Sujet: sombre avec moi . libre |ao - FINI A ARCHIVER Ven 11 Oct 2019, 00:20
AVALON
L'EPERVIER
SOMBRE AVEC MOI
- Ce rp se déroule après l’assemblée Lazulis - Aveugle tu trébuches, aveugle tu es en colère, aveugle tu te diriges vers son palace, vers son lieu d’existence. Sans ça, elle n’est plus. Sans ça, elle n’est que souvenir. Tout est ténèbres autour de toi, tristement tu connais le chemin par coeur. Tristement tu l’as fait bien trop longtemps, des lumières dans les yeux, un sourire sur les lèvres. Oh ce que tu étais fier Avalon, fier de porter ce bleu autour de ton cou, fier d’être la voix de la dragonne, fier d’être son enfant. Tu étais parfait, tu répondais aux questions, tu prenais la main des égarés, tu calmais les âmes en peines, tout en gardant un lien fort avec la déesse.
Et maintenant tes griffes traînent sur le sol. Et maintenant, tes crocs sont dévoilés. Et maintenant tu te dresses devant la statue, et tu courbes l’échine, tu t’inclines.
Et maintenant ?
— Vous vouliez que je m’excuse, que je vienne pour qu’on pardonne mes péchés … je suis navré, navré Ao, qu’autant de loups soit abrutis par vos paroles
Tu redresses la tête
— Navré que les anciens Dieux ne vous aient pas tué, toi et tes comparses, que Chronos ne vous ait pas banni en enfer. Navré que vous soyez toujours là, en haut, à écraser les mortels sous votre lâcheté. Navré que vous répondez encore au nom de “ Dieu “ .
Avalon tu n’attends plus aucune réponse, elle t’a rendue aveugle mais aussi sourd, sourd de son venin. Tu te dresses sur tes pattes arrières, grand, fort, et laisse tes griffes s'abattre sur la pierre tandis que tu donnes un coup de crâne sur l’avatar de la déesse.
[dé réussite]
Dernière édition par Vano le Ven 11 Oct 2019, 21:39, édité 1 fois
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Sujet: Re: sombre avec moi . libre |ao - FINI A ARCHIVER Ven 11 Oct 2019, 00:21
le dé o - o )b
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Sujet: Re: sombre avec moi . libre |ao - FINI A ARCHIVER Ven 11 Oct 2019, 00:21
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Sujet: Re: sombre avec moi . libre |ao - FINI A ARCHIVER Ven 11 Oct 2019, 00:28
AVALON
L'EPERVIER
SOMBRE AVEC MOI
Ta cécité te fait perdre l’équilibre, volonté ou non, tu sombres sur le côté. Un claquement de mâchoire te fait grogner, tu as percuté quelque chose. Ton corps est prit d’un frisson, tu te penches en avant et essaie d’atteindre ce que tu viens de sentir. Une énorme branche, tu la prends entre tes crocs alors que tu te relèves. C’est dans ces moments là que tu aimerais que ton père soit là, que Yersine soit là, que Nocera soit là. Tu as juste envie qu’on t’aide. Au final, tu as juste envie qu’on t’aide.
Peu importe. Lentement, Avalon tu prends ta respiration. C’est comme essayer d’attraper la lumière, de lui courir après. Cela fait des heureux que tu essaies de chercher une explication, une solution, mais il n’y a rien. Il n’y a rien que toi et la nuit. Une nuit sans lune, sans étoiles, sans rien. Une nuit comme celle qui te faisait perdre la tête, qui te rendait fou. Une nuit comme celle ou ton père est mort.
Quel affreuse punition. Punition de quoi. Tu t’es déjà condamné tout seul, tu quitteras tes proches, tes ancêtres, tu as brisé le bleu du dragon, et en plus de ça te voilà à glisser sur la pierre froide pour trouver appui. Pour essayer. Espérer.
Il fait froid ici. Tu n’as jamais remarqué cela avant, car la fierté et la naïveté réchauffait toujours tes joues, mais il fait froid ici. C’est tout ce que ça t’inspire. Le froid de son regard qui se braque sur toi, le froid de sa voix, le froid de son existence. Sans coeur. Sans raison. Cette colère. La tienne est brûlante, elle est chaude et vraie. La sienne est injuste, de la glace, désagréable. Tout en elle te donne envie de vomir.
Tu te ressaisis et tu te jettes à nouveau, donnant un violent coup de mâchoire pour que la branche percute la pierre.
[dé réussite]
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Sujet: Re: sombre avec moi . libre |ao - FINI A ARCHIVER Ven 11 Oct 2019, 00:28
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Sujet: Re: sombre avec moi . libre |ao - FINI A ARCHIVER Ven 11 Oct 2019, 00:52
AVALON
L'EPERVIER
SOMBRE AVEC MOI
Tu entends un bruit sourd, un bruit de craquement. Ce que tu ne peux plus voir c’est que la branche s’est écrasée sur la statue, faisant voler la tête de la dragonne plus loin. elle roule elle roule la tête de la déesse. Mais ça ne te suffit pas, tu ne veux plus qu’un tas de poussière, un rien.
Tu ne veux plus qu’elle vienne fouler ces terres, tu ne veux plus jamais entendre sa voix vibrer dans tes tympans. Plus tard, les loups viendront te remercier, quand ils auront réalisés qu’une vie dans l’insoumission est bien plus douce que cette torture divine que les dieux imposent aux mortels.
Un instant, tout en reprenant ton souffle, tu repenses à ton deuxième père. Tu ne veux pas lui attirer des problèmes … et tu sais bien qu’il se meurt pour toi, mais tu sais aussi qu’il se fiche bien des dieux. Que de là où il vient, il n’y avait rien de tout ça, ce n’était que justice sans arrières pensées. Au fond, tu aimerais que ces terres suivent les mêmes traditions que les chevaliers de Lothric. Tout serait tellement plus simple.
Avalon, tu recules un peu, tu prends de l’élan.
Un Deux
Puis tu te met à courir, fit un bond , brandissant toujours la branche et tu te jette sur la statue une nouvelle fois, tu veux qu’elle disparaisse.
[dé réussite]
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Sujet: Re: sombre avec moi . libre |ao - FINI A ARCHIVER Ven 11 Oct 2019, 00:52
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Sujet: Re: sombre avec moi . libre |ao - FINI A ARCHIVER Ven 11 Oct 2019, 03:41
AVALON & ANAEL
L'EPERVIER
SOMBRE AVEC MOI
C’est fini. La statue s’effondre dans un bruit sourd, la poussière se soulève autour de son cadavre et toi tu te tiens là, le pelage collé de sueur, le souffle court. Tu as fini, tu as fait ce qu’il fallait faire. Il en reste tant. Ce n’est que le début.
Etrangement, tu es toujours fou de rage. Non. Tu sais pourquoi tu es toujours en colère, car tu n’as tué que l’avatar et pas l’originel. Un grognement se bloque dans le fond de ta gorge alors que tu baisses la tête pour ramasser ta couronne d’os qui s’est détaché lors de ta chute. Tu saignes sûrement, peu importe, tu as fini cette affaire. Tu t’es tant de foi agenouillé devant cette figure, et maintenant tout n’est que poussière et débris. C’est une bonne chose de faite. N’est ce pas ? Elle ne reviendra plus, n’est ce pas ?
— Tu as fini, Avalon ? Tu te sens mieux maintenant ?
C’est une voix douce, une voix que tu connais par coeur. Tu te retournes dans un sursaut - un réflex stupide, car tu ne vois plus - mais tu reconnais l’odeur. Tes oreilles se baissent, comme un enfant qui va se faire gronder. Tu as honte. Tu ne peux plus te tenir à ses côtés, tu as tué son âme soeur. C’est horrible ce que tu lui as volé.
Mais Anaël n’est pas comme ça.
— Tu sais, Lieutenant était un disciple d’Ao, lui aussi. Il n’était pas forcément un grand croyant fidèle, mais il faisait de son mieux, je suis sûr qu’il serait bien embêté de voir ça. De réveiller la colère des Dieux.
— .. C’est de leur faute si papa est mort.
Un éclat de rire doux et triste parvint à tes oreilles, une plume effleure ta joue, puis une douce étreinte.
— Ca suffit. Tu en as assez fait Avalon. J’ai perdu mon amant, les yeux de mon fils, je refuse de perdre d’avantage. J’ai peur qu’elle te prenne avec elle, dans les flammes de la rage. — .. Non.. Non ! Non ça ne suffit pas ! Je dois tous les supprimer ! Je dois libérer tout le monde ! — Avalon ! … Tu n’es pas un héros, tu n’es pas dans un drame divin. Tu es un malchanceux qui s’est trouvé avec un pouvoir que tu ne pouvais contrôler, et ton père était vieux, il a vécu deux fois mon enfant, il n’était plus de taille à tenir debout sur ces terres, tu n’y es pour rien, les Dieux n’y sont pour rien, les Dieux ne sont rien. Ils ont un pouvoir que sur ces terres-ci, en dehors, ils ne sont que rumeurs inexistantes, arrête de vouloir chasser de la brume. — … Tu ne peux pas comprendre. Tu viens d’une autre contrée, moi tout ça, c’est tout ce que j’ai.. et je .. je veux qu’il revienne … je veux que papa revienne .. il n’a pas fini de m’apprendre comment bien me battre, il n’a pas fini de m’enseigner la nature des choses .. il n’a pas fini de nous aimer ..
Sanglots, larmes, elles tombent encore et encore sur le sol. Sur le cadavre de la dragonne de pierre. Avalon tu n’es qu’un enfant effrayé de grandir. Un enfant bien têtu.
— Rentrons. Tu réfléchiras à tout ça de ton côté, si tu décides de te calmer, je viendrai t’aider à tout arranger. En revanche, si tu veux continuer dans ta lancée vengeresse, je te donne l’ordre de rester innocent. De rester sage et intelligent. De ne pas plier les loups sous ta volonté par les crocs et les muscles, tu m’entends ? Tu ne deviendras pas un tyran mais un prêcheur, un prêcheur de liberté et de délivrance, pas de guerre. Sinon tout ça n’aura servi à rien, la mort de Lieutenant n’aura servi à rien.
Le vent se lève autour d’eux, comme une bourrasque, fort. Ton pelage Avalon, vole en tout sens. Puis une lumière, éblouissante, alors que tu es aveugle tu vois. Un instant, tu ne vois que ça, comme si ta tête venait d’être plongée sous l’eau.
— Lebannen, ne met jamais ta vie en péril sous le coup de la colère.
Puis la lumière s’en va, tu retombes dans les ténèbres et ton père n’est plus là. Comme un souvenir. Tu ignores ce qu’il vient de se passer , il y a eu un blackout. Car Anael a prononcé ton véritable nom et as usé d’une magie ancienne que toi seul connais les secrets pour encrer à jamais en ton coeur un ordre imbrisable. Tu ignores lequel, tu ignores pourquoi, mais jamais tu ne mettras en péril ta vie inutilement.
Feather Dino'dingo
» Nombre de messages : 3943 » Age : 27 » PUF : Feather, Fea » Date d'inscription : 25/07/2014 » Personnages : Valens
Mâle
10 ans
(Âge réel sans lifting 11 ans)
Solitaire FOR: •◦◦ AGI: ••◦ END: ◦◦◦ ING: •◦◦
Asaravos
Mâle
5 ans
Solitaire Linceul d'ombres:Permet de ne pas être détecté sur une action (AGI (asar) vs ING). L'effet disparaît lors d'une action. Oeil de Magnus:Voit les morts. FOR: •◦◦ AGI: •◦◦ END: ◦◦◦ ING: ••◦
Sujet: Re: sombre avec moi . libre |ao - FINI A ARCHIVER Ven 11 Oct 2019, 21:05
Le tonnerre avait grondé au loin, dans toute sa fureur, comme le rugissement bestial d'un dragon, les oiseaux c'étaient envolé en hurlant puis la terre s'était mis à gronder. Comme une aurore boréale, le ciel s'était alors soudainement teinté d'une lueur verte qui n'était jamais véritablement partie, on pouvait encore voir lorsqu'on levait les yeux, un léger voile brisé le gris de l'automne. Il marchait le long du Fleuve Chantant lorsque ça arriva, territoire de la déesse bleue qu'il avait fini par faire sien aussi à force de toujours l'arpenter, fantôme des Lazulis, fantôme du fleuve et gardien oublié du temple où il ne mettait jamais les pattes. Il l'avait pourtant fait une fois aujourd'hui, où il y avait croisé la délaissée de Gloriel. Quelques échanges, une brève conversation avant qu'il ne retrouve ces habituels chemins empruntés. Il s'était douté que quelque chose s'était passé au rassemblement, les autres ne se seraient jamais séparé juste parce que lui était parti mais le mâle tricolore ne comptait pas retourner vers la meute tout de suite. Les jeunes l'avaient énervé, eux qui avaient besoin des autres pour tenter de rendre plus noble leurs causes et leurs pleurnicheries.
Retourner voir les autres et leur demander ce qu'il se passait, finalement, il en aurait peut-être pas l'occasion, d'un seul coup, il sentit à nouveau comme le poids d'un corps complet, lui qui n'en avait plus, lui qui ne connaissait plus que celui du vide ou des os. Comme une blessure à l'intérieur même de son être, il la sentit, la fissure qui s'était agrandi, une sensation qu'il aurait pu comparé aux descriptions connues des lames ou des griffes qui s'enfoncent dans votre chair. Un haut-le-cœur lui remonta jusque dans la gorge alors qu'il vacilla quelques instants, il sentait peu à peu, la magie d'Ao qu'il avait presque toujours connue, se faire un peu plus faible à chaque seconde qui s'écoulait. Alors il marcha, aussi rapide qu'il le pouvait encore, à défaut de pouvoir courir, grimaçant à chaque pas. Lui qui n'avait jamais eu besoin de dormir ou de se nourrir, lui qui n'était normalement jamais fatigué et insensible à n'importe quel maux, lui dont tout ça ne devait plus le concerner depuis longtemps, ces derniers jours étaient affreux, alors que la fissure de son glowstick s'agrandissait toujours un peu plus. Et pourtant, jamais autant qu'à cet instant. Pour la deuxième fois de la journée, il franchit le temple de la dragonne, pourtant la scène fut bien différente.
Jonchant le sol comme la ruine d'un bâtiment bombardé, les morceaux de la statue formaient un triste spectacle. La statue devait être tombée sur la fontaine,le rebord, percé par un trou où logeait il y a encore moins d'une heure quelques pierres calcaires, déversait par un petit filet, son contenu à l'eau turquoise. Haletant par l'effort, les yeux rivés sur le carnage, Quartz ne manqua de remarquer le loup qui se tenait au milieu des débris. Le petit jeune de tout à l'heure, l'ancien prêtre, celui qui avait appelé son nom et celui de Vivaldi parce que lui n'avait pas été à la hauteur mais voulait prouver que ce n'était pas de sa faute, celui qui demandait des choses pour lui-même en faisant passer ça pour une cause servant les autres et surtout, celui qui lui cassait bien les couilles aujourd'hui.
« T'es vraiment qu'un petit con en fait toi ! »
Il était tout seul, visiblement, personne ne l'avait véritablement suivi dans ses conneries alors probablement, pour être sûr que ça soit bien fait comme lui voulait pour sa petite gueule, sans réfléchir au conséquence. Le fantôme qu'on lui avait compté dans ses jeunes années, l'histoire des premiers Precurssors et de la destruction de la fontaine de Yurai. Il savait que tout les glowstick sous la tutelle de la déesse pourpre s'étaient éteint à cette époque et il avait toujours un peu craint qu'il arrive la même chose à Ao. D'un seul coup Quartz fit un lien, et si...et si son glowstick n'avait pas commencé à se fissurer parce que la dragonne se lassait de lui mais parce que sa puissance faiblissait face au manque de foi des autres ? Lui qui par son épreuve et son meurtre s'était retrouvé lié à jamais à elle, lui qui jamais n'aurait pu se rebeller sous peine de disparaître, lui qui n'avait pas eu le droit de choisir la meute qu'il désirait après la Guerre Divine, lui qui avait passé son temps lazuli sur les terres de la déesse bleue...Lui qui aurait certainement fait un meilleur prêtre que cette espèce de brindille tachetée. Si un jour Ao disparaissait, indéniablement, il serait emporté dans sa chute, lui qui jamais n'aurait pu s'en défaire.
Ce jour cependant, avait fini par arriver.
Alors qu'il s'était rapproché de quelques pas du jeune, ayant cette impression désagréable de ne pas être regarder alors qu'il savait pertinemment qu'il pouvait le voir et l'entendre puisqu'il avait admis son existence plus tôt, une babine relevée sur un croc par ce sentiment de mépris mélangé à l'agacement, il se stoppa net, suffoquant soudainement.
Il connaissait cette sensation, il l'avait déjà vécu.
Ses yeux s'agrandirent, son corps fut pris d'un spasme, la gueule entre ouverte alors que résonna dans l'écho de la caverne, le son d'un verre brisé. Il sentit comme un gargouillis en lui et il le sentit remonter jusque dans sa gorge, jusque dans sa gueule, comme une bête tentant de s'enfuir. Et il l’expulsa, ne faisant même pas attention, ne pouvant pas le faire, éclaboussant visage et poitrail du jeune devant lui de ce mélange d'eau bleue scintillante et de sang noir à l'odeur de pourriture. Entre ses crocs, coulait encore l'immonde liquide, continuant à goûter en ruisseau sur le sol à ses pattes alors que petit à petit, il sentit à nouveau, la chaleur d'un corps. On le lui rendait, il le retrouvait, son corps de jeune mâle d'un an, nouvellement détenteur de son glowstick. Jeune mâle fier de lui même et plein de vie. Il sentait aussi, cette sensation d'air glacier contre son poitrail, dans son poitrail. Le sang qui humidifiait son pelage blanc, l'odeur des pins et de la brume qui envahissait à nouveau sa truffe, il recula d'un pas, puis deux et d'un seul coup, il y arriva, à ce moment précis, à cet instant où la vie l'avait quitté. D'un seul coup la douleur l'envahi, reprenant conscience de la douleur, la poitrine transpercé par quelque chose qui n'était plus, le cœur réduit en simple bouillie infâme qui glissa sur le sol poussiéreux des débris de la déesse. On lui rendait sa vie, juste pour le plaisir de la reprendre à nouveau, lui qui avait joué aux morts durant toute une existence. Il jeta sa tête en arrière et hurla, de tout le souffle qu'il restait dans ses poumons perforés. Et il hurla, de toute la douleur d'une vie non vécue. Il hurla, lui qu'on tuait pour la deuxième fois. Sa chairs se nécrosa, se détacha pour devenir poussière avant même de tomber au sol. Son ventre se déchira, laissant tombé au sol des organes baignant dans du jus pourri juste avant de disparaître eux aussi. Il retrouvait l'état actuelle de son corps, celui dans lequel aurait du se retrouver son cadavre à l'heure actuelle, s'il avait été laissé là où il était tombé. L'odeur de la décomposition empesta l'air, le rendant irrespirable. Doucement, il baissa la tête, regardant le loup en face de lui, de son regard inexistant, n'ayant plus que cette apparence de squelette qui n'apparaissait habituellement que sous les rayons de la lune. Il ouvrit la gueule à nouveau, alors que les os s'effritait petit à petit.
« Ton existence doit vraiment être pitoyable pour t'être senti obliger de condamner celle des autres. »
Ignorant qu'il n'était pas vu, ignorant qu'il n'y avait au final, personne pour savoir ou pour dire que le fantôme des Lazulis ne réapparaîtrait plus, n'ayant peut-être, même pas été entendu, ce qu'il restait de lui retomba à cette poussière auquel il aurait du appartenir depuis déjà bien trop longtemps. Il avait toujours crains de disparaître seul, probablement que c'était le cas, ou peut-être, qu'il avait été emporté, évaporer de l'existence en même temps que la déesse bleu. Les pages se tournent, ne laissant que quelques connaissances n'ayant plus été contacté depuis les petits de l'une, depuis le départ des autres.
Il n'y aurait plus d'histoire à raconter aux enfants avant d'aller dormir, on tuait ces dernières légendes. Plus de divinités qui les protégeraient, plus d'esprits qui viendrait manger les louveteaux qui ne finissait pas leur repas.
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Sujet: Re: sombre avec moi . libre |ao - FINI A ARCHIVER Ven 11 Oct 2019, 21:31
AVALON
L'EPERVIER
SOMBRE AVEC MOI
Encore perdu dans tes pensées, tu restes là. Comme si tu attendais. Comme si tu savais. Qu’au fond, quelque chose vient de se briser. La tête basse, tu laisses la poussière retomber, le temps se calmer. Et une voix, un bruit, un dernier chant. Violent, vulgaire, impulsif. Tu comprends de qui il s’agit, tu comprends ce qu’il se passe. Un liquide vint perler sur sa gueule et son poitrail, visqueux, il étouffe un grognement. Avalon tu ne peux plus rien faire mais que d’observer, tout du moins, d’écouter. Les horribles bruits de la mort, les os qui se brisent, l’odeur qui vient, la peau qui se décompose, le fantôme qui s’éloigne.
Lentement, tu lèves le museau en l’air, comme pour plonger ton regard aveugle dans l’existence d’Ao. Tes enfants meurent, tes enfants meurent, et moi, je suis celui qui récupère leur âmes. La voix de Quartz résonne dans tes oreilles, tu fais un pas en avant, tu ignores exactement où il se trouve mais tu peux le deviner. Cette odeur.
— La tienne devait être bien misérable pour rejeter tes erreurs sur le dos d’un autre. Tu t’es condamné tout seul, Quartz, et en conséquence, tu mourras seul.
Sans rien ajouter, tu tournes le dos à ce carnage et tu t’en va. Tu quittes les lieux de la mort, les lieux de l’oublie. Il n’y a plus rien à faire ici, plus rien à ressentir, juste le froid d’un cadavre qui n’est plus et une statue brisée.
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