Le cercle des rêveurs ✡ Atsuko, Anita & Narcisse

Faire éclore l’oeuf.

L’oeuf.

La vache ce mot, Narcisse en avait vraiment ras-la-casquette. En particulier depuis ce rêve étrange où il avait été en compagnie de sa mère. Un horrible complot. En plus elle l’avait appelé « poussin », le traumatisme… Le jeune loup s’étira, observant avec une certaine en vie les arbres des marais. Pepper lui avait interdit l’escalade afin qu’il marche correctement, mais cela lui retirait une certaine liberté. Lui qui aimait le goût du risque, l’odeur de sueur qui se mêlait à son pelage. Tout cela était suspendu en attendant l’accord de la louve bleue.

Mais une tout autre odeur vint aiguiser ses sens, une odeur qui ne lui était pas inconnue. La queue féline de Narcy remua alors qu’il se dirigeait vers Désastre, visiblement pas seule. La soeur de Mint. Hum. Le fils de Sheina n’avait guère apprécié la compagnie du fils de Bamboo, voir pas du tout même. La soeur serait-elle différente ? Ce fut surtout les oeufs qui attirèrent l’attention du loup.

Oh non.

Pas encore.

D’ailleurs un oeuf roulant visiblement hyper-actif vint se joindre aux deux autres tout chaud, leur rentrant dedans avant de rouler sur lui-même. C’était quoi ça encore ? Narcisse il avait pas signé pour ça bon sang… Le Koridé effrayé par toute cette agitation vint se cacher sous le ventre de son maître en couinant.

Narcisse leva ses yeux mauve vers Désastre.

« — Un rêve avec des poules et des lapins, hein ? »

Parce que ça ne pouvait venir que de là ces trucs…

La lune est haute et coule sur vos pelages assombris. La chasse est épuisante mais bienvenue, deux âmes dansant la danse des crocs et des souffles courts, la course entre la vie et la mort. Vous êtes silencieux et graciles, volants presque au dessus des herbes rouges, et bientôt des lianes et arbres alourdis par l'humidité. Le lièvre chante son dernier chant, terminant aux coins d'un souffle une prière silencieuse dans les crocs de Désastre. Tu acquiesce doucement, un hochement de tête respectueux et satisfait de vos talents juvéniles, la braise de tes yeux luisant doucement dans le rouge étoilé du loup au nom de tempête. Vous êtes fatigués, mais il est trop tard pour retourner au campement, et déjà, vos pattes allongées et vos corps plus grands et minces témoignent du temps passé vous permettant de dormir plus loin sans n'éveiller les doutes et inquiétudes. Non loin, un arbre percé ouvre ses entrailles tordues comme une invitation, un recoin où s'allonger sans ne craindre ni la pluie ni les prédateurs des marais rampant dans l'obscurité.

Vous vous y blottissez, deux amis joints par vos énergies semblables, vous noyant vite dans un sommeil lourd et fort étrange qui vous apportera visions d'un pays aussi partagé qu'imaginaire. Le rêve semble long pour toi petite Renarde, aussi empli soit-il de poules, lapins, chocolats et œufs de toutes sortes. Avec une lapine nommée Anita, fille de la prêtresse jaune et de l'alpha, tu amasses des tas de ces artefacts ovales magiques, beaucoup plus bavarde en rêve que dans la réalité, et votre quête digne de livres empoussiérés de la bibliothèque se termine dans une brèche lumineuse aveuglante que tu traverse, poussée par des voix pressantes et inconnues. La voix familière de ton ami te tire de ton sommeil, il appelle ton nom, tu ouvres tes paupières lourdes, l'esprit confus et embrouillé. Vos regards se croisent, et l'évidence vous frappe sans ne même avoir à parler. Il fait incroyablement chaud, et tu te sens étouffer un peu, te tournant pour chercher de l'air plus frais ton regard effleure deux œufs ayant vraisemblablement roulé jusqu'à vous, identiques, et surtout brûlants. Tu murmures dans un souffle.

« Le rêve... »

Une troisième tête s'ajoute à votre duo. Tu le fixes sans rien dire, méfiante, car tu ne le connais pas, ou que de vue. Il semble porter une odeur semblable à la lapine de tes rêves, ce qui ne te rassures pas tout à fait malgré son air familier. Tu recules d'un pas vers Désastre, te pressant sur ses flancs malgré la chaleur. L'intrus semble complètement t'ignorer et s'adresse à ton ami. Lui aussi était rêveur. Aviez-vous été ensorcelés ?

Quel étrange rêve !
Si la plupart de ses aventures nocturnes étaient déjà des cavalcades colorées et grandioses, celui-ci avait été autant surprenant que bizarre. Elle ne s'en souvenait que par bribes informes et incertaines, certaines se délitant, d'autres passant sous forme d'images dans son esprit, si bien que cela en devenait rapidement une aventure insaisissable. Elle avait eu l'impression de ne pas être seule, mais elle avait bien du mal à savoir si tout cela était délire ou réalité, si ce rêve avait été aussi particulier qu'il le pensait ou si certaines parties dont elle pensait se souvenir n'étaient en réalité qu'une création de l'esprit.
La lumière perçait les feuilles épaisses de la Moere et la tira de son sommeil, faisant battre les paupières sur ses grands yeux améthystes. Elle bâilla à s'en décrocher la mâchoire et étira tout son corps et tous ses membres, du museau jusqu'au bout de sa queue, avant de soudainement froncer le nez - assaillie par une odeur vive et désagréable.
Elle fouilla du regard les buissons qui dissimulaient son nid de fortune, cherchant quel animal était venu crever près d'elle durant la nuit.

Et qu'elle ne fut sa surprise de découvrir un œuf verdâtre à l'apparence visqueuse à demi enfoncé dans la vase !
Elle se leva d'un bond et s'approcha, curieuse, pour humer de plus près l'étrange apparition malgré son odeur repoussante. Cela lui rappelait... Son rêve... Elle se souvenait d'une odeur similaire, d'un marécage, d’œufs à trouver, et ils apparaissaient de toutes les couleurs. Et toujours cette ombre verte qui courait à ses côtés, sur deux pattes quand Anita se voyait courir en quadrupède mais en rasant le sol.
Elle fronça les sourcils, perplexe.
Mais il y avait plus urgent sur le moment : elle voulait sortir cet œuf de là et le ramener avec elle !

Elle confectionna rapidement un attirail qui lui permettrait de traîner l’œuf sans avoir à le coller contre elle - une large feuille verte, une liane ou deux pour ficeler l'ensemble, et le tour était joué. La voilà qui tractait son singulier paquet à travers les marais.

Jusqu'à ce que son attention soit attirée par des silhouettes et des fragments de voix, tous rassemblés un peu plus loin - et en prenant quelques grandes respirations elle parvenait à distinguer au moins deux fumets qu'elle connaissait malgré la présence étouffante de la puanteur, ceux de Dez et Narcy.
La petite louve se pressa alors à plus grandes foulées pour rejoindre le petit groupe à sn tour, pressée de leur faire part de son étrange découvert.
Elle tira sur les lianes pour traîner l’œuf derrière elle qui diffusait toujours sa désagréable odeur malgré son emballage de fortune, mais celui-ci se bloquait parfois derrière un rocher ou une racine.

— Mphm - Désolée, ça pue ! Mais vous allez voir j'ai trouvé un truc super !

C'est alors que son regard tomba sur la petite assemblée.
Et sur les trois œufs déjà présents - deux rougeoyant qui zébraient l'air de leur chaleur, et un autre plus classique venu se coller aux deux autres coquilles.
Puis ses yeux remontèrent vers la troisième présente, qui venait de lâcher quelques mots. Et tout un tas d'images lui revinrent brusquement en mémoire, toutes bien plus précises.

— Atsuko ! On était dans le même rêve !

Sa longue queue se mit à s'agiter sous le coup de la joie et de la surprise. Qu'elle était heureuse de revoir la jeune louve avec qui elle avait fait tant d'efforts pour vaincre de drôles d'adversaires imaginaires tout en chocolat !
Mais à voir la tête des autres, et surtout le nombre d’œufs correspondant étrangement au même nombre de loups présents, sa voix se réduisit à un murmure fasciné.

— On a tous fait ce rêve ?...

Ses yeux passèrent sur chacun - Narcy, Dez, Atsuko. Ce n'était quand même pas possible ?

Empaqueté dans l'épaisse feuille et abandonné un peu en retrait, l’œuf verdâtre bougeait cependant très légèrement.

Tout cela ressemblait à une réunion des plus comique, eux autour de ces œufs. Celui qu’Anita amena puait particulièrement. Narcisse se retint de pincer sa truffe pour ne pas sentir cette odeur immonde.

Visiblement eux tous avaient fait un rêve identique, dans un monde étrange, dans un corps étrange... et si eux avaient fait ce rêve cela voulait dire qu’Anette aussi. Oh non. Le surnom poussin était un vrai surnom.

Le Koridé chouina un peu plus en voyant l’œuf puant dégouliner d’une matière baveuse. Celui de Narcisse se mit à rouler un peu plus sur lui-même.

Les oeufs s'agitent, tous ensemble. Certains se cognent, basculent, se brisent. Des piaillements en sortes, pleins de vigueurs et de colère. Et puis. Le premier œuf à la douche chaleur éclate dans une fumée inodore. La créature se tord, se gratte, s'étire. Et pose ses yeux sur Atsuko.

Draginsecte Guêpe de Feu - 5 Pvs, 1 dès Lutte
Il dégage une chaleur constante et douce, qui te protègera du froid et des terres gelées. La petite flamme sur sa queue s'allume et s'éteint suivant sa volonté, pouvant aller jusqu'à une température avoisinant les 600 degrés celsius. La flamme est alors éjectée si vite, et si finement, que l'on dirait un dard.

Attention cependant, si la créature tombe à 0PVs, elle mourra sans soin immédiat.

L'oeuf qui avait tant roulé se met, à son tour, à perdre de ses morceaux. Lourds, épais. La petite guêpe, commençant à peine à tenir debout, lui donne des coups. Et il valdingue, éjectant presque son propriétaire. Une petite boule noirâtre roule plus loin, jusqu'à tes pattes Narcisse. Et quand il sent ton regard inquiet sur lui, il se délit, lentement, inspectant les environs avec méfiance.

Draginsecte Cloporte - 5 Pvs, 1 dès Lutte
Il est capable de se mettre en boule. Il devient alors très résistant et peut rebondir facilement. Facile à lancer, cela lui permet d'atteindre des endroits étriqués ou où la survie semble difficile. Ses petites griffes plates lui permet de creuser plus facilement.

Attention cependant, si la créature tombe à 0PVs, elle mourra sans soin immédiat.

Le second œuf, brûlant, s'agite lui aussi. Sa température est différente du premier, et, lorsqu'il éclot à son tour, il semble plus faible. Ses yeux mettent un peu de temps à se poser sur toi, Désastre, mais il sourit en te voyant.

Draginsecte Guêpe de Feu - Trop faible pour se battre
Il dégage une chaleur constante et douce, qui te protègera du froid et des terres gelées. La petite flamme sur sa queue s'allume et s'éteint suivant sa volonté. Elle semble cependant aussi dansante et fébrile que celle d'une bougie.

Et puis.

Il y a le dernier œuf.
Celui qui suinte.
Celui qui pue.
Celui qui ne bouge pas.

Il reste là, immobile au près de la vie qui s'agite. Tu le touche. Tu le tâte. Mais il semble mort. Si mort qu'il s'effrite à ton contact. Le suintement à cessé, il se sèche rapidement. Il craquèle. Tombe en poussière.
Et puis. S'effondre en cendre.

Pshhhhhh....

Un battement de cœur te fait sursauter, Anita. Un petit cœur bleu, qui émerge de la poussière soulevé. Faible. Lent. Qui cherche la vie. Un œil tout aussi lumineux s'ouvre. Et quand les panaches de débris se posent enfin, il te regarde, fébrile.

Draginsecte Liche - 3 Pvs, 1 dès Lutte
Il semble... mort. Son aspect a tendance à effrayer les autres créatures, animale comme fantastique. Peu social, il siffle et feule quand on cherche à le toucher. Plutôt fragile, sa peau transparente part parfois en lambeau, et sa queue toute molle lui donne l'aspect d'une larve de mouche sur un cadavre... Avec lui, tu es certaine que les attaques se feront plus rares, plus hésitantes...

Cet oeuf dont-il avait visiblement hérité, semblait particulièrement agité. Aïe, Narcisse avait déjà à faire avec son Koridé trouillard, gérer une bestiole hyperactive, ce n’était clairement pas le plus simple à faire dans son emploi du temps. Sans même parler de la réaction de Pepper. Cette dernière n’avait déjà guère apprécié le Koridé, que dirait-elle face à une autre bestiole qui accompagnerait Narcisse ?

Un coq.

Cela rappelait quelque chose à Narcisse. Avec un plumage noir. Face à sa mère version lapine. Quelle histoire de dingue quand même. Un vrai bazar.

L’oeuf puant remua, suivit d’un des oeufs brulant, de même que celui de Narcisse. Finalement, vint celui de Désastre, dont l’oeuf remuait plus faiblement. Une bestiole grisâtre sortit de celui qui bougeait bien. Une sorte de carapace semblait le recouvrir, de même qu’une paire d’ailes allant de par et d’autre de son corps.

Le fils D’anette demeura impassible, observant un moment ce familier pas plus gros qu’un poussin. L’une de ses griffes vint le toucher, alors que l’animal se roula aussitôt en boule, de la même manière que ces insectes grisâtres qu’il avait trouvé sous les rochers pour le Koridé.

« — Intéressant. »

Un simple commentaire.

Tes prunelles sont rivées sur les œufs qui s'agitent, en allant jusqu'à oublier momentanément ta comparse de songe. Car oui, c'était bien elle. Différente, beaucoup plus louve. Mais... semblable. Des images de fourrure duveteuse et d'une infinité d’œufs te revinrent rapidement, jouant derrière tes yeux comme un film confus. Tu la regarde, la détaille; première fois que tu lui adresse la parole dans ce monde. Sans ne bouger, tu acquiesce à son intention, confirmant d'un geste ce qu'elle avançait en paroles.

« Anita, la lapine », tu souffles simplement. Un sourire amical vient même s'imprimer sur tes babines, par habitude. Tu n'avais pas envie de sourire, mais les expressions faciales sont essentielles pour bien se glisser dans les groupes sans ne créer de frictions. La version de toi qu'Anita avait vu dans les songes n'était pas vraiment toi, car il y manquait un élément important dans l'essence de ton équation : Le Renard. Moi. Mais elle avait su gagner un rang d'appréciation dans ton système, et pour cela, tu oserais même l’appeler une amie. Pas un Ami comme Tempête... mais c'était un début appréciable pour une louve telle que toi. Une louve au cœur rongé par lui.

Tes pensées vaporeuses sont interrompues par un craquement. Dans un panache de fumée, fumée si intangible qu'elle n'aurait pu être qu'une illusion, l'un des œufs brûlant éclatent, laissant naître de ses entrailles chaudes un petit être ailé et cornu, touché par une langue de feu en son extrémité.
Du feu.
Ton cœur se précipite comme un animal blessé. Les yeux intensément fixé sur cette petite créature de cauchemar, (qui te fixe aussi), tu recules davantage dans les flancs de Tempête. Ton souffle se fait rapide, laborieux, soulevant tes côtes comme le vent soulève des vagues dans l'eau. Les petits yeux brûlants de la créature se dépose sur toi comme une promesse. Les muscles tendus, prête à bondir pour le déchiqueter, tu reste stupéfaite quand la flamme ne se réduit qu'à une minuscule braise sur la pointe de sa queue. Il s'approche en sautillant, ses ailes encore humides. Tu jettes un regard inquiet vers Désastre, alors que d'autres se mettent à percer leur coquilles. Mais qu'est-ce que c'était que ces créatures ?

Prudente, tu approche le draginsecte du bout de ta truffe, le reniflant doucement. Celui-ci ne semble vouloir te quitter des yeux et saute joyeusement sur ton museau, et tu t'empresse de le déloger d'un vigoureux coup de patte effrayé. Celui-ci roule un peu plus loin, mais revient immédiatement à la charge. Il semblerait que tu ne t'en débarrasserais pas aussi facilement.

Il n'y eut qu'un court moment d'hésitation générale devant ce moment à peine plus logique que les rêves dont ils sortaient avant que de l'agitation ne se fasse ressentir du côté des œufs que chacun avait rapporté.
Des fissures apparurent, des coquilles se brisèrent, et petit à petit des créatures émergèrent sous les yeux fascinés et attentifs des quatre jeunes. D'abord une bête chaude et incandescente, puis une qui était grise et couverte de plaques grises, et une troisième qui sort plus laborieusement que les deux autres mais finit tout de même par s'extraire avec un peu d'aide.
Anita retint son souffle en les observant et ses yeux faisaient des allers-retours rapides entre les créatures qui venaient d'émerger des trois œufs rassemblés, quand le sien qu'elle avait cru voir remuer semblait finalement bien immobile. Tout à fait... Inanimé.
La petite louve oscillait entre attente, espoir, déception - s'efforçant d'offrir des sourires émerveillés au spectacle des trois autres créatures prenant vie et se ramenant à leurs propriétaires pour certains intrigués, pour d'autres effrayés. Mais toujours rien ne se passait avec la coquille puante qu'elle avait ramené jusqu'ici.

Dez le remarqua aussi - elle surprit son regard rubis porté vers la chose verdâtre qui refusait de monter signe de vie.
N'y tenant plus, la petite louve s'approcha et voulut toucher la coquille du museau. Pour stimuler le petit habitant à l'intérieur, l'encourager à se révéler à son tour.
Mais tout tomba en poussières.
Elle ne put retenir ses hautes oreilles qui s'affaissèrent soudainement vers l'arrière, et elle espéra puissamment que ce n'était pas de sa faute. Peut-être qu'elle l'avait encore plus abimé en le ramenant, peut-être...
Dez prononça un mot mais il n'eut pas le temps de finir, et ses yeux violet à elle s'étaient de nouveau illuminés quand tous deux virent une lueur naître parmi les cendres. Jusqu'à former une silhouette, un corps concret bien que décharné.

Anita laissa échapper un court glapissement de joie et elle tenta de toucher sa créature à son tour - mais celle-ci se déroba et siffla, reculant de plusieurs centimètres pour regagner une distance de sécurité avec elle. Il la fixe pourtant, semble s'intéresser à elle - mais pas à son toucher.
Ce n'était pas grave, ils apprendraient à s'apprivoiser l'un l'autre. La démonstration de rejet ne suffit pas à souffler le sourire qu'avait retrouvé son visage et elle se tourna vers ses trois camarades, enjouée et s'imaginant déjà un millier d'aventures à vivre ensemble autour de ce lien unique qui venait de se nouer entre eux.

— Il faudra qu'on les entraîne, qu'on apprenne à vivre avec eux ! Nous pourrions nous retrouver certains soirs et découvrir leurs capacités. Ils sont magiques, après tout.

Ses yeux pétillaient de malice et d'ardeur en balayant du regard la drôle d'assemblée qu'ils formaient, à eux quatre.
Non.
A eux huit.