipita vers la louve blessée tombée non loin d'elle, et la fille de Roy se figea un instant. Ses yeux glacés suivirent la guérisseuse qui se penchait, soutenue par une autre, sur la victime. Elle portait, avec son pelage de neige et sa longue chevelure blanche, un fâcheux air de famille. Etait-ce donc elle ?
Bree n'ignorait pas que son père avait engendré, avec une autre louve que sa compagne, une enfant. Elle savait qu'elle se prénommait Spleen et qu'elle vivait sur l'île des Raeders, mais ne l'avait jamais vraiment croisée - du moins, elle ne s'en souvenait pas. Cependant, à la vue de cette inconnue et de l'impression de familiarité qui émanait de chacune de ses pores, elle n'eut que très peu de doutes.

Le moment n'était toutefois pas à de telles considérations, et elle vit devant elle se faire projeter au sol une silhouette familière. Une jeune louve qui avait récemment rejoint leur clan et qui avait visiblement quelques bons liens de parenté avec leur Chef Morrow. Mais qu'importait. Elle était blessée, et la louve blanche se précipita à son chevet.

[Dé guérison sur Anie]

« La Sagesse comme armure


Spleen ; 7 PVs ( cause event,-1PV )

La guerrière qu'elle avait aidé se releva tambour battant et se jeta à nouveau dans la mêlée. Il ne fallut pas beaucoup de temps à Spleen pour observer le champ de bataille et calculer les chances et besoin de ceux qui passaient sous ses prunelles de givre. Elle vit Gabrÿel, le soigneur aux mirages de lumière. Elle ne l'avait vu qu'une seule fois dans sa vie mais il lui avait fait une très forte impression ce mâle à la crinière flamboyante qui lui avait dessiné un beau renard scintillant. Alors qu'elle remarquait ensuite une femelle échevelée au pelage blanc zébré qui semblait mal en point, les vociférations de la bête lui vrillèrent la tête, perturbant une fraction de seconde son équilibre. Lorsqu'elle reposa ses yeux sur le Cerf fou, elle sentit son hostilité se refermer sur elle comme un corset étouffant. L'illusion s'échappa alors qu'il trébuchait et Spleen s'élança sur son dos. Il fallait profiter de cet instant de faiblesse, c'était le moment ou jamais de frapper fort. Si le fait de frapper un adversaire a terre la répugnait -les Pirates avaient tout de même un code d'honneur !- il s'agissait ici de protéger la majorité en cherchant à frapper le premier... On se trouvait des excuses où l'on pouvait, non ?

( dé attaque )

C'est avec une précision presque chirurgicale qu'elle planta ses griffes juste au dessus du garrot de l'animal dangereux et glissa le long du cou à droite. Du sang se déversa à la suite des lacérations, poissant les pattes de la femelle blanche. Une odeur désagréable emplit les narines de Spleen qui expira tout l'air de ses poumons avant de se réceptionner au sol maladroitement. Le flot de sang, bien que régulier, indiquait qu’elle n'avait pas touché d'artère mais quelques bonnes veines qui ne collapseraient pas très vite. Plus le cervidé se démèneraient contre les loups, plus vite il se viderait de son sang. Tant qu'il ne bougeait pas trop, la perte d'énergie vitale serait bien moindre. Il fallait donc maintenant l'énerver plus encore pour qu'il saute en tout sens et s'épuise tout seul...


Spleen ; 7 PVs
Le Cerf : 37 PVs

Morrow - 8 PV
(Famine + Fatigue suite à l'utilisation précédente de son pouvoir)
Anie - 8+1 = 9 PV
(guérison par Bree)

Morrow avait les yeux partout, rivés sur chacun de ses membres. Elle observait nerveusement leurs actions et surtout les dégats qu'ils encaissaient. Astralys, bien que courageuse, se prenait beaucoup de dégâts. Astaroth encaissait mieux et heureusement les guérisseurs — Lazulis et étrangers d'ailleurs — parvenaient à leurs prodiguer quelques soins. Made ne bougeait pas dans son coin et son attitude surprit Morrow, car elle le ne connaissait pas aussi peureux. Chacun réagissait comme il pouvait et elle ne lui en voulait pas, tant qu'il se mettait dans un coin tranquille et qu'il n'encaissait pas de coup.
Elle sursauta lorsque Hikotsu posa sa patte sur son épaule, et se retourna, la mine inquiète. Tout se lisait dans le regard bleuté de la bicolore, et la rouge comprenait malgré elle. Elle ferma longuement les paupières, acquiesçant en dépit de sa volonté. Elle ne pouvait obliger la doyenne de se mettre à l'écart et d'observer calmement les autres risquer leur vie. Elle l'observa attaquer le coeur serré, et se sentit impuissante en la voyant échouer. Les oreilles baissées, elle les releva et son regard devint plus dur, plus féroce. Plus intense.

Ne lâche rien. Ordonna-t-elle télépathiquement par le biais de son pouvoir.

C'était un encouragement sincère et profond, parce qu'elle savait que maintenant il ne restait plus que ça, et le transmettre par la voie des pensées était une manière de lui impulser une nouvelle force.

Elle tourna les talons et se figea lorsque son regard se posa sur Anie, couchée au sol plus loin. Pour la première fois, elle se sentit perdre pied. Sa fille, sa chair, venait d'être atteinte. Morrow n'avait encore jamais ressenti l'instinct maternelle et ce fut un choc pour elle. Comme si un bout d'elle même s'arrachait de son corps, son coeur lui pinça la poitrine. Un tremblement naquit de ses pattes et remonta doucement.
Non, pas question de craquer maintenant !

D'un bond, elle quitta sa position et s'élança vers Anianka, déjà prise en charge par la jeune Bree.

Merci Bree. Souffla-t-elle avec une grande reconnaissance. Elle ne savait probablement pas qu'il s'agissait de sa fille, mais peu importait.
Tu devrais aller voir ta mère, elle a besoin de soins urgents. Continua-t-elle, juste avant de baisser son regard vairon sur Anie.

Anianka se glissa sur le ventre et se releva, remerciant elle aussi la guérisseuse d'un hochement du museau. Elle sourit, de ce petit sourire qu'elle aime bien avoir et qui cache beaucoup de choses.

Je vais bien. Lança-t-elle fermement, droite sur ses pattes. En réalité, le sang battait à ses tempes et sa poitrine lui causait encore quelques souffrances, elle avait sûrement une côte fêlée ou quelque chose dans le genre. Son dos la brûlait, du sang coulait sur sa cuisse. Mais elle se comportait comme si elle n'avait rien. Morrow fronça les arcades sourcilières, inquiète et suspicieuse. Anianka détourna les yeux sur le cerf et après un petit clin d'oeil à sa mère, se lança droit en direction du cervidé.

[Lancé de dé n°1]

Morrow voulut intervenir mais la rapidité d'Anianka la cloua sur place, gueule entrouverte. Elle se pressa de la suivre pour tenter de la protéger, la peur lui nouant l'estomac. Il n'y avait plus aucune hésitation, la peur de perdre sa fille était devenue beaucoup trop intense, mélangée à celle qu'elle avait déjà pour sa meute. Plutôt que d'en être paralysée, cela la rendait au contraire plus forte, et elle n'hésiterait pas à encaisser les coups pour protéger les siens.

[Lancé de dé n°2]

Bien déterminée à se venger, les crocs serrés, Anie courut d'abord autour de l'animal en faisant plusieurs cercles. Lorsqu'enfin elle trouva une ouverture après son déchainement sur trois autres canidés, elle pencha son corps et ses quatre pattes se rejoignirent pour s'appuyer contre le sol sec. Ainsi, elle se lança haut sur le cerf avec élan et parvint à atterrir sur son dos, juste derrière ses bois. Ses mâchoires se fermèrent sur sa croupe et elle maintint sa prise pendant plusieurs longues secondes qui lui parurent une éternité. Tel un Taureau, il se débattit férocement et Anie dut lâcher prise si elle ne pouvait pas finir en bouillis. Morrow, qui venait d'attraper l'une des pattes arrières du Cerf, le déstabilisa suffisamment pour qu'Anie puisse se dégager à temps sans se faire écrabouiller. Elle roula furtivement et s'éloigna en trottinant avec sa grâce habituelle. Morrow taillada la patte du Cerf comme elle put, encaissant les accoups puissants qu'il donnait pour se dégager. Le moment venu, elle relâcha ses mâchoires et s'éloigna rapidement de la fureur du Cerf.

Pearlnox

10 PVs

La fatigue se faisait de plus en plus ressentir durant ce combat interminable. Pearlnox tremblait de tout ses membres. Elle releva la tête pour voir ses camarades qui pour certains étaient dans le même état qu'elle. Pourtant, une voix dans sa tête lui martelait qu'il ne fallait abandonner si près du but. En effet, le cerf faiblissait face aux attaques répétitives des loups. Voyant des signes évident d'une attaque de sa part, Pearl s'éloigna de la portée du cerf pour éviter de se prendre un coup de bois mal placé. Ce qui ne fut pas la chance de trois autres loups qui se virent projetés à plusieurs mètres avec une violence inouïe. La Nakhu grimaça en voyant cela et s'énerva de la témérité du cervidé.
Pearlnox manqua une occasion d'attaquer le cerf quand il tomba au sol, alors très vulnérable. D'autres loups s'en sont chargés à sa place. Maintenant relevé mais affaibli, le cerf aussi faiblissait de fatigue et d'épuisement. Bramant à plein poumon, on entendait à la fois le cri d'un animal en détresse, mais aussi celui d'un ennemi qui ne comptait pas s'arrêter là et qui se battra jusqu'à la fin. Quelle tristesse. Un animal aussi noble ayant par mégarde bu ce qu'il ne fallait pas boire... Pearl soupira. Un excès de pouvoir contenu dans un seul être le consumait à vue d'oeil par sa folie. Un bien triste destin.
Soupirant, elle retourna au combat afin d'aider à mettre fin a sa vie, sans bien sûr oublier qu'un animal blessé ou affaibli est d'autant plus dangereux qu'un animal en bonne santé. Il fallait donc être plus attentif et prudent. Mais cela n'empêcha pas la Bleue de se jeter sur ce dernier quand il eut le dos tourné à elle pour s'occuper d'autres loups qui s'attaquaient à lui.

(lancé dé attaque)

Son attaque fut fulgurante et tout en légèreté. Sautant sur le cerf, elle parvint à caler un coup de croc à la base du coup, plantant ses crocs dans sa chaire tendue par l'énervement. Un jet de sang s'échappa de la plaie, signe que la Nakhu pouvait lâcher prise. Le cerf se débattait avec force. Il se ruait, se cabrait...un vrai spectacle de rodéo ! C'est d'ailleurs comme cela que la Nakhu se fit éjecter de son adversaire. En se cabrant, elle dégringola le long de son dos ensanglanté et tomba au sol. La chute n'étant pas violente, Pearl se releva en vitesse et s'éloigna pour éviter de se prendre un coup de sabot dans le ventre.
Le pelage taché de sang, on aurait pu croire que c'était le sien. Le sang du cerf dégoulinait de sa gueule. Première fois que la Bleue se montrait ainsi devant les siens. Elle était méconnaissable.