Est-ce que tu m'entend ? Est-ce que tu me vois ? ♣ libre
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Cro » Héroïque
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Sujet: Est-ce que tu m'entend ? Est-ce que tu me vois ? ♣ libre Mar 21 Aoû 2018 - 19:50
« Est-ce que tu m'entend ? Est-ce que tu me vois ?
« GRIMM & GEB & PTAH
Il y avaient dans les trois paires d'yeux dorés une infinie tristesse alors qu'ils observaient leur travail achevé. Ils avaient creusé, ils avaient taillés puis affiner la roche, et enfin, ils avaient aménager cette nouvelle petite grotte. Leurs trois pouvoirs s'étaient alors révélés très utiles tous combinés. Un beau travail d'équipe pour une cause sordide. Grimm avait usé de sa télékinésie pour bouger des cailloux, et sortir ce que ses frères cassaient, ainsi que pour transporter de petite quantité d'eau qui s'insinuait entre les roches et que Geb ensuite rendait si chaude ou si froide que la pierre se fendait par endroit, permettant à Ptah et ses griffes de gavial d’agripper plus aisément les morceaux à enlever. Malgré l'épuisement et la chaleur qui leur tapait sur le crâne, les trois frères n'avaient pas prit une seule once de repos. Durant deux longues journées et deux nuits, il grattèrent sans relâche, ils excavaient ce qu'ils pouvaient pour créer un abri idéal. L'énergie qu'ils mettaient à l'ouvrage étaient égale à leur peine, pourtant, aucun des trois ne pouvait pleurer. Probablement étaient-ils trop déshydrater, ou bien leur conscience refusait d'admettre l'inacceptable. La petite caverne était assez haute pour s'y tenir debout et pour qu'il y rentre tous les trois en largeur. Dans le sol, ils avaient encore forer quelques espaces à peine assez grand pour qu'un loup s'y couche. Toutefois ils avaient donné le meilleur d'eux-mêmes et ils savaient que l'endroit serait parfait. Aucun des trois frères ne prononça un mot. Ils en étaient bien incapables. Lorsque le soleil se leva le troisième jour, ils étaient prêts. La chaleur était telle que toute humidité était évaporée de la grotte sombre où reposait Nout. La Matriarche était allongé sur le côté, détendue. C'était comme si elle dormait, comme si toute souffrance l'avait enfin quittée.
Elle était si belle. Mais son flanc ne s'élevait plus faiblement comme ces dernières semaines, sa truffe ne se fronçait plus en une grimace amusée, et surtout ses prunelles fières ne féliciteraient plus jamais ses grands garçons. La sécheresse et les restes de sel avait permis un début conservation de la chair idéal pour un embaumement. Cette idée piqua le cerveau du plus jeune qui, pragmatique, estima que l'absence d'oxygène finirait le travail. Grimm, lui, voyait là une histoire bien plus tragique et romanesque façonnée par ses innombrables souvenirs de lecteur chevronné. Enfin, Geb était le plus fermé des trois, son museau n'exprimait rien qu'un masque vierge d'émotion. Seuls ses orbes de miel luisaient du déchirement intérieur qui grondait en lui. Des trois frères, il était celui qui avait vécu le plus de deuil. D'abord son fils, puis l'une de ses filles, puis son père, ses sœurs et désormais sa génitrice. L'Hybride sentait la solitude lui broyer les tripes. Il avait enterré un nombre de proche bien trop élevé. Bien sûr Grimm et Ptah également, bien que le petit dernier n'ai jamais pu connaître ses neveux. Ensemble, d'un accord tacite, les trois frères déposèrent le corps inerte de Nout dans la crypte qu'ils avaient creusé péniblement. Ils déposèrent chacun leur tour une ankh contre leur mère avant de refermer d'une dalle taillée et gravée l'alcôve réservée à la défunte. Grimm lu à voix haute les mots qu'ils avaient décidés d'écrire sur la stèle :
Après de longues minutes à fixer la pierre lisse et triste, les trois frères hybride décidèrent de fermer la crypte à l'aide d'un gros rocher assez lourd pour être difficilement déplaçable, même par trois loups en même temps. Nout était la première de la lignée à reposer ici, ainsi, jusqu'au bout elle resterait la Matriarche de la tribu des loup-crocodiles. Ils ne pouvait pas le savoir bien sûr, mais c'était dans un lieu étrangement similaire que la mère biologique de Nout avait combattu pour la toute dernière fois, en protégeant ses nouveaux-nés au prix de sa vie. Grimm étreignit rapidement Geb, qui restait de marbre, et Ptah, qui accepta avec chaleur le signe d'affection. Puis, après un dernier regard et une énième prière, aux trois divinités des Etelkrus, pour le repos méritée de la belle louve aux cheveux de neige, les trois frères commencèrent à se séparer tristement. C'est là qu'ils la sentir : la brise fraîche à l'odeur délicieuse. Il ne fallu que quelques minutes supplémentaires pour voir tomber quelques gouttes éparses et timides. Le soleil se réveillait à peine qu'il fût remplacer par quelques petits nuages gris clair. Oh ça ne durerait sûrement pas, mais le bruine était salvatrice et offrit aux trois fils orphelins l'espoir d'un avenir encore possible. Grimm décida qu'il était temps de retrouver la meute et une vie sociale. L'absence de Vinara, toujours pesante sur son coeur, devait devenir une force. Il devait la retrouver, afin de tourner la page et de retrouver le courage de sortir la truffe de ses bouquins. Geb s’éclipsa pour rejoindre sa belle et douce Korra, la seule pour qui il tenait encore, depuis... Depuis le début. Ptah, quant à lui, commença à réfléchir à son futur. Les possibilités étaient nombreuses, les envies moins, mais il était, ce jour, le moment de trouver un but à son existence.
Ainsi, et chacun à leur manière, ils rendraient fiers leurs parents tout en se demandaient s'ils pouvaient encore les voir... ?
Dee » Habitué'
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Sujet: Re: Est-ce que tu m'entend ? Est-ce que tu me vois ? ♣ libre Mer 29 Aoû 2018 - 15:58
J'ai peur d'oublier le son de ta voix. J'ai peur d'oublier le sens de ma vie, sans toi. J'ai peur de toutes ces questions qui resteront sans réponse. J'ai peur, sans toi, ma soeur.
On ne vous dira jamais que la perte d'un être ne vous laissera qu'une peine immence, mais qu'elle vous laisssera aussi avec des questions, des centaines de questions, qui ne trouveront jamais de réponses. Toute sa vie, Amon aura couru vers le chagrin comme d'autres courent vers le bonheur. Le front contre un arbre, comme le font les veilleurs, Amon chercha sa soeur, par delà l'attente, par-delà lui-même et il oublia tant il l'aimait, lequel des deux étaients réellement absent. Lequel des deux, étaient vraiment en train de donner son dernier souffle ? Le dernier frère, n'arrivait plus à ranger ses rêves, à noyer son chagrin, mais il n'arrivait pas à les oublier non plus. Son coeur suffoquait comme un adolescents sous les vagues effluves amoureux qui gonflait son coeur de chagrin. Le ciel gris, gris d'orage allait pleuvoir et Amon se réconcilia un peu, que son chagrin puisse se transmettre au cieux, qu'il ne serait plus le seul à pleurer, plus le seul à tergiverser entre le bonheur d'être à ses côtés et la douleurs de la voir partir. Amon souffrait de voir que sa soeur, sa petite soeur allait mourir, sous le même ciel que lui et qu'elle deviendrait finalement ce pâle souvenir dans la vie qu'il espérerait toujours revoir, mais dont il n'en aura jamais la force. Amon glissa son grand nez sous celle de sa soeur en la suppliant de résister au monde, de cesser de souffrir de ce qu'il demandait, de ne pas retourner à la terre, de rester encore un peu. Mais elle n'avait fait qu'à sa tête et le monde avait de nouveau accroît sa tristesse, son désarroi. Il était le dernier encore vivant, d'une famille de crocodile. Aucun paracétamol ne pourrais aidez le brun à engourdir cette douleur. Aucune quantité de lumière ne l'aidera à soulager la journée. Aucun mot, aussi sage qu'ils soit ne l'aidera à vivre avec ce trou bien trop grand dans son coeur.
-C'est fini ce poids qui écrasait ton sourire ? murmura t-il à sa soeur alors qu'il la sentait, qu'il la tenait en haleine, qu'il la tenait si fort par l'échine qui se fit lui-même mal aux crocs.
Amon ne tenait pas à la laisser la tomber, pas encore, il ne souhaitait pas lui mentir, plus jamais et il se rappela ce moment tragique ou elle avait découvert la mort de leur frère, comment il l'avait envelopper, tout doucement, pour retenir sa douleur et sa tristesse. Le grand brun décida de faire pareil. Il se glissa derrière elle et la tenu de toute sa chair alors que sa respiration se faisait de plus en plus lente, plus douce, plus silencieuse. Un froid mordant venait de déchirer le corps entier d'Amon alors qu'une légère plainte s'insinua dans ses grandes oreilles, sa soeur n'en pouvait plus, la fin était proche.
-Shhhh....
Il la serra encore, il ne pouvait plus la retenir encore plus longtemps. Amon se releva et croisa le regard d'or de sa soeur et retrouva un calme intérieur,un silence. Elle souriait à tout le monde, mais ne voyait plus vraiment personne et tout le monde la voyait, mais personne ne lui souriait, tout le monde était trop triste. Ce simple sourire, aura eu beau de bvriser la carapace qu'Amon c'était construit toute ces années et il entendit les dieux, leurs ancêtres chanter des louanges tristes. Ils lui rappelaient qu'elle ne serait jamais seul, qu'elle serait en sécurité, mais ce n'est pas là qu'Amon la voulait, il voulait la garder près de lui, toujours. Pendant un instant, ce soir là, Amon souhaita mourir. Les étoiles brillèrents fort ce soir là, malheureusement seul sa soeur en ferait partie.
-Tu vas me quitter, hein ?
La question le fit pleurer. Ils connaissaient tous les deux la réponse. Amon souris nostalgiquement en ne sachant quoi ajouter, les yeux perlants de larme. Il léchâ doucement et sans arrêt les poils grissâtres de sa vieille soeur et lui souris de nouveau, tout simplkement. Beaucoup un peu pour habitude, pour la rassuré et un peu en dépit de pouvoir cacher son silence. Amon la repris dans ses bras, en silence, pendant de longue minutes. Et il la sentit partir, son corps, qu'il trainait comme si ils n'étaient plus qu'un se détendit finalement dans un dernier soubresaut. Ses grands yeux doré tournère au cuivre.
-Lève le voile, celui qui t'empêche de rêver. Ouvre grand les yeux, sur ton coeur épuisé. Prends le chemin des étoiles, Maât te fera une place, ne reste pas trop près d'Anthem ou de Deucalion, mais pense un peu à moi et sans gène, n'oublie pas de venir me raconter tous ces secrets auxquels je n'ai encore aucune réponse.
Les démons au fond d'Amon se déchaînèrent et il ne pu s'empêcher de crier, mais tout là-haut, une étoile solitaire avait fait son apparition au-dessus de la forêt. Le regard de cette étoile tomba sur le coeur d'Amon comme une larme étincellante. Il la contempla longtemps et ressentis une certaine tristesse, chaude cette fois. Une tristesse qu'il n'avait jamais connu. Une tristesse pleine de passion et de nostalgie, comme il n'en avait encore jamais eu de toute sa vie. Il tenta de respirer, mais eu du mal, c'était une douleur qu'il portait au fond de son coeur et dont il n'était plus sûr de vouloir guérir. Elle laissait derrière elle, non seulement lui, mais ses neveux et nièces et laissaient dans le deuil tant de gens. Amon jeta un regard brouillé sur ses neveux et nièces et s'excusa maladroitement.
-Elle sera toujours au dessus de nous.
Comme toujours, quand il s'éloigna du corps de sa défunte soeur, amon déposa une patte de réconfort sur le front de chacun de ses neveux et nièces qui, un jour comprendrait l'étendu de leur lien, de leur force et qu'ils porteront dans leurs entrailles un monde, des vies et qu'ils ne pourront jamais se remettre, parce que c'est ça, aimer la vie.
-Au lieu d'essayer de fuir la tristesse qui s'insinu en voi, acceuiller là, écouter là puis vous finirez par comprendre. **
Le ciel s'enfargea de couleur pourpre défiant les teintes grises des tempêtes à venir. Les paysages, illustres, semblait immortels et s'étendait à vu d'oeil, mais tout périssait dans la vallé, il ne restait plus rien. Et Amon n'avait, dans les derniers jours, que regarder la lueur projeté par l'astre étoilé, impalpable, indéfinis, mélancolique. La tristesse dans son coeur l'empêchait de discerner les frontières de son corps et une douleur immense lui déchira le cou lorsqu'après 3 jours, il finit par regarder le sol, il avait accompagner sa soeur, dans les étoiles pendant trois jours et avaient écouter ses ancêtres, se battre. Il avait penser au sang, à la terreur et au départ. Il finis par succomber à sa mélancolie et cru entendre, pendant ses quelques jours de pétrification, que les heures seraient encore longue et qu'elle ne serait plus là pour mettre des épreuves sur son chemin. Elle ne serait plus là pour combler le vide de son coeur. Il finit par suivre ses neveux qui apportait le corps de leur mère vers sa tombe et les yeux du viel oncle se brouillèrent de nouveau. Il attendit puis s'approcha de la tombe et lu ce qui était inscrit.
-Je ne vais pas t'emmerder avec ma tristesse, ça n'a jamais amusé personne. On s'est dit adieu sans rien se promettre. J'ai peur d'oublier le son de ta voix. J'ai peur d'oublier le sens de ma vie, sans toi.J'ai peur de toutes ces questions qui resteront sans réponse. J'ai peur, sans toi, ma soeur. J'ai peur d'oublier le manque de toi, d'oublier le plaisir de te retrouver, d'oublier les vides que tu laissais. Tu est partie sans que je sâche ce que j'étais vraiment pour toi. Je ne pourrais même pas te dire ce que toi, t'a été pour moi. Une flamme, un ouragan...Ma vie est une sucession d'adieuxx dont je ne sais jamais s'ils sont définitifs, mais je te promettrai une chose, je resterai pour eux, aussi longtemps qu'il le faudra. Aurevoir, ma soeur.
Amon déposa une grande tige de laurier et étira un sourire, s'imaginant que sa soeur lui aurait probablement taper derrière la tête.
-Repose toi sur tes lauriers, maintenant.
Amon déposa son frond sur la stèle avant de retourner vers la meute, entouré de ses neveux. Je t'ai aimé, mais je t'assure que c'est la fin, attends moi en attendant.
Est-ce que tu m'entend ? Est-ce que tu me vois ? ♣ libre