Chasse Party l Libre

Contrairement à d'habitude, elle avait laissé une trace évidente du Castel au Monde Perdu. Elle n'avait pas même pris la peine de dissimuler son intrusion manifeste dans les terres Nakhus pour se rendre à la Grève Gelée - après tout, ils étaient sur le chemin, et s'ils n'étaient pas content eh bien c'était pareil, elle était pas là pour leur faire plaisir après tout. C'est vrai quoi ! Pour se rendre au Grand Nord sans passer par leurs terres il fallait faire un détour par les montagnes, et sans les ailes, ce détour prenait au moins trois jours. Et elle n'allait pas attendre trois jours que des Etels se pointent pour aller chasser avec elle - c'était maintenant ou jamais.

La louve sable procéda tout de même avec attention, ne prélevant aucune proie - surtout que bon distinguer les poules domestiques d'une proie c'était vraiment au dessus de ses forces. Si elle laissa des lampions de son passage, elle prit soin aussi d'éviter toute rencontre avec le moindre loup - qui pourrait être mal perçue même si elle se roulait par terre elle en était sûre.

Quels gamins ces Nakhus.

Elle franchit la frontière vers les terres libres en sifflotant, prenant même un malin plaisir à laisser quelques traces de pattes aux alentours des frontières - parce qu'elle était bête comme ça, Alexandrine.

Bref.

Une fois de l'autre côté, sans crainte de se faire repérer, elle accéléra son allure pour gagner la brèche. Elle s'orienta dans le labyrinthe avec l'aisance de l'habitude, prenant bien garde à se frotter sur les murs et griffer les pierres pour que d'éventuels camarades ne se perdent pas à la suivre.

Une fois de l'autre côté de la brèche, comme à chaque fois qu'elle franchissait cette dernière, un énorme sourire étira ses babines.

Le Monde Perdu.

Elle trotta vers le Petit Bois qu'elle appréciait tout particulièrement. Après tout, il ressemblait tellement à leur terrain de jeu favori avec Tita... C'était probablement son lieu préféré.

Elle se glissa entre deux troncs énormes, agitant sa queue vipérine derrière elle, dans l'attente d'être rejointe ou d'une effluve qui lui indiquerait une proie acceptable - sans être trop dangereuse.