Quand le calme rencontre la tempête (Zen)

...
La journée se terminait, enfin. Enfin parce que la louve grise n'avait fait que courir partout aujourd'hui. Entre les chasses, qu'elle prenait plaisir à faire dans l'unique but de bouffer, les patrouilles, ou l'envie de rencontrer un débile était prenant, et les allés retour entre son père, la petite Nagah, les entrainements, elle n'en avait pas fini. Mais même si elle adorait ça, le soir elle était heureuse de rentrer pour pioncer tranquille et être en pleine forme au lever.

Enfin soit, c'était le soir, ou presque, tout le monde n'était pas encore rentrer, certains profitait sans doute des quelques soirées encore tiède pour discuter dehors ou continuer à bosser. Mais elle, elle était rentrée au castel. Sans même le vouloir, elle sentait le besoin de retourner à sa tanière pour voir si Nagah était bien là, savoir si elle allait bien, et tout le bordel que pouvait éprouver une personne inquiète envers une autre personne. Cette petite était un peu spécial, dans le sens ou elle l'avait trouvée, elle l'avait limite un peu sauvée et que ça lui rappelait tellement de chose.. Elles étaient un peu liées, non?

Qu'importe. La louve aux cornes longues et courbées, martelait le sol du castel, laissant sur son passage quelques traces de terres, de feuilles et peut être même de sang. Dans sa gueule, gisait une épaule de chevreuil, qu'elle tenait fermement entre ses crocs pour plus tard, la partagée avec la jeune louve verte.

UNe belle soirée, se dit elle. Jusqu'à sentir une odeur.. Celle d'un Etel, là n'était pas question, mais en respirant un peu mieux, elle commençait déjà à plaquer ses oreilles. Il n'était pas loin ce malade. Soudain pressée, la femelle aux coeur rouge, se mit à trotter avant de se mettre à galoper.

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...Son regard déviait sur le couloir ou elle devait passé. Mais malheureusement, ce foutu Zen était sur sa trajectoire. Sakura ne put s'empêcher de plaquer ses oreilles sur son crâne en voyant le corps fin et la gueule de crétin approcher à grands pas. Par malchance, celui-ci vint brusquement lui couper la route, une patte se dresse, et elle recule. Fais chier.


Qu'est-ce qu'il lui voulait encore lui?


La louve roule des yeux. a sa question, elle fut un poil agacé, si bien qu'elle crachât sa proie par terre, sans galanterie, car la finesse n'était pas son fort, et que ce n'était encore une fois, pas ses affaires que ça dégoûte de voir de la bave être crachée.


"-Tien, face de mulot! Te voilà!" Elle soupir, agitant sa queue lentement dans son dos. "Je vois que les monstres ont eu pitié de toi, tu es encore là!" Elle rajouta, plus bas, plus lent, un "malheureusement"... Son regard observe le couloir derrière lui un instant, ce couloir si proche de sa propre tanière, la ou sa fi....là ou Nagah attendait sans doute sagement, le ventre grondant sa part de nourriture.


"-Si tu vois que je suis pressé, pourquoi tu m'arrêtes? En quoi cela t'intéresse de toute façon? Mh?" Elle ouvre de grands yeux, la tête penchée vers lui de façon accusatrice.

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...Te rendre utile. Sakura n'en avait strictement rien à faire de ce que tu pourrais apporter. Mais soit. La suite, elle se retient de lever les yeux au ciel, car tout simplement c'était lui qui avait été ingrat avec elle. Gamin immature, et surtout mauviette. Ce n'était pas son problème s'il voyait le mal là ou il n'y en avait pas, fin.. quoique...

Elle écoute, encore et encore en se sachant quoi lui dire.

Il n'y avait rien à dire.

"-Tu ne connais pas le pouvoir qu'un loup peut avoir pour éviter les cafards! Il est puissant, quand on sait s'y prendre! Je le sais, y en ai certain étrangement j'arrive à ne plus les voir du tout." Elle coule son regard sur le côté en songeant à ces loups. Elle était douée. Ouais, quand elle n'aime pas, éviter, c'est tellement facile. Et puis il vient faire son bon samaritain, lui proposant d'aller chasser pépère comme si de rien n'était ensemble sur l'île.

Elle aurait aimer lui cracher à la gueule un non. Mais.. elle était tentée entre le voir encore se vautrer comme un bleu, le voir se chier dessus, ou bien lui dire merde et faire sa vie de son côté. Clairement, si c'était pour aller et se moquer un peu de lui, pourquoi pas.

"-Mouais... mais, si un monstre veut te bouffer je le laisse faire! Désolée, la sélection naturelle oblige!"

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...S'il savait que la meute au final était un peu en chute libre, le pauvre serait en train de faire une attaque. Depuis les changements d'alphas, trop de choses se passaient, les loups disparaissent, les loups meurent, les loups partent, les problèmes, les engueulades. Elle n'était pas la seule fautive. Bien sûr, on voyais que les mauvais côtés, mais jamais on n'allais féliciter les autres pour leurs bonnes actions. C'était triste. Qu'est ce que ça peut lui foutre qu'elle pense ainsi? Y avait pire.

Mouais, c'était tout le blabla habituel quoi. Rien de bien nouveau. Surtout qu'elle s'attendait à de la consommation de plantes, de liquides, ou elle ne savait pas quoi pour avoir un semblant défoncé. Sa façon d'agir, consommateur de la poudre lunaire. Rien d'intéressant venant de lui. Quand il la regarde, elle le fixe sans broncher, au fond, ennuyée.

Mais ce clown semblait tellement vouloir se faire des amis, qu'il lui faisait clairement pitié. Bonne actrice, et parce qu'elle voulait plus l'entendre raconter des conneries, elle lève une patte, touchant celle de face de mulot.

"-Ouais...f'sons la paix!" Elle retire sa patte, car ça la dégoûtait un peu. "Par contre, j'avais des loups, en qui je faisais confiance...ils ne sont plus là! Y en a... que je commence à faire confiance et puis ceux avec qui ça passe!! Tu n'es pas le premier! Et oui je sais, tu ne seras pas le dernier, mais je m'en branle!" Elle s'assit, regardant les parois rocheuses.

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