enjoy the silence .pv dhys & sly

Tu laisses tes pensées guider tes pattes. Sans meute, sans famille, tu n’as aucune voix qui t’ordonne de marcher vers une direction prédestinée, tu n’es que feuille portée par le vent, vague qui s’échoue sur une plage. Tu connais si peu ces lieux et tu te dis que tu vas sûrement y finir ta vie alors autant trouver ses merveilles, ses secrets.
Il fait humide aujourd’hui et tu ne serais pas surprise de voir pleurer ces immenses nuages sombres.

Tu t’es bien éloignée de ta plage, encore une fois. Mais ce n’est pas sur ton bel oiseau que tu tomberas, mais sur une bête folle et enragée. Tu l’ignores pour l’heure ceci dit et continues de t’égarer davantage.

Tu peux sentir la forte odeur de la meute qui t’as une fois attaqué devenir de plus en plus forte alors tu gardes tes distances. Tu connais leur frontière, la grande louve musclée te l’a montré bien clairement en te relâchant alors tu te contente de simplement la longer tranquillement.

Tu avais pour but de voir l’autre bout de ce monde et ce chemin te semblait sûr. Tu es loin de t’imaginer ce qui va se passer.

Lorsqu'il avait flairé le fragment d'effluve ce matin-là, flottant au détour d'un sentier s'enfonçant dans les terres, un maigre sourire avait fleuri sur son visage.
L'image de la petite louve blanche et fauve s'était imprimée dans son esprit alors qu'il avait dévié de son itinéraire initial pour suivre la piste diffuse, l'esprit léger. La femelle ne signifiait pas encore grand-chose pour lui, pourtant l'idée de la revoir lui apportait une certaine satisfaction, la promesse de marquer une journée monotone et si pareille à tant d'autres d'une petite touche de couleur jaune, comme ces fleurs qu'elle arborait. Elle avait piqué sa curiosité et éveillé son intérêt - le temps passé près d'elle paraissait filer un peu plus vite, un peu plus doucement, et sa voix fluette qui émergeait difficilement du silence avait la subtilité des murmures du vent.
Oui, la revoir lui serait bénéfique. Elle et ses fleurs transportaient ses pensées vers des contrées plus vertes dont il imaginait presque les collines, surplombant une mer calme et turquoise.

Remonter la piste lui prit quelques heures. Il avançait à bon rythme et savait qu'il progressait plus rapidement que Misiek, dont la démarche hésitante semblait simplement la porter aléatoirement au gré des coups de vent, à la senteur de plus en plus prononcée de ses effluves abandonnées au sol. Le ciel était couvert et il lui faudrait cependant se presser davantage encore avant que les gouttes n'effacent la trace en l'enfonçant dans la terre.
D'autant que ses yeux s'étaient légèrement plissés, son museau brièvement froncé. Car il savait que les steppes qui déjà se teintaient de rouge n'étaient pas beaucoup plus loin et la sinueuse route de la petite louve la portait proche de ces frontières. Bien trop proche.
Mais elle ferait attention, n'est-ce pas ?
Il accéléra tout de même l'allure.

Et il finit par la retrouver, la petite Misiek.
Il leva la tête du sol au moment où des touffes d'herbe rousse commençaient à se dresser de part et d'autres de ses pattes, et une tâche plus claire se détachant du paysage aux allures automnales attira son regard. Le sourire reparut docilement sur ses babines - avant de disparaître brutalement, balayé par un coup de vent.
S'approchant d'elle à toute vitesse, une silhouette plus massive que la frêle femelle fendait les rangées d'herbe haute qui pliaient sur son passage.
Un grondement rauque et puissant monta dans sa poitrine et fit vibrer sa gorge, sa queue se dressa et tous ses muscles se tendirent - mais il savait déjà qu'il était trop loin, que même en s'élançant tout de suite il n'arriverait jamais à temps.
Pourtant il s'élança quand même, car il ne pouvait pas la laisser là. Et il était impensable de ne rien faire, de laisser faire.

Il était presque à mi-chemin que l'ombre brune avait déjà fondu sur la petite louve et avait refermé ses mâchoires sur la fine encolure de Misiek, heureusement quelque peu protégée par son écharpe. Il ne lui avait laissé aucune chance.
Cette première pensée obsédante envoya un feu brûlant dans ses veines. Il volait pratiquement au-dessus du sol.

A son tour il surgit près d'eux et ses mâchoires béantes prirent pour cible la nuque aux poils bruns et drus de l'agresseur - pour le séparer de la louve, pour lui faire lâcher prise, pour le remettre à sa place.

[Dé : ne prendre en compte que le lancer a 3 PVs, il cherche surtout à le projeter plus loin pour le moment pas à le blesser grièvement donc pas tous les dégâts à prendre en compte]

Un aboiement rauque s'étouffa dans sa gueule alors que ses crocs s'enfoncèrent dans la fourrure à la légère odeur de fumée - il secoua vigoureusement la tête pour que le mâle relâche Misiek, ne chercha même pas à transpercer la peau qu'il sentait pourtant tout contre ses canines puis d'une poussée sur son arrière-main il bondit et tire son adversaire avec lui -avant de le rejeter plus loin.
Le corps chuta brutalement sur le sol et Justice se tint dressé entre la petite femelle et lui, queue haute et crocs découverts, ses yeux de crépuscule crépitant de rage.

Les informations s'enchainèrent alors - toutes contribuant à faire grandir le brasier de la colère qui s'étouffait en sa poitrine.
D'une simple inspiration il constata que la solitaire n'avait même pas franchi leurs frontières. Celui-ci ne cherchait qu'à détruire.
Il réalisa également qu'il le connaissait, ce mâle brun, même s'il avait bien changé depuis le temps. Le massif guerrier à l’œil vif qu'il avait connu dans les bois de leurs terres était devenu un vieux loup bien rachitique, au poil terne et aux flancs creux. La lumière orangée qui lui permettait de créer des boules de feu était toujours présente à ses côtés - s'il n'était pas arrivé à temps, il aurait carbonisé la louve entre ses crocs.
Il l'aurait tuée. Sans davantage d'état d'âme.
Justice dut se retenir pour ne pas se jeter sur le mâle et mettre fin à ses propres jours - simplement parce que c'était un vieillard. Simplement parce qu'il n'aurait alors qu'à battre en retraite - rentrer chez les siens la queue basse, et il aurait vie sauve.
Il se remémora ce fameux Sly et son arrogance dont il n'avait rien perdu - mais il savait désormais qu'en plus de cela il n'avait pas d'honneur.

— Votre arrogance n'a donc pas de limite, pour vouloir tuer une louve innocente qui ne représente aucun danger pour vous ?

Sa voix était sourde et grondante, sifflant entre ses crocs d'un dégoût à peine contenu.
Il effectua un pas en avant, ne lâchant pas le mâle du regard.

Quand le regard hagard du vieux mâle le chercha en redressant la tête, il hésita un instant, ses babines retroussées retombant presque en place.
Il eut presque pitié. De ce guerrier au souffle court qui peinait à se relever, aux yeux déjà voilés et vitreux et dans lesquels on aurait déjà pu lire la mort. Ses pattes usées raclaient le sol dans une tentative désespérée de retrouver la position debout et sa gueule s'ouvrit pour bredouiller quelques mots incomplets.
Il s'excusait.
En cet instant Justice ne voyait plus la créature haineuse et agressive qui avait voulu égorger Misiek - juste un vieillard qui s'était trompé et s'apprêtait à se repentir. Il repartirait de son côté et les laisserait tranquilles - le solitaire ne voulait pas le tuer, de toute manière. Dans son état la mort le cueillerait bien assez tôt.

Justice recula d'un pas quand le mâle brun parvint à se relever, museau toujours froncé et ses yeux vifs guettant le moindre mouvement, mais prêt à le laisser rentrer auprès des siens - de sa famille peut-être.
Il crut que ce serait la fin de l'affrontement, à en voir les yeux vairons du meutard s'attarder sur eux dans un moment flottant, sans plus de haine et sans esquisser un seul geste menaçant.

Pourtant le répit fut de courte durée.
C'était comme une lueur folle qui se rallumait dans son regard alors que montait crescendo un nouveau grondement funeste en harmonie parfaite avec des volutes de fumée s'élevant de sa gueule, puisant leur source dans un brasier intérieur animé par l'artefact orange qui s'illuminait alors de mille feux et semblait crépiter d'étincelles. Conférant au vieux loup la force nécessaire à se maintenir debout, là où on l'aurait pensé prêt à s'effondrer.
Des étincelles qui gagnèrent ses poils et les allumèrent à leur tour, carbonisant leurs pointes et les recouvrant d'un gris cendré qui ternissait le brun.
Puis il se jeta vers lui à nouveau, ouvrant une gueule embrasée et se dressant sur ses postérieurs.

Le solitaire noir laissa ses muscles se relâcher à son tour et ses babines encore se retrousser et les deux corps entrèrent en collision malgré les flammes.
Les crocs du guerrier fou se refermèrent au-dessus de son épaule et il frémit sous la morsure du feu alors que leurs deux paires de pattes avant s'enlaçaient dans une danse violente. Tenant bon malgré les flammes léchant son poil, Justice enfonça sa tête dans l'encolure fournie de l'adversaire, cherchant une prise solide, fermant les yeux pour les protéger de la chaleur.

Puis à nouveau, sans chercher à s'acharner à déchirer la peau ou à l'égorger, il se contenta d'une forte pression sur sa gorge pour raffermir sa morsure.
A nouveau, il ne tenta pas d'achever le vieux mâle, pauvre âme perdue.
A nouveau il poussa sur ses muscles pour projeter le brun vers l'arrière, le renvoyer au sol et par-delà la frontière.
A nouveau, il lui laissa une chance de rentrer chez lui. La dernière.

Gardant cette fois-ci ses crocs découverts il darda ses yeux bicolores sur ceux de l'autre, cherchant son regard pour ne pas le laisser se dérober, pour s'assurer que ses mots toucheraient la cible.

— Dernier avertissement. Rentre auprès des tiens, vieux loup.

Je ne veux pas te tuer. Ce serait une mort vaine.
Il ne fit pas l'erreur pour autant de détendre sa posture cette fois-ci, gardant tous ses muscles tendus et laissant un grondement rauque rouler dans sa gorge pour lier à son ultime sommation un chant annonciateur de la possible conclusion de cet acte.
Il n'en tenait qu'à lui.

Il refusait d’abandonner.
Il refusait de courber l’échine et d’accepter cette défaite pour cette guerre qui n’était plus de son âge, refusait de simplement saisir cette chance de rentrer chez lui finir ses jours auprès des siens.
En un sens, c’était tout à son honneur. Les guerriers avaient rarement le loisir de mourir paisiblement, et celui-ci ne ferait pas exception. Mais il signait ainsi sa fin et avait choisi sa mort.
La gueule ensanglantée et tordue dans un rire sec, le mâle brun s’était relevé avec difficulté et se mit à lui aboyer dessus alors que les flammes renaissaient du fond de sa carcasse pour parer sa fourrure d’une armure de feu.

Justice à son tour banda ses muscles et laissa le grondement dans sa gorge s’amplifier, les griffes d’argent fouillant la terre sous ses pattes, son regard froid ne lâchant pas l’adversaire.
Mais il se préparait à encaisser un coup qui ne vint jamais.
Car l’Etelkru ne se jeta pas de l’avant pour propulser encore crocs et griffes contre les siennes, non – au lieu de cela les flammes montaient et grandissaient, transpirant d’un peu partout, s’échappant de sa gueule, poussant autour de ses pattes et carbonisant la végétation sur leur passage, si bien que la silhouette du loup disparut bientôt derrière un épais mur de flamme qui ne cessait de grandir.
Puis qui se mit à tourbillonner, pris dans des vents contraires.
C’était désormais une véritable tornade de feu qui avait consumé le vieux loup et qui se dressait face à eux, menaçante et envoyant des vagues de chaleur dans leur direction.

Justice laissa ses babines retomber sur ses crocs tandis que le phénomène dansait devant ses yeux – montrer les crocs face à tel déploiement semblait bien dérisoire ; il recula d’un pas, puis de deux et jeta un regard inquiet vers Misiek, toujours inconsciente derrière lui. Il devait la mettre en sécurité. Si le loup actionnait son pouvoir en leur direction, elle pouvait-
Il n’eut pas le temps de finir de formuler sa pensée qu’une déflagration de chaleur souffla autour d’eux. Arrivant à vive allure, la tornade de feu s’était muée en une vague dévastatrice qui déferla vers lui et il n’eut que le temps de bondir vers l’arrière pour tenter de l’éviter, contorsionnant son cou vers l’arrière pour protéger au maximum sa tête des cruelles langue de feu.
La chaleur griffa son pelage et s’accrocha à son épaule, lui arrachant un aboiement de vive douleur.
Mais fort heureusement pour lui –pour eux, ce fut tout ce que les flammes parvinrent à attraper avant de mourir et de ramper dans l’autre sens, retournant vers la source du cataclysme.
A la place du loup encore animé de fougue qui les avait attaqués demeurait un corps brûlé vif qui tremblait misérablement, ses muscles mis à nus tressautant sous la fraîcheur qui devait prendre son corps par contraste avec l’explosion brûlante.

Haletant, Justice l’observa mourir. Prendre une dernière et difficile respiration avant que le corps mutilé ne devienne immobile pour toujours.
Son épaule brûlait d’une douleur vive. Le sang ne coulait pas, cautérisé dans l’instant où sa peau était partie en fumée pour laisser une chair rouge et cloquée. Mais en cet instant il ne pensait pas à la douleur. Ses yeux demeuraient vissés au tube qui avait autrefois contenu une lumière orange et éternelle, désormais brisé après avoir lâché une dernière fois toute sa puissance – tuant son porteur avec lui. La lumière s’était dissipée et avait emporté celle qui brillait autrefois dans le regard du loup en même temps.

Il cligna plusieurs fois des yeux et parvint peu à peu à revenir à l’instant présent, sortant de sa contemplation mi-horrifiée, mi-fascinée de ce disciple abandonné par son dieu et carbonisé à la frontière de ses propres terres.
Quelle ironie, de leur offrir un pouvoir contre une telle fin.
A en juger par l’épaisse fumée noire qui s’échappait du corps en longues volutes, à l’odeur que dégageait le cadavre et à l’intense spectacle lumineux qui s’était donné quelques instants auparavant, il ne serait pas surprenant que d’autres membres de la meute ne se mettent à rapidement rappliquer.
Ses options défilèrent rapidement dans son esprit – fuir avec Misiek, disparaître loin d’ici pour ne pas attirer le conflit.
Ou bien attendre ici, et affronter leur regard.

Il y en avait bien une, à qui il devait d’être honnête et de ne pas partir en assassin.

Car il ne l’avait pas tué.
La lumière l’avait détruit.

Il se hâta simplement de déplacer la petite louve, grimaçant quand son épaule dut plier pour s’abaisser tout contre elle, la hissant sur son dos pour faire quelques pas et rejoindre l’abri d’un rocher dressé dans la plaine.
Là, il la dissimula pour quelques instants supplémentaires, il effleura son museau dans une promesse silencieuse de la retrouver plus tard pour l’emmener loin d’ici.

Puis il revint se camper à la frontière, à quelques pas du cadavre fumant, assis droit et la tête haute.
Immobile, impassible, son regard froid et intransigeant enserra l’horizon dans l’attente d’y voir une nouvelle silhouette s’y découper.

Ça sentait le brûlé.
Elle fronça les sourcils. Evidemment, elle avait senti plus d'une fois l'odeur du bois crépitant, dans le foyer du Castel mais là... Mais là, c'était différent. Ce n'était pas du bois, qui se consumait. Holly fronça les sourcils, inquiète, et tourna la tête vers Alexandrine.

- Il faut que j'aille voir.

C'était simple, direct. C'était son rôle d'épée. Leur vadrouille innocente entre amies prenait fin au profit du travail.
Ne perdant pas davantage de temps en explications, elle leva la truffe en l'air, cherchant l'endroit d'où venait l'odeur. Puis elle courut, rapide, ne pouvant faire taire l'appréhension qui gonflait dans son être. Encore moins lorsque, à l'odeur de brûlé, se mêla des fragrances étrangères. Des solitaires ? Son poil se hérissa sur la ligne de son dos et elle gronda, avant même que son regard ne se pose sur le grand mâle noir.
Et sur le corps carbonisé à ses côtés. Elle déglutit.
Quelle horreur.

Il lui fallait protéger les autres, quand bien même le solitaire ne semblait point décidé à empiéter sur leurs terres.

- C'est... C'est toi qui l'a tué ?

C'était quoi, ce mec, bon sang ? Leur réservait-il le même sort ?

• 4 ans et demi •
F A E I

Il y avait eu un flash soudain devant ses yeux, incontrôlable. Il avait failli en perdre l'équilibre et tomber dans la petite rivière. Une vision affreuse où un loup se consumait dans la souffrance infâme d'un brasier interne. Il aurait presque ressenti cette chaleur dans ses propres tripes, merci son imagination fertile qui lui permettait ce genre d'extravagances. Le Croquemort avait reconnu l'un des vieux ami de feu son père. Dieux que cette expression était mal choisie à cet instant ! La vaillant Sly succombait à l'instant même, et le loup beige fût forcé de vivre ça en même temps que lui, l'accompagnant dans son dernier souffle. Autour de lui, le paysage ressemblait à la frontière avec la Rougelande, et auprès de lui, il y avait deux loups. Dont un qu'il reconnaissait. La vision cessa soudain et rien autour de lui n'avait bougé. Il était aussi pantelant qu'étonné et peiné du sort du disciple de Dairo. Les pattes mouillées, a demi-plongées dans l'eau fraîche et le menton encore dégoulinant de la soif étanchée, Horus mit quelques instants à retrouver son espace et son temps.

C'était la première fois que cela se produisait mais il su immédiatement qu'il s'agissait là du don de l'Anaconda, car la fleur jaune à son cou irradiait d'une douce chaleur contre son poil. Cela le rassura un peu d'ailleurs. Il lui fallu quelques minutes supplémentaires pour réaliser que peut-être ce qu'il voyait était en train de se produire actuellement, ou que c'était une espèce de prémonition. Dans le doute, il devait retrouver le combattant capable de diriger le feu et l'aider. L'élève de Clou bondit en avant pour descendre de la montagne et retrouver l'Etelkru en détresse...
A l'aide du souvenir du paysage de la vision et de son odorat, il ne fallu pas très longtemps au fils de Kiro pour déterminer la piste qui l'emmènerait jusqu'à Sly. Il accéléra donc l'allure jusqu'à en être à bout de souffle. Cela paya car la piste très fraîche d'une patrouille se mêla à l'odeur du guerrier gris. Il lui fût plus aisé encore d'arriver sur les lieux et de découvrir avec une grande tristesse la scène déjà vécu donc... C'était donc à l'instant même. Si Horus avait eu l'espoir d'arriver avant que ce ne soit trop tard pour peut-être aider le vieil ami de son père, il constata avec peine que le pouvoir donné par l'Anaconda n'était pas pour prévenir en amont d'un drame. Et cela collait terriblement bien avec la fonction qui l'employait au cimetière, il devait l'avouer. Il le sentait, cette capacité serait un poids sur ses épaules... Toutefois il envoya une prière à son dieu pour le remercier. Au moins, cela lui permettrait d'arriver au plus vite pour remplir son office. Et peut-être que son aide pouvait être précieuse tout de même... L'agressivité dans l'attitude de la jeune Alexandrine et l'inquisition de l'Epée Holly ne présageait rien de bon face à un solitaire -qui était désormais tout seul... Tiens, qu'avait-il fait de l'autre ?

« Décidément, le destin nous rassemble au travers des drames... »

Lança t-il à l'intention du loup noir au corps taillé pour l'assassinat. Candide qu'était encore Horus, et surtout confiant dans le mâle qu'il avait croisé par deux fois, il ne pensait pas avoir affaire à un ennemi et fit donc preuve d'accueil à son égard. Queue droite, oreille vers l'avant et sourire jovial quoi que de circonstance. Il tentait ainsi d'apaiser les femelles de la patrouilles avec son attitude sereine. Puis il s'approcha du corps brûlé, mutilé. L'odeur caractéristique de la chair calciné lui fit froncer la truffe. malgré le dégoût, il fallait être là pour Sly et lui offrir avec les honneurs, un aller paisible vers son repos éternel. Afin de préserver le cadavre et de lui rendre une dignité, Horus détacha sa cape et l'étendit par dessus les restes de chair et d'os noircis.

« Il me faudra de l'aide afin de lui offrir son dernier voyage. »

Fédérer les loups présents autour d'un même objectif pour éviter une crise à un moment inapproprié. Il fallait éviter à tout prix un second corps. Il n'avait creuser qu'un seul trou d'avance... Mmh. Trop tôt peut-être pour de l'humour noir.

Il n'eut pas longtemps à attendre, cœur battant comme un tambour de guerre, avant de voir apparaître deux silhouettes se hâtant vers la direction de la fumée.
Il pencha la tête d'un centimètre à peine en voyant la forme ailée qui se rapprochait, bien moins fluide dans son vol que les autres loups-oiseaux qu'il avait pu voir sur ces terres. Peut-être cela venait-il du manque de plumes sur les ailes aux formes crues qu'il observait s'agiter - une hybridation ratée peut-être, qui avait amenée un enfant à naître avec des appendices qui ne lui permettraient jamais de correctement s'élever.
L'autre canidé qui approchait était bien plus classique, empruntant la voie des terres pour galoper vers lui.
Les deux silhouettes convergèrent et se firent louves, et stupeur et agressivité se mêlèrent pour se répandre à ses pattes. Aucune des deux ne l'attaqua, cependant. Elles restèrent là, à l'observer, l'incompréhension brillant dans les yeux - noyée par la tristesse pour l'ailée qui paraissait être la plus jeune et la plus émotive.
Son regard se détourna lentement d'elle pour la laisser à ses émois et revint plutôt se poser froidement sur l'autre louve. Mépris et reproches étaient clairs dans ses prunelles, mais elle semblait être la plus apte à gérer la situation.
Il demeura immobile, assis tel l'un des rocs éparpillés dans la plaine depuis des millénaires, à la toiser de longues secondes durant avant de répondre à sa question.

— Non. Son propre brasier l'a consumé.

Il détacha lentement les syllabes de cette voix sombre, grondante et incisive.
A l'une des pattes de la louve brillait pareille lumière de la même couleur et le grognement qui ronflait dans sa poitrine sans en sortir menaça de s'échapper, mais il le retint ; seul son museau se fronçant quelques instants.
Folle qu'elle était. Fous que tous étaient, s'ils acceptaient de vendre leur corps et leur âme et de finir ainsi en échange du privilège de pouvoir jouer avec quelques boules de feu.
Ses pensées bifurquèrent un bref instant vers Eva et ses ondes apaisantes, Eva et l'artefact qu'elle avait également réclamé, Eva dont le pouvoir même dirigé sur lui l'avait presque convaincu d'une certaine bienfaisance dans cette magie.

Comment mourait-elle, elle ? De quelle manière sa juste et miséricordieuse Déesse choisirait-elle de l'expulser de ce monde ?
Rongée par les démons et les monstres cachés en chacun d'eux qu'elle essayait sans relâche de dompter avec ce flot de douceur ?

Plus son regard fixe s'attardait sur la jeune femelle blanche et bleue, plus il avait envie de laisser apparaître ses crocs et sa mâchoire s'ouvrir pour laisser éclater cette bulle qui gonflait dans son torse et remontait dans sa gorge ; cette bulle faite d'il ne savait trop quoi mais qu'il voulait soudainement libérer - pour la prévenir, pour lui dire d'ouvrir les yeux, pour la mettre face à l'Injustice, pour peut-être attraper cette ridicule perle et la briser.
Mais la poussée de rage n'eut pas le temps de s'expulser, une voix nouvelle s'étant immiscée jusqu'à ses oreilles, détournant son attention de la louve.
Horus.
Le mâle beige s'avança vers l'assemblée d'un air bien plus décontracté, apaisant quelque peu l'atmosphère lourd de tensions. Visiblement, le découvrir en telle position n'avait pas plus que cela chamboulé ses opinions à son égard.
Justice se contenta de l'observer commencer à s'occuper du corps sans que sa posture ne change d'un poil, sans que l'océan de glace sur mer de lave ne se délite - le moment n'était pas à échanger paisiblement, et Horus en cet instant ne l'intéressait guère.

C'est à nouveau à la louve pâle, plutôt, qu'il adressa ses prochaines paroles.

— Je veux parler à la guerrière bleue.

Celle dont il ne connaissait le nom, celle qu'il avait sortie des montagnes. Celle qui avait traversé l'orage couverte de sang avec l'aura d'une reine triomphante. Celle avec laquelle il se devait d'être honnête sans réellement qu'il ne sache pourquoi. La seule avec laquelle il avait, d'une certaine manière, des comptes à rendre.
Ses griffes d'argent s'enfoncèrent un peu plus encore dans le sol d'une flexion de ses doigts et tout dans sa posture était clair.

Lui ne bougerait pas d'ici, ne poserait patte en ce territoire au milieu de ceux-là. Ce serait à Elle de venir à lui.

Sa patte vint se poser sur l'une des épaules d'Alexandrine.

- Ne le regarde pas. Regarde moi.

A défaut de pouvoir la garder loin de cette scène horrible, elle espérait dévier son regard du corps de Sly.
Ses propres yeux le lâchèrent, pour se poser sur le solitaire au pelage sombre. Puis sur Horus, lorsque celui ci vint se joindre à eux, bien plus tranquilles. Devenait-on si calme, à force de côtoyer la mort ?
Aux paroles du loup crème Holly hocha la tête.

- D'accord.

D'accord, elle aiderait, si d'aide il avait besoin. Quand bien même elle ne savait pas ce qu'elle pourrait faire. Elle... N'avait pas vraiment l'habitude de gérer ce genre de choses, n'étant pas croque-mort et n'ayant même pas assisté à la mise en terre de sa propre mère.
Mais soit.

Encore, son regard bougea, revenant se poser sur le solitaire. Il souhaitait parler à la guerrière bleue.
En temps normal, elle aurait peut-être souri et lancé d'un ton détendu "Je suis une guerrière bleue". Mais là, le contexte ne s'y prêtait pas vraiment... Pour ne pas dire : pas du tout. Elle remua les oreilles, réfléchissant. Y avait-il d'autres louves bleues dans leurs rangs, à part Pepper et elle ? Et Pomme, bien sûr, mais Pomme était nourrice.
Alors Holly décida de tenter, car cela ne lui coûterait rien.

- Une petite louve bleue aux oreilles vides ? Et aux cheveux bleus ?

Allez, comme ça, on écartait Pomme. Au cas où.

- Quel est ton nom ? Que lui veux-tu ?

• 4 ans et demi •
F A E I

Il n'était pas agréable, même en ces circonstances, de se voir ainsi ignoré. Sa venue n'apaisa pas vraiment, ni ne rassura la patrouille Etelkru. Le Croquemort fronça le museau, déçu. Il n'avait pas le temps de toute façon de s'épancher là dessus, son travail n'attendait guère. Il les trouvait idiots, le Solitaire et Hollyock, de rester camper sur leur position et dans leur attitude dominante, à savoir qui baisserait le regard en dernier. La réaction de la fille de l'Alpha était plus naturelle, plus franche. La peine se lisait en elle, se bataillant avec l'injustice d'une mort incomprise. Elle était jeune, candide, et n'avait côtoyé la mort souvent. Il avait été longtemps comme elle, Horus, puis il y avait eu le monde rouge cauchemardesque, il y avait eu la mort brutale et incompréhensible d'Hanna, puis toutes les suivantes, plus ou moins naturelles, de ses proches. La femelle beige avait été l'une de celles qui avaient le plus exprimé son chagrin, à la mort de son mentor. L'une de celles avec qui il n'avait eu l'occasion de discuter, car elle avait eu besoin de s'isoler et de faire son deuil par elle-même. Il tenta aujourd'hui de lui offrir une aide dont elle ne voudrait sans doute pas. Clou l'avait prévenu, le loup au regard vert d'eau n'aurait cru y faire face aussi vite alors qu'il n'était qu'au début de sa carrière.

« Le feu est instable et vorace, cela en faisait un pouvoir dangereux pour les adversaires comme pour son porteur. Sly était un guerrier émérite, et portait sur lui le poids des années, et la peine d'avoir été si longtemps séparer des siens. Il est plus difficile de résister pour un loup solitaire... L'Anaconda m'a offert de voir cela, d'où ma présence. »

S'il avait réellement vu le vaillant soldat gris se consumer sur place, il ne pouvait que se douter des raisons de cet accident, du peu qu'il connaissait de lui au travers de l'amitié qu'il avait partagé avec son père, Geb. S'il avait su, le mâle beige, que le patriarche hybride et le fils de Dairo avait déjà croisé la route du Solitaire, s'il avait su que ce presque intrus, à la frontière, était tout de même la cause du déchaînement de Sly, alors peut-être qu'il l'aurait regardé autrement, ce drôle de loup aux allures de tueurs. Il se retrouvait quand même souvent au mauvais moment au mauvais endroit celui-là, et tournait beaucoup autour des frontières de la meute. Même après toutes ces années et en sachant, forcément, qu'on ne l'y apprécierait pas. Que cherchait-il au juste ? La bagarre ? Car il la trouverait aisément. L'adrénaline ? La preuve qu'il ne craignait rien ni personne, pas même un groupe entier de loups xénophobes ? Horus fixa un moment le mâle noir de ses prunelles pâles, lui trouvant toujours autant d'attrait et de mystère, tout en se découvrant désormais une pointe d'effronterie face à lui qui l'impressionnait tant. Idiot que tu es de venir ici. Il se rappela au même instant qu'il y avait un troisième loup dans sa vision, un qui était blessé. Un qui avait... Disparu. Avait-il fuit ? Avait-il profiter de l'occasion d'attirer une patrouille là pour traverser la frontière ailleurs ?
Horus était ouvert et tolérant, contrairement à beaucoup de ses congénères Etelkrus, toutefois, sa loyauté pour son peuple natif primait, et il ne pouvait prendre le risque de voir un Solitaire s'infiltrer sur le territoire hautement gardé des brutes qu'étaient la majorité de ses confrères. Autant pour le bien du loup isolé, que pour celui du clan. Et puis, il n'avait qu'une tombe de disponible, pas deux.

« Ou est passé l'autre ? »

Questionna t-il, les oreilles droites et la queue basse. Il ne cherchait à prendre l'ascendant de la situation, ni ne souhaitait s'opposer à quiconque, là n'était ni de son rôle, ni de son caractère. L'Epée, fille de la Renarde, semblait bien assez sûre d'elle pour gérer la situation.

Oreilles vides, cheveux bleus.
Il opina du chef d'un geste discret mais ferme, gardant gueule close. La guerrière ressemblait bel et bien à cette description.
La question suivante lui déplu davantage et ses oreilles s'orientèrent vers l'arrière, manquant de peu d'aller s'aplatir aux côtés de sa crête - sa voix quant à elle se faisant encore un peu plus grondante et impatiente.

— Mon nom importe peu. Parle lui du solitaire des montagnes.

Elle comprendra.
Il espérait que c’était bien là la dernière question qu'elle aurait, car sa patience diminuait rapidement - à chaque fois qu'il se rappelait le corps inconscient de Misiek, quelque part derrière lui, qui avait besoin qu'il s'occupe d'elle, qu'il l'emmène loin d'ici.
Ses yeux firent un rapide aller-retour quand l'enfant reprit la parole et ses babines frémirent quand le crachat s'écrasa non loin de lui, mais là encore la façade ne céda pas et après une seconde à la fixer froidement tandis qu'elle se détournait il reposa les yeux sur la louve blanche, ses griffes s'ancrant un peu plus profondément dans le sol.
Horus offrit des paroles réconfortantes à l'ailée qu'il n'écouta que d'une oreille avant de sentir se poser sur lui ses yeux pâles.
La question qui suivit envoya un frisson glacé de colère et d'appréhension le long de son échine, crispa ses muscles et le mur de glace qu'il avait constitué autour de sa colère menaça de se rompre.
Un spasme agita les muscles de son visage, souleva ses babines l'espace d'un instant - les crocs manquèrent de peu de se dévoiler entièrement mais là encore il se retint.
Laisser éclater son agacement aurait pu la mettre en danger, trahir sa peur. Inconsciente il ne serait pas capable de la protéger efficacement si elle tombait entre leurs griffes.

Que lui feraient-ils, s'ils la trouvaient ?
Pire encore - s'ils comprenaient qu'il l'avait défendue et qu'il tenait donc un minimum à elle et cherchait à la mettre en sécurité ?
Elle ne méritait pas ça. Rien de ce qu'ils pourraient songer à lui faire.

Et Horus la menaçait en manquant de révéler sa présence aux siens.
Comment diable avait-il su, d'ailleurs ?

Quand ses yeux fusèrent sur lui ils étaient aussi froids et tranchants que l'acier de ses griffe, reflétant la dureté de ses pensées. S'il avait toujours eu une forme de sympathie pour ce loup beige et maladroit qu'il avait rencontré en tant qu'adolescent, plus rien ne semblait transparaître en cet instant.
Tout ce qui lui importait pour le moment était de s'assurer que l'Etelkrus retrouverait dans son regard toutes les craintes qu'il avait pu nourrir à son égard et que cela l'intimerait au silence.

— Il n'y a personne d'autre.

Sa voix glaciale et grave siffla à travers ses crocs serrés et ses pupilles ne se détournèrent pas une seconde de celles d'Horus. Contenu dans sa tonalité inflexible l'avertissement était clair.

Je suis capable des pires choses auxquelles tu as pu penser à mon sujet.
Même si je n'en ai pas envie.
La louve doit rester cachée.
Elle est innocente.

Ne m'oblige pas à faire usage de la force sur toi.

La louve bleue ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel.
Eh bien, il n'avait vraiment pas l'air aimable, ce solitaire qui se montrait impatient, en plus d'avoir des exigences bien étranges.
Cette situation n'avait aucun sens. Holly soupira.

- Tu aurais économisé davantage de salive en donnant juste ton nom.

Enfin, c'était tout de même une bonne excuse pour éloigner Alexandrine... qui semblait n'attendre que cela. Elle se tourna donc vers son amie, dépitée.

- Tu peux aller chercher Pepper, s'il te plait ?

A vrai dire, ça l'embêtait un peu d'avoir à déranger son Alpha pour des raisons que le solitaire gardait obscure. Elle se rassurait cependant en se disant que, ce toutes manières, elle devait bien être avertie de la mort tragique, et étrange de Sly. Elle pourrait ainsi prendre les mesures adéquates, vis à vis du mâle noir.

Cette situation la dépassait, honnêtement.
Elle lança un rapide regard à Horus. Les voilà bons pour jouer aux surveillants, en attendant l'arrivée de leur Alpha.

• 4 ans et demi •
F A E I

La réaction de Solitaire fût aussi fugace qu'instinctive et viscérale. Il y avait quelque chose sur lequel Horus avait mis la patte, et qui rendait le noir nerveux. Toute l’animosité qui passait au travers du regard bicolore de l'étranger sembla faire l'effet d'un poignard pour le Croquemort. Il avait pensé, à tort visiblement, qu'une forme de confiance les liaient. Le poil beige gonfla autour de l'encolure, et les oreilles se couchèrent contre le crâne de l'Etelkru. Il était loin d'être violent, loin d'être enclin à se battre, mais il se défendrait. Si l'affreux monde rouge avait eu un seul point bénéfique, c'était bien qu'il y avait trouvé son courage et sa détermination. Le mâle clair ne laisserait pas le loup aux griffes d'argent l'écraser de sa prestance, il ne le laisserait pas dominer l'échange. Horus n'était plus un adolescent timide. Ses iris vert d'eau revendiquèrent la même intensité glaciale que le solitaire. S'il protégeait son compagnon -sa compagne vu la carrure ?- vis à vis des Etelkrus, le crêté devait quant à lui loyauté à sa meute. Peut être que si Ciel Noir avait laissé de côté l'agressivité, alors le disciple de Kiro lui aurait laissé le bénéfice du doute. Bien souvent, cependant, la peur ou la hargne appelait la méfiance ou la colère. De plus, cette crainte mêlée d'attirance que le solitaire avait à chaque fois fait ressentir au gardien du cimetière lui avait fait l'observer avec une certaine précision. Il avait donc une idée plutôt précise des possibilités de son potentiel ennemi. C'était un combat de regard, un duel de coq qu'Horus serait probablement loin de remporter. Mais il n'abandonnerait pas en sachant les dangers possibles que courraient les Etelkrus.

« Tu es donc le seul à menacer, à se jouer, de notre frontière ? »

Gronda t-il parce qu'il savait que l'autre mentait, avec un aplomb malsain. Le menteur, quand il est découvert, se fâche ou fait sa victime, disait son père autrefois, il s'en rappelait très bien. Et puis lui aussi pouvait jouer de sous-entendu. On le croyait naïf, ou un peu idiot dans sa candeur. Il n'était qu'un éternel optimiste qui avait le don d'écoute et de compassion. C'était la seule chance qu'il offrirait au mâle noir de ne pas devenir un adversaire. La seule chance d'avouer son potentiel crime. Pourquoi cache tu l'autre ? Pour faire diversion ou pour une autre raison ? Parcourt-il nos terres en ce moment ? Ou bien s'est-il escamoté pour retrouver votre vie de liberté et de débauche, en paria ? Il n'avait pas peur du solitaire. L'adrénaline habituelle qui le parcourait en sa compagnie était différente aujourd'hui, et il n'aurait su en définir la source. Tout ce qu'il ressentait désormais était une immense déception, et beaucoup de colère pour celui qu'il avait tant espéré voir comme un ami.