Défi de chasse, chasse de légende [Solo]

-Dysis-

L’hiver avançait à pas de tortue. Dysis savait que la saison était nécéssaire au repos de la terre et des corps, des plantes et de l’eau. Mais elle était fille de l’hiver, et toute sa vie avait rêvé au printemps. Sa maman lui avait conté cent, mille fois les histoires fleuries de la nouvelle saison, les amours insouciants des animaux, toute la vie qui explosait en odeurs, sons, couleurs. Dysis se languissait de ce moment sans l’avoir jamais connu en une mimique de nostalgie d’un temps qu’elle était trop jeune pour avoir vécu.

Ses trophées de chasse étaient, de ce fait, bien maigres. Elle avait débuté sa collection petite, par une peau rousse d’écureuil, et l’avait agrandie encore ; Ramure de cerfs, défenses de sangliers, une bonne dizaine de plumes diverses et variées, tout ceci était sa petite colection qui n’avait rien d‘extraordinaire, mais qui contait son histoire à elle. Elle avait même commencé, sous l’impulsion de mamie, à faire un bestiaire détaillé des animaux qu’elle chassait, ajoutant des dessins et des notes de leur comportement. Pour le moment, il était encore trop vide à son gout, mais elle avait bien du mal à le remplir alors que les animaux se faisaient si rares.

C’est dans ce contexte d’ennui glacial que Dysis s’était assise ce matin sur les marches de l’Eglise de la corneille, regardant passer les oiseaux noirs qu’elle avait déjà étudié cent fois et qu’elle n’avait pas le droit de chasser. Certains animaux étaient des totems, des animaux plus importants que les autres ; Plus qu’animaux, ils étaient esprits et étaient nécéssaire à l’équilibre de la nature. Les corneille étaient encore différentes : elles étaient Yurai, et Yurai étaient elle. Même si Dysis se destinaient surement à Mido (c’était ce pour quoi mamie la préparait), elle respectait la déesse violette qui protégeait leur clan.

Devant elle s’étendait la nature, la forêt bruissante au loin des caresses du vent. Tous les sons étaient amortis par la neige, tout semblait calme, comme endormi. Dysis soupire, levant les yeux vers le ciel comme pour lui implorer de lui donner quelque chose à faire, quelque chose à chasser. Mais seul le bruit du vent lui répond, insufflant dans son pelage un semblant de direction.
Alors, la louve décide de suivre cette direction. Elle se lève et sans hésiter, suit son instinct avant de pénétrer dans la lande brumeuse.

Guidée par le vent et ses murmures, Dysis ne sait pas vraiment où elle va. Truffe au sol, oeil alerte, elle passe plusieurs fois des traces fraiches d’animaux sans vraiment d’intérêt. Lapins, cerf, sanglier ou belette, des animaux qu’elle avait déjà chassé, et qui en tant normal ferait vo-lontier son repas, ne l’intérresse cette fois-ci que peu. Car le vent lui souffle de l’ambition dans le coeur, et elle sent qu’il la mène quelque part d’autre. Qu’il la mène vers un défi.

La brume n’est pas décidée à se lever, et le vent ne fait que l’agiter entre les hautes herbes, donnant un aspect féérique aux Champs. Dysis a parfois l’impression de marcher dans des nuages renforçant encore sa nécéssité de s’en référer au vent et à ses chuchotements. Elle avance au rythme de la terre, sans plus réfléchir, et la tension qui monte dans son corps n’est que le résultat d’une anticipation étrange, comme si son instinct s’alertait. Il allait se paser quelque chose.

Soudain, la brume s’écarte légèrement au dessus d’un renflement de la terre, et une silhouette en émerge. Les yeux du prédateur se plissent alors que la silhouette chaude se détache, colo-rée. La chasseresse ne reconnait pas tout de suite l’animal, ce qui en soit lui indique sa rareté. Soudain, alors que la fine tête se tourne pour laisser entrevoir une corne, son nom lui revient, emprunt de mystère et de magie : Aepyceree. Son coeur rate un battement : Son défi était devant ses yeux, et elle allait le relever.

Comme pour sceller leur marché, la brume se referme autour du corps fin de l’animal my-thique, le faisant totalement disparaitre des yeux pourtant perçants de Dysis. La traque avait commencé. La jeune liouve disparait elle aussi dans la brume, louvoyant jusqu’au promontoire. L’animal était parti, évidemment, mais il avait laissé derrière lui de légères traces, que Dysis pouvait sans peine reconnaitre.

Et sans rien dire, silencieuse comme un fantome, la chasseuse se met à traquer la bête.

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'PC - Réussite' :

-Dysis-

Mais déjà, les premières difficultés arrivent, et après quelques mêtres, la piste s’arrête non loin de la petite rivière qui murmurait ses contes au creux des reins de la Vallée. Dysis se redresse, cherche et cherche, mais pas une odeur ni une trace ne vient l’aider dans sa quête. Cela ne la gène pas : à animal mythique, traque mythique, et il lui faudrait bien plus que suivre une trace pour retrouver l’objet de sa convoitise. Chaque traque était un combat, et seul le plus malin ou rapide gagnait.

Dysis choisit de miser sur son intelligence. Alors, elle se dirige vers les abords de la rivière, bien décidée à trouver où était partie sa proie. Ses pattes effleurent la boue, et sa truffe vient cher-cher des traces d’animaux venus s’abreuver. Tout animal, même de légende, devait se nourrir et boire. C’est donc cela que la louve recherche, atentive.

Elle trouve sans mal des pattes de cerf par leur silhouette fendue et légère, des traces hési-tantes d’oiseaux et de rongeurs, ainsi que des déjections. L’apprentie chasseuse s’approche de celle-ci pour les identifier également. Quelques poils lui indiquent le passage d’un groupe de sangliers, et elle doit remonter pour trouver d’autres traces de passage. Là, des crottes de ron-geur, facilement reconnaissables, et ici …

Un frisson lui parcourt l’échine. Des traces inconnues il y a peu, qu’elle reconnait immédiate-ment comme étant celles de sa cible. Truffe au sol, elle les renifle pour tenter d’en capter l’odeur, et parvient à retenir un semblant de flagrance. Après avoir réussi à la perdre, l’Aepyceree s’était trahi en cherchant à boire, puis était reparti. Dysis relève les yeux : La nuit tombait, ce qui correspondait bien à sa période d’activité. Toujours silencieuse, sauvage et hir-sute, elle se fond dans la brume en remontant la trace.

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'PC - Réussite' :

-Dysis-

La traque est lente et difficile. L’animal ne s’est laissé entrevoir qu’une fois, et ses traces sont si légères qu’elles se confondent souvent avec le sol piqué par l’hiver. Mais Dysis est une louve tenace et méthodique, surtout lorsqu’il s’agissait de chasse. Le peu de flagrance senti avant lui permet de pallier à la difficulté de trouver ces traces, et elle s’adapte peu à peu à la brume qui lui lèche le pelage, la trempant jusqu’aux os.

La nuit s’installe, et lorsque la lune se lève avec lenteur de l’horizon rosé, elle éclaire les Champs d’une lumière fantomatique. Les langueurs brumeuses se font pans de rêve, le vent agitateur des esprits murmurant aux oreilles de Dysis, sans qu’elle ne sache s’il s’agissait de son imagination ou non. Elle se plait à penser à des esprits ancestraux, l’encourageant et la guidant dans sa traque qui prend soudain une allure bien plus épique. Devenant animal des brumes, la louve abandonne sa nature clanique pour revêtir un habit de fantome et se glisser entre les pans de brume. Ses sens s’étendent, comme aiguisés, ses yeux voient à travers les formes chaudes des bêtes à plusieurs dizaines de metres. Elle devient extra-sensorielle, comme entière et vibrant avec tout l’écosystème.

C’est là qu’elle l’aperçoit de nouveau.

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'PC - Réussite' :

-Dysis-

Comme s’il la laissait l’entrevoir, l’animal fantastique se dresse entre deux chapes fantoma-tiques, laissant la lumière de la lune éclairer brièvement son corps féérique. Il tourne vers elle deux yeux luisants, l’invitant à danser avec lui en un mouvement gracieux. Elle était devenue fantome, devenue ombre ou brume, et enfin il acceptait de la laisser approcher. Dans cette danse entre prédateur et proie, lui comme elle savait que l’issue ne pourrait être décidée à l’avance et pourtant, quelle qu’elle soit, serait dans l’ordre de la Nature.

Alors, sans un bruit, Dysis se glisse dans l’ombre. Regard brillant et fixe, elle accélère, pattes frappant le sol, gueule entr’ouverte pour se diriger à l’odeur en plus de sa vision thermique. La silhouette s’élance, juste devant elle, mais trop tard. Elle fond sur lui, griffe et crocs en avant en un tourbillon de brume et de lune, jaillissant d’un bond pour fondre sur lui. La danse commen-çait, le rythme était donné et elle ne jouait plus.

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'PC AGI - Esquive' :

-Dysis-

D’un geste leste, naturel, comme s’il avait deviné où est-ce que la louve allait attaquer, l’Aepyceree s’écarte en bondissant, mouvant la brume qui s’enroule autour de son corps comme une longue traine.  

La jeune louve ne s’avoue pas vaincue pour autant. La danse ne faisait que commencer, et même si la vitesse et l’agilité de l’animal la surprend, elle n’en démord pas. Elle plante ses pattes au sol pour faire demi-tour, puisant dans la force de ses muscles à son maximum pour ne pas laisser échapper la leste bête. 

Deux temps – un, deux – et un nouveau bond. Dysis s’élance, concentrée pour produire un geste parfait, à la fois rapide et puissant, propulsant son corps vers l’avant en fendant la brume. Mais une fois encore, comme s’il avait anticipé son mouvements, il s’échappe in extremis de son souffle, dansant avec le vent et venant cueillir son ventre d’un coup léger de patte arrière. 

Dysis se trouve déstabilisée. Elle retombe au sol, manque de devoir rouler mais à la place, utilise le mouvement pour se retourner dìun bond. Déjà, sa proie lui échappe, et elle serre les crocs. Elle n’allait pas se laisser faire aussi facilement, même si … Ses yeux se plantent dans ceux de l’Aepyceree, un court instant. Une seconde volée au troisième temps de la valse, alors que les deux opposants se sont jaugés et que l’un se sait supérieur.  

Mais Dysis n’abandonnera pas. 

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'PC AGI - Esquive' :

-Dysis-

D’un nouveau bond puissant, mais plus désorganisé, elle s’élance à la poursuite de sa proie. Cette dernière se fond déjà dans la brume, mais la vision thermique de la jeune nakhu lui permet de la suivre sans trop de mal. Les muscles brulants par l’effort, le souffle légèrement court, elle refuse d’abandonner et accélère pour rejoindre l’Aepyceree avant qu’il ne s’échappe.

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'PC FOR - Attaque' :

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'PC AGI - Esquive' :

-Dysis-

Elle bondit une dernière fois, visant son arrière train de ses crocs un peu à la manière d’un lion des plaines savanes, mais la bête la suprend et la repousse d’un coup de patte arrière venu lui érafler l’arcade. Cette fois-ci, Dysis roule au sol, la douleur éclatant dans sa tête et le sang venant lui brouiller la vue. Elle se redresse, un peu sonnée, et doit se rendre à l’évidence : Elle n’était pas au niveau pour un combat frontal.

Mais en observant la silhouette chaude s’éloigner et rejoindre les brumes, la louve décide que le défi était toujours à sa hauteur. Elle devra simplement penser à une autre technique. Et alors que la brume tourbillonne pour se refermer autour de sa proie, elle aperçoit une dernière fois ses yeux, comme pour lui faire ses adieux, ou la promesse de se revoir.

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'PC FOR - Attaque' :

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'PC AGI - Esquive' :

-Dysis-

La louve blessée revient vers la rivière pour nettoyer le sang qui poussait son visage. Sa blessure au dessus de son oeil semblait déjà en train de se refermer, mais continuait à couler dans son oeil. Sans ce dernier, la chasse allait être plus difficile encore, voire impossible. Alors, en attendant que sa blessure cesse de saigner, Dysis réfléchit, et finit par fomenter un plan.

Elle avait lu que certain reptiles, dans les terres marécageuses du Sud, utilisaient du venin pour chasser, et non se défendre. La technique était la suivante : Une première attaque, souvent par surprise, permettait d’inoculer le venin. Puis, le chasseur laissait échapper sa proie, bien plus rapide mais à présent empoisonnée, avant de la traquer lentement. Le poison faisait effet lentement, et finalement, lorsque la proie s’affaiblissait, le reptile n’avait plus qu’à la cueillir pour la dévorer.

Cette technique était redoutable, et permettait à un prédateur lent mais doté de facultés différentes de tout de même se nourrir. Pour Dysis, cela lui semblait adapté à sa situation, où sa rapidité était loin d’égaler celle de l’animal qu’elle traquait. ALors, lorsque le saigmement de son crane finit enfin par s’arrêter, elle se met en quête d’un poison assez puissant pour abattre l’Aepyceree, ainsi que d’un moyen efficace de l’utiliser.

Pour le premier, la louve se rabat sur un cocktail de différentes plantes, champignon et roches afin de couvrir le plus possible d’éventualité. Bien peu était connu de l’Aecyperee, et elle n’avait jamais lu de méthode pour le chasser à l’aide de poison. Mais elle avait pu observer l’animal : La corne lui faisait penser à un cerf, les mouvements à ceux d’un cheval ou d’une licorne. Alors, elle avait une idée plutot claire sur quoi utiliser comme toxine.

Elle part rapidemment dans les champs chercher, d’abord, du laurier. Hautement toxique pour les éauidés, elle en ramasse assez. Elle trouve également quelques feuilles d’aconit, toxique également pour les loups, avant de revenir près de la rivière. La louve aurait aimé rajouter des cristaux, mais après réflexion, se ravise : Il serait trop difficile d’infecter l’animal avec. Alors, à la place, elle se met en quête d’une petite vipère, qu’elle trouve sans trop de mal enroulée et endormie sous une roche. Elle la tue et en garde le corps, récupérant le venin pour l’écraser avec les feuilles toxiques sur une roche. Sa mixture prête, il ne restait plus qu’à trouver comment l’inoculer à l’Aepyceree.

Pour cela, elle avait une idée précise. Essayer d’en enduire ses griffes avait été sa première idée, mais au vue de sa rencontre avec sa proie, n’était probablement pas la méthode la plus efficace, car elle n’avait pas une fois réussi à érafler le cuir de sa proie. Alors, elle choisit de concevoir une arme destinée à la prendre par surprise, après une longue traque. Dysis trouve sans difficultés des joncs, qu’elle découpe pour en faire une sorte de petit tube. Des morceaux de bois sont également taillés en flechettes, puis imbibés avec soin du poison conçu. La jeune louve teste son dispositif en soufflent avec force, projetant les échardes devant elle, qui viennent se planter dans le sol. Cela fonctionnait : Il ne restait plus qu’à bien viser.

Au vu de la constitution de son poison, Dysis savait qu’il lui faudrait réussir à planter plusieurs flechettes dans sa proie pour réellement l’affecter. Elle repart vers l’endroit où elle avait tenté d’abattre l’Aecyperee, retrouvable facilement grace aux traces dans la neige, et se remet en traque. Cette fois-ci, ce serait un jeu de patience et d’adresse, dans lequel elle n’excellait pas. Mais c’était le jeu : est-ce que cette traque serait réellement légendaire, s’il n’y avait pas besoin de sortir de sa zone de confort ?

Alors, sa traque reprend. La piste n’est plus fraiche, se mêlant déjà avec celle d’autres, mais la louve connait à présent suffisemment les traces pour pouvoir les remonter sans mal dans la neige. Parfois, les traces atteignent une zone sans neige, et Dysis se retrouve seule dans la nuit et dans la neige, se réduisant à utiliser son odorat et son bon sens pour remonter la trace. Mais elle n’abandonne pas, se hate sans se presser et finit, enfin, par apercevoir de nouveau la silhouette effilée de l’Aecyperee.

Un vent sauvage souffle dans son pelage, emmenant son odeur loin de sa proie. Elle n’avait pas été repérée, et à présent, il était crucial qu’elle puisse s’aprocher le plus possible sans le devenir. Ses yeux lui procuraient un très bon avantage pour cela, lui permettant d’aviser avec exactitude la distance la séparant de sa proie, ainsi que de repérer sa chaleur à travers la brume.

Avec lenteur, application et méthode, la jeune louve s’avance, tapie entre les herbes. Lorsque la distance se réduit suffisemment, elle sort sa sarbacane et sa première flechette, la porte à sa gueule et ajuste son souffle, avant de tirer, d’un coup sec. La flèche part, presque silencieuse, mais rate sa proie qui s’alerte, et part en sautant dans la brume.

La jeune louve se redresse, à peine déçue. Déjà, elle réfléchit à la trajectoire de sa flèche, sa résistance dans l’air et à la déviation liée au vent. Elle n’avait pas eu beaucoup de temps pour s’exercer, ni beaucoup de flechette, alors chaque essai devait lui apprendre le maximum de choses. En même temps, elle reprend sa chasse, suivant les traces de l’animal apeuré dans la neige.

Elle le retrouve sans trop de mal, cachée dans les herbes, sous le vent. L’animal est en alerte, son regard parcourant l’herbe alors qu’il se nourrit avec lenteur. La danse qui s’est initiée de nouveau entre eux était différente, plus difficile pour lui et moins pour la jeune nakhus, ce qui ne le mettait visiblement pas à l’aise. Mais la nature était ainsi faite, que parfois ce n’était ni le plus fort, ni le plus agile qui gagnait , mais le plus malin et déterminé.

Un silence passe et soudain, une autre flechette fend l’air et se fiche dans l’épaule de l’animal, qui bondit en s’enfuyant de nouveau. Cette fois-ci, Dysis ne peut s’empêcher de sourire devant sa première réussite de toute cette traque. Ce n’était que le début, cependant, car cette chasse serait longue, la plus longue de toute son existence peut-être.

Elle s’élance à sa suite, entrant dans un ryhtme lent mais régulier. Traquer, trouver, lancer, recommencer. La tension a quitté son coeur, remplacé par une froide détermination. ELle voit l’Aecyperee s’affaiblir de minutes en minutes, alors que son poison pénètre dans sonorganisme. Et lorsqu’elle lui plante sa quatrième flechette dans le cou, l’animal peine à s’enfuir, épuisé.

C’est là que le prédateur frappera. Deux yeux barrés de croix brillent dans la brume et en sortent avec lenteur. Les crocs se dégagent, reflétant la lumière blanche de la lune, et une ombre de peur passe dans les yeux de l’Aecyperee. Le jeu était terminé, et il avait perdu. D’un geste souple, Dysis bondit, et lui tente de s’enfuir. Mais le poison a fait son oeuvre, et l’animal mythique se trouve déséquilibré, forcé à poser un genoux à terre. La louve s’avance avec précautions, au cas où un coup se perdrait sur elle de nouveau. Mais l’Aepyceree semblait vaincu, et dans son regard, Dysis n’y trouve qu’une sorte de résignation.

Avec une lenteur mortelle, le prédateur referme ses crocs sur sa proie, mettant fin à la longue chasse.

La brume se referme autour de Dysis alors qur le corps de sa proie pend mollement de sa gueule. La faim lui prend soudainement les entrailles après cette longue nuit, et Dysis ne perd pas de temps pour ouvrir la carcasse. Elle en sort le coeur encore chaud et choisit de l’enterrer avec déférence, rendant une partie de l’énergie de l’animal à la terre. ELle regrette de ne pas avoir de runes à placer pour lui donner la paix, mais tant pis. Une fois son honneur rendu, elle plonge le museau dans le corps et dévore la chaire tendre et sucrée avec appétit.

Une fois rassasiée, elle s’interresse à la corne. Elle avait lu qu’on lui prêtait des propriétés spécifiaues, et elle cherchait depuis quelques temps des outils pour pouvoir communiquer avec la nature. Elle avait lu également qu’il existait de petit outil, normalement constitués d’os, qui permettait ce genre de dialogue. Alors, ellesort un petitcouteau et se met à tailler à même la corne quatre osselets.

Une fois son oeuvre terminée, elle ramène le reste de sa proie à sn clan pour que tous puissent en profiter. Les os et les sabots seront utilisés pour d’autres choses, et le crane sera gardé comme trophée pour sa tanière, en souvenir de la plus belle et difficile chasse qu’elle n’ai jamais eu à mener.

Jusqu’ici.

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