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 Cover my eyes electric blue | Solo

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Cassius
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MessageSujet: Cover my eyes electric blue | Solo   Cover my eyes electric blue | Solo EmptySam 06 Juin 2020, 21:30




Cover my eyes electric blue


Joaquín s'était éveillé à l'aube, avec la certitude que le moment était venu.

Ces dernières semaines il les avait passées à arpenter en long et en large la Passe Ventue, encore et encore, à s'approprier la topologie des lieux, mémoriser la moindre aspérité, explorer chaque recoin, inspecter chaque plante, chaque potentiel cachette, chaque probable piège. Relevant le moindre détail avec minutie, il n'avait jamais cessé de bouger, changeant chaque soir de tanière, choisissant toujours le lieu où il souhaitait passer la nuit avec attention. Il avait testé le terrain.
Et avait finalement fait son choix.

Une dizaine de jours plus tôt, alors qu'il n'était guère convaincu de ses précédentes trouvailles — la formulation était rude : il avait trouvé de bonnes choses, mais rien jusque là qui n'ait pu totalement satisfaire ses critères, et susciter chez lui le sentiment d'une certaine familiarité, l'idée qu'il aurait pu, un jour, considérer l'endroit comme son véritable chez-lui –, et qu'il longeait le lit asséché de la rivière, un passage qu'il n'avait jamais relevé jusque là s'était révélé à lui.
Jusque là obstrué par des cadavres de plantes carnivores, l'étroit corridor, tout juste assez large pour le laisser passer, avait sans doute été dégagé par les récents orages qui s'étaient abattus de manière express les deux nuits précédentes. Il s'y était glissé, mû par la curiosité, et l'espoir de trouver de l'autre côté des deux murs de roche quelque chose qu'il n'aurait pas déjà repéré depuis les hauteurs.
Le fin couloir s'étirait ainsi sur quelques mètres, serpentant presque entre deux bouts de falaise, pour déboucher sur une sorte d'antichambre à ciel ouvert, une dépression rocheuse presque circulaire d'une dizaine de mètres de large, dont le pourtour était hérissé de cactus dont les bras hérissés de pointes paraissaient défier le ciel.
Là, entre deux des plantes, une faille dans la pierre.
Une entrée.

Il s'y était prudemment aventuré, sur ses gardes, son oiseau le suivant en sautillant, et avait découvert là ce qui de prime abord semblait être une vaste caverne, qui paraissait perpétuellement baignée d'une douce lueur orangée alors que les rayons du soleil s'y infiltraient par de nombreuses petites crevasses pour se réverbérer sur une roche qui avait dû être polie par les eaux bien longtemps auparavant. De prime abord : car tandis qu'il faisait le tour du périmètre, demeurant sur ses gardes, il avait remarqué que pour peu qu'on prenait la peine d'escalader quelques rochers, s'élevant ainsi d'une poignée de mètres, il s'agissait en fait d'une antichambre qui donnait en fait sur un réseau de cavités et de nouvelles salles plus ou moins grandes, dont il avait supposé que toutes avaient été immergées par le passé, bien avant leur ère, et probablement bien avant l'ère qui les avait précédé aussi.
Si quelques unes des cavités étaient irrémédiablement plongées dans l'ombre, le tout restait globalement bien éclairé, grâce aux crevasses qui striaient le plafond et laissaient deviner le bleu du ciel derrière un rideau de lumière. A ce stade-là, et se sachant seulement accompagné de son tangara, Joaquín s'était autorisé à laisser fleurir sur ses babines un fin sourire, et avait ainsi continué son exploration. La seule trace de vie qu'il avait pu y trouver était le reste d'un squelette de puma, abandonné ici depuis bien trop longtemps. Cet endroit était bien caché, et son accès avait longtemps été rendu interdit par la présence de plantes : il semblait oublié de tous.
Avec ses nombreuses alcôves, ses quelques grands tunnels et sa poignée de larges salles, il faisait figure de planque idéale pour un gang tout entier. Assez grand pour offrir à chacun son intimité, pour y aménager des quartiers spéciaux et pour s'y terrer lorsque la situation dégénérait trop. Même adéquat pour y perdre des ennemis pour peu qu'ils en aient trouvé l'entrée.

En poussant jusque dans les tréfonds de cette grotte décidément pleine de surprise, il avait même réussi à trouver une sortie de secours, difficilement praticable mais bel et bien présente, qui montait de manière abrupte vers les hauteurs et débouchait au prix de quelques efforts sur une étroite corniche à une vingtaine de mètres de haut. Corniche depuis laquelle on pouvait rallier un sentier, qui menait vers les hauteurs du canyon. Sortie de secours dont l'aspect vu de l'extérieur n'avait rien de bien engageant et à l'intérieur de laquelle il avait choisi de ne pas s'engouffrer lorsqu'il l'avait vue quelques jours plus tôt de peur de s'y retrouver coincé sans jamais pouvoir en ressortir si jamais il ne s'agissait que d'un trou débouchant au bout de quelques mètres sur un cul de sac.

Il y avait passé une nuit, puis, conformément à ses habitudes, était reparti le lendemain, continuant ses recherches. Mais l'endroit n'avait plus quitté son esprit depuis. Dans le fond, il savait qu'il avait fait son choix.


C'était pour cette raison qu'il se coulait à présent avec une certaine excitation entre les parois de l'étroit corridor qui en masquait l'entrée, pour déboucher de nouveau sur la petite place hérissée de cactus, entre lesquels il zigzagua pensivement avant de pénétrer de nouveau dans la brèche qui permettait d'accéder à l'antichambre. Cette dernière demeurait vierge de tout passage, mais il songea qu'il lui faudrait probablement trouver un moyen de rendre plus discret le passage qui avait été dégagé par l'orage. Histoire que personne d'autre ne tombe sur cet endroit par inadvertance, comme il l'avait fait quelques temps plus tôt.
Un éclair rouge lui fit lever le nez, et il vit qu'Ixcanul, reconnaissant visiblement l'endroit, s'était mis en tête de l'explorer de lui-même. L'oiseau disparut derrière les pierres qui garantissaient l'accès au reste de la structure, l'écho de ses ailes allant se perdre par delà le mur de rocaille.
Il prit une grande inspiration et expira, satisfait, regardant autour de lui.
Il pourrait un peu mieux aménager ça. Le rendre plus utilitaire.
Mais ici, ce serait bien.
Il vivrait là désormais.
C'était son chez lui.

Une seule question demeurait à son esprit : comment remplir tant d'espace, alors qu'il n'avait qu'un petit oiseau pour seule compagnie ?
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