Cadeaux pour les proches |Feat. Momon

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La fille de Judas remuait lentement sa queue, les pattes avant dans une écuelle d’eau, elle fixait avec grand intérêt les braises qui lui avait brûler les petites pattes. Mais c’était pour la bonne cause. Elle avait décidé de faire un gâteau à Momon, elle avait fait pleins d’essaies déjà, souvent raté et manger par Thomas. Mais cette fois c’était la bonne, la dernière fois déjà c’était bien, alors y avait pas de raison. Elle avait apprit à faire le coulis de framboises avec énormément de soin, elle avait apprit à équeuter les fraises sans en perdre la moitié, elle avait apprit à faire une pâte avec les grains de maïs qu’elle avait écrasée comme les graines de pavots. Elle était trop fière ! Et des fruits qu’il restait elle en avait fait une petite salade. Momon avait précisé qu’il aimait bien les fruits, les choses sucrés, et elle voulait absolument lui faire plaisir.

Elle retira ses pattes de l’eau avant de se remettre en marche, retourna devant l’église, elle la trouvait un peu triste. Alors elle avait cherché des plantes grimpantes dans le bois, et elle en avait emmené des boutures. Pendant que son gâteau se faisait doucement cuir à l’étouffer, la femelle était entrain de planter. Sa longue queue ondulant dans son dos sous sa joie, elle fredonnait un air joyeux.

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Concentrée sur sa besogne, la louve prenait le temps aussi d’humer le parfum délicat du trésor qu’elle faisait cuir. Elle planta correctement un premier morceau de bouture, mais alors le second. Elle roula des yeux avant de les lever au ciel. Elle avait encore des choses à apprendre sur la plantation. Il fallait vraiment qu’elle y travaille. Mais la louve voulait rendre l’entrée du temple de Yurai plus jolie, autant pour la déesse que pour les loups qui viendrait. Elle avait même prit soin de chercher des plantes à la couleur de la déesse corneille pour les planter devant et autour de l’église. Elle pensait aussi à installer des pots à l’intérieur pour décorer, mais elle n’était pas encore très convaincue par l’idée.

Quand enfin l’odeur fut exactement ce qu’elle voulait, la louve alla déterrer sa petite friandise, puis la déposa calmement sur une pierre plate et ouvrit le paquetage de feuilles. C’était parfait, l’intérieur avait l’air tellement succulent. Elle commença à refermer pour amener le gâteau à Momon, mais finalement, elle n’en eut pas besoin, une odeur distinctive et agréable lui chatouilla la truffe. Elle releva alors le regard, elle était sûre que c’était lui. Elle plissa la truffe, où était-il ?

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Cadeaux pour les proches

Douce humeur qui portait le loup aux défenses. Il n’avait pas encore expérimenté le vol mais déjà, il voyait bien sa découverte des cieux. Que de perspectives s’offraient alors, passer du temps en l’air, virevolter dans les nuages, dépasser les frontières terrestres, visiter les îles. Bref tout ce qui pouvait être facilité par l’action de voler.

Ce jour là, le loup sombre s’était encore entraîné, il avait tenté mainte fois des décollages, dans le plus grand secret. Sa plus grande fierté était encore d’avoir fait un bond d’au moins trois fois ce qu’il faisait habituellement. Une évolution remarquable, un pas de géant, Momon avait conscience de cette chance offerte comme si de rien n’était. Mais la technique n’allait pas, pas du tout, décoller du sol était d’autant plus dur que le vent était inerte à cette altitude. Si la vallée des murmures avait ceci de pratique, c’était bien qu’elle était une vallée. Et l’escalade, c’était devenu une sorte de seconde nature pour le jeune mâle. Il grimpa un temps, jaugeait à chaque saut si la hauteur était convenable. Il tenta 2 ou 3 fois le grand saut de façon raisonnable, plana un peu, tenta de lutter contre l’air frais. Il ne volait pas, mais la distance parcourut, même si ce ne fut que quelques mètres, lui faisait l’effet d’une joie immense.

Quand il eut plus ou moins l’assurance, Momon grimpa plus haut encore. Suffisamment pour contempler la rivière plus loin. Son cœur battait fort dans sa poitrine, il allait oser ce rêve. Ne pas réfléchir, il ne devait pas se mettre à gamberger. Ses grandes ailes immaculées s’étendirent derrière lui, sa paupière se ferma. L’espace d’un moment, il se vida l’esprit du mieux qu’il put en expirant, roula des épaules. Et dans un saut, s’élança de toutes son envergure en rouvrant son œil unique. Il plana quelques secondes, savourant la sensation qui lui picotait le ventre. Mais le sol se rapprochait trop et trop vite. Instinctivement, il battit des ailes, aussi fort qu’il pouvait. Ce qui le stabilisa vaguement. Mais pas assez pour continuer. Le jeune disciple se sentit abattu, pourtant il put voir une fumée s’élever dans le ciel. Un incendie peut être, Momon devait savoir pour alerter les autres si besoin. La voie rapide, il devait forcer et le mâle força. Ses ailes forçaient l’air à se plier sous lui, et comme poussé par l’urgence, il ne remarqua pas qu’il était en train de réellement voler.

Une fois assez proche, Momon put se sentir soulager de voir qu’il ne s’agissait que d’une sorte de four. Il soupira un grand coup et entrevue, par la même, la silhouette de son amie. Il allait pour l’interpeller quand le loup remarqua qu’il ne contrôlait plus tellement son vol. Il se rendit même seulement compte de son état que quand il vit le mur de pierre s’approcher de lui. Dans un bruit sourd, le disciple s’était mangé le mur, truffe la première. Son corps collé à la roche, il se décolla telle une vieille chaussette pour tomber plus bas, les ailes écartées comme celles des anges. Une fois au sol, le nez un peu en sang, il n'exprima qu'un:

« Aïe. »

La douleur n’était pas énorme, mais les chocs à répétition, ce n’était pas bon, même pour lui.

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Qu’est que c’est que cette sorcellerie là ? Momon débarqua du ciel, planant et volant alors que son corps était orné de superbes ailes. Mais il les avait pêchés où celle-ci ? Enfin, ce n’était pas pour déplaire à la cadette d’Hayndriel qui fut ravie de voir cela. Elle pourra lui apprendre à voler ! Elle pourra voler avec lui ! Passer encore plus de temps en sa compagnie et lui montrer à quel point le monde est beau vu d’en haut. Mais il se heurta au mur d’entrée de l’église, elle leva une patte en détournant la tête et en serrant les crocs. Outch, ça fait pas du bien ça.

La fille de Raison remua sa queue et se retourna vers lui pour s’approcher avec douceur, tendant son cou vers lui avant de s’arrêter à hauteur de sa tête et de lui effleurer la joue avec le bout de ses plumes soyeuses.

« Tu t’es pas fait trop mal ça va ? »

Elle ne voulait pas qu’il se soit casser quelque chose, ni qu’il souffre inutilement. Elle n’osait pas vraiment l’aider à se relever ou le toucher plus de peur qu’il soit trop gêné ou mal à l’aise. Repliant ses ailes dans son dos elle s’asseyant et rabattit sa queue contre son corps en fixant Momon, avant qu’un sourire n’effleure instinctivement ses babines.

« Enfin tu tombes à pic, j’avais quelque chose pour toi et j’allais justement partir te chercher ! »

Avoua-t-elle en continuant de regarde son ami, lançant un regard à son paquetage où se cachait son cadeau sucré et goutu. Elle espérait que Momon aimerait. Et s’il n’aimait pas ? Ou qu’il se moquait d’elle en trouvant con de faire des cadeaux aux autres ? Non ce n’était pas le genre de Momon. Il était gentil et tendre, et elle doutait qu’il ai beaucoup changé. Enfin elle pensait ça mais il avait physiquement énormément changer vu qu’il lui était poussé des ailes !

Mais elle trépignait intérieurement de joie à l’idée de pouvoir voler avec lui. De lui apprendre peut être à se servir de ses ailes s’il ne sait pas encore. Ah ce qu’elle était ravie, elle en souriait comme une idiote intérieurement. Heureusement physiquement et extérieurement elle paraissait calme et patiente, mais à l’intérieur… C’était pas du tout ça.

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Cadeaux pour les proches

Le visage de Pierre finit par apparaître devant ses yeux. Ses grandes plumes violacées vinrent lui frôler la joue. Il devait admettre une légère sensation qui lui chatouillait les moustaches, sans retenu, il éternua un bon coup tout en ne visant pas la louve. Ce serait pas terrible pour elle, déjà qu’il faisait un bruit pas possible. Elle devait être inquiète, mais lui connaissait son étrange capacité à encaisser les coups. Lui adressant un sourire, il rigola doucement et répondit :

« Si j’avais été ma sœur, j’aurai certainement eu mal mais… ça va t’inquiètes ! Je suis plus solide qu’il n’y paraît ! »

La fille de Raison recule d’un pas et s’assoit dans un délicat mouvement. Momon songea qu’elle au moins avait ce talent contrairement à lui qui se sentait aussi à l’aise qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Il laissa alors sa tête basculer vers l’arrière pour voir les pattes de Pierre couvertes par son immense queue comme si la louve collait au plafond. Le loup devait faire l’effort de se lever mais après un tel choc et surtout face à quelqu’un, il hésitait. Se débattre avec ses plumes comme un gros sac, c’était pas terrible en publique. Cependant, la mention d’une sorte de cadeau fit tiquer le mâle qui agita ses oreilles et sa queue, curieux d’en savoir plus. Dans un élan de grâce fortement dissimulé, il réussit à se retrouver allongé dans le bon sens. Puis il s’étira un bon coup, craquant des articulations et grimaçant à chaque bruit sans pour autant avoir mal. Et enfin s’assit en face de Pierre, la tête penchée :

« Un cadeau ? Je suis… pas tellement habitué à ça... »

Il se sentait penaud devant cette nouvelle. Ce n’était guère dans ses habitudes de recevoir. Soudain il songea à quelque chose.

« Mais je n’ai rien à t’offrir en échange… hmmm attends moi là, je vais chercher quelques choses ! »

D’un bond, il se releva, repliant ses ailes sur lui. Pas moyen de se reprendre un mur après tout, il irait à pince. Bien qu’il ne fut pas sûr de retrouver ça, le loup au pelage sombre disparut dans les broussailles. Cela lui prit bien 10 ou 15 minutes mais lorsqu’il revint, il tenait dans sa gueule une pierre violacée. Il en avait vu plus d’une fois dans le coin mais ne s’était que rarement arrêté dessus. Pourtant Momon savait bien que ce genre de chose, Pierre les appréciait. Il se fichait bien qu’elle refuse, il ne voulait pas recevoir quelque chose sans donner en retour. Les crocs se desserrèrent pour laisser le caillou choir devant la louve. Relevant le museau, la queue dressée dans son dos, Momon lança naïvement :

« J’espère que tu l’aimeras… Comme tu as l’air de beaucoup aimer les pierres... »

Il se sentait presque gêné mais quelque part content. En réalité il savait très bien que son amie aimerait, il doutait juste de la justesse de son geste.

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Pierre trouva son éternuement mignon pour un corps si puissant et massif. En fait Momon était mignon dans son attitude. Mais ça se n’était pas nouveau. Elle agita les oreilles, rassurée qu’il aille bien c’était son ami tout de même. Pas question de le laisser souffrir si jamais il venait à se blesser. L’observant se glisser sur le flanc, elle lui annonça qu’elle avait quelque chose pour lui, et fut heureuse de son intérêt. Au moins il n’était pas réfractaire à l’idée de recevoir un présent de la part de la jeune louve. Sa queue s’agita dans son dos, alors qu’elle sourit à ses mots.

« T’inquiète pas je vais t’habituer »

Lui annonça-t-elle d’un ton taquin et amical. Oui elle allait l’habituer à recevoir des présents, parce qu’elle en avait déjà un autre en tête. Un qu’elle lui offrirait pour ses deux ans. Mais il annonça qu’il n’avait rien à lui offrir en échange. Mais elle ne voulait rien en échange, ce n’était pas grand-chose, juste un petit cadeau comme ça. Elle agita ses pattes

« Ah mais non Momon je n’attends rien en retour. T’embête pas pour ça ! »

Mais c’était déjà trop tard il était déjà parti et la fille de Judas poussa un soupir puissant et las. Crotte de bouc… Elle l’attendit, son camarade, en se demandant pourquoi elle se sentait si bien avec lui. Pourquoi elle le trouvait beau gosse. Pourquoi aussi l’odeur de Cendres avait plus d’impact sur elle que celle de Ruines… Elle agita les oreilles, levant la tête vers le ciel. Et elle alors ? Pourquoi elle avait une voix grave et un corps si féminin aussi ? Ce n’était pas toujours agréable, sans oublié les quelques moqueries qu’elle pouvait recevoir de la part d’autrui. Se comporter en mâle n’était pas la solution, elle le savait bien… Mais elle n’arrivait pas non plus à s’affirmer en tant qu’elle-même.

Elle entendit le loup revenir ce qui la sorti de ses pensées alors qu’elle l’observait avec quelque chose de brillant dans les crocs. Elle n’eut pas de mal à comprendre de quoi il s’agissait. C’était l’une de ses pierres violettes qu’elle voyait parfois. Elle en croisait des toutes petites, mais celle-ci était assez grosse et imposante. Alors quand il la déposa devant elle Pierre sentit son cœur s’emballer. Momon était entrain de lui faire un cadeau, et un merveilleux cadeau qui plus est. Elle se mit à trépigner sur place pour ne pas lui sauter dans les pattes dans une étreinte qui risquait de le mettre mal à l’aise.

« Oh oui ! J’aime j’aime j’aime ! J’en trouvais que des toutes petites que je pouvais pas ajouter à mon collier ! Merci merci merci merci merci MOMON ! »

S’exclama la fille de Raison toute heureuse avant de se retourner en sautillant vers son paquetage avant de retourner vers le mâle. Déposant les feuilles repliées et les dépliant pour lui dévoiler le petit gâteau qu’elle lui avait préparer.

« Tu as dis que tu aimais bien les fruits, alors j’ai essayé de te faire un petit gâteau sucré avec des fruits rouges… J’espère que tu aimeras »

Lui présenta-t-elle en rougissant et en détournant la tête. Nerveuse et mal à l’aise. Elle avait peur de son jugement, c’était un piètre cadeau à côté de la pierre qu’il venait de lui offrir. Mais ça venait du cœur. La pauvre louvette avait encore les coussinets tout abîmé par ses essaies et ses ratés. Elle s’était même brûlé le palet une fois. A elle en avait fait des efforts, mais si il n’aimait pas alors tant pis pour elle, c’est qu’elle était nulle en cuisine, et c’est tout.

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La réaction de Pierre était à peine prévisible, il ne l’avait jamais vu si excitée et joyeuse. Ce qui lui tira un sourire, faire mouche si fort c’était assez plaisant après tout. Un sourire se dessina dans le coin de ses babines. Quand elle sautilla pour lui offrir son cadeau, Momon se rappela soudain qu’il n’en avait jamais réellement reçu. Gêné, il s’assit puis dandina d’une patte sur l’autre. Curieux cependant, il observa l’ouverture avec une attention toute particulière. Un petit gâteau sans prétention se montra au grand jour, l’odeur hypnotisa le grand loup. Si bien qu’il ne comprit pas grand-choses de ce que la louve violette racontait. Il comprit néanmoins que ça lui était destiné mais par politesse, le mâle ne se rua pas sur la pièce. Même si l’envie était forte et la salive lui montait aux babines, il s’allongea devant son présent et planta une griffe mal-assurée pour extraire un échantillon. Portant à son œil la miette d’à peine 2 centimètres, il détailla curieusement la chose.

« C’est dingue, comment t’as réussi à cuisiner ça ? »

Il jeta un coup d’oeil interrogatif à sa comparse pendant que sa patte glissait joyeusement la chose vers son museau. Et, par les dieux, il n’avait pas souvent humer une chose qui lui semblait si délicieuse. Ce morceau minuscule lui rappelait les fraisiers sauvages qu’il dévorait en cachette dans la forêt. Du bout de la langue, le loup happa son morceau. Son expression se fit étrangement kawaii au point qu’on aurait pu voir des fleurs et des cœurs lui sortir de l’oeil. Il empoigna son visage de ses grosses pattes et dodelina de gauche à droite comme un couillon.

« C’est si doux !!!!!! »

Sans réfléchir, Momon se releva et enlaça Pierre en la serrant fort. Peut-être un peu trop d’ailleurs, mais sa joie il voulait la partager. Il répéta plusieurs fois à quel point c’était bon et des dizaines de mercis par dessus tout en faisant des gauches droites avec Pierre qu’il était en train d’étouffer. La dépassant bien d’une tête, le disciple s’arrêta en se disant qu’il n’avait jamais agit de façon si tactile avec d’autres loups que sa fratrie. Relâchant la pression, il regarda Pierre inquiet et s’excusa :

« Désolé, j’ai… pas vraiment conscience qu’on est plus des louveteaux... »

D’une patte, le loup se frotta la joue et regarda le gâteau. D’une voix penaude, il lança à Pierre :

« On partage ? »

Tout en pointant le gâteau d’une patte, un sourire gêné sur le visage.

Sujet: Re: Cadeaux pour les proches |Feat. Momon Dim 25 Oct 2020, 23:47

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Pierre était un peu mal à l’aise, rougissante de gêne sous son pelage sombre. Espérant qu’il aimerait. Alors quand elle lui porta et qu’elle le vit se dandiner comme un enfant impatient elle ne pu que le trouver adorable. Momon est grand musclé et imposant, mais il agit comme un gosse de leur âge et le contraste est absolument trop chou pour Pierre. A sa question elle posa sa queue sur ses pattes pour cacher ses doigts et ses griffes légèrement brulées.

« Avec de la patiente, de la persévérance et beaucoup d’affection ! »

Répondit-elle naturellement avant de secouer la tête.

« Heu, a force d’entraînement, la recette était dans un vieux livre »

Lança-t-elle dans l’espoir qu’il ne retienne pas sa première réponse bien que les deux étaient vrais. Même si c’était une recette d’un vieux livre, elle avait été patiente, elle avait fait des efforts. Et elle aurait sans doute abandonné si elle n’avait pas fait ça pour Momon mais un autre. Parce qu’elle ne faisait pas d’effort quand elle n’avait pas beaucoup d’affection.

La réaction de Momon quand il gouta Pierre l’admira en silence. Mais elle l’admirait vraiment, les yeux pleins d’étoiles. Comme si elle avait trouvé une nouvelle pierre précieuse. Une pierre qu’il fallait protéger, aimer, et garder prêt d’elle pour qu’elle garde sa brillance. Sa longue queue ondula. Heureuse.

Se retrouvant dans les pattes du loup elle fut tellement surprise qu’elle ne fut pas capable de réagir mais en retrouvant la terre elle vit Momon reculer en s’excusant. Un sourire fin aux babines elle s’avança d’une patte vers lui et lui lécha la joue. Un bisou en somme. Avant de reculer.

« T’inquiète pas Momon, je suis ravie que ça te fasse plaisir, et ça me fait plaisir de te voir si expressif ! »

Oui ça lui faisait plaisir, et ça lui faisait du bien aussi. Il n’avait pas à être gêné. A sa question Pierre s’asseya et rabattit sa queue sur ses pattes en lui lançant un regard avant de secouer la tête.

« C’est pour toi que je l’ai fais Momon. Donc manges tout. »

Lui répondit-elle en rabattant ses ailes sur son dos. Ailes qu’elle maitrisaient très bien contrairement à Momon qui semblait en avoir depuis ce matin et qui semblait ramer du cul à s’en servir. Il fallait peut être qu’elle l’aide un peu mais elle n’osait pas lui proposer de peur de le vexer.

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Il ne capta pas grand-chose, trop prit par sa joie et sa bonne humeur presque incontrôlable. Par moments, il se sentait un peu fils d’Octavia dans ses instants de joie. Momon enregistra néanmoins l’histoire d’un livre et du temps passé dessus. Le loup se sentit presque gênée d’avoir tant occupé son amie. Mais elle ne voudrait certainement pas de ses excuses, têtue comme elle était, elle portait d’ailleurs assez bien son nom en réalité. L’image traversa l’esprit du sombre qui jeta un regard à l’édifice de la déesse. Oui Pierre était semblable, solide mais en elle, il n’y avait aucune once de méchanceté. Il sourit bêtement en songeant ainsi avant de revenir au moment présent. La marque d’affection de la louve à la voix rauque le laissa un peu con. Il ne pipa mot à ce sujet, acquiesçant d’un léger sourire en coin.

« Oh bah je vais le dévorer si tu me laisses tout… merci… vraiment, je suis content que tu m’aies offert ce gâteau ! »

Et sans trop attendre, il dégusta joyeusement son plat. Il ne restait plus que des miettes. Un hurlement lointain retenti à peine eut il déglutit la dernière portion. Les miettes parsemaient sa gueule mais il prit grand soin d’un bon coup de langue de tout ramener dans sa bouche. Il darda un regard content à la louve et lui lança :

« Euh désolé, je crois qu’on me cherche… Ajani m’attend pour qu’on discute… encore merci ! Oh mais j’y pense, si tu veux on peut retourner au dédale ensemble… enfin si tu veux ? »

Le loup se demandait si il était bien à même de demander pareille faveur alors qu’il venait de dévorer le cadeau de son amie.

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Pierre remuait la queue, ses yeux brillants d'un bonheur simple. Elle passait du temps avec un ami, c'est tout ce qui comptait pour elle, le reste n'avait pas vraiment d'importance. De toute façon pour Pierre, en dehors de ses amis, rien n'avait vraiment d'importance. Elle le laissa se régaler, heureuse que son petit gâteau lui fasse tant de plaisir, avant de sourire doucement à ses paroles.

"Ouuui avec plaisir !"

Elle suivit Momon, planant à ses côtés, dans le silence et la quiétude de l'endroit. Rentrant à la maison avec son meilleur ami.

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