Les consoeurs au sang noir † Emilitia & Libre

Sujet: Les consoeurs au sang noir † Emilitia & Libre Lun 11 Oct 2021 - 20:37

-1er post réservé à Emilitia, Libre ensuite à tous Nakhus -

Les consœurs au sang noir

▬ ft. Emilita

Automne 2021.
10 mois.

Intéressante ou amusante.
C'est la promesse que tenait cette journée en projet.
Impatiente comme à son habitude de faire le premier saut, trépignant à l'idée simple de déployer ses pattes dans le vide après s'être étirée pour aller capter la première ombre et s'y laisser avaler, Miraj fixait le ciel. La lune, plus encore que les étoiles, irrémédiablement attirée par cet astre qui l'avait vu renaître.
Elle attend que lui concurrence le soleil courroucé, qui brûle ses yeux et sa peau de ses rayons trop ardents : l'automne s'annonçait cependant bonne saison, d'ombres et de nuages.
Pour la fille de l'obscurité, au nom qui se voulait pourtant être la promesse de lumière, il apportait son climat idéal.

Un rayon, un sourire.
Une inspiration profonde.
Un énième saut pour celle qui ne craint rien.

Point si c'est pour vivre !

Et c'est même chemin qu'elle reprend, d'un saut qui se veut partir d'une zone obscure formée par un cumulus sur la surface d'eau saline pour se rendre à une autre, indéfiniment. Elle va, de l'atoll s'en va !

Avec la promesse d'un retour ce soir !

Enfant de bonne éducation.[/right]
Elle trouve la côte nacrée et reprend même progression jusqu'à cette vasque où elle se veut uniquement côtoyer la frontière, car Miraj se souvient des dires de la dame noire.
Elle ne veut croiser la divinité s'y trouver, elle peut le comprendre.

Je crois que je ne les aime pas, moi non plus.

[center]Ils te rejettent, ils te haïssent, toi à la putride existence.

C'est un peu essoufflée par l'effort d'une telle traversée qu'enfin, une fois parvenue, elle pourra la héler d'un joyeux
« Dame Noire ! »
S'approchant de l'amie la queue haute et le pas léger pour frôler son poil du sien, dans un contact fugace qu'elle apprécie avoir, elle n'a vu la hâte énoncée la veille s'estomper d'un trait et se veut plus impatiente encore.
Elle se laissera alors guider, au-delà de ses terres qu'elle ne connait pas mais dont Maman et Hedwige viennent pourtant.

Ce qu'elles appellent Maison, quand pour elle ce n'est qu'une inconnue à braver en compagnie d'une amie.

Emilitia

Elle attendait patiemment au point de rendez-vous. Arrivée bien plus en avance pour la simple raison qu'elle avait passé la nuit sur place, Emilitia tuait le temps allongée sur un rocher, taquinant Drippir d'une patte, la posant sur lui si petite et insignifiante créature.
Ses oreilles se dressèrent à l'entente de la voix familière ainsi qu'au surnom donné. Il était vrai qu'elles ne s'étaient jamais échangées leurs noms véritables, Emilitia appréciait cependant celui qui lui avait été trouvé.
« La Demoiselle Carmin ! Ou Pourpre ? C'est peut-être plus joli et correct ? » Le masque s'orienta vers Drippir qui s'était envolé, c'était à lui qu'elle demandait tout les conseils. « Drippir ? »
« Les couleurs, c'est subjectif, débrouillez vous ! »
Il ne l'était pas toujours, de bon conseil. Elle laisserait l'enfant choisir.

La louve noire reçoit l'enfant grandissante la queue haute également, laissant leur pelage se mêler l'instant d'une salutation.
« Allons-y »
Et elle guide la marche, d'un pas tout aussi léger, assuré, laissant derrière elle plus que les empreintes canines, son éternelle marque néfaste sur la vie de ce monde.
Elle ralentie légèrement à l'arrivée à la frontière Nakhus sans chercher pourtant à s'arrêter. L'odeur marquée bien que moins insistante que celle de la frontière Etelkru était comme une consigne gravé sur une planche en bois. Ici, elles quittaient les Terres Libres, et comme si Emilitia bondissait au dessus d'un petit ruisseau, elle fit un petit saut au dessus de cette délimitation invisible. Elles bravaient à cet instant un interdit établi, la louve noire n'avait cependant jamais promis qu'elle ne reviendrait pas. Tant pis pour Monsieur Violette.
Et comme si de rien n'était, Emilitia continua à guider la route, retrouvant le chemin identique qu'elle avait emprunté précédemment, reconnaissant avec un peu d'attention sur le sol une herbe plus courte là où elle avait déjà posé la patte. A nouveau, elle s'amusa à marquer des bouts de végétation.

« Monsieur Violette, le premier loup, a indiqué qu'il avait vu le portail ici pour la première fois. »
Ce n'était pas un endroit extraordinaire, une simple parcelle des plus basiques au milieu des champs. « Il a dit avoir senti une perturbation dans le temps, il s'écoulait différemment et de drôles de bêtes sont apparues. » Une preuve irréfutable d'une porte vers un autre monde ou un autre plan. « Sans doute que nous devrions chercher les traces de ces perturbations. »

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Spoiler:

-Violette-

Quand on parle du loup ... On en voit la queue

Le mâle violet se retrouvait -une fois n'est pas coutume- dans les champs pour chasser les insectes, accompagné de son ami fidèle qui le suivait comme son ombre. Il était revenu sans trop d'encombre du Désert, mais continuait sa quête pour se faire pardonner des araignées du Manoir. Cette fois-ci, il s'était mis en tête de fabriquer comme le lui avait conseillé Dame Kerguelen une sorte "d'œuvre d'art" représentant les toiles que les monstrueuses arachnides créaient. Le problème était que le mâle n'était pas vraiment artistique ... Plutôt habitué à chasser, courir, nager, découvrir, explorer, courir, grimper, courir très vite, il fallait qu'il se pose et qu'il use de sa créativité. Mais le projet ne le faisait pas reculer, non ! Il était assez persévérant, ou stupide, pour penser qu'avec assez de temps, tout était possible.

Alors, il arpentait les champs à la recherche de quelque chose pouvant lui faire penser aux toiles : peut-être ... Des toiles elle-même ? Mais non, ça ne ferait pas plaisir aux araignées qu'on vole quelque chose de leurs sœurs, si ? Il secoua la tête alors qu'il trottait d'un bon pas à travers ces terres qu'il avait tant parcourues, il entend des éclats de voix, lointain. Des compères nakhus ! Ha, il espère que c'est ce sacré Noé, qu'il a hâte de revoir, de lui montrer Percy enfin ! Mais les voix ont l'air plutôt féminine, et il entend en se rapprochant la mention de son nom. Alors, c'est avec surprise qu'il voit se dessiner la silhouette d'une solitaire inconnue, accompagnée de la louve masquée qu'il avait déjà rencontrée : Emilitia ! Prenant un air bravache, il s'avance jusqu'à apparaitre devant les deux femelles :

Alors comme ça, on appelle Monsieur Violette ?

Sa cape améliorée sur ses épaules, il roule un peu des mécanique avant d'abandonner son jeu et de sourire à Emilitia et à la jeune louve qui l'accompagne. Trop heureux de revoir une tête connue, il ne tilte pas pour le moment que les frontières nakhus sont toujours fermées, et qu'il est sensé les défendre.

J'suis content d'voir qu'vous vous êtes pas perdue, Dame Emilitia. Et toi p'tite louve, tu t'appelles comment ?

Il se tourne vers la jeune louve, souriant, la queue basse battant doucement l'air dans son dos. Si Emilitia était là .... Ca voulait dire exploration non ? La dernière fois, elle avait voulu en savoir plus sur les champs, c'était pas un hasard qu'ils se rencontrent de nouveau. Trop content d'abandonner son projet d'art et craft qui allait être long et laborieux pour une aventure, Vio' en oubliait la protection de ses frontières.

-Tkt, ta venue est parfaite (:-

Les consœurs au sang noir

▬ ft. Emilita

Automne 2021.
10 mois.

Elle lui donne des noms de couleurs qui la font autant sourire que plisser les yeux, se questionne sur le choix à faire et lui en laisse tout droit.

Carmin ou pourpre ?

« On me dit souvent rose ! »

Elle tourne sur elle-même comme pour attester de se fait, de ses quatre pattes qui s'enchainent presque dans une danse, piétinant au même endroit alors que le reste de son corps exécute un cercle en mouvement. Rose, de couleur comme d'odeur, par cette fleur qui se veut prendre toute place à l'extrémité de sa longue queue.
Rose !

J'en portais moi-même son odeur et tu es né au milieu d'elles.

Rose.
C'est décidé, c'est comme ça qu'elle pourrait être nommé.

Comme il est décidé, de se mettre en marche. A ce allons-y l'obéissance est acquise, Miraj est volontaire et marche rapide à côté d'elle. Elles vont jusqu'à ce qu'on appelle frontière et ce que Miraj ignore.
Quatre patte qui piétine à nouveau à une même place, marque son emprunte sur une ligne invisible. Elle porte grande attention aux pas et aux faits de la Dame Noire, marche en glapissant parfois d'un rire sur l'herbe nécrosé de ses pas.
Et les brins craquent sous ses griffes, piquent ses coussinets et se glissent en poussière entre ses doigts.
Et l'expérience est sensorielle, Miraj s'empare de tout ce qu'elle peut toucher comme de son petit trésor.
Lui vient aussi l'envie de quitter les traces noires pour se rouler dans l'herbe verte et humide, une pirouette et une simple roulade, pour se relever et en quelques longues enjambées ! retrouver celle à peine quittée.

D'ici elle découvre tout.
Miraj est avide de cette rosée et de cette brume.

Au mystique silence presque établit, succède les sages paroles de la Dame Noire. Ainsi, Monsieur Violette, incluons le dans leur monde coloré, avait ici vu le portail pour la première fois, tout comme il eut senti des perturbations dans le temps.

Est-ce à cause de ta revenue et du voile déchirée ?

Moi, je n'y suis pour rien.

« Devons-nous compter sur le hasard pour les trouver ? »

Ou croire aux coïncidences ?

Elle regarde devant elle, voit ce loup au masque de squelette venir à leur rencontre.
Alors comme ça, on appelle Monsieur Violette ?
Elle se tourne vers la Dame Noire.
« OH ! Ça, c'en est déjà un. »
Elle veut bien croire en lui. Dans le hasard.
Pas dans Monsieur Violette.

Parce qu'il gâche un peu tout, en appelant la Dame Noire. Elle n'est pas la Dame Noire, elle est Dame Emilitia.
Oui.

Il n'est pas drôle !

Il a vraiment tout gâché...

Alors, sourcils froncés et épaules baissés, regard vers le bas et joues gonflées, Miraj se voulut boudeuse, insatisfaite par la venu de

Celui si abruti.

Dernière édition par Feather le Lun 25 Oct 2021 - 14:42, édité 1 fois

Emilitia

Alors pour le nom, partons sur la Demoiselle Rose.

L'enfant est enthousiaste et sa bonne humeur se partage chez la louve noire. La balade était agréable, l'aventure à venir serait intéressante, exceptionnelle si elle aboutissait. Il fallait cependant trouver en premier lieu les signes et les indices qui mèneraient sur la voie. Derrière son masque, Emilitia ouvrit sa gueule pour répondre à la jeune louve lorsqu'une nouvelle voix, familière, et un nouveau loup s'invita à l'aventure.

« Effectivement. » Monsieur Violette habitait sur ces lieux, il n'était pas si étonnant de le trouver ici. C'était cependant une drôle de coïncidence qu'elles tombent sur lui en premier lieu. « Peut-être que votre présence, Monsieur Violette, attirera la chance. » Surtout s'il avait tendance à éveiller les perturbations liées à ce lieu, peut-être était-il une sorte d'aimant.

L'enfant se fait mine boudeuse, Emilitia n'en devine pas la raison mais elle ne se présente pas, alors la louve noire le fait à sa place, explique la raison de leur présence afin que celle du mâle leur soit utile.

« Elle est la Demoiselle Rose. Nous cherchons le portail que vous aviez trouvé. Mais ne perdons pas de temps, nous n'avons que quelques heures avant la nuit. »

Les journées étaient courtes.
Et à ces mots, Emilitia prit une direction entre les herbes hautes, guidée par son propre instinct et ce fameux hasard. Leur groupe était formé d'une demi-démon, d'un démon insignifiant mais complet, d'une morte revenue à la vie et à l'Oncle particulier, d'un simple loup qui pourtant attirait les perturbations mystiques, ce que les deux louves étaient venues chercher allait se manifester n'est-ce pas ?

Et sans doute parce qu'elle dérangeait les insectes à se promener ainsi au travers de la végétation que ses pas faisait flétrir, une libellule se posa sur son pelage. Rapidement chassée par Drippir, possessif, avant qu'Emilitia ne la consume inconsciemment ou volontairement.

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-Violette-

La jeune louve prend un air boudeur, si typique des adolescents. Vio' ne voulait pas faire de généralisation, mais bien souvent les filles pendant cette périiode particulière de leur vie devenaient ... Difficiles. Lui avait plutôt été du genre à chercher le danger partout, c'était d'ailleurs là qu'il avait écopé ses premières cicatrices. Enfin, bref ! Il ne perdit pas son sourire, écoutant Dame Emilitia avec attention : elles cherchaient toujours le portail ? Mais c'est que ça lui tenait à cœur heh ! Le mâle commence par la galanterie, esquissant une pseudo courbette devant la demoiselle au pelage si propre :

Enchanté Demoiselle Rose. Je peux faire office de garde du corps, si vous le voulez

Le mâle à crête roule un peu des épaules : il sait bien qu'en dehors de l'aspect protection, il ne vaudrait pas grand chose. Mais l'exploration et la découverte de ce portail le démangeait, il voulait découvrir lui aussi les secrets de ce lieu. Tiens d'ailleurs ! Ses oreilles se dressent, et il se retourne pour dénouer sa cape -qui ne la quitte plus à présent- et la poser au sol devant les deux femelles. Au sol, il sait que son ombre se tiendrait tranquille : ça ne l'empêcherait pas de raconter son aventure aux deux vaillantes aventurières, pour les aiguiller !

Ha d'ailleurs regardez ! J'ai trouvé un truc ici, la dernière fois, une sorte de morceau de ... spectre. J'ai cherché à la bibliothèque des infos, et j'suis tombé sur une sorte de fantôme qui s'est greffé dans mon ombre ! Bon, vous l'verrais pas il est plutôt timide, mais j'vous jure que c'est vrai. Et du coup j'ai attaché le bout d'spectre sur la cape, c'est ça qui brille bizarre au dessus là.

Il dévoile ses crocs en un sourire satisfait. Il a mené sa propre enquête lui aussi, à sa manière. Ptet que ça ferait avancer le shmilblick, qui sait. En attendant, il n'avait pas vraiment remarqué de différence entre sa cape d'avant et sa cape d'après. Au loin, une chouette hulule : le temps s'est rafraichi, comme si le soleil délicatement s'éclipsait. Peut-être que si Violette avait été un peu plus attentif, il aurait reconnu les signaux de l'aube ; mais pour le moment, il était bien trop heureux de s'aventurer dans le lieu mystérieux.

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Les consœurs au sang noir

▬ ft. Emilita

Automne 2021.
10 mois.

Si elle ne daigna décliner son nom aux consonances d'éphémère, elle donna le nom gardé pour préserver le secret. Et Demoiselle Rose s'inscrivit sur les lèvres du mâle en même temps que celui-ci réalisa telle courbette devant elle, lui faisant dresser tête et queue dans un port

D’orgueil et de fierté, disons digne de notre sang.

Pour cette galanterie à laquelle elle se veut sensible

Je lui pardonne !

Et l'enfant-adolescente de cesser d'avoir mine si renfrognée.

« Je le veux, oui, mais seulement si tu es vraiment fort. »

Son sourire refait surface et s'étend sur ses babines, parcourant ses joues et découvrant les crocs affutés qui ne tenaient plus du loup. Elle connait ses faiblesses,

Ne les avoue guère à voix haute...

Elles me permettent de m'entourer !

Elle sait, qu'elle ne peut se battre par sa frêle condition et ce sang noir aux allures de maudit. Ainsi comptera-t-elle sur lui

Bien plus sacrifiable que toi, si sot qu'il risquerait sans doute sa piètre vie pour la tienne...

Je ne lui souhaite de mourir maintenant !

Lorsque la Dame Noire prend la voie des herbes hautes, Miraj la suit d'enjambées plus rapides pour ne se laisser distancer. Elle observe autour d'elle les champs mystiques, la libellule qui leur vient et le chant d'une chouette.
Et puis se laisse porter par l'intérêt, pour cet objet que leur montre Violette.

« Certains morts viennent marcher près des vivants, quand ceux-ci leur manquent... Je n'en ai jamais vu revenir un avec un morceau en moins ! Mais il est vrai que certains ne reviennent pas, parfois... Tu es donc possédé ? »

Elle plisse les yeux et jauge l'ombre du mâle.

Ne te laisse berner par les propos de ce sot.

Je crois cela possible !

Et alors qu'elle se recule d'un pas, d'un postérieur marche sur un objet échoué dans l'herbe. La louve se retourne, l'attrape et le porte à ses yeux.

« Quelqu'un a perdu son oiseau... »

Subjugué, elle le garde, le glissant parmi ses autres statuettes qui teintent dans ses poches.

Dernière édition par Daisy le Jeu 11 Nov 2021 - 19:53, édité 1 fois

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Dernière édition par Feather le Mar 23 Nov 2021 - 19:22, édité 1 fois

Emilitia

Monsieur Violette, dans son attitude, se fait à nouveau un peu fanfaron. Roulant un peu des épaules, ça met en évidence le physique qui lui appartient, celui d'un mâle qui se voulait aujourd'hui garde du corps. C'était quelque chose qui déjà, avait amusé Emilitia la première fois. Il se fit cependant bien plus intriguant quelques instants lorsqu'il enleva sa cape pour l'étendre au sol et la montrer, racontant son histoire. Oh un morceau de spectre ? Vraiment ? Drippir ne connaissait pas les fantômes, il était inutile de lui demander ce qu'il en pensait mais l'enfant rose elle, elle était tellement lié aux plans des morts -elle disait l'avoir été après tout. Et rapidement elle donna son opinions sur le sujet, peut-être que Monsieur Violette était possédé.
De quelques bonds, Emilitia qui s'était un peu éloignée plus en avant, se retrouva face au mâle et sa cape, la queue relevée.

« Si c'est le cas, vous devenez tout de suite bien plus intéressant ! »

Un loup possédant un fragment de mysticité obscure ne pouvait que le devenir.
Un instant son regard est attiré par la statuette que la Demoiselle Rose ramasse pour l'ajouter aux siennes.

« J'espère que celui que son ancien possesseur vient d'un monde autre que le notre, cela voudrait dire que peut-être nous nous rapprochons du portail. »

Alors continuons l'aventure, à nouveau Emilitia reprit la tête de la marche, bien plus dans un enthousiasme grandissant que dans la véritable volonté d'être chef de groupe. Elle aussi voulait trouver des choses intéressantes mais pour le moment seulement le chant de la chouette titilla ses sens.

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5 ans (30/09/2024) Yeux fait de feu I | E | F | A 1 | 1 | 0 | 2

-Violette-

La proposition de protection semble satisfaire la jeune louve, qui sourit de nouveau. Le crêteux lui rend son sourire en continuant sa marche. Il ne sait pas vraiment pourquoi Emilitia se trimballait avec une toute jeune louve aussi propre. Est-ce que c'était sa fille ? A vu de truffe, elles ne se ressemblaient vraiment pas. Enfin, pourquoi chercher ? Le loup écoute d'une oreille les paroles de la Dame Rose, qui lui parle de morts, de possession. Un peu à la manière d'Emilitia, elle a cette manière de parler que Vio' ne comprends pas entièrement. Néanmoins, il n'ira pas l'ignorer, et lui répond de son ton toujours bravache :

Oh, possédé chai pas ! Il m'fait rien faire, il est juste là, tout le temps avec moi. J'aim'rai bien pouvoir vous l'montrer mais j'crois qu'il est très timide.

Son discours presque incohérent aurait pu passer pour un beau mensonge, s'il avait été capable d'en imaginer un si complexe. Non, à la place, le regard brillant dardé vers l'horizon qui se parait de rose ne montrait qu'une authenticité pure, de celle qu'on voyait souvent chez les idiots ou les fanatiques. Alors qu'il marche à travers les champs, ses sens prennent toute la place : il cherche ce qu'il avait vu la première fois, ce "passage vers l'autre monde". Une chouette hulule, un faisan s'envole, et le soleil se couche lentement. Mais il ne ressent pas encore ce qu'il avait sentit la première fois. Il tourne un regard en coin sur Emilitia -enfin, sur son arrière train puisqu'il ne pouvait voir que ça pour l'instant- et lui lance :

Si tu veux tu peux r'garder ma cape, si tu t'y connais en spectres? Mais le morceau qu'j'ai ramassé viens d'ici même, ça doit avoir un rapport.

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Les consoeurs au sang noir † Emilitia & Libre E5qo

Les consœurs au sang noir

▬ ft. Emilita

Automne 2021.
10 mois.

Elle sent son coeur se pincer et sa gorge se serrer, là, un peu. Ce n’est pas assez pour ne plus faire passer l’air mais suffisamment pour la déranger. C’est la première fois, que cela lui arrive.

Ce n’est pas agréable…

Cela survient au moment où la Dame Noire vient plus enthousiaste, plus intéressée, vers le loup sot qui se veut être leur garde du corps. Ses yeux les suivent et les regardent tous les deux en même temps, comme appartenant à une scène où elle se voudrait complètement extérieure, comme s’ils n’étaient plus qu’un tableau et elle une spectatrice.

Serait-ce là une once de jalousie ?

Non non non !

Elle n’a rien à envier au mâle noir, rien à lui jalouser.

Fusse émotion tant éprouvée de mon vivant, quand l’attention n’était que pour autrui et moi dans l’oubli

C’est toi, qui alors me contamine !

La Dame Noire est son amie, elle n'a à craindre pour cette place.

Nous pouvons en avoir plusieurs, d’amis, pour ne jamais être seule.

Ne crains-tu pas que tous soit préféré à toi ?

Elles ont trop d’intérêts communs, pour déjà se quitter, elles ont passé de bons moments et c’est ce qui composent toute amitié. Elles peuvent nourrir des projets similaires, elles peuvent…

Miraj dresse ses oreilles à l’attention regagnée de la dame Noire, hochant la tête avec un sourire aux dents pointues.

« J’espère aussi, qu’il appartient au portail et non à un loup d’ici. Mais je crois que c’est beaucoup espérer. »

Elle hausse les épaules et dissipe ses doutes et ses jalousie, ne se laisse consumer par les émotions transmises par l’autre âme.

Tu n’as jamais eu d’amis, toi, tu ne peux comprendre.

Et puisqu’elle veut être de bonne présence, puisqu’elle veut montrer son utilité plus grande que celle du loup, la voilà vive pour répondre à ses questionnements quand bien même ils ne lui sont adressés.
Elle se rapproche, se dresse sur ses postérieurs, du museau repousse le petit morceau de spectre.
Froid.
Il résonne avec son odeur de mort, de viande froide.

« Je pense que seul, il ne peut qu’attirer les autres spectres… Mais utilisé dans un rituel, peut-être permettrait-il de communiquer avec le plan des morts ! »

Elle a glapit.

Je l’ai lu quelque part.

Et parce qu'elle parle beaucoup, parce que l'enfant s'agite et s'épuise, la flaque vue est bienvenue. Elle y va, plonge ses lèvres.
Quelque chose se passe, elle en est certaine.

« Ce n'est pas le portail, mais je crois que cette eau est magique. »

Dernière édition par Daisy le Ven 24 Déc 2021 - 2:55, édité 1 fois

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Dernière édition par Feather le Mar 4 Jan 2022 - 19:48, édité 1 fois

Emilitia

Monsieur Violette fait fuir un faisan, distraction qui fit relever un instant la tête d'Emilitia du semblant de piste qu'elle suivait, titillant quelques instincts prédateurs. Il était vrai qu'elle n'avait pas encore déjeuné aujourd'hui, mais ce n'était pas si important, parce que leur trio, bien qu'il n'avait débusqué des oiseaux jusque là, était sur les traces de choses bien plus intéressant que quelques volatiles. D'ailleurs Emilitia, oubliant bien vite le faisan, s'était retourné pour marcher à reculons et avoir les autres en face d'elle alors qu'ils parlaient.

« Gardons l'idée en tête, il nous restera quelque chose d'amusant à tenter si nous rentrons bredouille. »

Car leur petite chasse à la magie commençait bien mal et n'avait offert jusque là pas grand chose de très intéressant -mis à part la petite statuette de la Demoiselle Rose qui faisait au moins un souvenir à ramener.
La jeune louve d'ailleurs semblait définitivement la plus chanceuse -ou la plus douée?- voilà que la flaque qu'elle avait décidé de laper semblait, selon son expertise, ne pas être constituée d'eau ordinaire.
Emilitia s'approche, curieuse, ose toucher l'eau malgré la nécrose une fois son amie ayant fini de boire. Elle ne sent rien, fait tout de même confiance à l'intuition de l'enfant.

« Nous y sommes probablement plus très loin, du portail, si le monde petit à petit s'imprègne de magie ! »

Enthousiaste, Emilitia reprit le chemin entre les hautes herbes, marquant son passage comme à chaque fois à chaque pas.

[Dé]

Et là au loin, finalement quelque chose d'un peu plus intéressant que quelques oiseaux. Une forme flou, évasive, familière. Emilitia n'y met pas de nom tout de suite.

"Oh, là! Regardez!"
"C'est une âme errante."

Elle avait eu raison d'emmener la Demoiselle Rose si le portail recherché était liés aux fantômes.

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Les consoeurs au sang noir † Emilitia & Libre B962

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-Violette-

La jeune louve vient inspecter sa cape, et Violette se laisse faire, heureux de faire connaissance avec la ptiote d'Emilitia (même si, soyons honnête, c'était probablement pas sa fille). Elle était bien sympa, et intelligente en plus ! Elle évoque les rituels -tiens, un mot qu'il a entendu déjà dans la gueule de la louve au masque- qui proposerait de communiquer avec les morts. Vio' n'a pas vraiment envie de parler aux fantômes, à part s'ils peuvent l'aider pour son problème d'ombre. Il n'a pas de loups décédé auquel il tient, tous vivent leur belle vie de vivant ! Mais peut-être que la princesse a quelqu'un à qui parler, dans l'au-dela ? Ca s'rait quand même vachement triste, si jeune et déjà endeuillée. Mais le mâle à crête ne fait pas plus de suppositions. A la place, il vient toucher du bout de la patte la truffe de la jeune louve :

T'en connais un rayon dis dont ! A ton âge moi j'babillais encore des sottises. Je te le donne, stu veux, ce morceau de spectre, à condition d'voir le rituel d'mes yeux de vivant.

Il rit et continue sa route, suivant la louve ailée qui, de plus en plus, semble enthousiaste. Entre l'eau magique, la statuette et les couleurs de l'aube qui teintent discrètement le ciel, Violette est certains qu'ils sont au bon endroit, quel qu'il soit. Certitude qui se confirme : devant eux apparaît une sorte de forme fantomatique. Vio' s'arrête, brusquement, aux côtés d'Emilitia. Captivé un instant par la forme, il peine à reconnaître un loup. Un chuchote, légèrement impressionné :

C'est quoi ?

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Les consoeurs au sang noir † Emilitia & Libre Ndec

Les consœurs au sang noir

▬ ft. Emilitia&Violette

Automne 2021.
10 mois.

La dame noire se veut inspecter l'eau, plongeant dans la flaque sa patte une fois qu'elle eut fini de boire. L'âme au savoir plus grand que celle de l'enfant aurait voulu

Prélever quelques gouttes de substances pour mieux l'examiner ensuite

Mais elle s'est contenté de boire

Jusqu'à plus soif !

Réjouie de la sensation fraiche du liquide en bouche qui vint tomber jusqu'au fond de son ventre, elle se remit en route plus intrépide, disons agile.
Elle continue cette route aux côtés des deux loups, voguant plus proche de la dame noire que du Nakhus idiot. Enfin, jusqu'à ce qu'il touche le bout de sa truffe, lui faisant avoir un bref mouvement de recul par la surprise de son geste avant qu'un air des plus réjouis ne s'empare de son visage.

Un cadeau ?!

C'est son morceau de spectre qu'il lui propose, du moins si elle respectait la respectable condition qu'était celle de lui montrer rituel impliquant celui-ci si de rituel elle parviendrait à faire.

Nous supputerons tous protocoles possibles et nous ingénierons à la réalisation de l'un d'eux.

« C'est vrai, surtout pour ce qui touche aux morts car je les ai beaucoup connus. Alors, oh, oui, j'aimerais tant ce petit morceau de spectre, merci ! »
Elle glapit, tend la patte pour recevoir le présent précieux qu'elle pourrait glisser dans l'une des poches de cette cape offerte par Onyx.
« Je reviendrais à toi, une fois le rituel trouvé, promis. Tu pourras venir aussi, Dame Noire. »

Il y a alors autour de Dame Noire un fantôme évoqué, de celui qu'elle aurait cherché à appeler au travers du voile.
Il demande ce que c'est, le Nakhus généreux.

« Un fantôme lié à la Dame Noire, l'on dirait ! Il ne suit qu'elle. »

Elle remarque, elle pourtant possible réceptacle de ces âmes sans corps.

Ne crains ce vide qui reste en toi.

Je crains surtout l'aléa, qu'un jour, il me causera.

Et dans un froid qui l'appelle, elle tourne la tête à son tour pour percevoir un autre fantôme.

« Oh, celui-ci est pour moi ! »

De qui s'agit-il ?

...

Que d'amertume.
Elle fronce le museau et la chasse d'un mouvement de la tête, pour n'être plus que curiosité face à cette nouvelle entité.

Dernière édition par Daisy le Sam 8 Jan 2022 - 20:26, édité 1 fois

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'LIEU - Chp. Mystique' :
Les consoeurs au sang noir † Emilitia & Libre B962

Dernière édition par Feather le Mar 11 Jan 2022 - 21:26, édité 1 fois

Emilitia

Elle tend la patte, essaye de toucher le fantôme qui a décidé de la suivre elle mais l'esprit recule sans s'en aller pour autant. Peut-être sentait-il la nécrose qui émanait d'elle ? Peut-être s'en méfiait-il même en étant un reflet d'Au-delà ?

« Tu le reconnais ? »
« Non, mais je n'ai pas connu beaucoup de morts en réalité. »

Ses oreilles se redressent à la proposition de l'enfant, faisant tourner la tête vers elle pour la voir au travers des yeux du masque, délaissant l'intérêt pour le fantôme.

« Volontiers ! »

Emilitia n'aurait pas refusé telle proposition !
Et un nouveau fantôme apparaît, s'intéressant cette fois-ci à la Demoiselle Rose, se faisant de plus en plus nombreux autour d'eux, appuyant le fait que le portail recherché était très probablement lié au plan des morts. Si la proposition d'y emmener la Demoiselle Rose n'était initialement que pour partager un moment autour d'une passion commune, sa présence allait certainement devenir de plus en plus essentielle.

Et parce que l'exploration était loin d'être terminée, Emilitia reprit le chemin, avec les spectres accompagnateur, avec les mystères qui les enveloppaient toujours un peu plus.

[Dé]

Mais tout secret n'était pas voué à apparaître immédiatement. Une odeur de fleur parvint à sa truffe cependant, étonnante en hiver mais celle de cendres qui était la sienne l'effaça rapidement.

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5 ans (30/09/2024) Yeux fait de feu I | E | F | A 1 | 1 | 0 | 2

-Violette-

La jeune louve accepte avec plaisir, lui proposant de participer à ses "rituels". Heureux de voir la jeunesse s'amuser, Violette arrache le morceau de spectre -il en reste un bout, oups- avant de le lui tendre. Il sent ton ombre trésaillir, mais n'en a cure : il fait bien ce qu'il veut de ses possessions ! Il repart alors, guilleret, à travers les champs. Etrangement, cette fois-ci personne ne vient les déranger, à part les deux esprits qui les suivent. Ils seront bientôt plus de morts que de vivants, dediou !

Vot' portail là, ça doit se rapprocher non ? Ya d'plus en plus de fantômes !

Comme pour appuyer ses dires, il marche sur un drôle de truc. Le levant à hauteur d'œil, il reconnaît le même matériel que sur sa cape : un morceau de spectre. Il le montre à la demoiselle rose, fier e sa trouvaille.

Teh, en r'voilà un. Les spectres perdent des bouts !

Il rit de sa propre blagounette. Son ombre le pardonnera ! En attendant, il espérait retrouver la bestiole qu'il avait vu ici une fois. Tout étai bien trop calme, et la marche trop tranquille à son goût.

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» Unis par le sang [Libre]