Spring [libre]

Le bruit de ses pas crissait dans la neige fondue, et alors que la matinée était déjà bien avancée, il allait d'un pas sûr.

Non pas qu'il ait été dans une forme olympique. Cela faisait bien quelques jours qu'il n'avait rien mangé, il commençait à avoir l'impression que cette fichue montagne ne se terminerait jamais, et en dépit de son épais pelage noir, il commençait à avoir sérieusement froid. Cela faisait bien deux heures que l'humidité ambiante semblait s'être infiltrée jusque dans ses os et trente minutes que la douleur qui cinglait dans ses coussinets à chaque fois qu'il les posait au sol s'était évanouie au profit d'une absence totale de sensation. S'il n'était pas familier du froid, il se doutait bien que cela n'augurait rien de bon.

Il aurait tout donné pour un bon canyon. Un désert, ou une petite île grillée par le soleil. La poussière, la soif et la crasse, il connaissait, il savait gérer. L'air pur et alpin, l'eau en excès sous toutes ses formes et le froid, par contre, se trouvaient bien en dehors de sa zone de confort. Il avait eu beau grandir dans un environnement hostile et brutal, il n'était pas forcément prêt à affronter toutes sortes d'environnements hostiles. Là, en ce moment précis, soyons honnêtes : Joaquín en avait passablement marre. Il était même passablement irrité. Et avait qui plus est passablement faim. Soif.
Lui qui ne doutait jamais de lui en venait à se demander s'il avait pris la bonne direction. Cette contrée qu'il avait tant rêvée alors qu'il n'était que louveteau, lové contre sa grand-mère à contempler les étoiles au coin du feu, lui semblait plus loin que jamais. S'était-il trompé, tout ce temps ? Avait-il emprunté la mauvaise direction ? S'était-il perdu ? Voilà qu'à présent il se remettait en question. Chose qu'on lui avait spécifiquement appris à ne surtout jamais faire, car douter, chez lui, c'était généralement mourir.

Il fallait bien remarquer que l'environnement changeait, autour de lui. Le ciel devenait plus bleu et la neige de plus en plus éparse. Au milieu des flaques et de la terre détrempée, il apercevait quelques bruns d'herbes, voire même, rarement, un arbuste qui bourgeonnait. Dans ces moments-là, il se disait que tout n'était peut-être pas foutu. Lorsqu'une brise fraiche s'enfonça dans son épaisse crinière, Joaquín releva la tête. Il y avait là une odeur singulière. Comme la promesse d'une plaine verdoyante. Un relent de sève, de fleur et de sucre. Il vit alors que la pente qu'il escaladait depuis l'aube touchait à sa fin. Il s'ébroua, éliminant le surplus d'eau qui alourdissait sa fourrure, puis reprit son ascension, le pas rapide. Une vingtaine de mètres plus tard il débouchait sur une corniche. Face à lui, un précipice. Et en bas, du vert.
Enfin.

Là, debout à un pas du vide, il resta un long moment à contempler les terres qui s'offraient désormais à lui. Visiblement à la sortie d'un hiver des plus rudes, il voyait des forêts, des lacs, la mer. Il eut alors le sentiment qu'il était arrivé, et un mince sourire étira ses babines.
Joaquín fit volte-face, et amorça de se diriger vers le sentier qui longeait la falaise, et descendait vers ce nouveau monde. Il eut l'impression que l'air se réchauffait, et comprit qu'il était chez lui.

Alf

C’est encore chez vous que tu contempleras ce nouveau jour, pour la première fois.

C’est encore chez vous, que tu ouvriras les yeux pour admirer ce monde qui change, toujours un peu chaque jours.

C’est encore chez vous, que le voleur dira à la lune : J’éteindrai ta lumière bientôt, pour donner mon cœur au soleil.

C’est encore chez vous que tu escalade ses grandes montagnes pour contempler le nouveau monde que tu foule depuis déjà une année complète. Et quelle est donc ce sourire, qui parcours le coin de tes lèvres, voyageur ? Un sourire vilain, qui n’est pas limpide, transparent, qui contient en suspensions des particules, des impuretés. Le rythme lent, tes longues pattes escaladait le flanc de la grande vallée, espérant toucher le ciel, tes coussins touchait à peine l’herbe qui se faisait de plus en plus rare sur ses côtes ardue. Et sur le sommet, qu’y verra tu ? Une âme mourante ? Non, les gens ne meurent pas quand le printemps revienne, il attende le long hiver, les temps plus moroses, plus triste. Et regarder le ciel pleurer pendant des jours en entiers en se consolant, se répétant comment la vie est tellement injuste que même le ciel pleurs les disparu.

Égoïsme.

Le temps finis par s’enfuir alors que ton troisième œil se referma doucement. La terre sembla perdre de sa vigueur, de sa chaleur alors que tu escalada la pente de plus en plus ardu. Puis, comme une tâche de sang sur la neige, une forme impure, noir de jaie et à la fois coloré se démarqua, descendant le flanc de la montagne comme un serpent venimeux. Son corps ne semblait pas toucher terre, comme un fantôme descendu du monde de l’ailleurs. Difficile à cerner, tu t’éloigna un peu, dans les frondaison et observa le nouveau voyageur. Un vent violent s’éleva brusquement et transportant quelque grains de sable contre ta peau sensible à l’univers. Tu regardas pendant quelques secondes ce sable grenu, roulé entre tes griffes par des flots inconstants. Était-ce un fils des sables ? Assurément.

Sable argileux, rouge.

Pendant une seconde, l’étranger, qui s’étalonnait le regard sur ce monde que tu avais déjà parcouru, pendant une année derrière, disparu. Te sentant épuisé et même vaguement effrayé, voir humilié, comme si on venait de t’arracher, après des heures de luttes à ses sables mouvants, tu le retrouva, près d’un arbres déchus, dont la vie l’avait quitter lors de la grande sécheresse qui avait pris fin avant ton arrivée en ces terres. Tu t’avança, en silence vers l’étranger et alla t’asseoir un peu en amont de cette grande bête, inquisiteur du désert que tu n’avais pas connu. Salvateur, étranger. Tu posa ton regard sur ce grand paysage qui se détachait si bien les uns des autres, en aillant une pensée amèrement triste vers la mer, qui appelait encore, de loin, ses cavaliers noyés.

Tu tourna l'oreille vers le loup qui te sembla épuisé, affamé et mystérieusement las de continuer d'avancer.

-Que fais un mercenaire du sable ici, si loin de son oasis ?

A mesure qu'il perdait en altitude, et malgré un état physique assez déplorable, Joaquín sentait son pas gagner en agilité. L'oxygène se faisait de plus en plus présent, il se sentait léger. Ses muscles le tiraillaient moins. La température remontait, aussi. Chaque mètre était un peu moins désagréable que le précédent.
Arpenter des corniches, prévoir le roulis des pierres, jouer les équilibristes au-dessus du vide, ça, il connaissait. Il avait grandi dans des canyons arides et hostiles, crapahuter dans des conditions désastreuses lui était vite devenu une seconde nature. Surtout lorsque ces conditions désastreuses n'impliquaient pas des températures négatives. Glisser sur la poussière, pas de problème. Déraper sur la glace, c'était une autre histoire.
Mais maintenant la neige était devenue rare et le soleil qui caressait agréablement son pelage avait fini de faire fondre les derniers flocons pris dans ce dernier.

Un peu plus bas, il avisa un vieil arbre mort. Si la vision était lugubre, elle lui était coutumière, car la végétation durait peu là où il venait. Certains auraient été tristes : lui se sentit optimiste.
Un peu plus bas encore, il sentit qu'on l'observait, et son optimisme s'évanouit aussitôt au prix d'une vigilance accrue.

Continuant d'avancer, le pas légèrement plus lent, Joaquín observa silencieusement les alentours. Le sentier qu'il empruntait avait beau s'élargir, il aurait été difficile de lui tendre une embuscade ici. Il huma l'air, sans grand succès : cette fois-ci pas de vent pour venir lui charrier l'odeur d'éventuels assaillants. C'est donc aux aguets et à l'affût du moindre son, du moindre mouvement que le loup noir continua son avancée. Arabella ne lui avait pas décrit ce pays comme particulièrement dangereux, rien de comparable au Grand Foutoir d'où il débarquait. Néanmoins elle l'avait mis en garde contre une politique changeante — fait notable : chez lui, la politique n'existait pas – et une profonde croyance en de mystérieuses divinités. Joaquín se méfiait des religieux. Si ces derniers étaient plutôt bienveillants dans les petites chapelles branlantes de son Désert, il savait qu'entre la dévotion et le fanatisme il n'y avait qu'un pas. Lui-même n'était pas croyant, malgré une mère très pratiquante. Il trouvait l'idée d'une puissance originelle bienveillante cachée quelque part dans le ciel assez hypocrite, au vu du chaos qui régnait ici-bas. Et des désastres qui parfois étaient commis en Son Nom.
Mais chez Joaquín, on était monothéistes.
Ici ce n'était pas le cas.
Et des tribus polythéistes, il en avait croisé à la pelle, pendant son voyage. On l'avait même été chez lui, des siècles avant qu'il ne naisse. Le polythéisme, il s'en méfiait comme de la peste. Les polythéistes avec leur lubie de sacrifier tout ce qui bouge à la gloire d'une poupée de bois censée abreuver la terre d'une pluie bienfaitrice, n'étaient pour lui qu'une bande d'illuminés gentiment psychopathes.
Lui-même n'était pas un enfant de coeur, mais il avait le mérite de ne pas cacher pour qui il se battait, et pour qui il tuait, lorsque la situation l'exigeait.
A savoir lui-même.
On ne se battait jamais que pour soi.

Lorsqu'une silhouette émergea d'entre les rochers, allant droit vers lui, il ne ralentit pas. Oreilles désormais pointées en avant, il laissa son poil gonfler, babines frémissantes, prêt à montrer les crocs. Il n'allait pas attaquer sans raison, mais tenait à envoyer un message clair : il était une menace tangible, et n'hésiterait pas à plonger à bras le corps dans la violence s'il le fallait.

— Que fait un mercenaire du sable ici, si loin de son oasis ?

Un bien étrange mâle se tenait à deux mètres de lui lorsqu'il s'arrêta. Le poil majoritairement court à l'exception d'une épaisse tignasse tirant sur le rouge, le plus intéressant chez l'autre était ce renflement au milieu de son front. Comme une paupière prête à s'ouvrir. Cela n'augurait rien de bon, songea-t-il en ancrant ses deux yeux jaunes dans ceux, bien plus sombres, de l'inconnu.

Le problème majeur était que Joaquín n'avait pas pratiqué la langue depuis longtemps. Et pratiquer était ici un bien grand mot : sa grand-mère lui en avait enseigné les bases lorsqu'il était tout jeune, et il avait vaguement conversé avec elle à l'époque. Elle lui avait dit qu'il apprenait vite. Il avait été très fier, à l'époque. A présent, le souvenir des longues veillées auprès du feu à discuter en admirant les étoiles avec la vieille dame ne lui laissait plus qu'un goût amer sur la langue. Il comprit néanmoins dans les grandes lignes ce que l'autre lui demandait. Lui répondre était une toute autre histoire.

— Qui es... tu ? articula-t-il, hésitant. Malgré ces trois mots son accent était immanquable.

Il attendit, le poil toujours hérissé, prêt à bondir, au cas où.

L’étranger du sable s’approcha, l’échine courber, la crinière enflammé, brisé et humide par la neige qui c’était pris dans celle-ci. Des gouttes d’eau suintait toujours de son pelage sombre alors qu’il te jugeait d’un œil sévère. Le soleil se réverbérant contre celle-ci, le ‘’marchand de sable’’ comme tu l’appellerais désormais, brillait au soleil, comme le sable du désert dans l’apogée du soleil de midi. Le grand loup te sembla mystérieux et prêt à tout. Tu soupiras, puis esquissa un sourire alors que ton regard blanchâtre vint dessiner tous les détails de l’étranger. Cette crête, similaire à ta tête, avec des couleurs similaire au tienne. Ses plumes aux couleurs écarlate, ce collier, vibrant de couleur. Et ses grands yeux jaunes. Tu y remarqua aussi toute ces cicatrices et tu te demanda, si ce marchand de sable n’était pas plutôt un mercenaire qui c’était fait la vie dur, pour survivre et tu te rappela ces combats que tu avais dû avoir, pour en arriver ici. C’était-il fait chasser de sa ville natale ? Tu haussa les épaules. Les questions du passé ne méritait pas nécessairement d’être soulevé. Seul le présent, comptait, présentement.

Porter par l’ambre de ses yeux, tu te sentis persécuté et tout ton langage corporel se raidit d’un coup. Tu savais qu’il vaudrait mieux faire attention à ce charlatan qui descendait à son tour, les montagnes que tu avais toi aussi traversé, il y a un an. Piqué, tu épousseta le sable sur tes pattes, en créant un signe dans la terre. Un œil, peu vibrant et à peine visible. L’ocre de celle-ci se propagea autour de tes coussinets, comme une couverture et changea la couleur de ton pelage. Lorsque le bon étranger te répondit, tu te mis à sourire.

Mesquin, surpris et à la fois curieux. Cet accent, venant du sud, te sembla rocailleuse comme les canyons. Parler sur le bout de la langue, tu pensa la voir se glisser entre ses crocs si blanc et atterrir directement sur ses babines, tremblante. Ce marchand venait définitivement des pays inconnus que tu avais probablement traverser, lors de ton propre périple et tu te demandas, si ce n’était pas une quête qui serait partagé, de vouloir trouver l’ailleurs, de vivre au mieux, de découvrir le monde et au mieux, de se redécouvrir. Un soupire se fit ressentir et avec lui, l’odeur de l’herbe fraiche et de l’eau, coulante non loin, en amont de la montagne pour nourrir ces terres que tu avais eu le temps de découvrir. Et de certaines, elle était toute à toi et serait peut-être à l’autre aussi. Tu cligna des yeux avant de déposer ton regard sur l’horizon. Hors de question de perdre de vu et d’oublier de ressentir si quelqu’un l’attendait, pour quitter ce monde.

Tu te retourna de nouveau vers l’étranger en t’éloignant de quelque pas, dans un grand bon pour retomber un peu plus bas, sur un par terre ou il y avait de l’herbe. Tu hérissa l’échine et souffla à ton tour des paroles simples, que l’étranger puisse comprendre.

-Je suis comme toi, un étranger sur ces terres. Un…voyageur.
i
Un bâillement à se décrocher la mâchoire et tu guida le regard du noiraud vers l’étendu qui s’offrait devant toi.

Le comportement de l'autre suggérait pas la moindre once d'hostilité. Après quelques secondes supplémentaires à jauger l'autre, Joaquín se détendit. Sans pour autant baisser totalement sa garde — chose qui n'arrivait de toute manière que très rarement –, il laissa le poil qui couvrait son échine retomber, et cessa de fouiller la terre de ses griffes. Redressant la tête, il observa l'autre qui sautait en contrebas, et l'incitait à le suivre.

— Je suis comme toi, un étranger sur ces terres. Un… voyageur.

Les oreilles pointées vers l'avant, il s'efforçait de décoder ces mots obscurs, puisant dans ses plus vieux souvenirs pour tenter d'en retrouver le sens. L'exercice était difficile, mais pas insurmontable pour autant.
S'il ne faisait pas erreur, l'autre n'était donc pas non plus un local, mais un immigré, tout comme lui. Ce monde, tel que le lui avait décrit Arabella, offrait une diversité de lieux sans précédents. Comme une multitude de biotopes tous condensés en un espace réduit. Et la politique, du peu qu'elle en avait vu à l'époque, laissait une place pour les étrangers. Pas de tribus assoiffées de sang, en quête perpétuelle d'offrandes à sacrifier à leurs Dieux. Pas de ségrégation particulière, une simple méfiance à l'égard des loups solitaires, dont on savait qu'ils pouvaient être prêts à tout. Une vague harmonie. Il était ainsi peu surprenant que de nombreuses âmes égarées échouent ici à un moment ou à un autre. Cette terre était un petit havre de paix au milieu d'un océan de barbarie. Il avait été confronté à un certain nombre de choses peu plaisantes, avant de réussir à arriver ici. Il était facile de décider de s'établir sur ce territoire une fois là, plutôt que d'avoir à repartir en arrière et risquer une nouvelle fois sa vie.

Après un dernier regard suspicieux en direction de l'autre, il se décida à lui emboîter le pas.

— D'où viens-tu ? articula-t-il avec peine, en venant se placer aux côtés de l'autre, sans cesser d'observer ses mouvements du coin de l'oeil, juste au cas où.

S’émanait de lui, comme le petit courant d’une chanson jouer à la guitare, un peu triste, border de mélancolie et d’acharnement. Débordait de lui et de ses yeux d’or, les promesses d’un désert sans merci et d’une vie qui ne lui en avait donner, des claques dans le visage. L’hostilité de ses cicatrices, l’absurdité de la méfiance dans son regard. Tu tenta de te rappeler si tu n’avais pas été comme ça, toi aussi. Et tu y retrouvera dans ses traits tiré et méfiant, un peu de toi-même, aussi. L’esprit de la survie.

Les mots que tu prononça semblèrent obscure, mais l’étranger sembla faire un effort pour comprendre ce que tu tentais de lui dire.

Immigré.

Tu pensas que dans les derniers mois, plusieurs gens de l’autre côté de la montagne était venue s’installer et avait trouver refuge dans les 4 grandes familles. Périodiquement, beaucoup avait souffert et avait péri, lors de la grande sécheresse. Tu poussa un rire las, le destin faisait si bien son chemin, lorsque nécessaire. Tu te demanda, en plongeant un instant ton regard vers les nuages, si ce n’était pas la volonté des dieux, que d’arracher au monde terrestre les âmes qui ne valaient plus rien, qui ne servirait plus à l’histoire ou qui risquait de la déranger pour la remplacer par la diversité des pays de l’autre bout du monde.

Tu faisais confiance au dieux, quelqu’il soit, même si tu ne croyais pas en leur raisonnement de contrôler ainsi la vie des mortelles, par simple fait d’amusement. Tu l’avais vu, la mort. Tu l’avais aider à accompagner les âmes errantes, les âmes mourante, avec ou sans famille et tu avais ressentis la véritable étendu du désespoir. Et tu avais tenter de recruter, une fois, la merci des dieux de cette terre dont tu n’étais pas natale, et cela n’avait rien fait. Ils n’avaient jamais répondu, que par le silence.

Tu jeta de nouveau un regard vers l’étranger. Toujours les muscles tendus, le moment décisif approchait, et ton adversaire, s’effrayant probablement de ton manque d’activité, commençait, lui aussi, à s’avancer tranquillement pour regarder devant lui. Et il vit, dans l’étendu, comme un écosystème dans un bocal. Condensé, délimité comme par la plume d’un artiste, des terres toutes aussi différente que les autres, entouré, d’un sens par la mer, infinis et de l’autre les montagnes rocheuses presque in traversable, pour les gens n’aillant jamais voyager. Un ‘’paradis’’ de sédentaire, aussi ouvert aux nomades.

Les oreilles toujours tendus, dansant de l’arrière vers l’avant au moindre mouvement inattendu, il jeta un second regard, un peu plus vide, plus calme à l’étranger. La question te surpris, puisqu’il y avait déjà plus de 2 ans que tu ne t’étais pas poser la question. Pas depuis que tu avais quitté tes propres terres pour aller rejoindre PW. Tu continua d’avancer, montrant très précisément du bout des pattes à l’étranger où ne pas mettre les pattes si il ne souhaitait finir tout en bas de la colline, la colonne brisé, les poumons transpercés et la mort tremblante au bout des lèvres.

-Kald, après le désert dit-tu, en faisant un long geste dans les airs. Et toi ?

Tu te doutais qu’il venait des terres où le sable était brûlant et où l’herbe ne poussait que très rarement, mais tu avais envie d’en savoir plus. De comprendre, de tenir encore un peu plus longtemps, le lien qui tentait de se construire.

-Il n’y fait pas aussi CHAUD que d’où tu viens, j’imagine.

Tu croyais connaître quelque mots dans son langage natale, puisque tu avais toi-même traverser le désert et tu avais avec toi, quelques livres qui t’avais aider à survivre la population de conquistadore, sur ton chemin. Cependant tu lui laissa le bénifice du doute un instant, avant d’esquisser un sourire et de prononcer, avec un accent très prononcer.

- ¿Acabas de llegar y ya te vas a ir?

Rouillé tu plissa un peu le regard, comme pour t’excuser d’avoir probablement ruiner sa langue.

Votre conversation a attiré un puma des montagnes qui passait par là. Manque de chance pour vous, celui-ci profite des températures plus clémentes du printemps pour chercher de quoi se remplir la panse... Et à ses yeux, vous formez un repas plus que convenable.

Puma des montagnes affamé - 12 PVs

Joaquín - 10 PVs
Alf - 8 PVs

Utilisez les dés de combat réguliers pour combattre le puma. Il est considéré vaincu lorsqu'il atteint 0 PVs.

Le puma s'élance d'abord vers Alf, qu'il trouvait le plus bruyant. Silencieux comme un ninja, sa patte griffue vient agripper le pauvre loup à trois yeux.

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Spring [libre] 1527955365-de-attaque-2

PV 10

Baisser totalement sa garde avait quelque chose de tentant.

Il ne le faisait que très rarement, même en présence de sa famille. Probablement parce qu'il avait toujours du ressentir la méfiance qu'ils éprouvaient à son égard. Également parce qu'on lui avait enseigné très tôt que c'était le meilleur moyen de mourir de manière précoce. Comprendre par là, de manière encore plus précoce que d'habitude.

Les gens vivaient rarement mieux chez lui. Daniel et Arabella y avaient fait figure d'exception, mais c'était aussi probablement dû à la carrure titanesque du vieux mâle, et à la renommée de la famille qu'il s'était construite, au bar.

Il ne s'en formalisait pas. Il n'avait jamais aspiré à faire de vieux os, n'y avait d'ailleurs jamais réfléchi. Essayer d'arriver jusqu'au lendemain, c'était déjà pas mal.

Il peinait à voir l'autre comme un opposant potentiel. C'était, force était de le reconnaître, quelque chose d'inhabituel, pour lui. Mais Arabella l'avait prévenu que les moeurs ici étaient bien différentes. Il avait eu beau s'y préparer, cela restait déstabilisant. Comme si quelque chose manquait. Par ailleurs, outre la barrière de la langue, il se retrouvait en fâcheuse position lorsqu'il était question de mener une conversation avec quelqu'un qui n'était en aucun cas un rival potentiel. Surtout lorsqu'il s'agissait d'un mâle. D'autant plus qu'il était totalement sobre.

Et que selon les dires, l'alcool était très loin de couler à flots ici.

Étrange.

Et passablement ennuyeux.

A voir.

— Kald, après le désert. Et toi ?

Le point positif, c'était qu'il existait de nombreuses similarités entre leurs deux langues. Il n'eut donc pas trop de difficultés à comprendre. Il fronça légèrement les sourcils, songeur. Il n'avait jamais entendu parler de cet endroit, mais ce n'était pas bien surprenant : à l'exception de Daniel et d'Arabella, il doutât que quiconque dans son désert ait jamais quitté le pays. Là-bas, on n'envisageait tout simplement pas qu'il y ait autre chose. Il n'y avait, après tout, pas que du désert au Mexique. Il y avait aussi la forêt dans la montagne, ou plutôt la jungle. On en racontait des histoires assez sordides. La légende voulait que les habitants séculaires du désert soient des descendants d'anciens habitants de la jungle, venus s'installer ici par la force des choses. Les clans de la jungles étaient des plus singuliers. Primitifs, comme on se prenait parfois à les qualifier. Des tribus autochtones sanguinaires s'adonnant à la guerre et aux meurtres de masse dans l'espoir de plaire à des Dieux adeptes des sacrifices. Sacrifier pour faire tomber la pluie. Sacrifier pour faire bonne chasse. Sacrifier pour le fun.

Miguel, et par conséquent Arabella, et par la suite lui, descendaient de ces gens là. Ils étaient des autochtones. Avec leurs épais pelages sombres et leur goût pour les accessoires tribaux à base de plumes. Leurs yeux un peu plus bridés, leurs longues crinières noires.

Il y avait aussi des immigrés. Des colons venus d'ailleurs, par-delà les mers, paraissait-il. S'étant par le passé imposés dans le désert par la violence, en profitant pour répandre leur langue et convertir à leur religion monothéiste les habitants survivants. Ceux-là, s'ils avaient eu le temps d'évoluer avec les générations et de se mêler aux premiers habitants du désert, vivaient généralement dans des milieux plus aisés, tentaient de se couper de la violence. Se croyaient civilisés. Se faisaient massacrer dès qu'ils s'éloignaient un peu de ce qu'ils avaient décrété comme étant leurs territoires. Daniel était né parmi eux. N'avait pas vraiment eu le temps de bénéficier de leur éducation snob et dédaigneuse, vu ce qui était arrivé à sa famille.

Dans tous les cas, le Mexique suffisait à ses habitants. Il avait beau être inhospitalier, on n'envisageait jamais de le quitter. On y naissait, on y vivait, un peu, et on y crevait. Le reste, on n'en avait que faire.

Par conséquent Joaquín n'avait jamais entendu parler de Kald, et il n'était même pas sûr que le désert dont parlait l'autre mâle correspondait au sien.

Il secoua légèrement la tête lorsque l'autre reprit la parole.

— México, répondit-il dans sa langue. El Cañón. Beaucoup de... rocas y polvo, fit-il en désignant vaguement une grosse pierre sur le bas côté du museau.

Il ne put dissimuler sa surprise lorsque l'autre parla de nouveau. Ces mots-ci étaient plus simples. Bien plus simples. Et malgré l'accent forcé de l'autre, il n'eut aucun mal à comprendre. Tournant la tête vers l'autre, incrédule, il secoua vaguement les oreilles.

— ¿Hablas castellano?

Il n'eut pas le temps d'approfondir le sujet car voilà qu'un grondement sourd le fit lever les yeux. A peine avait-il amorcé un mouvement qu'une ombre couleur fauve s'abattait sur l'autre mâle. Joaquín serra les dents. C'était exactement pour ça qu'il ne fallait jamais, en aucun cas, baisser sa garde.

Son poil se gonflant instantanément, il laissa s'échapper de sa gueule un grognement sourd, et fondit instantanément sur le puma qui venait de s'immiscer dans leur conversation.

Putains de chats. Il ne les avait jamais aimés.

PV 9

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Et les paroles vinrent danser sur le bout de la langue de l'étranger, comme une réponse au semblant sévère mais douce et véritable. El Cañón...Il en avait entendu parler et il avait traverser l'extrême Est de ce désert qui avait été l'une des plus dure épreuve, avant les montagnes de neige infinis. Et il compris rapidement d'où venait l'accenet si suave mais aussi d'où devait venir toute les cicatrices qui parsemait son corps et qui lui donnait cet air si sévère. Il avait rencontrer ce signe en croix sur le dessus de l'oeil. Était-ce le signal d'une histoire plus sombre ? D'une grande famille brutale et sévère ? Quel était son rôle et pourquoi avait-il quitter cette terre qui semblait lui être beaucoup plus familière ? Connaissait-il seulement quelqu'un dans ces terres paisibles ? Où en avait-il entendu les histoires ? Les oreilles d'Alf se mirent à bouger de plus en plus alors que les rochers commençait doucement à débouler. Quelque chose se tapissais dans les crevasses...Il préféra rester sur ses gardes, mais il était déjà trop tard, essayant d'éviter et du coup protéger celui qui, pour toutes les raisons évidentes semblait pouvoir se défendre mieux que lui. C'était par instinct. C'était pour empêcher de devoir accompagner son âme si tôt, après en avoir su si peu.

Le grondement sourd de la bête résonna dans ses oreilles alors que son énorme patte le sonna d'un coup, derrière l'oreille et lui arracha au passage, le coin supérieur....Un rire s'exclama lorsqu'il remarqua qu'il avait désormais la même cicatrice que l'étranger. Ils étaient tout deux regrouper dans les cicatrices et dans leur pèlerinage en quelque sorte. La chaleur se fit vite ressentir et la douleur avec elle. Les muscles tendus, étourdis il lui prit quelque instant avant de reprendre ses esprits. Le terrain était terrible pour prendre avantage de la situation, mais il connaissait bien les montagnes, il trouverait une solution. Secouant la tête, il reprit sa place aux côtés de l'étranger et esquissa un sourire qui augmenta la douleur dans le haut de son visage. Il attrapa une roche plate mais bien tranchante qui c'était briser quelques secondes auparavant que le puma avait sauter sur sa direction. Il finit par la lancer en direction du chat qui ne cessa pas de grogner en leur direction en balançant des coups de pattes ici et là.

Il n'y avait qu'une seule issue: la mort du chat.

Pas question de mourir ici, pas question de mourir avant de savoir que quelqu'un pourrait prendre soin de son âme et des autres avec lui. Il lui faudrait commencer sa quête et il se dit que le premier indice se trouverait au cimetière caché dans le territoire. Il regarda donc le rocher se diriger sur la fallaise juste au dessus du chat en espérant créer un éboulement.

- ¡cuidado!

Et le chat c'était ris de lui et avait renverser le caillou comme si il c'était agis d'une vulgaire mouche, en projetant une nouvelle vers lui. Ce fût l'effet inverse. Il fût la victime de sa propre stratégie et quelque caillou vint lui trancher les côtes en tombant. Il n'y avait pas de solution immédiate. Il n'avait jamais combattue de chat, il était imprévisible et mortelle, un peu fou à en croire les hurlements projeté par le félin. Alf soupira et repris place en hauteur pour s'attaquer de nouveau au chat, quand l'occasion se présenterait, en attendant, c'était 2-1 pour le chat. Il lui faudrait esquiver jusqu'à la prochaine opportunité !

-La solution serait de créer une...ébou-le-ment.

Il pointa ce qui c'était passer lorsque le caillou avait percuter la falaise et avait créer un avalanche de caillou. Il reposa son regard sur le chat qui analysait à son tour la situation. Il n'y avait rien d'autre à faire il espérait que l'étranger comprendrait, ou qu'il avait une autre idée, autrement, ils étaient foutue. Un chat en montagne équivaut à un ours en terre....Trop dangereux, trop agile.

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9PV

A peine avait-il eu l'opportunité d'attraper le puma que ce dernier s'était esquivé, faisant preuve de cette souplesse caractéristique des félins qui lui donnait l'impression qu'ils étaient en vérité constitués principalement de liquide, plutôt que d'os et de chair. La réponse ne s'était pas faite attendre et il avait senti les griffes tranchantes de l'animal cisailler son épaule. Lâchant un grognement furieux, il recula légèrement, veillant à ne pas déraper sur les cailloux, tous crocs dehors. Les pumas étaient fréquents chez lui et il avait déjà eu l'occasion d'en croiser quelques uns par le passé. Des échanges généralement peu concluants desquels les deux partis avaient toujours réchappé avec quelques estafilades, lorsqu'il y avait eu affrontement. La plupart du temps, les deux prédateurs tendaient à s'éviter.
Il en avait déjà tué deux, une fois. En guise de préambule à son rituel d'inclusion dans le gang qu'il avait rejoint alors qu'il était plus jeune. Les autres voulaient voir de quoi il était capable. Une mère et son petit, désignés par ses camarades. Pas très glorieux de tuer le gamin, mais le barbecue fortement arrosé qui s'en était suivi avait visiblement largement justifié le massacre. Il avait ce jour-là failli perdre son oeil, non pas des pattes de la mère mais de celles du gosse, et gardait de cette rencontre la cicatrice au-dessus de son arcade sourcilière.

L'autre tenta de jeter une pierre sur le puma, en vain également. S'apprêtant à bondir de nouveau, Joaquín avait dardé sur lui ses yeux jaunes, se demandant ce que Diable il avait bien pu vouloir faire. L'autre lui dit quelque chose mais il ne comprit pas. Qu'importe, Joaquín sentait son sang s'échauffer et une colère grandissante s'emparait de lui. S'approchant lentement de l'autre, échine hérissée, un grondement sourd s'échappant de sa gorge. Esquivant les coups de pattes que le félin envoya dans sa direction en guise d'avertissement, il claqua plusieurs fois des mâchoires, se positionnant peu à peu légèrement plus haut que lui. Voyant que le puma n'allait pas tarder à bondir, il piaffa, enfonçant du mieux que possible ses pattes dans les amas de roches sur lesquelles il se trouvait, et parvint à en faire rouler plusieurs dans la direction de sa proie pour la déstabiliser. Ne pouvant plus prendre appui pour bondir, le puma se redressa pour retrouver des appuis stables et c'est à ce moment-là que Joaquín se jeta sur lui, le percutant de plein fouet dans la cage thoracique et profitant du choc pour attraper l'autre à la nuque. Le sang de son adversaire coula lentement dans sa gorge tandis que ses crocs déchiraient sa peau, et il resserra son étreinte, grisé par la sensation. Le puma s'agita, essayant de se braquer pour l'atteindre, sans grande réussite. Il finit par se jeter sur le dos et Joaquín lâcha prise tandis que les pierres lui entaillaient les flancs.

Se reculant légèrement tandis que l'autre se redressait, le loup noir laissa un rictus satisfait étirer ses babines, tandis qu'il reprenait sa ronde, le visage maculé de rouge.

Joaquín 9PV
Puma 7PV

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8PV ALF
9 PV Joaquin
5 PV Puma

Le combat était plus compliqué qu'il ne le fallait et quelque part, une colère montait en lui. Toutes ces années en solitaire, à ne pas faire partie d'aucune meute, à se tenir le plus loin possible de tous les problèmes politique qui régissait ses semblables de grande famille. Il avait vécu pire et pourtant, il n'avait pas frapper le chat et encore moins l'esquiver. Son oreille le faisait souffrir, le paralysant plusieurs secondes et lui donnant un début de migraine. La terre toute entière semblait danser sous ses pattes qui pourtant, n'avait pas bouger d'un centimètre. Le solitaire à trois yeux se secoua plusieurs fois d'affiler pour tenter de retrouver ses pensés perdu lorsque de l'attaque vicieuse du chat qui continuait de gronder. Son cri résonnait comme le tonnerre en pleine tempête et se répercutait dans le monts céleste comme un écho insatiable. La peur au ventre, la douleur et les muscles tremblant, Alf se remit tout doucement du coup qu'il venait de porter.

En regardant du coin de l'oeil, il vit l'énorme carcasse de chair de l'étranger se propulser directement sur le chat comme si celui-ci n'était qu'une vulgaire poussière dans le vent et il le regarda lui transpercer la peau sans vergogne. Il l'avait regarder se secouer la tête dans tous les sens pour faire le plus de dégât possible et l'énergie, les crocs, les cris, le sang....Un léger haut le coeur repris le solitaire ainsi qu'un rictus. La situation devenait hors de contrôle. Il tenta par tous les moyens d'essayer de contourner le chat pour le prendre à revers mais ses grandes pattes aux griffes de charbon fendait l'air à une vitesse incroyable. Le coup porter par le doyen du désert continuait de tâcher le pelage du chat d'un rouge écarlate et l'empêchait maintenant de pouvoir grimper. Il n'y avait que deux issue : la mort ou s'enfuir par le bas.

Sa respiration se fit cette fois plus lente et la sa concentration revint avec elle. Cette fois-ci, le solitaire devait se remémorer les paroles de son père. Comme s'il fût présent à ses côtés, les oreilles d'Alf se tourner doucement à ses côtés et il l'entendit lui murmurer toutes ces heures d'entrainement et il pris la peine d'observer le corps du chat, comme s'il s'agissait de la parfaite proie. Il glissa son regard dans ses grands yeux bruns ocre avant d'observer son corps, à la recherche d'ancienne cicatrice, de blessure, d'expérience mais il n'y trouva que quelque très feinte cicatrices sur les pattes et sur l'épaule probablement du à la chasse ou à des escalades raté. Il s'insinua à travers sa blessure. Le sang n'arrivait pas à coaguler dû au stress, à la colère et à son constant changement de position, le corps à ras le sol, la queue serrer contre son corps. Ses crocs étaient maculé de son propre sang et brillait aux travers des rayons du soleil et le solitaire eu une idée.

Gardant en tête cette possibilité, le solitaire se mis à gronder, ses griffes s'enfoncèrent dans la terre asséchés et se recroquevilla le bassin vers le sol. Ses muscles se contractèrent d'un trait avant de se relâcher, en direction du chat. Cette fois-ci, il l'aurait, il le tuerait. Un sourire vil se lu sur ses babines. Le combat entre solitaire, c'était une première pour lui, et ça l'amusa et pensa à quelle point la vie était fait d'événement inattendu.

EDIT APRÈS DÉ

Le corps dans les airs, le solitaire s'arrêta net à moins de 1 mètre du chat avant de se propulser de nouveau sur le côté de celui-ci. Ses pattes attérir droit sur la pente du Mont Céleste et le jeta directement sur le chat. Se recroquevilla la tête, le solitaire fonça directement dans les côtes du chat. L'impact fût tellement brutal qu'il lui sembla entendre une de ses côtes se briser sous son poids. Jeté vers le sol, le corps du félin roula sur quelque mètre avant de s'arrêter net, le dos contre un rocher. Étourdie et en douleur, le chat pris plusieurs secondes avant de se relever.

[OOF j'ai fais de mon mieux avec mon 72 heures sans dormir hahaha ]

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Joaquín 9PV
Puma 5PV

Tandis que Joaquín continuait sa lente ronde autour du puma, l'autre solitaire, que sa blessure à l'oreille semblait tarauder, entreprit de se positionner en amont, pour finalement se jeter sur leur cible et le projeter un peu plus bas, l'envoyant rouler-bouler dans la caillasse pour finir sa course contre un rocher. Joaquín se saisit de l'occasion pour attaquer à son tour, profitant du temps que l'autre animal passait à terre, vulnérable. Malheureusement pour lui, les félins semblaient bien plus vifs que les canidés pour se remettre sur pattes, et il eut tout au plus le temps de s'approcher que l'autre se redressait déjà, feulant comme un Diable. Esquivant un coup de griffes en direction de son visage, Joaquín réussit à se saisir de la patte qui venait de tenter de l'éborgner et la mordit avec force. Mais l'autre se dégagea presque instantanément et se replia vient vite, bondissant en arrière pour mettre un peu de distance entre eux.

Les babines de Joaquín se retroussèrent. Il commençait à perdre patience. Lui qui sortait à peine d'un périple de plusieurs mois et de plusieurs semaines à se geler les pattes dans la neige n'avait guère de temps à perdre avec ces conneries. Il ne désirait qu'une chose : se trouver l'endroit le plus chaud que cette terre pouvait offrir et s'y étaler paresseusement, à l'ombre d'un arbre si possible. Avec une bouteille de téquila, et une petite entrecôte pour bien faire passer ça.
Pour le téquila, il savait déjà que c'était plus ou moins peine perdue. Daniel n'en avait jamais trouvé qu'une fois et c'était par pur hasard. L'alcool ne semblait pas être particulièrement appréciée ici. Encore moins l'alcool de chez lui.
Pour l'entrecôte cependant, il y avait du potentiel.
Son regard se balada avec avidité sur la silhouette amaigrie du puma. Depuis combien de temps n'avait-il pas connu un bon repas ? Certes, cet animal manquait clairement de gras, mais il y avait du muscle, et en quantité suffisante, même pour eux deux si jamais l'autre était intéressé.
Voilà qui donnait à cet affrontement une nouvelle dimension. Se pourléchant les babines, Joaquín sentit l'eau qui lui montait à la bouche, lavant les quelques traces de sang qu'il restait dans cette dernière. Il pourrait toujours manger l'entrecôte avant, et se la couler douce plus tard.
S'ébrouant, comme animé par une énergie nouvelle, il se dirigea de nouveau lentement vers le puma, prêt à retourner à l'attaque.

Il avait une dalle d'enfer.

ALF 8PV
Joaquín 9PV
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Sujet: Re: Spring [libre] Mer 16 Oct 2019, 19:32

Même le cris du diable ne lui ferait pas lâcher prise. Le solitaire n’était pas prêt d’en découdre, et l’étranger non plus. C’était une chose difficile à comprendre, à éclaircir cet envie de mettre fin à la vie d’un autre pour survivre, mais il n’y avait pas de tord là-dedans. C’était tuer ou être tuer et dans ce cas-ci, avec le grand mâle à ses côtés, il n’y avait qu’une seule issue, mais le chat n’en démordait pas, il ne s’enfuirait pas. La terreur du loup semblait justifié par l’aspect du grand fauve doré au yeux gris. À poids égal, le chat aurait été d’une puissance sans commune mesure, mais la nature avait fait de lui, que la faim l’aveuglait complètement. Déjà sur la falaise de la mort, le grand félin tenta de se rediriger vers le loup à trois yeux. Mais le solitaire le prévenu de ne pas s'approcher en jappant en sa direction.

Dents luisantes, yeux de braise, le solitaire bondit d’un coup en aval et se retourna vers le chat, le repoussant de nouveau vers le nouveau solitaire qui lui tenait compagnie. Le sang, la sueur, le courage et l’avarice se mélangeait dans l’air comme un cocktail brûlant. Il connaissait cette odeur pour l’avoir déjà ressenti sur les collines de Morne-œil, mais cette fois-ci, l’ambiance n’avait rien à voir. Alf se mit à rire, comme pour narguer le félin qui semblait de plus en plus perdre l’éclat de la vie dans ses yeux. La pensée de la mort n’Achevait pas de se former, le regard qu’il fixait, malgré lui, commençait doucement à miroiter comme une vague. Le chat ne voulait pas mourir, mais quoiqu’il en regrette, il n’avait pas le choix. Damné, mais libre, le chat ne mourrait pas sans donner un dernier combat. Il allait mourir dans la gloire mais aussi dans la peur. Avant sa prochaine attaque, Alf vit, autour du chat comme une aura, presque éteinte. Il entendit bien le souffle court de celui-ci, cherchant à tout prix à respirer alors que le sang s’engorgeait dans ses poumons et à ce moment, Alf fut celui qui mourra en quelque sorte. Il mourrait de mettre fin à sa vie, à accompagner son âme dans l’ailleurs et de consommer son corps, pour le remercier d’avoir donné sa vie. La pensée de l’autre quittant se monde le fit se déconnecter quelque seconde…seul le grondement sourd de l’autre mâle le fit sortir de sa torpeur. Il n’y avait là, que quelque seconde et pourtant, cette action sembla durer plusieurs minutes.

Les cailloux tombèrent à grande vitesse, venant créer une cohue monumentale. Il jeta un dernier regard vers l’étranger et profita de la distraction pour se propulser sur l’ennemie, la gueule grande ouverte, prêt à en découdre.

EDIT:

De ce point de vue, de cette hauteur, Alf eu de la difficulté à juger à quel moment il aurait du atterrir, sur quelle roche il aurait du atterrir, mais sa tactique avait néanmoins fonctionner. Bien que son corps avait glisser avec le prédateur, celui-ci c'était coincé la patte entre deux grand cailloux lors de la chute, lui brisant celle-ci dans un bruit sec, ensuivit de long feulement de douleur. Il ne lui restait pas beaucoup de temps et le chat regarda autour, pensant à s'enfuir, mais il n'y avait aucune issue et le solitaire vie, dans le blanc de ses yeux, le sang de la rage l'aveugler complètement. La veine temporale se secouait dans tous les sens. Il avait envie d'en démordre et cette fois-ci, toute sa rage se dirigea vers lui. Le chat semblait dire que s'il allait mourir, lui aussi le suivrait dans la mort. Message qu'Alf ne prit pas à la légère, mais n'écouta pas non plus. C'était à son tour de sortir vainqueur de ce combat. Il ne l'accompagnerait pas physiquement. Il serait le seul à rejoindre ses pairs. Le brun feinta une attaque envers le prédateur pour que celui-ci tourne le dos à l'étranger et lui permette une attaque sournoise sur celui-ci, c'était bientôt la fin et il lui laissait l'honneur de l'achever. Il croisa le regard du grand noir, fixement. C'était à son tour, c'était son combat, à lui aussi.

Puma 3PV
ALF 8 PV
Joaquin: 9 PV

Sujet: Re: Spring [libre] Mer 16 Oct 2019, 19:32

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Sujet: Re: Spring [libre] Dim 27 Oct 2019, 16:59

Puma 3PV
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Joaquin: 9 PV

A mesure que le temps passait, l'estomac de Joaquín se prenait à le tirailler avec une insistance croissante. Son voyage avait été aussi long qu'éreintant et ces derniers jours à crapahuter dans les montagnes enneigées à des altitudes à laquelle même lui, qui venait pourtant d'une région assez montagneuse, n'était pas habitué, avaient meurtri son corps plus qu'il ne l'aurait cru. L'échéance de ce combat approchait et il sentait l'adrénaline qui peu à peu se tarissait dans ses veines. La fatigue le gagnait. Damned. Si l'échéance était désormais claire, ce n'était pas pour autant le moment de se laisser distraire.
L'oeil hagard, Joaquín s'ébroua, contraignant son attention à revenir sur le puma. Après une nouvelle attaque fructueuse de l'autre mâle, voilà que désormais l'animal lui tournait le dos, offrant à sa vue un parfait angle mort, et une nuque apparente.
Le souffle rauque, l'écume aux lèvres, Joaquín s'avança furtivement vers le félin, devant redoubler d'effort pour que ses pattes, qui peinaient désormais à supporter son poids, ne se prennent pas dans les pierres qui roulaient à ses pieds. Lorsqu'il fut suffisamment proche, il bondit sur le dos de son adversaire, après un regard entendu échangé avec son équipier du moment, et ses mâchoires se refermèrent sur l'encolure du puma. Ce dernier, néanmoins, dû l'entendre arriver, aussi eut-il le temps de commencer à se retourner avant qu'il ne lui atterrisse dessus. Ne parvenant à mordre la zone qu'il visait à la base, Joaquín serra néanmoins de toutes ses forces sa prise, sentant le sang qui coulaient dans sa gueule, attisant sa faim, et les os qui grinçaient sous ses dents.
Secouant la tête, il entendit un craquement sinistre, et finit par lâcher prise. La nuque du puma était sérieusement amochée, mais pas totalement brisée. L'animal, agonisant, n'avait plus qu'à être achevé.
La respiration saccadée, Joaquín recula légèrement, avant de lever les yeux vers l'autre loup, qui n'avait plus qu'à finir le travail.

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Sujet: Re: Spring [libre] Dim 27 Oct 2019, 16:59

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Sujet: Re: Spring [libre] Mer 06 Nov 2019, 19:49

Mener à sa fin naturelle ou voulu, une chose commencée, compléter. Il le sentait, ici, s’Approcher l’heure d’un grand événement. Cette heure, il l’avait longuement attendu et tout son corps penchait vers le chat dont le corps c’était cette fois-ci étendu sur le flanc, haletant péniblement, agrémenter de rauque entrecoupé par le sang. La prison de son corps le faisait souffrir et il ne pût sur le moment, rien faire. Le solitaire ressentait dans les muscles de son ennemi, une longue tradition de courage à survivre dans un monde dur et terne. Le souffle rauque, l’écume aux lèvres, le fauve continuait de se battre, fendant l’air de ses grandes pattes aux griffes acérés. Il ne se laisserait pas faire et apporterais avec lui, dans la mort, l’un deux.

Sur le point de disparaître, s’acheminant vers une complète extinction, le fauve plongea son regard doré dans les yeux de celui qui mettrait fin à sa vie. Pieux, malgré lui, d’un sentiment de honte, le solitaire aux trois regards tenta d’attiser sa peur en baissant tout signe d’agressivité. La bête était majoritairement vaincu il n’y avait donc plus aucune raison d’être menaçant. Agité, le solitaire tourna quelque fois autour du prédateur en alternant son regard entre lui et son congéniale qui l’avait salement amoché. Les oreilles tétaniser par le bruit de l’échine qui se brise, il esquissa un sourire. Ce solitaire était une bête aussi féroce que celle qu’ils avaient abattus, un véritable survivant. Paniqué, le fauve commençait à perdre le contrôle sur ses muscles qui commençait à devenir très lourd. Alf tenta d’attirer son attention en se postant au-dessus de lui d’un regard menaçant alors que son troisième œil s’ouvrait doucement, venant calmement s’abreuver de cette vie qui meurt, qui s’endort, qui vieille un peu plus déjà que hier. À trop fuir l’incendie, on finit par mourir de froid. La tristesse du moment l’envahi comme les vagues sur les plages de Morne-Œil et se noyait en elle. Attiré en vague vers ce corps mourant, qui se cabrait de moins en moins, qui tremblait de plus en plus, le solitaire ne put se résoudre immédiatement à achever son adversaire et jeta un dernier regard vers son compatriote, espérant trouver chez lui, cette flamme sauvage mais il ne vit que l’exaspération. Alf soupira, et, les crocs se décalant légèrement les uns des autres, s’accrocha à vive allure sur la trachée déjà ensanglanté du félin qui, dans un dernier soubresaut et un cris bestial tenta de repousser son adversaire. Cependant, le solitaire n’en démordit pas. Il laissa le nectar de sa vie s’infiltrer en lui comme l’eau d’un grand fleuve, s’y abreuva et s’encra dans la terre. Il ne le laisserait pas mourir seul.

Puis, le corps s’arrêta enfin et le solitaire ressentit le dernier battement de cœur de son rival, ils étaient désormais égaux. En ce relevant, le solitaire vit comme un tableau bizarre où les couleurs semblaient comme effacés avec un tampon, ou les tons mourant semblaient plus effacer. Dans ce corps maintenant sans vie; des transitions et des compromis d’une subtilité inconcevable. Puis, une chaude lueur s’extirpa doucement d’entre les crocs et la bave de leur rival, pour flotta doucement au-dessus du corps, caressant une dernière fois l’enveloppe qui l’avait accompagner pendant des années. La lueur argenté sembla regarder les deux loups, silencieusement, presque désolé et se dirigea tout droit vers l’œil du solitaire à la crinière de feu. L’âme mourante était venait quémander à boire et n’attendait plus que de retourner à la maison. La transition fût plutôt simple et lorsque, embrasé par celle-ci, une torche sanglante passa dans les yeux de celui-ci, puis disparu lentement. L’âme avait fait son chemin vers l’ailleurs et veillerais désormais sur ce monde, une nouvelle étoile parmi cent mille autres. Épuisé par le combat, Alf se tourna vers son compatriote. Les muscles encore tremblant de l’adrénaline, il ne pût s’empêcher d’épier ceux de l’autre. À peine tremblant, il y avait partout sous cette chair, des millions de puissance dans les muscles, prêt à en découdre encore. Les oreilles tendus, il lui montra le cadavre qui reposait à présent, comme un vulgaire tâche dans le paysage.

-Comment mangez-vous, le chat ?

Contradictoire à son sentiment récent, en tant que solitaire, Alf ne pouvait pas cracher sur ce repas, ses côtes frêles étant le signe d’une mauvaise chasse dans les derniers mois. Et il comptait honorer toutes les parties du corps de la bête qu’ils avaient tous les deux tuer. Il se recula d’un pas et invita le noir à prendre la première bouché après tout, c’était lui qui avait asséné le coup fatale, il n’avait que finis la grande partie du boulot

Sujet: Re: Spring [libre] Dim 17 Nov 2019, 15:04

Le dernier souffle du puma fut sonna à ses oreilles comme une délivrance. Lorsque la cage thoracique de l'animal cessa finalement de se soulever, Joaquín sentit toute l'adrénaline qui cessait définitivement d'affluer dans ses veines, et sa fatigue fut immense.
Le voyage avait été long, et éreintant. Ces derniers jours à arpenter seul ces maudites montagnes glacées sans jamais en voir le bout avaient été pires que tout. Se retrouver confronté à un carnivore alors qu'il touchait enfin au but avait été la cerise sur le gâteau, et si Joaquín ne crachait jamais sur un affrontement, celui-ci avait achevé de saper son énergie. Il se sentait faiblard et grelottant. Ses membres semblaient prêts à céder à tout moment. En clair, il avait l'impression de taper une bonne petite crise d'hypoglycémie.

L'autre solitaire se recula légèrement du cadavre, lui laissant visiblement l'honneur d'attaquer les victuailles. Sans attendre, sans même réfléchir, Joaquín rallia rapidement le cadavre et le fit légèrement basculer vers lui d'un coup de patte, exposant ainsi la peau fine et fragile du ventre avant d'aller y plonger sa gueule. Autant rapidement manger les organes tant qu'ils étaient encore chauds.
Ouvrant l'abdomen d'un habile coup de dent, il ailla fouiller dans les entrailles de l'animal à la recherche du coeur, pour finir par le trouver et aller y planter ses crocs. La sensation du sang qui emplissait sa gueule et ruisselait sur les poils de son museau couplée à celle de la viande encore fumante qui se précipitait dans sa gueule tandis qu'il l'avalait goulument était vivifiante. Il releva finalement sa tête, désormais rouge, et, se pourléchant les babines, poussa légèrement la carcasse dans la direction de l'autre mâle, l'incitant à venir en prendre un bout.

En temps normal, cela ne se serait pas passé aussi facilement. Chez lui, en tout cas. La loi du plus fort régnait même dans les clans, et après avoir vaincu la bête, il aurait fallu se battre pour accéder aux meilleurs morceaux, ou même espérer grappiller autre chose que des restes. Mais c'était différent, ici, et il y en avait largement assez pour deux. Son instinct et sa réticence naturelle à collaborer avec des mâles inconnus demeuraient bien présent. Il choisit cependant de les mettre en sourdine, faisant pour une fois preuve de raison, et attendit que l'autre se joigne à lui.

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