Sur la glace - Désastre et Narcisse

C'était un moment qu'elle avait attendu avec impatience.
Ils s'étaient bien préparés, avec Désastre. D'abord, il y avait eu les capes, confectionnées ensemble, avec soin et méthode. Ils y avaient passé de très longues heures mais le résultat était à la hauteur de ses espérances. Puis, il y avait eu cette excursion, sur l'île Abysse, où ils avaient appris à faire le feu. Un élément qui, peut-être, pourrait leur sauver la vie. Ou au moins, les réchauffer un peu.

Par ce qu'il faisait froid, ici.
C'était du coup à tomber malade, lorsque, comme eux, l'on était habitué au climat brûlant du sud depuis la naissance. Il n'était pas facile, pour le corps, de passer de l'Été Etelkru à la glace, si froide et hostile qu'elle ne laissait pas éclore la moindre fleur, ni pousser le moindre arbre.
C'était un tout autre monde, duquel il fallait se méfier.

Elle n'oubliait pas ce qu'Alex avait pu lui dire, sur ce qu'elle avait vu. Clairement, sur la glace, ils ne pourraient pas faire les malins. Il devait y avoir, dans ces contrées, des monstres redoutables. Des monstres qui tuaient d'autres animaux gigantesques.
En croiseraient-ils, lors de cette expédition ? En reviendraient-ils entiers.. Et vivants ?

Oui.
L'inverse n'était pas permis.

Holly remua la queue, espérant, en vain, la réchauffer un peu. Son regard vint trouver ses deux camarades.
Il était temps.

Temps de faire leurs premiers pas sur la glace.

Ce monde blanc.
Trop pur.
Si peu souillé.

Narcisse ne l’appréciait guère. Ses yeux mauves balayaient l’horizon, à la recherche du moindre signe de vie. Cet endroit l’intéressait. De par les réaction qu’il avait suscité chez ceux y étant allés récemment.

Alex était terrifiée.
Sheina aussi.
Alors qui découvrirait les secrets du grand nord ?

Le Phénix, lui, s’agitait. À entendre les dires, ce n’était pas du petit gibier là-bas. Ce qui voulait dire, de plus grosses sources potentielles d’énergie. L’oiseau jubilait à cette idée. Lui qui n’avait de cesse de vouloir étancher sa faim. Attiré par le pouvoir et la domination, peut-être resterait-il sagement dans sa cage.

Peut-être.

Hollyhock se tenait non loin de lui, vêtue d’une cape, de même que Désastre. En les regardant, le disciple de Kiro se sentait un peu nu, quand bien une cape ne lui aurait été d’aucune utilité. Depuis ces rêves d’oeufs et de poules, il ne craignait plus le froid, sa température étant devenue naturellement plus élevée. Une bonne chose en de pareilles circonstances. Mais quelles circonstances… reviendraient-ils vivants de ce voyage ?

Narcisse ne s’attarderait pas sur cette question.
Il avancerait la tête haute.
Quand bien le chemin mènerait à la mort.

Désastre ouvrit la marche et Holly lui emboîta le pas, sans attendre.
Sur la glace, progresser ne serait pas aisé, comme cela pouvait l'être au Castel ou à la Rougelande. A chaque pas, le sol pouvait céder sous leurs pas pour les plonger dans l'eau glacée. Elle n'avait pas besoin d'être Panseuse, Holly, pour savoir que ce genre d'incident pourrait s'avérer être très problématique. Il était donc à éviter à tout prix, en se montrant prudent, en veillant à ce que la glace soit assez épaisse pour supporter leurs poids.
Chose à laquelle semblait veiller Désastre, également.

La grêve gelée était un milieu hostile.
Un milieu hostile que, à l'inverse de ses camarades Etelkrus, elle trouvait joli. Sans son manteau en peau de gnou, elle se serait si bien fondue dans le paysage, Holly.
Sans son manteau, elle se serait surtout refroidie en un rien de temps. Car elle n'avait pas la chance de Narcisse qui, lui, avait le corps particulièrement chaud.
Tant pis.

Elle cessa de se laisser distraire par ces pensées inutiles, qu'elles concernent le paysage ou bien la beauté de son style, ou alors la chaleur mystérieuse que dégageait son camarade. Ils n'étaient pas ici pour s'amuser -D'ailleurs, Désastre ne semblait pas trouver cela amusant du tout- mais bien pour remplir une mission : Partir en éclaireurs pour rapporter à Pepper ce qui, diable, se passait dans le Grand Nord. Peut-être qu'ils ne s'enfonceraient pas plus que cela, lors de cette première expédition.
Au moins, elle leur permettrait de voir à quoi s'attendre et permettre à ceux qui restaient derrière de mieux se préparer.

Ses pensées allèrent à Alex et Anita.

Elle chercha une odeur, une trace, quelque chose qui leur permettrait de savoir vers où ils allaient. N'en oubliant pas non plus les autres sens, pointant ses oreilles vers l'avant et fouillant, toujours, les environs du regard, au cas où une ombre devait apparaître. Depuis le passage de l'immense oiseau qui avait enlevé Anita, on ne l'aurait plus sur ces choses là.

Ce quelque chose lui parvint.
Holly sourit, ravie de voir que, malgré les conditions, elle ne perdait pas trop de ses capacités de pisteuse.

Le disciple de Kiro s’efforçait de rester au plus près de ses deux camarades. Pas par peur grand dieu non ! Si lui ne souffrait du froid, il savait que cette chaleur pouvait être partagée… À son contact du moins, mais l’invitation ne serait-elle pas bizarre s’il suggérait ceci à voix haute ? Surtout venant de lui… D’Alex, cela n’aurait guère changé de ses habitudes, mais venant de Narcisse… Hum, non mieux valait éviter.

Désastre vérifiait à chacun de leurs pas, que la glace soit suffisamment solide pour supporter leur poids. Sombrer dans l’eau du nord, ne faisait clairement pas parti des projets de l’hybride qui lui aussi prêtait une oreille attentive au moindre son, prenant bien soin de poser ses pattes avec une certaine douceur, afin que ses longues griffes ne viennent pas abîmer le sol. Mieux valait jouer la prudence, plutôt que de finir noyé et frigorifié.

Tout ce blanc, c’était d’un ennui.

Sheina et Alex avaient trouvé, elles, la tâche dans le tableau.

Alors pourquoi pas eux ?

Narcisse se concentra, ses yeux mauves cherchant une quelconque silhouette étrange ou une indication. Pour ça, il compter user du pouvoir du phénix, lui et son appétit sur-développé pourrait peut-être servir à quelque chose.

(Lancé de dé)

Mais le Phénix n’est pas d’humeur, pas encore. Lui ne veut s’embêter à chercher, son seul intérêt est de prendre. Plus les semaines passaient, plus la créature devenait capricieuse.

Résolu à se débrouiller sans lui, Narcisse renifla le sol, à la recherche d’une piste quelconque pour les mener sur la voie. Athelstan leur avait appris jadis à trouver une piste, ainsi qu’à traquer la proie. Si à l’époque le loup n’avait pas fait des merveilles, aujourd’hui il espérait que son niveau en tant que « pisteur » avait connu une forme d’évolution. Holly avait elle aussi commencé à chercher une piste, alors que Désastre continuait de s’assurer que la glace sous leurs pattes soit sûre.

Trouverait-il réellement chose assez intéressant pour Pepper ?

Aucun d’eux ne pouvaient se permettre de la décevoir.

Sous leurs pas, pourtant prudents, la glace grinçait.
Silencieusement, la grande louve bleue implora Dairo de les protéger, lors de cette expédition. D'au moins faire en sorte que cette couche blanche, si fragile, ne se brise pas sous leur poids, les condamnant à une chute dans des eaux bien trop froides. C'était la seule chose sur laquelle elle pouvait compter, en plus de la prudence, Holly : Sa foi.

Ces pensées furent laissées de côté, pour le moment, du moins, lorsque parvint à ses narines l'odeur d'un être inconnu. Un être qui, physiquement, se trouvait-être bien différent des loups de chez eux, avec ses grandes dans, sa fourrures aux teintes particulières, particulièrement épais. Elle n'avait pas besoin d'être particulièrement savante pour le deviner habitant de ces lieux.
Un habitant de temps plus anciens, aussi, peut-être. Ça, elle ne savait pas trop, Holly.

Ce qu'elle savait, en tout cas, c'était qu'il fallait absolument éviter l'affrontement.
Par ce que, de toute sa vie, jamais elle n'avait vu de loup aussi grand. Par ce que même Anette et Alex lui semblaient ridiculement petites par rapport à ce monstre.
Par ce que ses longs crocs, une fois plantés dans la chair, devaient être redoutables.

Holly fut la première à briser le silence.
Par un ordre.

- Ne montrez aucun signe d'hostilité.

Ils ne pouvaient, de toutes manières, pas se permettre un combat inutile sur la glace. Pas lorsque leurs simples pas la faisaient chanter de façon inquiétante.

Elle resta calme, Holly, par ce qu'il ne servirait à rien de laisser paraître l'inquiétude. Elle réfléchit, rapidement, à un moyen de désamorcer la situation, de calmer cette tension, au moins. Lui revint en mémoire ces codes canins que les mères apprenaient aux louveteaux lors de leurs premières semaines et qui permettaient une communication primaire.
Ce serait sa façon de communiquer, face à cet individu face à qui, elle s'en doutait, les mots seraient inutiles.

La queue glissée entre les pattes arrières, elle recula un peu et se lécha la truffe.
Peut-être pourraient-ils lui donner un peu de viande séchée, afin de l'amadouer. Elle laissa Narcisse et Désastre en décider.

Elle a trouvé quelque chose.

Narcisse redressa la tête, avant de rejoindre ses camarades avec prudence. Car cette glace sous ses pattes ne lui inspirait guère confiance. Heureusement qu’aucun d’eux ne possédaient la carrure forte d’Anette. Le disciple de Kiro inclina la tête en direction de l’odeur étrange, ses yeux dorés scrutant avec une certaine arrogance (pour changer de d’habitude) la créature.

Le disciple de Kiro sentit Holly se raidir.
La bête semblait tirée d’un livre d’histoire pour enfant. Les monstres qui se cachaient sous votre lit et qui n’hésitaient pas à vous dévorer si jamais vous vous leviez.
Mais habituellement, les monstres ne dégageaient pas cette aura de méfiance.

La peur était chose dangereuse.
Surtout chez ceux dont-on ignorait tout.
Car ils étaient les plus imprévisibles.

Les longues oreilles de l’hybride remuèrent à l’avertissement de la conseillère. Pas besoin de lui dire deux fois… Même si à trois, ils auraient peut-être eu une chance, la glace sous leurs pattes ne résisteraient pas à un affrontement. Narcisse qui ne craignait pas le froid n’était pas sûr d’échapper à un rhume ou pire dans ces eaux glacées… sans même parler de ses partenaires chaudement vêtu mais aussi lourdement…

Tu veux le déchirer Narcisse ? Je peux t’y aider, cette énergie qui se dégage de cet être semble tellement délicieuse. Nous pourrions juste lui en prendre un peu, qu’est-ce que tu en dis ?

L’Etelkrus s’efforçait de ne pas écouter les paroles du phénix. Ne pas céder à la tentation. Ne pas fléchir à ses mots. Face à la créature, Hollyhock adopta une attitude de soumission. Étais-ce réellement la solution ? Le monstre croirait-il réellement à ce petit manège ? Narcisse jeta un rapide coup d’oeil à Désastre, avant de finalement baisser sa tête vers le sol, la truffe sur la glace en signe de paix. Ce geste de soumission lui coutait, lui qui était si fier. Le mieux aurait été de lui tourner le dos directement en signe de «  respect » mais il n’était pas fou non plus. Les griffes de la bête étaient bien plus longues que les siennes et son instinct bien plus primitif.

Alors, serait-il réceptif à leurs tentatives de paix ?
Ou cela ne ferait que réveiller un peu plus sa méfiance ?

Désastre n'avait pas compris.
Ce fut sa première pensée, lorsqu'elle le vit se poster devant elle, prêt à protéger.

- Ça va aller, ne fait rien. Reviens derrière moi.

Il était inutile... Inenvisageable de gâter la situation.
D'autant plus que celle ci semblait moins problématique. L'étranger, loin d'être en confiance, se montrait, pourtant moins hostile, peut-être moins méfiant. Le geste voulait tout dire. Le temps des présentations était venu.
Au bout de l'une de ses pattes avant, fleurit une rose trémière, alcéa... Hollyhock, dans une langue étrangère.

- Hollyhock.

Il ne devait pas connaître beaucoup de fleurs, sur sa banquise, ce pauvre loup. Cela lui donnerait, au moins, un repère visuel simple, plus simple que des mots qu'il ne comprendrait peut-être pas.
Elle espérait que cela suffirait. La rose trémière vint trouver place dans ses cheveux, avec les autres.

Puis une autre fleur vint. La louve bleue bougea légèrement, lentement, sans que son corps n'exprime autre chose que cette volonté d'apaisement, et vint accrocher un narcisse au collier de son collègue Épée.

- Narcisse.

Pour eux deux, les choses étaient sembles. Leurs parents semblaient les fleurs... Et donner leurs noms à leur progéniture.
Pour le dernier, cependant... Comment illustrer un Désastre ? C'était si violent, ça pouvait être mal pris. Elle cilla. Dans son quotidien, dans ses habitudes, elles en oubliait toute la cruauté de ce nom, toute l'incompréhension qu'elle avait pu ressentir, la toute première fois qu'elle avait pu l'entendre.
Pour quelle raison nomme t-on son enfant Désastre ?

Encore une fleur, une marguerite, qu'elle tendit au loup gris, puisqu'il n'aimait pas être touché.

- Daisy.

Ce surnom, donné par Alex il y a bien longtemps, lui était revenu en mémoire.
C'était bien, ça, Daisy.

Désastre, ne joues pas avec lui, pas encore. Nous devons attendre qu’il baisse sa garde, dévoile sa vraie nature avant cela. Ensuite seulement, nos crocs pourront marquer sa chair. Ensuite seulement, nous pourrons le mettre à terre.

Car il ne lui faisait pas confiance Narcisse, à ce monstre venu d’ailleurs. Lui qui était menaçant et que trop peu confiant. À juste titre après tout. L’animal aurait été blessé que le disciple de Kiro n’aurait eu aucun regret à l’achever. L’animal aurait été faible, qu’il n’aurait pas eu de regret à le combattre et à la vaincre. Il était comme ces solitaires, ces pirates. Mesquins, stupides et abjecte. Il avait des griffes, mais savait-il s’en servir ? Où était-il comme ce solitaire qui polluait leurs rangs ? Incompétent ?

Le monstre les désigne, pour leur demander leur nom.

C’est Holly qui s’avance, avec des présentations… originales.
Des fleurs ?
Une fleur à son cou.

Hum, si charmant comme ça mon petit Narcisse. Peut-être devrais-tu te lancer dans une parade amoureuse pour mieux séduire votre interlocuteur…

Ferme-la Phénix.

Voyant la Conseillère tendre une marguerite à Désastre, le disciple de Kiro observa le gris, tentant de lui faire comprendre qu’il fallait jouer le jeu. Ce n’était qu’une fleur après tout.

Murmurer, aurait été perçut comme une menace.
La menace aurait engendré l’affrontement.

Ce que Holly souhaitait pour le moment éviter.

Narcisse se redressa, les traits dénués de toute émotion, alors qu’il prit la parole d’un ton neutre, levant la truffe.

« — À toi. »

Qu’est-ce que tu es ?
Comment te vaincre ?

Olis, tel était son nom, lave des siens.
Feu ? Holly ne comprit pas vraiment. Peut-être qu'il s'agissait là d'une sorte de rang, tout comme, eux, loups du Sud, pouvaient-être des Épées ou des Boucliers. Ça n'avait pas vraiment d'importance, finalement. Peut-être seraient-ils amenés à en découvrir davantage sur Olis et son peuple au cours de la conversation... Ou, si jamais, il acceptait de leur servir de guide, une fois mis en confiance.

L'on ne savait jamais, après tout. Il serait bien utile d'avoir un accompagnateur de cette carrure. Un accompagnateur qui, en plus, connaissait les lieux.

Elle hocha doucement la tête. Le nom était compris et retenu.
Mais l'étranger n'en resta pas là, montrant de l'intérêt et un peu de méfiance pour leurs glowsticks. L'explications ne se ferait pas attendre, toujours dans une quête d'apaisement.

- Ce sont des dons de nos Divinités.

Peut-être en avait-il, lui aussi, dans son peuple. Ou alors, cela ne lui parlerait pas plus que cela.
Pour ne pas l'effrayer et le rendre plus méfiant encore, Holly choisit de ne pas lui montrer son pouvoir. Là aussi, le sujet pourrait peut-être, ou non, venir plus tard. Pour le moment, mieux valait tranquillement tâter le terrain, tout en douceur, sans trop le brusquer.
C'est qu'il ne semblait pas très patient, le grand Olis.

- Nous venons en Paix.

Enfin, était-ce vrai ? Ils étaient en guerre contre ces monstres gigantesques venus sur leurs propres terres, ces monstres auparavant inconnus. Mais contre ces loups, qu'en serait-il ? Pourquoi, d'ailleurs, Olis était si différent d'eux ? Quel menace, son clan représentait-il réellement ?
Dans quel milieu évoluait-il ? Que se passait-il, de l'autre côté de la brêche ?

Tant de questions qui lui brûlaient les babines. Tant de questions qu'elle ne pourrait poser pour le moment, et pour certaines, jamais.
Ne pas brûler d'étapes.

Les sourcils de Narcisse se froncèrent.

Lave des miens.
Où voulait-il en venir ?

Le dit Olis voulait-il souligner qu’il était le dernier des siens ? Ou qu’il était un haut-rang parmi sa tribu ? Dans les deux cas, le disciple de Kiro n’aimait pas cela. Un seul individu pouvait désirer une vengeance, une tribu pouvait lancer une conquête. Au bu de leur taille, trois combattants seraient au moins nécessaires pour le mettre à terre, dans le meilleur des cas. S’il se battaient comme la vermine solitaire. Autant dire, que si ce Olis avait une meute à ses côtés, pas sûr que tous les combattants existants des terres de Punk Wolf ne soient suffisants pour gagner.

Néanmoins.

La chair est marquée. Narcisse le voit. Ou plutôt les voient. Ces cicatrices. Cela voulait dire que ce loup avait des prédateurs, cela voulait dire qu’il n’était pas invincible.

Tout ce qui saigne peut être anéanti.

La lumière. La lumière il ne la connaît pas ? Il ne connait donc pas les dieux, ce qui voulait dire que les porteurs de Glowsticks avaient un avantage. Narcisse fit un pas en avant. Il n’avait pas peur de cet étranger, et ne comptait pas jouer au jeu des questions-réponses éternellement. Le disciple de Kiro désigna du museau Holly et Désastre avant de fixer droit dans les yeux son interlocuteur.

« — Les tiens, où sont-ils ? »

Le Feu des miens.

Cela pouvait être un titre. Cela pouvait signifier qu’il était un chef.

Mais avant cela… Il y avait un autre point important. La truffe pointue désigne les cicatrices d’Olis.

« — Qui ? »

Qui donc a marqué ta chair, que nous sachions à notre tour comment te mettre à terre si tu venais à te montrer hostile. Parles donc, laisses-nous en apprendre plus sur toi.

Montres tes faiblesses.