L'Enfant venu d'ailleurs [ Ft Kerguelen/Grimalk ]

Sujet: L'Enfant venu d'ailleurs [ Ft Kerguelen/Grimalk ] Lun 29 Nov 2021, 21:16

L'Enfant venu d'ailleurs

La marche fût longue. Il avait oublié Cheza quel sensation ça faisait de sentir l'herbe sous les pattes lui qui passait tout son temps dans les airs, en tout cas il n'eut aucun mal à s'habituer de nouveau et marchait de pas régulier malgré son énorme corpulence. Par moment le regard d'or jetait un coup d'oeil à Grimalk pour voir si il suivait, et de ce qu'il voyait, ça avait l'air d'aller alors continue sur le même rythme.
Bientôt la faune et la flore se transforme pour laisser place à des bâtisses, à l'endroit où ils allaient, un immense escalier avec deux statue de la même taille devant l'entré. Au passage des loups qu'il connaissait très bien ou alors très peu, un hochement de tête en signe de salutation est donné à qui le saluait. Une fois au marche des escaliers s'arrête pour dire ceci ;

« _ …Reste bien près de moi. L'intérieur est un labyrinthe et tu risquerait de te perdre si tu me perds de vu...»

Dit-il simplement d'une voix calme. Bon, quand on voyait sa carrure on aurait bien du mal à le perdre car même sur des kilomètres, on le verrait ! Mais là-dedans même pour un gros comme lui, il était facile de le perdre. Alors monte les escaliers toujours avec la même régularité pour enfin entré dans le labyrinthe, slalomant entre les murs pendant quelques secondes seulement avant de passer dans une faille.

« _ ...Attention aux escaliers..»

Ce serai dommage qu'il tombe le petit, si il n'avait pas vu. Il faut dire que l'endroit n'était pas très bien éclairer, juste une faible lumière. Alors la masse s'enfonce dans la noirceur, pour ressortir de l'autre côté, donnant sur une salle convivial. S'arrête un instant pour trouver la silhouette de Kerguelen, et une fois trouver il reprends la marche s'approchant de la louve bicolore.
Une fois près sa voix s'élève.

« _ ...Bonjour Kerguelen ! Je te présente Grimalk, il aimerait discuter avec toi.»

Dit-il en se poussant un peu pour laisser le petit brun s'avancer jusqu'à la louve bicolore.

️ Jawilsia sur Never Utopia

[DoB : 12/09/2019]

Avant d'emboiter le pas à Oracle-rëk, Grimalk s'était retourné.
Vers l'endroit d'où il était arrivé en suivant le fleuve, Azar à ses côtés. Là où Azar était reparti après leurs derniers mots échangés. C'était une intuition qu'il avait eu - il la confirma.
Là-bas, plus loin et perdu dans les brumes, il vit une silhouette se détacher d'un retranchement et regarder dans sa direction quelques secondes.

Leurs regards étaient bien trop éloignés l'un de l'autre pour se distinguer, mais Grimalk se l'imagina sans peine.

Puis l'ombre lointaine s'anima de nouveau, vacilla, et s'éloigna.

Grimalk resta figé un instant de plus avant de se retourner à son tour pour trottiner derrière le grand loup blanc.

• • •

Ses yeux s'arrêtent sur beaucoup de détails pendant la longue marche.

Tout est différent et il est chaque fois tenté - non, violemment attiré - par des plantes étranges, des insectes nouveaux, la silhouette d'un animal inconnu, une odeur qui accroche son nez, un chant d'oiseau exotique qui résonne contre ses tympans.
Il n'y résiste en grande partie que grâce au voyage de plusieurs mois qui suscita pareils désirs chez lui, qu'il dut réprimer et dompter sous l'agacement répété d'Azar et la pression de devoir parcourir une certaine distance chaque jour.

Comment aurais-tu fait pour nous suivre à travers Arabahos si tu ralentis à chaque fois ?, grognait-il.

Il me suffit de marcher plus vite après, répondait Grimalk.

À cela Azar roulait des yeux et conservait le silence avant de presser le pas pour le forcer à abandonner ses observations et suivre le rythme.

Le grand loup blanc marche d'un bon pas mais il est bien moins rapide que celui qui fut son reïsh. Il calque son pas en quelques secondes, prend quelques secondes de plus pour s'en imprégner et en déduire ensuite le temps qu'il peut octroyer à ses diverses pauses sans trop se faire remarquer.
Les premières fois il se perd un peu trop longtemps et se retrouve à devoir courir pour rattraper les mètres perdus, et c'est quelque chose qu'il ne veut pas.
Grimalk est bon à la marche, bien moins à la course qui l'épuise trop vite.

Il s'ajuste et les fois suivantes parvient à ne pas s'imposer cet effort.

Ils traversent parfois certaines étendues qui ne lui offrent rien de plus que les précédentes - elles regorgent bien sûr de toutes ces nouvelles choses dont il engrange mille extraits et fragments à chaque regard frénétique qu'il envoie dans un sens puis dans l'autre ; mais ces choses viennent par centaines et se mêlent dans une dense abondance de laquelle il faut pouvoir s'extraire d'une manière ou d'une autre. Par un détail supplémentaire qui saute un peu plus aux yeux, quelque chose d'un peu plus unique.
Chaque endroit du monde ne peut contenir pareille singularité.
Alors dans ces moments c'est sur Oracle-rëk qu'il redirige son attention. Il est à lui tout seul un monument qui fourmille de curiosités, de la façon dont ses pas lourds envoient dans le sol une vibration à la façon dont le soleil diffus allume des couleurs différentes sur ses plumes, en passant par le balancier de son corps large et de ses ailes et de ses longues plumes.

Il manque de lui rentrer dedans quand il marque une halte et se retourne vers lui pour le prévenir.
Un labyrinthe.
Il ne connaît pas le mot mais hoche la tête et dresse les oreilles, prêt à découvrir ce que cache ce terme nouveau.
Des murs de pierre entre lesquels on peut se perdre. C'est ce qu'il conclut de leur bref passage dans l'endroit et il en est un peu déçu.
Les marches qui viennent ensuite, passage s'enfonçant vers les entrailles du sol, l'intriguent à nouveau suffisamment pour qu'il ne s'attarde pas dessus. C'est une forme qu'il n'a pas l'habitude de passer et coordonner ses pattes sur cette surface lisse et géométrique s'érige en une difficulté qu'il n'avait pas anticipé.

Ses yeux se plissent, ses muscles se bandent et ses mâchoires se crispent dans une mine de concentration alors qu'il progresse et s'applique à ne pas glisser ou trébucher.
Il remarque qu'il n'est parvenu en bas que lorsque sa patte se lève pour viser la marche suivante mais qu'il ne rencontre que le désagréable choc du sol trouvé trop tôt, là où aurait dû se trouver le vide.
Grimalk lève les yeux, les passe rapidement sur quelques corps à l'écart puis les laisse vite s'élever vers le plafond de la caverne et la lumière diffuse qui s'en échappe.

Des plantes le parcourent en un maillage étroit. Luminescentes.

Son corps s'est tout entier figé et son cou renversé braque sa tête sur ces végétaux inaccessibles. Le gros loup blanc a continué d'avancer mais il n'en a que faire à cet instant - il est sans doute voué à rester ainsi, mais ses paroles un peu distantes l'atteignent tout de même par miracle.
Oracle-rëk a prononcé le nom de Kerguelen.
Ses iris dorés se décrochent puis fusent vers l'avant, vers la silhouette nouvelle. Vers Kerguelen.
Il s'avance et déjà la parcourt de ses pupilles aventureuses qui bondissent d'un détail à un autre, fouillent en silence les pleins et les recoins.
Kerguelen ne ressemble en aucun point aux louves qu'il a pu voir à Arabahos. Partout où il arrête son regard c'est une nouvelle différence, une surprise, un manque, un rajout.
Grimalk progresse vers le haut à un rythme désordonné et atteint les oreilles. Du moins, là où il s'attend à en trouver.
À leur place c'est un trou, et des plumes érigées en pointes pour les remplacer.

Il cherche enfin son regard à elle - jaune aussi.

Où sont-elles ?

Ce sont les mots qui jaillissent sans qu'il ne les ait même fabriqués et qui veulent franchir une gueule qui s'est déjà entrouverte mais il les arrête en se mordant violemment la langue, claquant ses impertinentes mâchoires.

Il ne peut pas avec elle, elle est comme une Kazin.
Et il se rappelle des coups de crocs qui ont déjà plu sur lui pour ses questions jugées impertinentes posées à des gradés, mais ce n'est pas tant leur souvenir qui motive sa retenue forcée.
Accepté il ne peut encore affirmer être et il ne l'oublie pas.

Il ne peut pas se permettre d'être arrivé jusqu'ici, dans le ventre faiblement illuminé de leur territoire, pour être ramené en arrière.

Ignorant le goût du sang dans sa gueule, Grimalk se lèche les babines et s'incline devant Kerguelen comme il s'est incliné devant Oracle-rëk.

— Kerguelen-kazin, mes saluts. Ma tribu, Tsaâl Midbar, m'envoie à votre meute pour y retrouver dévolution de mon ancêtre, Zah'ayïn, dont je porte les marques.
Tsaâl Midbar envoie ses respects à votre Oracle que l'on m'a dit absent, ainsi qu'à ses Kazin et Säar, et pense que ma place est sur ces terres qui virent naître racines de mon sang plus qu'à Arabahos où je suis né.
Tsaâl Midbar espère me voir m'intégrer auprès d'un reïsh de votre meute - un loup qui serait prêt à m'apprendre à sa discipline.
...En tant que Hàrif-rëk, mes lames seront à votre service.

Tout le discours mémorisé est répété mais aussi adapté, là où le gros loup blanc fronça les sourcils et ne comprit pas la première fois.
En grande partie, du moins. Il y a toujours des morceaux qu'il n'a sut proprement reformuler selon les codes de cet endroit qu'il effleure à peine, et même si cela l'embête il n'en laisse rien paraître.
Il espère simplement que Kerguelen comprendra plus rapidement, elle, et qu'il n'a plus laissé de trop grande zone d'ombre.

± L'Enfant venu d'ailleurs

Du coin de l’œil, elle surveillait le foyer qui crépitait doucement à ses côtés. Ses pattes, elles, étaient occupées à enduire généreusement d'huile de lin les écailles. Avec l'approche de l'hiver, notre Colombe avait fait un tri dans sa Grotte aux Cristaux. Elle ne voulait rien perdre à cause de négligence face à la montée d'humidité et à la descente des températures. Elle était retombée sur son armure en cuir de Mosasaure. Une protection qui aurait du l'accompagner dans tous ses fabuleux voyages dans le Monde Oublié. Mais au final à cause de nombreux contre-temps, les aventures étaient restées de jolis rêves d'enfant. Bientôt, elle rattraperait le temps perdu. Elle se le promit.

L'armure l'avait donc accompagnée jusqu'au Sanctuaire. Elle s'était posée près d'un cercle de pierres et avait donné vie à un petit feu. Pour se réchauffer. Pour attirer un peu de compagnie. Mais également pour redresser ses flèches maison. Enfin, futures flèches. Car pour l'heure, ce n'était que de fins morceaux de bois taillés avec précision. Un long stationnement au-dessus des flammes permettrait de les redresser. En attendant que la chaleur fit son effet, Kerguelen ne resta pas inactive. Elle avait toujours mille tâches et projets en tête. Même si son état de future mère réduisait son champs de possibilités. Elle finissait toujours par trouver quelque chose à faire. Là, c'était de prendre soin de son armure. De donner à boire au vêtement protecteur afin qu'il ne souffrit pas de l'hiver. Tout en surveillant ses flèches.

Elle était donc occupée à cette double tâche lorsque que l'un des siens s'approcha d'elle. Un doux sourire apparut sur ses babines en reconnaissant Cheza. Elle appréciait ce loup discret. Celui avec lequel, elle avait œuvré pour restaurer l'aile abimée de leur Bibliothèque. Mais il n'était pas seul aujourd'hui. Un être au pelage brun l'accompagnait. Un inconnu qui semblait jeune, même si sa carrure était déjà impressionnante. Un Solitaire blessé ? Non. Nulle odeur de sang n'émanait de lui. Il semblait plutôt en forme, si ce n'était son aspect un peu négligé. Un voyageur perdu alors ?

Ils se détaillèrent mutuellement, en silence. Avec de la bienveillance affiché sur le visage pour Kerguelen. Elle lui laissait tout le temps nécessaire pour qu'il trouva le courage de lui parler. Après tout, si ce loup avait été guidé jusqu'au sein même de leur Maison, il y avait forcément une bonne raison. Et la Couturière avait une totale confiance en le fils de Nounou.

Enfin, le plus jeune finit par rompre son observation et sa gueule lâcha des paroles. Il parla beaucoup, offrant quelques réponses à ses questionnements internes. Il ne venait pas de Punk Wolf. Çà, elle en était certaine au vue de ses actes et mots étrangers. Mais l'inconnu ne la dérangeait pas. Elle restait ouverte et curieuse des autres mœurs. Toujours prête à enrichir et partager des connaissances. Sauf qu'ici, on parlait d'intégration. Un sujet beaucoup plus sérieux. Notamment depuis la fermeture de leurs frontières. Sa voix à son tour s'éleva, douce et chaleureuse.

"Bonjour Grimalk. Bienvenue en nos terres. Est-ce réellement ta volonté propre de rejoindre notre famille ? Je veux dire, nous, en particulier, les Nakhus et pas une autre meute qui partage ce continent."

Elle était intriguée par le comportement de son cadet. Il semblait bien formel. C'était bien loin de leurs valeurs et de la liberté qui étaient permises aux membres des Nakhus. En réalité, en l'écoutant, elle avait l'impression qu'il s'était trompé de meute. Cela lui donnait une sensation de discuter avec un Etelkru. Encore plus avec cette évocation de lames. Elle avait bien entendu qu'il y avait une histoire d'ancêtre derrière ce choix. Mais le nom de Zah'ayïn ne lui disait rien. Pourtant, elle passait de longs moments au cimetière et à la Bibliothèque.

"Connais-tu notre histoire et nos mœurs ? Car nous ne sommes pas une meute ordinaire, si on peut dire çà."

Un léger sourire amusé ponctua la fin de sa phrase. Elle était fière et aimait tellement les siens. Mais là, elle pensait surtout à l'avenir du dénommé Grimalk. Mieux valait qu'il ait toutes les cartes en main avant de décider de prendre une décision aussi importante. Elle ne voulait pas accepter un nouveau membre si c'était pour le voir malheureux car il ne se plaisait pas au sein de leur famille. Elle était bien consciente que tous n'étaient pas faits pour être Nakhu. Elle souhaitait lui éviter cette désillusion et douleur. Et savoir si sa place était vraiment parmi eux.

Son regard doré se détacha de la silhouette pour se poser sur l'ailé. Elle mettait un point d'honneur à ne mettre personne de côté. Nul ne serait oublié avec elle. Toujours ce côté attentif, voire maternel.

"Merci Cheza ! Viens donc te réchauffer près du feu. Il ne faudrait pas que tes ailes souffrent du froid !"

Par cette invitation, elle lui permettait de rester avec eux. Et même de prendre part à la discussion si il en ressentait l'avis. Car ce jeune pouvait devenir son petit protégé. Si ce n'était pas déjà le cas.

Codage par Libella sur Graphiorum

[DoB : 12/09/2019]

[Vu avec Kham’ pour répondre sans attendre le post de Cheza, vu que la discussion est surtout entre Grim’ et Kerg’ !]

Parler ne l’empêche pas de garder ses yeux actifs et il étudie tout du long les éventuelles réactions de Kerguelen.
Mais il a du mal à trouver quoi que ce soit sur ces traits… Avenants. Oui, il n’y a que comme cela qu’il arrive à les décrire. Elle l’écoute parler et pas à un seul moment il ne voit chez elle de réprobation, de froncement de sourcils, de frémissement de babine.
Au final, c’est un peu la même réaction qu’Oracle-rëk.

Ça le déboussole toujours un peu, mais ça ne lui déplaît pas.

Quand elle prend la parole à sa suite, il est satisfait de constater qu’elle ne demande pas davantage de précision sur ce qu’il a établi - puis agité par la question qu’elle lui pose. Sa volonté propre.
C’est une boîte de Pandore que Kerguelen ouvre, et s’en échappe un vent dissident qui parcourt son corps comme une bourrasque couche les arbres d’une plaine.
C’est face à sa propre destinée qu’il se retrouve, et face à sa propre ignorance, celle qu’il ne peut camoufler derrière les mots des autres que l’on choisit à sa place. Sa gueule s’ouvre pour répondre, mais il réalise qu’il ne sait pas quoi dire.

Non, parce que je ne voulais pas partir.

Non, parce que c’est ici que nos pas se sont arrêtés mais ceux qui m’envoient n’ont que faire d’où j’atterris réellement, tant que c’est loin de là où je suis né.

Non, parce que je ne sais même pas quelles sont ces autres meutes telle que vous les appelez, et que je ne savais jusqu’alors même pas le nom de la votre.

Toutes ces réponses ne lui paraissent pas correctes et aucune n’est avantageuse. Il ne pense pas qu’il lui faut mentir pour autant, c’est quelque chose qu’il commence à percevoir dans ce que lui dit Kerguelen et ce que Oracle-rëk lui a fait ressentir : là où Arabahos est un monde régi par beaucoup de jugements et de paraître, les Nakhus - comme il vient d’apprendre leur appellation - dégagent une forme d’honnête bienveillance qui le fait un peu baisser sa garde.

— Non, je ne connais pas. Ni les autres meutes ni la vôtre.

Il estime que c’est un aveu suffisant pour à la fois tout résumer et tout répondre.

Kerguelen se tourne vers Oracle-rëk et les yeux de l’adolescent suivent sa trajectoire pour chasser dans la direction du grand loup blanc, resté un peu à l’écart.
Grimalk apprend qu’il se nomme Cheza - et aussi que ses lourdes ailes peuvent souffrir du froid.

Il se demande s’il s’agit seulement du bout des plumes ou de l’aile toute entière.

Son regard doré revient sur la louve qu’il détaille un peu plus et il ne bouge pas, immobile et droit comme il a appris à le rester pour ne pas déranger. Tant que l’agitation ne parcourt pas son corps en vagues soudaines qu’il ne sait maîtriser, c’est un exercice qu’il applique avec automatisme.

Si ce n’était pour ses yeux qui parcourent l’espace et les loups présents avec une minutie contrastée d’un certain empressement, on pourrait croire qu’il ne s’agit que d’une machine tombée en panne.

± L'Enfant venu d'ailleurs

A son attitude, à cette gueule restée ouverte, elle comprit. Elle comprit qu'elle avait touché un point sensible. Que sa sagesse lui avait fait poser les bonnes questions. Celles qui obligeaient à réfléchir par soi-même.

Ce n'était pas une mauvaise chose, au contraire. Ce silence pouvait être bénéfique. Ce temps de réflexion éviterait l'empressement et des erreurs de jugement. Il était encore jeune ce loup, malgré sa carrure. Il ne devait pas prendre d'engagement trop hâtif.

Il finit par lui offrir une réponse. Négative, mais sincère. Il acceptait de reconnaitre son manque de culture. Tous n'arrivaient pas à le faire. Elle l'accueillit d'un mouvement de la tête.

"Alors, je vais brièvement te parler d'eux. Pour éclairer ton choix."

A son tour de partager son savoir du monde dans lequel elle vivait. Sa voix douce s'éleva à nouveau et offrit des informations entrecoupées de pauses.

"Tout au Nord d'ici, dans un monde peuplé de grands dangers, vivent les DireWolves. Un peuple de loups géants. Nos deux mondes ont été reliés il y a peu. Leurs moeurs sont tournés autour des éléments de la Nature.

Au Sud, il y a les Etelkrus. Une meute très hiérarchisée et plutôt militaire. Ils gardent farouchement leurs frontières. La force, la fierté et la loyauté sont leurs principales valeurs. A celles-là, s'ajoutent celles de leurs trois Dieux. Puissance et courage pour Aka. Agilité et rapidité pour Kiro. Ruse et imaginiation pour Dairo.

Sur une île vivent les Raeders. Une famille des loups pirates. Nos alliés. Ils vénèrent l'océan et ont des coutumes propres à leur mode de vie. Ils possèdent un bateau et un code d'honneur. Leur existence est dure. Leur situation est en plein chamboulement actuellement. Ils cherchent à gagner leur liberté et à améliorer leurs conditions de vie.

Ici, tu es chez les Nakhus. Nous ne sommes pas hiérarchisés comme une meute habituelle. Nos rangs n'ont pas autant d'importance. Nous vivons soudés comme une grande famille. Nous suivons les valeurs de la Déesse Yurai. Le pardon, la rédemption, la justice, la sagesse et la compassion. Depuis peu, le Dieu Mido, Dieu de la Vivacité d'esprit et de la cohésion, nous a accordé sa bénédiction. La raison de notre existence est le maintien de la paix et de l'harmonie en ce Monde. Nous sommes pacifiques et ici, tes lames serviront plus pour le jardinage ou la cuisine."

Bien entendu, elle s'était plus étendue sur les siens. Qui mieux qu'une Nakhu pouvait parler des Nakhus ?

Elle laissa volontairement un silence confortable s'installer. Pour laisser le temps au mâle d'assimiler toutes ces connaissances. Elle en profita pour retourner son armure et oindre l'autre côté. Toujours incapable de rester inactive.

Codage par Libella sur Graphiorum

[DoB : 12/09/2019]

Alors la louve commence à lui expliquer ce qu'il ne connaît pas.

C'est un résumé qu'il sait succinct mais il est déjà dense d'informations et sa mine est froncée de concentration quand elle déroule les points les uns après les autres.
Les loups géants et leurs terres du Nord envoient un tressautement désagréables dans son corps. Il trouve déjà que cet endroit est humide et que le froid habite le fond de l'air, il ne veut pas s'enfoncer davantage dans plus de températures négatives.

Au Sud - à combien de jours de marche ? Il ne sait encore sur quelle distance s'étend cette partie du monde où s'arrêtent les frontières de cette région nouvelle, mais il s'imagine devoir beaucoup marcher pour retrouver un semblant de chaleur, tout comme il fallut beaucoup marcher pour quitter celle d'Arabahos- vivent ceux qu'elle nomme Etelkrus et ses oreilles se dressent en reconnaissance autant que se plissent ses yeux sur un air farouche.
Les adjectifs dont elle les affuble ne peuvent que résonner avec ce qu'il a connu de la vie en communauté, avec les quelques mois de vie qu'il a vécu dans sa tribu.

Il se sent attiré autant que répulsé.

Davantage répulsé qu'attiré, décide-t-il quelques secondes plus tard. Retrouver situation identique à celle qu'il fut forcer de quitter aurait sans doute un goût d'inachevé.
Un des mots qu'elle prononce - Dieux - ne peut que se bloquer en première ligne et s'imposer dans son esprit, chargé d'interrogation qu'il veut formuler mais qu'il n'a pas vraiment le choix de retarder, rangées de côté.

Le groupe suivant lui arrache le même frisson que les géants du Nord, bien qu'une pointe d'intérêt se glisse en même temps dans son regard.
Vivre lier à l'Océan n'est pas une coutume qui l'attire mais il n'en demeure pas moins curieux de découvrir qui ils sont et de quelle manière vit un peuple aux antipodes du sien.

Quand vient le tour des Nakhus - leur groupe - l'adolescent redresse autant le nez que les oreilles et son regard se fait plus intense, vissé dans celui de Kerguelen quand elle énumère leurs spécificités.
Une hiérarchie moins importante - qu'est-ce que cela veut dire, quelles en sont les limites - et une famille soudée - cela fait tiquer ses oreilles : il connaît le mot mais n'en a jamais appliqué le concept.
Les valeurs qu'elle décline le font ciller sans allumer ni effroi ni reconnaissance.

Il reconnaît certaines comme étant compatibles avec le peu d'enseignement moral que son titre de Harif-rëk eut le temps de procurer, mais il ne sait pas si l'une entre elles le définit.
Il ne sait pas, ce qui le définit.
Il se connaît mais ne sait pas exactement qui il est.

Encore des Dieux - puis sa réflexion est coupée court par la dernière phrase de la sans oreilles.
Elle insulte ses lames et le peu d'héritage qu'il a transporté sur des centaines -des milliers- de kilomètres et il ne comprend pas pourquoi. Une chaleur remonte le long de son torse et se répand jusqu'à ses pommettes, ses yeux etincèlent, et il s'empare du silence auquel elle a laissé place.

— Mais il faut pouvoir se défendre pour maintenir la paix et savoir protéger les siens.

Tribu, meute ou famille.
C'est impossible qu'existe un endroit où aucune menace ne pèse, et il ne comprend pas comment une kazin peut le penser. Un air revêche s'est dessiné sur ses traits et à froncé ses sourcils, une de ses patte serre inconsciemment une lanière de son harnais trop grand pour le ramener contre lui.
Mais il n'apparaît pas qu'elle veuille le lui prendre et ses yeux tombent sur ce dont elle s'occupe. La matière est inconnue mais il pense ne pas se tromper en affirmant qu'il s'agissait d'un morceau d'armure - et il comprend encore moins pourquoi elle veut qu'il n' utilise ses lames que pour cuisiner si elle se sert d'une armure pour se protéger.

Il se dit que c'est peut être un test pour savoir s'il est méritant -Tsaâl Midbar n'aurait pas laissé n'importe qui manier les sept lames- et la pression dans son corps retombe un peu, il redirige ses pensées vers ce qui avait été principale substance de son discours.

— Je veux bien essayer d'avoir une famille.

Un frémissement d'excitation anime sa queue d'un mouvement unique.
Il ne peut s'empêcher de se dire qu'Azar l'aurait repris pour l'emmener chez les Etelkrus du Sud s'il avait entendu ses explications, mais il ignore cette voix.

± L'Enfant venu d'ailleurs

Le jeune se montra attentif et ne vint pas couper ses paroles par des questions. Pourtant des interrogations, elle était sûre qu'il devait en avoir. Nombreux étaient les Réfugiés que sa Famille avait accueilli et tous s'étaient montrés étonnés par leur façon de vivre. Grimalk ne fit pas exception.

Sa remarque sur ses lames fit mouche et fissura ce masque d'un enfant ayant du grandir trop vite. Il dévoila enfin des signes de vitalité. Désarroi, colère, incompréhension. Des sentiments qui montrèrent qu'il était animé d'un avis propre. Qu'il savait réfléchir par lui-même. Elle préférait çà. Une véritable discussion entre loups libres de leur choix.

"La violence n'est pas l'unique moyen de vivre en paix. Il y en a d'autres, pour peu que l'on soit prêt à ouvrir son esprit et à les apprendre."

Et ces méthodes, elle comptait bien les transmettre aux vies qui poussaient dans son ventre. Peut être ne trouveraient-elles pas écho, mais au moins, elle aura essayé. Les essais et les échecs faisaient partis de la vie. Ils permettaient d'avancer.

Face à cette envie exprimée d'une famille, le cœur de notre Colombe ne pouvait qu'être touché. Elle était incapable de fermer la porte à un être esseulé. Ce mâle méritait comme tout congénère de connaitre la douceur d'un foyer. Son regard se fit plus doux.

"Alors, une intégration temporaire sera la plus adaptée à ton cas. Comme une sorte de période d'essai. Une année pour que tu puisses faire ton propre jugement sur nos mœurs et valeurs. Tu pourras ainsi découvrir si notre Famille est celle qui te convient. Cela t'évitera de prendre un mauvais chemin et de t'enfermer dans un destin qui n'est pas le tien."

Rien de définitif en soit. Une solution qui permettrait de contenter les deux parties. Et au moins, ce jeune aura un toit au-dessus de sa tête ce soir. Kerguelen tourna ensuite son visage souriant vers le fils de Nounou.

"Cheza te prendra sous son aile. Il sera ton référent."

Elle ne souhaitait briser ce duo qui étaient venus jusqu'à elle. Un lien était déjà établi. Elle avait parfaitement confiance en l'ailé. Il saurait prendre soin de Grimalk. Et puis, en cas de soucis, les Nakhus seraient là. Toujours promptes à aider un camarade dans le besoin.

Codage par Libella sur Graphiorum

[DoB : 12/09/2019]

Manier les sept lames est un art, pas un acte de violence.

C'est ce qu'il pense mais ne dit pas, quand déjà son esprit se retrouve emporté plus loin par les mots qui suivent.
Il est curieux de ces autres moyens qu'elle mentionne. Ouvrir son esprit n'est pas une question qu'il se pose : il se sait avide de s'engager dans n'importe quelle voie remporte son attention dans le champ multiple des informations et des possibilités qui fourmillent autour de lui.
Alors il hoche la tête d'un geste discret, captivé, pour appuyer le mot apprendre.

Tombe ensuite le verdict. Une période d'essai est ce qu'il obtient et son corps vibre de deux opposés qui font grincer ses crocs les uns contre les autres de la frustration de n'avoir pas assez bien su se faire valoir pour ne pas être qu'un élément temporaire dans leur meute, en même temps que sa queue tressaute d'une excitation qui l'envahit un peu plus.

Cette étape en partie passée, il va pouvoir s'adonner au reste et commencer à défaire les chaînes qui avaient canalisé son esprit dans la nécessité de creuser le début d'une place dans ce nouvel endroit.
Cheza est désormais son référent annonce-t-elle et la tête de Grimalk fuse dans sa direction pour le détailler à nouveau, comme s'il le redecouvre pour la première fois.

— D'accord.

Il cligne des yeux, esquisse un début de mouvement pour se lever et aller vers Oracle-rëk.
Puis reviennent tourbillonner comme une nébuleuse incontrôlable les éléments qu'il a laissé de côté et qui se battent désormais pour prendre la première place à la surface.

— Qui sont les Dieux ? Et qu'est-ce qui fait briller les plantes et votre broche ?

Ce sont les deux qui ont remporté la victoire et son museau s'est retourné vers Kerguelen alors qu'il s'est interrompu en plein geste, une patte encore suspendue.
Il sait qu'il pourra désormais demander tout ce qu'il veut à Cheza, et qu'il aura précisément 365 jours pour apprendre à être Nakhu avant d'être peut-être autre chose.

Mais il sait que le gros loup blanc perle lentement alors que la kazin parle vite et bien et a l'air d'aimer le faire.
Il pourra obtenir d'elle ces informations qu'il vient de juger d'essentielles à son besoin et garder les autres pour plus tard, des réponses qu'il acceptera d'entendre naître lentement de sa voix essoufflée.

Kerguelen, elle, est efficace.

± L'Enfant venu d'ailleurs

Et le destin de Grimalk fut scellé, mêlé aux Nakhus pour les douze prochains mois à venir. Kerguelen ne pouvait que lui souhaiter de réussir à trouver sa place. Ici ou ailleurs. En tout cas, elle savait que les Siens offrirait sans hésiter une famille à ce jeune un peu perdu. Qu'ils lui feraient découvrir la douceur de vivre entouré auprès des personnes aimantes.

Son regard se reposa sur l'armure. Elle avait terminé de la nourrir. Grâce à ses soins, elle affrontera l'hiver et le froid du Monde Perdu sans soucis. Quand à ses flèches, le processus serait un peu plus long. Mais elle pouvait déjà observer que les bois s'étaient naturellement redressés. Encore un peu et elle pourra les retirer du feu.

Par une suite de questions, le nouveau intégré lui apporta de quoi patienter. Ce qu'il demandait était complexe à expliquer. Comment définir ce qu'était une Divinité ? Elle essaya de trouver les mots les plus justes et faciles à comprendre.

"Nos Dieux sont des êtres puissants qui veillent sur nos terres. Immatériels et immortels, ils sont bien au-dessus de nous. En dévouant notre vie à l'un d'entre eux et en suivant ses principes, ils nous offrent aide et protection. La marque de notre lien avec un Dieu est un glowstick. C'est à dire un objet ou une partie du corps rempli du liquide lumineux de leur fontaine. Ma broche est un glowstick. Le liquide qu'elle renferme est magique et confère à son porteur un pouvoir unique."

Parce qu'une démonstration valait mieux que des mots, elle leva son antérieur droit. Elle le tendit vers l'imposant mâle. Un sourire malicieux apparut sur ses babines et la lumière de sa broche gagna en intensité.

"Regarde, Grimalk. Voici un exemple de pouvoir."

Elle activa son don. Sa patte fondit doucement en volutes couleur améthyste. Petits voiles qui s'assemblèrent pour former un lapin. Un lapin qu'elle fit bondir entre les pattes du brun. Encore et encore. Pour lui laisser le temps de mieux observer, voire de 'toucher' sa création si il le voulait.

"Une visite du Temple de Dame Yurai pourra sûrement mieux éclairer mes explications. Tu y verras la fontaine et la statue de notre Déesse."

Il pourrait aussi s'imprégner de l'ambiance mystique du lieu. Et peut être se découvrir une foi, qui sait ?

"Quant à la lumière sur le plafond, elle est produite par les plantes elle-mêmes. C'est un phénomène magique, comme il y en a beaucoup dans ce monde. Peut être est-ce là l’œuvre de notre Déesse ? Tu pourras lui poser la question, si tu le souhaites."

Codage par Libella sur Graphiorum

[DoB : 12/09/2019]

Sa tête se redresse de quelques centimètres encore pour mieux fixer Kerguelen pendant qu'elle lui répond et un sourire satisfait naît au coin de ses lèvres. Il avait eu raison - elle est efficace et les mots qu'elle délivre sont clairs et précis.
Il balaye tout de même d'un mouvement impatient de l'oreille la première partie de son explication comme l'on tournerait une page d'un livre pour accéder plus vite à la suite - il sait ce qu'est le concept d'un Dieu tel que l'entend la religion, quand bien même il se heurte à d'autres concepts similaires qu'il a parfois des difficultés à séparer.
Mais la partie qui agrandit le plus ses yeux dorés, celle qui fait s'entrouvrir ses lèvres et retenir son souffle... C'est l'assurance de leur réalité.
Car jusqu'à ce qu'elle mentionne la magie des dénommés Glowstick il n'y a dans ce qu'elle raconte rien qui diffère beaucoup des pratiques et des légendes de son peuple natal. A Arabahos la religion n'avait qu'une faible place mais les traces laissées par les anciennes croyances s'étaient perpétuées jusqu'à leurs jours, et ce lien qu'elle décrivait, cet objet physique supposé relier un mortel à un esprit supérieur, il en avait déjà.

A travers ses lames, chacune nommée après des capacités qu'il se doit de respecter en tant qu'Hàrif-rëk, ou selon des préceptes qui régissent leur vie là-bas.

Mais ça, ce qu'elle montre ensuite, cette démonstration de pouvoir... Ça, ils n'avaient pas.

Ses yeux se sont agrandis jusqu'à devenir des billes et il regarde, médusé, la patte qui a disparu pour devenir lumière.

Sa tête lui donne la sensation de vibrer et son cœur tambourine plus fort dans sa poitrine alors que montent les émotions et les questionnements. Un long frisson le parcourt, redresse son échine, et le réflexe de sa patte qui se lève soudain pour toucher le lapin étincelant et immatériel est presque violent tant il est à peine contrôlé. Ses doigts s'étendent pour agrandir l'envergure de sa paume et être sur d'attraper quelque chose - pourtant ils traversent l'illusion et frappent le sol de pierre dans le crissement de ses griffes d'or.
En lui bourdonne une lointaine cacophonie.
Ses pupilles restent longtemps verrouillées à l'apparition qui danse et le nargue entre ses pattes sans plus tenter de l'attraper. La louve Sans-oreilles reprend la parole et lui apprend encore davantage.

A ces Dieux qui donnent aux mortels le pouvoir de défier les règles du naturel il est possible de parler. C'est du moins ce qu'il en comprend et retient derrière des informations jugées plus classiques comme la mention de la statue et d'une fontaine rassemblés dans un temple. Même sa réponse sur la luminosité des plantes se rattache à ce Dieu - non, cette Déesse.
Ses mots ne se font pas attendre, rapides à se former et prompts à sortir.

— Oui, je veux voir.

Les prunelles dorées se détachent enfin de l'endroit où avait miroité la forme lumineuse quelques secondes avant - sans même remarquer qu'elle s'était entre-temps dissipée - pour revenir dans celles de Kerguelen avec une intensité renouvelée.
Il n'y a aucune hésitation ou appréhension dans sa voix, chargée plutôt d'une ferme intention.

Maintenant ou un peu plus tard, tant que la visite ne tarde pas à s'opérer.

± L'Enfant venu d'ailleurs

Le lapin enchanté disparut. L'attention du jeune était passée ailleurs. Sur sa dernière proposition. Elle semblait avoir attiré son intérêt. Le miel de ses yeux ne la trompait pas. Elle aimait cette ouverture d'esprit et cette détermination.

"Si Cheza et toi n'êtes pas trop fatigués, vous pourriez y aller dès maintenant ?"

A nouveau, elle fit mention de l'ailé aux douces plumes. Elle ne l’oubliait pas et ne voulait surtout pas qu'il se sentit exclu. Il lui semblait avoir fait le tour sur les questions pseudo-formelles. Maintenant, à eux de jouer. A eux d'apprendre à se connaitre et à construire leur relation.

"Je ne pourrai m'y rendre aujourd'hui."

Avec une mine désolée, elle pointa ses morceaux de bois sur le feu. Des futures flèches à travailler. Mais c'était surtout sa condition physique qui la freinait. Son énergie n'était plus aussi débordante avec les vies qui grandissaient en elle. Son museau glissa sur son flanc rebondi. Bientôt une nouvelle page s'écrirait.

Tout comme le destin de Grimalk serait lié à celui des Nakhus pendant quelques lunes.

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