Plus d'âmes à damner... ○ PV

« Plus d'âmes à damner...

« Creek & Tatch & Kéran & Grand'Pa & Karigan & Cendrillon

Le première escapade chez les Lazulis avait été un franc succès, organisés, rapides et furtifs, les trois frères avaient baillonnés et ligottés un père et sa fille avant de les ramener fissa sur Morne Oeil où Sayuri devait les préparer pour la suite. Kéran, Tatch et lui étaient repartis à vitesse grand V vers le continent pour lancer la suite des opérations et ajouter une ligne à la liste de leurs méfaits. Il était grand temps que les meutes entendent parler d'eux avec fracas et bien sûr, effroi ! La silhouette épaisse du pirate à la jambe de bois se freya un passage entre les buissons et autres arbustes denses de l'île. La végétation ici était imposante et offrait au lieu une barrière de protection naturelle. Le gris savait qu'ici, il pouvait se passer a peu près n'importe quoi sans que personne ne soit alerté. Il n'était cependant pas convaincu qu'il trouverait assez de proie pour leur projet. Il savait juste, grâce à de nombreuses nuits passées dans le coin à surveiller, qu'au moins un loup de clan venait ici assez régulièrement pour se saoulé en toute impunité. Cela avait fait beaucoup rire le jeune mâle de voir un vieux gaillard boire à s'en faire péter la panse du rhum loin d'être frelatté comme le leur, et pourtant qui ne parvenait plus a tenir debout après quelques gorgées délicieusement réconfortantes. Le jour était déjà bien bas et il fallait se hâter. Il voulait ramenr le butin sur Morne-Oeil avant le milieu de la nuit. Et le temps passait toujours bien vite...

Les trois frères n'eurent pas attendre longtemps. Bientôt, du remus-ménage sous la forme de cantiques anonnés à tue tête leur indiquèrent la présence de l'Etelkru qu'ils attendaient. L'odeur chaleureuse de l'alcool de canne à sucre parvint aux narines connaisseuses de Creek avant qu'il ne voit débarquer gauchement le disciple de la Renarde. Tenant à peine sur ses quatre pattes, le goulot de sa flasque encore en gueule, le loup ailé aux multiples scarifications titubait vers la clairière où il se sentirait assez serrein et caché aux yeux des loups de sa meute. Sa voix éraillée eut un hoquet lorsque des ombres l'encerclèrent. Sa vision trouble et son esprit embrumé l'empêchèrent de comprendre ce qui lui arrivait. Plus vite qu'il n'en faut pour le dire, une masse anthracite s'abbatit sur son dos, deux autres plus clairs s'agitèrent, et il fût ligoté, bayonné et enfin assomé. Le noir l'envelloppa comme l'étreinte d'une mère. Il n'eut même pas l'envie de se débattre, trop heureux de faire taire ses tourments dans un sommeil forcé. Quel poivrot idiot ! Un large sourire carnassier fendit la gueule du Raeder qui tira ensuite le poids mort du corps du pseudo-comateux vers la berge. Puis, vérifiant qu'il était bien attaché et ne pouvait ni s'enfuir, ni appeler à l'aide, il se glissa une nouvelle fois dans l'espèce de petite jungle de l'île abysse dans l'espoir de trouver un second gibier à embarqué sans avoir à entrer plus profondément dans les terres de la meute...

Peine perdu, ils finirent par rejoindre la plage du continent en traînant derrière eux leur première prise, en prenant soin de ne pas noyer le loup ivre. Il serait si dommage de la tuer avant le clou du spectacle !

Invité

« Fait chier !

Quel langage pour un enfant ... Mais Cendrillon s'en moquait de lâcher de tels mots. Il était en danger. Il devait faire vite s'il ne voulait pas se faire attraper. Il risquait la mort, lui le gamin solitaire qui n'avait rien à faire en ces lieux. Dire qu'il avait échappé à ses parents pour se faufiler sur les anciennes terres de son père -et un peu de sa mère, enfin pendant très peu de temps ...- par curiosité et par désir d'exploration, pour se retrouver à devoir se planquer derrière des rochers !

L'enfant s'était posé pour se reposer sur le sable quelques temps plus tôt. Il avait flâné en admirant les vagues lécher sans fin l'arène. Il se demandait ce qu'il pouvait bien y avoir là-bas, au-delà de l'horizon, au-delà de toute cette flotte salée. Il s'était imaginé bien des mondes, avait songé à bien des hypothèses concernant les vies d'ailleurs jusqu'à ce qu'il entende du bruit. Il avait réagi que tardivement, ne prenant pas ces sons pour un danger jusqu'à ce qu'il distingue presque nettement les silhouettes à l'origine de ces bruits. Il avait merdé et il commençait à le regretter. A croire que sa vie d'errance avec ses parents solitaires ne rentrait pas dans sa caboche ! Combien de fois Vinara lui avait-elle rappelé qu'il fallait jamais rester à un même endroit trop longtemps et surtout à découvert ? Combien de fois lui avait-elle dit de toujours surveiller ses arrières pour échapper aux mauvaises surprises ? Cendrillon ne l'avait jamais réellement prise au sérieux, la trouvant paranoïaque à toujours les faire balader à droite, à gauche. Mais maintenant, il commençait à comprendre ...

Depuis sa cachette, il regarda les trois loups passer devant sa cachette. Ils se ressemblaient et l'enfant songea qu'il s'agissait d'une fratrie. Il devait être discret, ne rien dire ... Dommage qu'un petit cri lui échappa lorsqu'il vit que les loups traînaient pas une proie mais un autre canin. Ce dernier était assommé et saucissonné. Il devait bien bouffer le sable. Cendrillon se mit à trembler. L'avaient-ils entendu ? Si oui, risquait-il la mort ? Ou alors, ne devrait-il pas partir en courant ? Non, c'était idiot. Il n'avait aucune chance avec ses guibolles de princesse. Il avait devant lui des loups forts. D'ailleurs, d'où pouvaient-ils venir ? Cette question resta en suspens, il ne devait pas penser à ça mais à sa survie : se taire et espérer de ne pas avoir été grillé.

Kéran se délectait encore du regard remplie d'horreur et de surprise de Sayuri à la vue du couple père/fille. N'ayant pas le temps de connaître la raison, bien qu'il y eu un doute en voyant la couleur des yeux, celui-ci lui rappella rapidement ce qu'elle devait faire. Il lui ajouta aussi une tâche qui la fit reculer d'un pas. Haussant les épaules, le mâle lui dit que se serait sa tâche et il partit rejoindre ses frères qui avait un peu d'avance.

Dès qu'il fut sur la terre ferme, Kéran se dépêcha pour suivre ses frères, presser de trouver leur prochaine victime. Ils arrivèrent rapidement au lieu ou devait se passer l'enlèvement. Un sourire sadique au babines, le brun écouta tout les sons, attendant avec une légère impatience la venu du loup. Heureusement pour Kéran, celui-ci se manifesta assez vite aux yeux du Reader. Le capitaine fit tomber la corde qui lui enroulait le corps, le prit dans sa gueule et attendit le signal de Creek. Dès que son frère lui sauta desus, Kéran s'empressa de se jeter sur lui, attachant rapidement ses pattes. Après qu'il fut baillonné et ligoté, regarda fièrement sa fratrie avant d'aider son frère à transporter le prisonnier.

Une fois le comateux attachés, le brun suivi son frère à la recherche d'une nouvelle victime, mais ils revinrent bredouille de leur recherche. Dommage! Ils avaient au moins assez de loup pour ce qu'ils voulaient faire. Toutefois, le mâle aurait bien aimé un autre loup. Pile au moment ou il termina sa pensée, un petit se fit entendre, alertant le brun qui s'arrêta. Celui-ci fit signe à ses frères d'attendre un instant et un sourire carnassier apparut sur sa gueule. Finalement, ils partiraient avec quelqu'un d'autre.

Kéran s'approcha de la cachette du loup et regarda qui était sa prochaine victime. Le mâle fut surpris de découvrir un louveteau sur cette plage et surtout à cet heure si tardive. Perdant rapidement son sourire carnassier, le brun lui lança un regard doux et surpris avant de le prendre par la peau du cou et de le sortir de derrière le rocher. il déposa doucement sa prise sur le sol, se coucha par terre et salua le louveteau.

-Salut. Je suis Kéran et toi? Qu'est-ce que tu fais loin de chez toi petit? Tu t'es perdu?

Le Capitaine ferma sa gueule, laissant un moment de silence afin que le petit réponde. Lentement, le loup se redressa et posa son postérieur sur le sol, ne semblant pas trop pressé de partir. À l'intérieur, le loup sautait de joie, se disant qu'ils pourraient se servir du petit pour attirer d'autre loup ou encore avoir un nouveau Reader sur leur île. Son esprit en ébulition lui proposait plein de plan, tous plus élaborer les uns des autres.

Le grand soir étai venu, cette fois-ci. Karigan avait fait ses adieux à Boite à Clous, à cette vie qu'elle avait mené tant d'années et qui n'était plus pour elle. Le choix n'avait pas été des plus aisés, mais maintenant qu'il était fait elle se sentait comme libérée d'un poids, soulagée d'avoir enfin fait quelque-chose pour changer le cours de son existence. Une action bien tardive, certes, mais qui valait toujours mieux qu'une éternité de doute à rester figée dans un discret malheur. Une pointe de culpabilité lui serrait le coeur lorsqu'elle songeait à la meute qui avait besoin de toutes les pattes possibles, ou bien à Dairo. Mais elle avait fait la paix avec elle-même en ce qui concernait ces deux points bien avant de choisir de partir définitivement. La meute n'avait jamais semblé avoir vraiment besoin d'elle, et quand à la déesse, elle irait lui faire des adieux sur la route de cette nouvelle vie. C'est d'ailleurs ce qui amena ses pattes sur les Falaises Littorales ce soir-là.

Elle avait choisi, sans surprise, la faveur de la nuit pour s'éclipser de Grand Castel. Il était convenu qu'elle rejoigne Volstein sur la plage devant laquelle se trouvait l'île Fantôme, une fois sa tâche accomplie. Renoncer au glowstick orange. Un mélange d'appréhension et d'excitation la maintenait parfaitement éveillée malgré l'heure avancée, tandis qu'elle évitait soigneusement les pistes des différentes patrouilles parties plus tôt. Ele aurait pu bien-sûr s'accrocher à l'une d'entre elles pour atteindre plus facilement la frontière, mais elle aurait véritablement eu l'impression de trahir son ancien clan en procédant de la sorte. C'était très bête, sans nul doute, puisque les choses revenaient sensiblement au même. Mais elle s'en serait voulu de laisser un camarade s'en aller seule, le mettant potentiellement en danger lui aussi. Oui, c'était mieux ainsi, et elle se répétait cela à mesure qu'elle s'approchait de la mer.

Elle remarqua en arrivant le long des hautes falaises la piste fraîche d'un Etelkru, et prit le temps de s'arrêter pour scruter les alentours du regard. Il serait bien malencontreux de tomber sur un loup venu s'isoler pour une raison ou une autre, et qui la prendrait pour la patrouille venue le récupérer. Pire, qui la verrait et l'obligerait à rentrer au camp puis s'enfuir de nouveau. Non, non, il était trop tard pour renoncer maintenant. Elle s'écarta volontairement de la piste sur quelques distance, et chercha en silence le petit sentier qui menait au temple de Dairo. Les embruns qui lui fouettaient la truffe l'empêchèrent de sentir la présence des autres loups, sans doute à l'instant qui aurait pu tout changer.
Car lorsqu'elle s'en aperçut, il était trop tard.

Trop tard, toujours trop tard. Pourquoi est-ce que les loups du continent ne se battent-ils jamais ? Un peu en colère, presque par lâcheté que par nécessité, le pirate se mis à maugréer sans arrêt sur le chemin du retour, sa lourde proie se trainait dans la merde et la poussière. Le vieillard n'était rien de plus qu'une vilaine tâche grise dans son cul, qui le suivait comme la peste et qui manqua de se noyer par trois fois lors de la grande traversé. Mais il était rester silencieux et ne c'était plaint que lorsqu'il avait du relever ses vieux os sur la berge de Morne-oeil et en cela, il en admira le vieillard. Il ne c'était pas battu, mais il avait combattue le retour avec brio. Le pirate se surpris à vouloir remercier le de son bon comportement, mais se résigna et lui offrit plutôt un peu de rhum pour l'aider à combattre les courbatures et lui donner une meilleure allure, le moment venu du sacrifice.

Près à repartir, le plus barbu des frères maugréas aussi sur le chemin de l'allé. Le travail il savait, la logistique aussi, mais les moustiques, ça il détestait. Le corps enflés par ses viles créatures assoifés de son sang, remplis de rhum, titubait en tentant de disparaitre entre les branchages épais qui les entouraient. Mais il n'en laissa s'échapper aucun. Et à travers leurs trois défaites, le plus barbu des trois frères n'abandonna pas l'idée de ramener avec lui, qui que ce soit. Au bout d'une nuit entière, alors que le soleil se levait dans trois heures à peine, le pirate regarda avec amertume ses montagnes qui, doucement devenait orangés, presque rosâtre, comme une bouteille de rhum dans la lumière du soleil. C'était un spectacle auquel le pirate ne se prêtait jamais, puisqu'il ne connaissait pas les fines lignes extrêmes du continent mais il sûe l'apprécier, pour le peu qu'il en vis avant de s'arrêter brusquement sur son frère qui c'était arrêter brusquement, la tête entre deux rochers. Maugréant, il lui foutu un coup de croc dans le fessier puis se retourna vers cette créature amère et ignoble. Coloré, le morveux ne sembla pas bouger. Était-il même vivant ? Immobile comme un putois devant un prédateur, Tatch lui donna un coup de patte sur la tête pour vérifier sur la créature était bien vivante. Le morveux se mis à bouger, de peur et trembla. Ou était-ce lui qui trembla ? Le pirate jeta un oeil de dégoût sur la patte qui avait toucher au louveteau et la désinfecta avec du rhum.

-Tu compte rapporter ça sur l'île, l'atrophié ? C'est toi qui le traine.

Tatch jeta un oeil de nouveau sur le nouveau qui portait les couleurs du sable et celle de l'arc-en-ciel.

-Le soleil du continent se lève dans moins de trois heures, il faut faire vite murmura t-il dans l'oreille de son frère.

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Finalement, la plage fût moins pauvre en proie que l'île des Etelkrus. D'abord, le trio des Pirates tomba sur un gamin un peu effrayé qui tentait vainement de se cacher. S'il avait pu imaginer à quel point les Raeders savaient discerner le pas d'un loup dans les crissements du sable où l'odeur des animaux à travers l'iode qui brûlait les barines... Tandis que son Capitaine semblait s'éprendre du gamin et y trouver un intérêt, l'anthracite à la patte folle se demanda si, par chance, le parent de ce morveux ne se promènerait pas dans les parages.

« Du sang frais et jeune. C'est une excellente idée Capitaine, mais tu te débrouille avec. »

Renchérit Creek aux paroles du plus barbu des trois frères. Puis il fureta un peu d'un côté, puis de l'autre jusqu'à se hisser sur une corniche des falaises. Il grimpa encore une fois, puis longea la pierre rugueuse et humide jusqu'à trouver un moyen de redescendre plus loin, en arrière de la plage. C'est là qu'il la vit. Silhouette sombre dans la nuit, furtive mais pas assez discrète pour passer inaperçue. Evidemment comment aurait-elle pu vouloir se cacher sans savoir qu'un guet-apens l'attendait ? Il attendit, collé à la roche, que la louve passe quelques mètres devant lui pour descendre de son perchoir et la contourner en silence. Il était un bon prédateur, lorsque le terrain s'y prêtait. Dans son excitation d'avoir trouvé un second gibier il n'eut pas l'idée de vérifier qu'il n'oubliait pas quelques poils où quelques coquillages derrières lui, coincé dans la falaise. Encore fallait-il qu'on tombe par hasard sur une touffe grise sombre sur un fond d'ardoise à une bonne longueur de queue au dessus de la hauteur d'un museau moyen. Mais bon, c'était un minuscule indice qui ne serait probablement jamais utile à personne. Goguenard, le Raeder suivait sa proie jusqu'à être assez proche d’elle pour la surprendre, l'effrayer et avec un peu de chance, la faire courir. Ainsi il lui suffisait de la diriger vers ses frangins pour qu'elle tombe dans leur piège la tête la première...

« Directement dans la gueule du grand méchant loup, petit poisson~ » »

Creek rit de bon coeur tout en forçant la femelle à avancer vers le rivage.

Invité

Dire qu'il se pensait sorti d'affaire jusqu'à ce qu'une gueule l'attrape et l'extirpe de sa cachette. L'enfant ne tremblait pas, bien que tout son corps était devenu raide comme celui d'un mort. Il regardait les trois loups à l'allure étrange ... Il plissa légèrement les yeux, comme cherchant à qui ils lui faisaient penser. Hmm ... Les Raeders ! Sa mère lui en avait parlé, mousse qui n'avait pas fait long feu avant de se barrer. Le pourquoi était tombé dans l'oubli dans la petite tête de Cendrillon. Ses longues oreilles tiquèrent lorsque celui qui l'avait découvert lui parla. Petit ? Il faillit s'en décrocher la mâchoire. Ainsi ses exercices et ses entraînements avaient porté leur fruit ! On ne le comparait plus à une femelle ! La princesse en était soulagée et ce fut ce qui l'anima pour répondre, elle d'ordinaire peu coopérative.

« Cendrillon.

Ils allaient s'en doute se moquer de son prénom mais connaissaient-ils au moins le conte de Cendrillon ? A leur allure, ils ressemblaient à tout sauf à des érudits modèles allant à la grande bibliothèque des Corneilles pour cultiver leur esprit.

« Vous allez me tuer ?

Il avait déjà oublié la deuxième question du chef qu'il avait devant lui. Etre perdu ou non, ça changeait quoi quand vous étiez témoin d'un kidnapping par des pirates ? Il sentait qu'il allait être châtié pour avoir été là ou mauvais moment, bien qu'il était loin du compte ... Il allait tout bonnement aussi disparaître avec ces forbans. Cendrillon vit une louve approchée mais il ne lui cria pas de fuir. Il la regarda tout simplement se jeter dans la gueule des requins. Bizarrement, ça ne lui faisait ni chaud ni froid de savoir qu'il aurait sans doute pu sauver une vie en hurlant à la demoiselle qu'elle devait fuir prévenir les siens. Il resta alors passif, regardant la scène. Il espérait qu'il parviendrait à disparaître aux yeux de tous pour se faire la malle, mais ce n'était pas gagné.

Kéran écoutait tout ce qu'il se passait autour, surveillant discrètement les environs. Il n'avait certainement pas envie que leur plan échoue, pas après tout les efforts qu'il y avait mis. En même temps, si un autre loup débarquerait ce serait vraiment parfais! Il en serait très heureux même.

Puis, comme si on avait entendue sa demande silencieuse, un autre individu arriva et c'était une louve selon l'odeur sucré qu'elle dégageait. Kéran jeta un coup d'oeil par dessus son épaule, regarda quiétait la femelle et jetant un regard furieuxa son frère qui venait de le mordre. La brun ne prit pas la peine de répondre à ses frères. De toute façon, peut importe ce qu'il lui dirait, la décision était prise. À la deuxième phrase de Tatch, le Capitaine lacha un léger grognement, signe qu'il avait compris le message. Décidant de ne pas attendre la réponse du petit, le Reader tourna de nouveau sa tête ver la petite boule de poil et s'arrêta net dans son mouveement lorsqu'il prononça son nom.

Kéran haussa un sourcil, ses babines se retroussèrent en un sourire narquois. Quel nom étrange pour un mâle... Quoique, à le regarder, il avait bel et bien un corps de femelle. Oh, pauvre petit... Pourtant, cette pensée disparut rapidement lorsqu'une idée se forma dans la tête. Cendrillon pourrait leur utile après tout et pas juste comme nouveau membre.

-Non, dit-il en laissant échapper un grognement amusé. Je vais t'emmener chez nous et tu deviendra un vrai pirate! Avant, j'ai juste un détail à régler. Attends ici Cendri...llon.

Gardant du mieux qu'il le pouvait son sérieux, Kéran réussit de justesse à garder le gloussement qui tentait de sortir. Le nom l'aurait bien fait marer, si i n'y avait pas une tâche plus importante. Se retourna vers la femelle, Kéran fit signe à Tatch de se mettre en position. Puis, celui-ci s'approcha et sauta sur la femelle avant qu'elle ait le temps de comprendre ce qui lui arrivait, du moins, il l'espérait. Le brun aida son frère à ligoter la louve avant de retourner vers Cendrillon et de le prendre vivement dans sa gueule. L'heure de jouer était fini. C'était maintenant le temps de passer aux choses sérieuses.

Que la vrai chasse, commence.

Il n'y avais plus de temps à perdre. Le moins barbue des frères avait mis de côté le môme qui, toujours tremblant, semblait éberluer de la situation. Pétrifié, le petit cendrillon ne bougea pas d'un poil, comme endormis, les yeux ouvert, il semblait jeter un oeil un peu morose à la situation et l'aspect fit ricanner le jeune pirate, qui semblait si vieux déjà. À peine 1 lune de mer et le petit se caractérisait déjà si bien à ses semblables. Au final, Tatch aurait pris, un peu, du poil de ce gamin et l'idée de lui apprendre quelque mauvais tours se répéta dans sa tête. Il fit tourner l'idée quelques minutes, son regard sévère toujours sur le louveteau, en ne prononçant aucun son, ne pregnant Presque pas la peine de respire, pour regorger ses poumons de l'air du continent. Beaucoup moins sale, moins dur à aspirer, celle-ci semblait le porter plus légèrement sur terre, que sur la plage. Sa barbe continua de brûler tout doucement. Un soupir poussa une ligne de fume directement dans les yeux du petit, qui l'aveuglerait très fortement pendant un moment temporaire, l'empêchant de fuir. Tatch eu tout de même la gentillesse de lui prêter un vieux coquillage, tout vide, puant et assez léger pour lui servir de chapeau. Il ne prononça pas un mot, mais se contenta de lui éffleurer le côté de la joue pour le féliciter de les avoir rejoint, eux, ces bandes de paria sentant le fond de tonne.

Et la veritable chasse commençant. Le tambour de leur équipement résonnait entre les arbres comme le tambour du grand pic contre l'écorce des arbres. Cammoufler, seul la fume l'aurait trahis, mais tapis au sol, son pelage toujours humide de la boue dont il c'était recouvert, la fumée devint rapidement de la brume terrestre et cammoufla leurs odeur. Les yeux du plus barbus des trois frères dansait dans l'espace, à la recherche d'une proie. Il n'y avait plus le temps de réfléchir, il suffisait de traquer, de traquer encore et d'attaquer. Il espérait que la femelle, bien en chair, se débatterais contrairement à ce qu'avait fait leur deux premiers sacrifices. Il en avait la chair tremblante, il avait besoin d'une bonne bastion. Sans attendre l'avis de ses trois frères, Tatch, n'en pouvant plus s'avança en coupant ses deux frères vers la femelle dont les yeux d'or tomba directement dans les siens, juste avant que ses crocs de transperce la chair sous sa criniere. Il ne la blesserais pas directement, mais juste assez pour qu'elle ne tente pas de s'enfuir. Il savait à quel point les femelles était de veritable traitresse et il ne souhaitais pas prendre de chance. Pas avec autant de monde à traverser.

Et il l'avait toucher, mais inespérément pas à l'endroit qu'il souhaitait. La terre sous ses pattes n'était pas exactement comme celle de son île et il n'avait pas calculer l'effet de glissement. L'attaque fût tout de même majestueuse. Son corps frappa de pleins fouet la jeune femelle, la faisant trébucher, et pour l'éviter de dévaler dans le sous bois, Tatch planta ses crocs dans l'échine de la jeune femelle. La majorité de sa criniere se déchira et il entendit chacune des fibres se detacher dans sa gueule, et amena avec elle, la première épirderme. La femelle se mit à saigner, abondamment. La ramenant vers son frère, le baraqué n'eut aucune difficulté à la lancer vers son capitaine, qui l'attacherait.

Et il avait trouver sa proie et il avait pris son sacrifice. Il était maintenant temps de rentrer à la maison, là ou la mer quémendait leur retour. Il esquissa un sourire satisfait, mesquin et mauvais. Puis il retrouva vite son regard un peu morause. L'action n'avait pas durer.

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