Du métal et de la pierre, ça fait des étincelles ➼ Barthelemy

Du métal et de la pierre, ça fait des étincelles

▬ ft. Barthelemy

Été 2020.
8mois

Tu devenais grande Agathe. Vraiment grande.
Du haut de tes huit mois, tu avais déjà dépassé Maman. Du haut de tes huit mois, tu t'apprêtais aussi à toiser Papa. Déjà, tu ne pouvais plus de glisser entre ses pattes, sauf si tu te forçais à t'abaisser au maximum, te faufilant comme un asticot pour parvenir à un résultat peu concluant, quand tes cornes en pleine pousse tendait en plus à lui racler les aisselles.
Oui, Agathe.
Tu devenais vraiment grande...

Marchant d'un petit trot rapide dans les pleines savanes, t'autorisant à pousser jusqu'aux limites autorisées par Maman et Papa, celles que tu ne pouvais pas encore franchir mais dont le dépassement était une chose que tu frôlais chaque jour un peu plus. Dans cette envie d'aventurière qui se confrontait à ta volonté de rester encore un peu avec ta famille, surtout de ne pas te mettre en danger...
Tu t'arrêtes prêt des hautes herbes qui marquent le stop. Tu aimes bien, regarder au-delà.

Tu penses et tu imagines.
Tous les sentiers à traverser.
Toutes les têtes à découvrir. La flore à étudier, la faune à qui parler.

Ça te fait un frisson dans le dos, toutes ces pensées.
Ca avait l'air... Si bien ! Mais tu prenais sagement ton mal en patience, parce que viendrait le jour où tu aurais le droit, d'aller là-bas. Alors tu regardes un long moment, sans te lasser, tu laisses ta créativité t'occuper. Tu as même sorti ton carnet, finalement, celui tout vieux et tout sale que tu as trouvé avec Onyx, et tu recopies les environs pour en faire comme une carte.
Pas très fiable, certes...mais tu t'entraines.
Puis un caillou, ça peut que ressembler à un caillou !

Tu souris, émet un tout petit rire juste pour toi.

Quand tu as finis et que tu ranges tes affaires dans le sac d'aventurière que t'avais fait Papa et que tu te détournes... Tu surprends à tes oreilles un bruit inconnu. C'est un bruit métallique, un cliquetis un peu fort.
Oh !
Tu te retournes, les yeux brillants de curiosité.

Et là-bas, tu vois un loup qui marche. Un loup avec une patte toute de métal faite, qui te fait avoir la bouche en forme de O. Tu aurais bien remuer ta queue, mais celle-ci de cristaux faite ne bouche pas. Malachite, aujourd'hui, c'est si jolie ce vert strié !
Tu piailles un peu fort, pour attirer l'attention de ce garçon.

« EH, TOI ! ELLE EST TROP BIEN TA PATTE EN MÉTAL, JE PEUX LA REGARDER DE PLUS PRÊT ? »

En criant si fort, il était f o r c é de t'entendre. Tu étais tellement, tellement curieuse, et tu espérais qu'il s'approcherait et passerait les hautes herbes, que tu puisses regarder ! Parce que toi, tu pouvais pas bouger plus loin, et c'était un peu dommage quand même.
Tu lui adresses un grand sourire.
Attend maintenant sa venue.

Alleeeez, s'il te plaaaaait.

Encore une fois, Marianne l'avait abandonné dés qu'il était entré sur les territoires herbeux de la savane, encore une fois, Barthélémy se retrouvait seul dans ces plaines qu'il côtoyait en fin de compte, plutôt régulièrement. En réalité, le jeune mâle n'aimait pas beaucoup cet endroit, l'herbe sèche était coupante, les buissons épineux s'accrochait à sa queue et ses cheveux, le métal de sa patte chauffait bien trop vite, l'air était si saturé en poussière que sa gorge séchait bien trop rapidement à son goût et la moitié des créatures habitant ces lieux couraient trop vite pour être chasser et l'autre voulait sa mort. Il n'y avait pas de plantes si intéressante ni de quoi faire de matériaux utiles.
Alors pourquoi venait-il ici ? Il y avait deux arguments principaux qui l'incitait à outrepassé tout les agrément. Le premier : les territoires de l'autre côté de la plage appartenaient aux etelkrus et tout Raeders averti savait à quel point cette meute portait la sienne dans son cœur -bien que Barthélémy avait quelques connaissances chez eux, dont une amie d'enfance, il préférait rester prudent- ; le deuxième : ses sœurs ne s'arrêtaient que très peu ici, soit elles ne dépassaient pas la plage, soit elles se risquaient à essayer d'aller jusque chez les Nakhus -les folles, c'était si loin- et donc lui pouvait être parfaitement tranquille ici. En réalité, Barthélémy était aussi un peu casanier, et la frontière entre la plage et la savane, il avait fini par bien la connaître, d'ailleurs il ne comptait pas vraiment la dépasser et simpl...

Wah, il ne s'attendait pas du tout de se faire héler comme ça par une gamine à la voix aiguë. Barth eut un sursaut de surprise, l'incitant à plier les pattes pour disparaître un peu derrière les herbes hautes, les oreilles à l'horizontal. Lorsqu'il se releva prudent, ce fut justement pour constater que ce n'était qu'une enfant, enfant qui visiblement n'avait d'yeux que pour sa patte de métal et trépignait su place en attente qu'il s'approche lui.
Sur le moment Barthélémy hésita, il n'avait pas très envie en réalité, lui ne demandait qu'un petit coin tranquille pour se poser et lire un peu. Il l'aurait d'ailleurs totalement ignorer, la gamine, faisant mine de ne pas l'avoir vu, si elle n'avait pas cette couleur de pelage si familière sur laquelle il ne pouvait cependant pas mettre de nom actuellement. Alors il s'approcha, prudent, incertains, les oreilles en arrière.

Du métal et de la pierre, ça fait des étincelles

▬ ft. Barthelemy

Été 2020.
8mois

Tu avais crié fort, Agathe. Tellement fort qu'un oiseau s'était envolé, et que lui... Il t'avait remarqué. Tu l'avais vu sursauté, et tu aurais presque plaqué ta patte contre ta bouffe, un peu amusé de le voir avoir peur de toi. Enfin, c'est vrai que même si tu avais encore une voix de bébé, tu étais grande, et tu avais des cornes, et ça pouvait peut-être être effrayant pour ceux qui n'avaient pas l'habitude d'en voir.
Faut dire que tu voyais pas grand monde, toi, alors tu ne savais encore comment ils te percevaient !
Les yeux brillants, tu le vois pourtant s'approcher.
Boh !
Il a pas l'air très rassuré.
On dirait un peu Papa, quand il écoute un bruit suspect autour de la maison. Avec ses oreilles en arrière et le regard méfiant.

Mais c'est pas grave.
Car s'il était comme lui, il le perdrait vite, cet air là !

C'est qu'il vient assez proche, en plus. Assez pour que tu puisses pencher la tête et observer cette patte qui brille comme tes cristaux. C'était vraiment trop génial, et tu penches la tête à gauche puis à droite pour toujours l'observer de plus prêt. Woah...WOAH !
Tu redresses la tête et sourit.

« C'est la chose la plus cool que j'ai jamais vu ! T'as fais ça comment, c'est un requin qui t'a dévoré la patte c'est ça ?! »

Friande de récits d'aventuriers, tu espérais qu'il en soit un, ce loup qui sentait comme la petite louve noire et blanche. Le sable et la mer. Et les algues, aussi. Et un peu le poisson, ça devait être son repas ça, pas son odeur naturelle. Enfin, t'espérais pas pour lui en tout cas, c'était triste de sentir la sardine.

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