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 Eyes that see but say nothing at all - Libre.

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﴾ Mildred
Ex-Lazuli.
13 ans [DoB : 12/09/2019]4 JVRJ.
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Don inné : Perception accrue des émotions des autres.
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▻ Anita
Etelkru, Alpha & Prêtresse de Kiro.
11 ans 4 mois [DoB : 19/02/2020] 4 JVRJ.
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Scintillant : Anita attire l'attention à chaque topic, les loups l'écoutent naturellement.
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֍ Grimalk
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Eyes that see but say nothing at all - Libre. Empty
MessageSujet: Eyes that see but say nothing at all - Libre.   Eyes that see but say nothing at all - Libre. EmptyLun 04 Jan 2021, 19:14


Le moment était venu.
Les préparatifs touchaient à leur fin et d’ici quelques jours, elles partiraient. Elle, Elely, Maxim et leur Mère. Sans Isrâ, qui ne pouvait risquer le déplacement et avait contribué en leur fournissant des aides de sa confection.
Sans la Vermine, qui un beau jour s’était évanouie de l’Île et n’était pas revenue depuis. Comme dans un rêve inespéré.
Et ce jour qu’elle avait tant attendu sans croire à sa venue, ce cadeau du destin chassant la noiraude de sa vue, avait suffi à la mettre de bien meilleure humeur pour appréhender le voyage qui les attendait.

Mais la disparition d’un de ses problèmes ne faisait pas tout – elle savait également qu’il lui fallait se remettre davantage en forme. Les louves affronteraient au Nord bien des dangers auxquels elle n’avait pas forcément appris à faire face, et elle ne voulait pas se retrouver à la traîne derrière ses sœurs ou faire honte à sa Mère.
Pas comme lors de l’intrusion du monstrueux phacochère, pitié.
Elle serra les crocs à ce souvenir. Non, décidément – Mildred connaissait le champ de ses faiblesses, quand bien même elle s’efforçait de les masquer au regard des autres, et c’était loin d’eux également qu’elle travaillerait pour les effacer. Plus jeune elle s’entraînait avec ses sœurs, surtout avec Elely, des suites de promesses faites sous une nuit étoilée. Désormais que se creusait de plus en plus profond le fossé de la compétition, Mildred craignait. De révéler son retard sur certains points, elle qui déjà n’avait pas de glowstick, n’en aurait pas avant un certain temps là où sa sœur avait brillé sans encombre sous la lumière de Moiro.

Si ses terres natales ne pouvaient donc être témoins de ses efforts, elle gagnerait les montagnes.

Les rejoindre lui prit un moment, mais là n’était pas le plus ardu.
Désormais il fallait se débrouiller en ce lieu inconnu, et se hisser en leur sein. Gagner en altitude – pour se confronter au froid qu’elle avait si peu connu dans sa vie.
L’ascension échauffa ses muscles, tira sur son corps, arrachait quelques grondements sous l’effort subi. Quelques heures à s’échiner sur les sentiers sinueux et les parois instables ne l’emmenèrent pas au sommet – mais suffisamment haut pour sentir la morsure d’un vent froid et se retrouver en terrain difficile. Ici, elle apprendrait à connaître la grève et les terres du Nord avant même d’avoir pu les rejoindre.
Alors la louve s’y adonna des heures durant, à défier la roche et la neige, perçant les couches de brume qui tentaient tant bien que mal de l’engloutir.
Elle se débrouillait plutôt bien, d’après elle ; s’acclimatant à ce nouvel environnement qu’elle serait plus à même d’appréhender pour impressionner ensuite sa famille, montrer qu’elle n’était pas une débutante.
Son corps se réchauffait sous la pratique de l’exercice, les points de côté s’effaçaient au profit d’une respiration de plus en plus profonde, de plus en plus maîtrisée.

Oui, elle serait prête.

Mais la performance seule ne suffisait pas à devenir efficace.
Pas quand on n’écoutait pas suffisamment son corps, qu’on se laissait dépasser sans se laisser le temps.

Ce serait une patte affaiblie et engourdie qui la trahirait aujourd’hui.
Des appuis qu’elle appliqua sans y prendre gare sur un rebord instable, alors qu’elle bondissait le long d’une crête.
La roche se détacha sans même la prévenir d’une vibration – son corps suivit et elle ne laissa derrière elle qu’un jappement de surprise et une traînée de poussière.

Et lle glissa, glissa, tentait d’enfoncer ses griffes sur la paroi pour en attraper une aspérité – mais rien n’y faisait, son corps aussi léger fut-il n’obéissait qu’à la gravité qui l’emmenait toujours plus bas, plus vite.

Encore un jappement à l’atterrissage. Puis le silence, et la poudreuse qui retomba sur elle en une nuée de flocons.

Mildred laissa passer quelques secondes, immobile, osant à peine reprendre son souffle alors que sa cage thoracique avait été brutalement vidée par le choc. La louve s’attendait presque à ce qu’un morceau du ciel ne vienne lui tomber sur le crâne pour ponctuer sa malchance, mais les secondes passèrent sans que sa situation ne s’aggrave.
Timidement elle releva la tête.
Et sa gueule s’entrouvrit en une expression de surprise – et d’émerveillement. Car le paysage qui se découvrait autour d’elle n’était pareil à aucun autre. Baignés dans la brume épaisse, de gigantesques arbres sortaient du sol pour tendre leurs branches aux feuilles de cuivre vers le ciel, semblant pousser toujours plus haut et ne jamais s’arrêter. Le vent et l’humidité coinçaient le brouillard proche du sol, mais les rayons du soleil, eux, parvenaient à cascader depuis les sommets pour faire reluire d’or les volutes les plus aériennes et souligner le contour des pins.
Le tableau était féérique et la louve passa de longues minutes à l’étudier, non sans une légère angoisse – car malgré la beauté du lieu, elle n’avait pas la moindre idée de l’endroit où elle était tombée, ses repères étaient brouillés et il lui était impossible de remonter par l’endroit qui l’avait fait chuter ici.

Elle finit par se lever et s’étirer, osant faire quelques pas, tournant sur elle-même pour s’assurer qu’elle était seule.
Ses pas créaient un murmure au sein des feuilles mortes qu’elle remuait, mais à part ça, seul le sifflement du vent l’entourait.

Et désormais, il lui fallait trouver une sortie, un autre endroit pour remonter au cœur des montagnes.
Voilà qui, finalement, serait idéal pour parfaire sa sortie d’entraînement – apprendre à se repérer et à se débrouiller au cœur d’un endroit inconnu.
Et dense. Outre la brume, les troncs si serrés ensemble l’empêchaient de trouver un horizon et à mesure qu’elle avançait, la rousse angoissait toujours un peu plus.
Tout se ressemblait.
Cette écorce à l’aspect noueux qu’elle avait pris en repère ? Elle revenait finalement plus loin, pas si unique que ça. Le rocher dont les tâches lui rappelaient quelques constellations qu’elle connaissait ? Ses yeux lui donnaient l’impression de les revoir à l’identique une dizaine de mètres plus tard.

Mildred se força à se calmer malgré l’agitation qui montait en elle.
Comme lorsqu’elle s’était perdue ce jour-là dans les Bois de l’Oubli, il lui fallait raisonner. Et, au pire… La pierre bleue était toujours là, ficelée à sa patte.
La pensée de cet ultime recours la rassura et amena presque un sourire satisfait sur ses babines – si au même moment son échine ne s’était hérissée en réponse à un bruit.
C’était léger, subtile, presque inaudible.
C’était pourtant présent. Ce faible écho derrière elle, dans son dos.
Un souffle qui n’était pas le sien.
Profond et lent.

Tétanisée, la louve n’osa pas se retourner. Chez elle la respiration s’était au contraire suspendue.
Il lui fallait pourtant avancer. Rester là n’était une solution dans aucun des possibles scénarios qui commençaient déjà à fleurir dans son esprit rendu fertile par la nervosité.
Alors elle se remit en marche, à foulées plus amples et plus rapides. Après quelques secondes, elle finit même par trotter. Si la chose qui soufflait dans son dos ne lui voulait aucun mal, il n’y avait pas de raison qu’elle la suive, le son aurait disparu à la prochaine halte.
Pourtant… Pourtant le son était toujours là, et envoya un nouveau frisson glacial et plus violent dans sa colonne.

Merde.

Elle allait quand même pas crever dans une forêt inconnue après avoir voulu s’échauffer les muscles. Non. Ce n’était pas envisageable.
Alors cette fois-ci, elle se mit à courir. Et en même temps que se mettait en branle son organisme pour la faire parvenir à une allure de croisière les rouages de son cerveau s’activèrent. Elle n’était pas ici chez elle, mais elle n’était pas bête, bon sang, elle serait plus maligne qu’une créature qui ne parlait pas et se contentait de souffler derrière elle.
La chasse était lancée, cette fois-ci Mildred n’avait plus besoin de s’arrêter pour être persuadée que la chose la suivait toujours. Sans jamais faire plus de bruit que ce souffle régulier.
Qui des deux deviendrait finalement prédateur ?
Mildred se savait d’une constitution moyenne, pour ne pas dire assez faible. Elle ne serait jamais une représente de la force brute, capable de tout encaisser sans se briser, avait dû trouver d’autres moyens de tirer des avantages de son corps. Et son atout premier, comme à plusieurs de ses sœurs, était son agilité.
Le corps léger et gracile, qui courrait sur les feuilles sans les enfoncer dans l’humus. La finesse de la stature qui lui permettait de bondir haut et loin. La précision des doigts, pour répartir correctement son poids et devenir silence.

La bête pensait peut-être la piéger dans ce bois, l’y perdre jusqu’à la faire paniquer.

Mais elle ne perdrait pas la tête, non. Pas cette fois.
Elle ferait honneur au sang qui coulait dans ses veines et aux enseignements de ses parents.

Pendant plusieurs minutes, elle se contenta de courir en ligne droite. Ses pattes la portaient à bonne vitesse, s’assurant de maintenir une bonne distance avec… tout ce qui pouvait potentiellement vouloir traquer un canidé pourtant adulte, et elle filait à travers les arbres sans jamais bifurquer entre les troncs qui parfois s’emmêlaient pourtant pour créer d’étroites cachettes.
Quelle bête proie, devait se dire La Chose.
Quelle victoire facile, quel trophée aisé. Si simple !

Mais les yeux d’argent, eux, vrillaient constamment d’un côté à l’autre de sa trajectoire.
Pour trouver la faille.
Pour cibler le bon moment.
Pour se débarrasser de son ombre indésirable sans se jeter dans un piège sans issu.

Là.

Ses pupilles s’étrécirent.
Ses foulées s’amplifièrent, les muscles dissimulés sous le poil fauve se tendirent.
Et sans prévenir sa pourtant charmante compagnie, la louve se jeta dans le vide qui s’était ouvert à sa droite.
Une fosse large et soudaine, cratère dans le paysage ; qui se remplissait ensuite d’un fourmillement noueux de racines entremêlées. Un labyrinthe dans un labyrinthe.
Elle ne chuta qu’un court instant, elle eut pourtant l’impression de sentir passer à quelques centimètres de son poil le souffle de la créature.
Puis ses griffes raclèrent l’écorce ; brisèrent quelques unes des plus fines racines, et elle se rattrapa finalement à l’une des plus épaisses. Tromper la créature une fois ne serait peut-être pas suffisant – il lui fallait désormais disparaître de sa vue. Elle ne connaissait pas sa ténacité et les moyens que La Chose déploierait.
Un nouveau bond, un grondement rauque sous l’effort. Elle ne voulait toujours pas chercher la créature des yeux, ce serait une perte de temps, une perte de concentration. Le risque de perdre ses moyens.

Elle s’accrocha à une nouvelle racine, plus éloignée du sentier. L’objectif s’approchait de ses yeux d’argent.
Ce tunnel, minuscule, au sein de la forteresse de ronces.

Ses pattes se mirent à trembler, un peu. L’épuisement commençait à se faire sentir, à s’emparer de ses muscles transis.
Elle haleta, s’accorda une seconde pour reprendre son souffle.
Un saut mal calculé la ferait chuter au cœur des ronces, et non de la porte de sortie.

Elle cligna des yeux.

Puis sauta.

Et l’obscurité s’empara d’elle, alors qu’elle se sentit disparaître dans les entrailles humides de la forêt. Ses flancs raclèrent quelques épines, se comprimèrent contre les parois de terre et les racines de plus en plus serrées. Elle passa quelques instants à continuer de s’enfoncer au cœur des tunnels de ténèbres, se tortilla pour se retourner – et poser le regard vers l’entrée, puits de lumière à quelques mètres d’elle.

Jamais elle ne la vit, pourtant elle le savait, elle le sentait. C’était comme une certitude qui s’insinuait dans sa tête, la même qui lui avait soufflé de partir et qui l’avait guidée à travers la forêt. Un souffle magique et surréel qui lui susurrait comment La Chose la cherchait, à cet instant.
Les secondes passèrent, éternelles.

Puis ce qui ressemblait à un mugissement plaintif mêlé de frustration perça l’air de quelques notes aigües.
Et ce fut tout, avant qu’un silence plus serein ne revienne l’envelopper.
Et là aussi, elle sut. Que La Chose s’en était allée.

Mildred relâcha finalement ses muscles, inspirant une vraie et profonde respiration, posant sa tête sur ses pattes.
Juste par précaution, elle attendrait encore un peu. En profiterait pour se reposer et reprendre contenance.

Et puis, après… Il faudrait retrouver le chemin pour repartir chez elle.
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