Ouvrons-nous [Nakhus]

Sujet: Ouvrons-nous [Nakhus] Lun 24 Jan 2022, 18:59

± Ouvrons-nous

Ce RP se passe le lendemain de la mort d'Ajani et après la visite de Kerg' à Morne-Oeil pour obtenir des infos sur les circonstances de son décès.

Ouvrons-nous à ce monde qui nous entoure. Ne restons pas fermés.
Ouvrons-nous pour mieux surmonter notre peine. Ne restons pas seuls.

Aujourd'hui serait le premier jour d'un nouveau Chemin. Une nouvelle Voie à laquelle tous avaient voix. Tous, par son doux hurlement, avaient été conviés au Plateau du Soleil. Le lieu de leur dernière grande bataille. Un symbole de leur victoire. Une réussite arrachée à coups d'efforts et de cohésion. Car le pacifisme n'était pas l'inaction. Refuser la violence ne faisait pas d'eux un peuple faible. Bien au contraire. Ils continueraient de le prouver par leurs actions futures.

L'avenir leur tendait les pattes. Ils ne tenaient qu'à eux de l'attraper et d'en faire ce qu'ils souhaitaient. Le futur était d'ailleurs l'une des raisons de cet Appel. Des changements allaient être apportés. Bientôt, ils seraient annoncés.

Mais pour l'heure, la Colombe restait dans l'ombre de son compagnon. Elle lui laissait la première place. Car c'était lui qui avait tout organisé pendant son absence. Elle, elle s'était un peu perdue dans les voiles du chagrin. Bien trop sensible comme toujours. Le temps l'aiderait à surmonter la perte de l'être aimé. Comme à chaque fois.

Près d'elle, la présence de ses fils arrivait à lui tirer un tendre sourire. Pour la première fois, ils seront confrontés à la totalité de leur grande Famille. Ils verront à quel point les Nakhus étaient soudés dans leurs différences. Ils en tireront une fierté et elle l'espérait, partageront ce sentiment d'appartenance.

D'un geste doux, elle indiqua à ses enfants de se montrer attentifs. Papa n'allait pas tarder à prendre la parole.

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Sujet: Re: Ouvrons-nous [Nakhus] Lun 24 Jan 2022, 21:57

Prudence

Prudence n’aimait pas cet endroit, regrettant déjà la chaleur de son antre. Fronçant le museau, elle resserra les pans de sa cape pour avoir un peu plus chaud. C’était toujours ça de pris.
Puis c’était parce que Kerguelen les avait appelé.
En bonne amie, la Licorne répondait toujours aux appels de ses proches (même si elle espérait que ce n’était pour faire du baby-sitting aux deux boules de poils qui accompagnaient la grise). Intriguée, elle s’assit, espérant que d’autres viennent afin de pouvoir taper un peu la discussion.
Et pourquoi pas s’amuser un peu.
Enfin en attendant qu'elle sache pourquoi ils avaient été appelés ici.

Sujet: Re: Ouvrons-nous [Nakhus] Lun 31 Jan 2022, 22:33

ft. Nakhus

Image par Aeva

Ouvrons nous

Noé ne se souvenait pas d'avoir eu l'occasion d'assister à une réunion de meute, depuis son arrivée chez les Nakhus... Il y a de cela tant d'années qu'il n'osait plus vraiment les compter.
Oh, pas qu'il ai à s'en plaindre : Le mâle chocolat n'avait jamais vraiment apprécié les grands rassemblements et ne pouvait qu'apprécier que l'on le laisse jouir de sa tranquillité, au fond de la bibliothèque ou dans un recoin isolé du dédale. Une tranquillité à laquelle il devrait cependant renoncer, aujourd'hui.

Tant pis.
A vrai dire, il se questionnait sur les sujets qui seraient abordés : Parleraient-ils de l'Autre et du manque d'implication de la part de leur meute dans cette affaire, alors que la déesse protectrice de ces terres se retrouvait perturbée et que cette entité enlevait leurs proches ? L'Oracle de Mido, même, n'avait daigné mettre le moindre orteil dans la bibliothèque pour les aider à ce sujet : C'était, et ce serait peut-être, seulement en comité réduit qu'ils avanceraient.
Mais soit, peu lui importait, sûrement, que sa nièce et sa petite-nièce, ainsi que la fille d'Ajani se retrouvent en danger, tant que ses propres chérubins étaient à l'abri.

En parlant d'Ajani, où se trouvait-il ?

Même si il n'en pensait pas moins, Noé s'abstint de tout commentaire, se contentant de rester un peu en retrait.
Après tout, ils n'étaient pas à l'abri d'une bonne surprise.
Non ?

Il n'y avait plus qu'à attendre.

ft. Nakhus

Image par moi-même

Ouvrons nous

Ysée s'était mise en chemin dès lorsqu'elle avait entendu le cri d'appel.
Ce n'était, pourtant, pas celui de Papa. La jeune louve avait cependant mis cette pensée de côté, puisqu'il s'agissait là d'autres loups importants de la meute et que, de toutes manières, Papa n'était pas encore rentré.

Elle se demandait, de quoi traiterait la réunion d'aujourd'hui et, était bien impatience de le savoir.
Dans l'attente, Ysée vint s'installer non loin de Prudence à qui elle adressa un petit sourire amical.

± Ouvrons-nous

Au final, ce fut à elle de se mettre au devant de la scène. Elle aurait aimé un peu de temps. Elle aurait aimé pouvoir faire son deuil avant de réapparaitre en public. Mais elle ne le pouvait. Elle avait une Famille qui comptait sur elle. Elle devait faire honneur à la confiance et l'amour qu'ils lui portaient. Alors, pour eux, elle fit cet effort si compliqué pour elle. Elle devint le roseau, qui pliait mais ne se brisait. Elle fit un minuscule pas en avant et laissa sa douce voix s'élever.

"Je vous remercie d'avoir répondu présents, mes amis. Suite aux derniers évènements, nous avons jugés nécessaire d'aborder avec vous de nombreux sujets qui touchent les nôtres. Beaucoup de points vont être abordés aujourd'hui. Peut être vous sentirez-vous un peu submergés par tant d'informations. Si c'est le cas, n'hésitez pas à nous le dire."

Son regard doré se posa sur chaque loup présent. Prudence, Noé et Ysée. Des camarades qu'elle aimait. Des camarades dont elle tira la force de se lancer.

"Nous pensons qu'il est venu l'heure de nous rouvrir au monde. Le temps a pansé les blessures. La Bibliothèque est protégée par le sceau du Dieu Mido. Le coupable, Heinly, a été jugé par le Raptor lui-même. Quant à la dernière menace présente sur notre territoire, le Spinosaure, nous avons réussi à l'éloigner. Grâce à notre super entraide et détermination commune ! Plus rien ne nous oblige à garder notre frontières fermées. A partir d'aujourd'hui, nous pouvons à nouveau ouvrir notre cœur et notre foyer aux Réfugiés."

Une décision qu'elle attendait depuis si longtemps. Qui parvint à ramener brièvement le soleil sur son visage. Un choix qui était resté longtemps en suspens, lié au retour de Nounou. Mais jamais il ne reviendrait parmi eux. Le leur annoncer serait une terrible épreuve. Une douleur qu'elle gardait pour la fin. Afin de les préserver encore un peu.

"Comme le Plateau du Soleil a retrouvé sa tranquillité, il est temps de penser à son aménagement. Le lac nous offre une belle réserve de nourriture. Nasses et filets peuvent nous aider à la récolter. Quand aux abris, nous pourrions utiliser les grottes présentes. Mais avant, il faudrait les explorer. Ou alors, nous pouvons tout construire de nos propres pattes. Des Lavvus comme à la Grève ou des maisons sur pilotis. Seule notre imagination nous limitera ! Je suis sûre que l'on fera des merveilles ! Par contre, il faudra sécuriser le cours d'eau. Un barrage, des haies de ronces. Évitons un retour du Spinosaure. Tous les volontaires et idées sont les bienvenus pour ce beau projet !"

Pour exaucer le voeu d'Ajani. Pour offrir un second foyer aux Nakhus. C'était pour lui qu'ils avaient choisi ce lieu pour le rassemblement.

"Nous avons un deuxième projet en tête. Nous aimerions mettre en place une place du marché. C'est à dire un lieu où tout loup, qu'importe son appartenance, puisse venir proposer ses objets ou ses services. En bref, une zone neutre et ouverte à tous, qui permettrait les échanges commerciaux. Nous pensions installer çà aux Champs Mystiques. Et inviter les Etelkrus, les Readers et les membres du Refuge à son inauguration."

Elle offrit un léger signe de tête à son compagnon. L'idée venait de Lestat. Elle espérait ne pas l'avoir déformée. Elle pourrait tellement aider à soigner les vieilles rancœurs et apporter de la paix entre les meutes.

"La nouvelle suivante est moins lumineuse. Elle concerne l'entité nommée L'Autre. Celui-ci menace notre paix et notre monde. Il brouille nos Divinités et les rend impuissantes. C'est une créature imprévisible et immature, qui suit ses envies et ignore les conséquences de ses actes. Il ne pense qu'à s'amuser, à sa manière et à nos dépens. C'est lui qui nous a enlevé Freya et Hedwige. Nos Sœurs vont bien, rassurez-vous. Mais, après leur libération, elles ont préféré rester là où elles étaient maintenues. Il nous faudra d'ailleurs un volontaire pour leur faire part de nos annonces et également pour savoir si elles souhaitent toujours être considérées comme Nakhus."

Ce dernier point lui faisait mal. Mais c'était une éventualité à prendre en compte. La distance et l'absence leur avait fait peut être changer d'avis sur leur appartenance. Tout comme leur amour pour Miraj et les autres enfants.

"Notre Famille n'est pas la seule victime de ce Marionnettiste. Sa dernière action majeure est d'avoir plus ou moins participé à un rituel de résurrection. Rituel qui couta la vie à Lewis et au père de l'enfant ressuscité. Cette enfant s'appelle Miraj. Elle est facilement reconnaissable par son parfum fleuri et par la rose qui orne sa queue. Les Dieux se méfient d'elle car l'Autre pourrait accentuer sa puissance en se servant d'elle. C'est effectivement son pantin préféré. Elle est totalement sous sa coupe. Reconnaissante, influençable et aimant cet être qu'elle surnomme Son Oncle. Mais elle n'y est pour rien. Cette vie lui a été imposée. Néanmoins, nous ne pouvons ignorer ce qu'elle représente pour nos Dieux."

Pouvait-on protéger un être de lui-même ? Elle n'avait encore jamais affaire à cette situation. Alors, elle avait essayé de l'aider comme elle pouvait. Avec la vérité et une bougie de magie blanche. Maigres armes.

"Concernant l'Autre, des recherches ont été menées. Nous avons obtenu une matière qui semble faite de son essence. Un sorte de miasme inconstant. Nous souhaitons faire des expériences dessus. Les personnes intéressées sont les bienvenues."

Ses iris se fixèrent sur Noé et Ysée. Les remerciant encore une fois de leur aide tant appréciée.

"La Bibliothèque nous a également épaulés. Des morceaux de récits et une carte sont parvenus jusqu'à nous. Le nom Alekseï est-il familier à l'un d'entre vous ? Cet auteur évoque l'existence de galeries souterraines. Celles-ci pourraient contenir un moyen de lutter contre le Marionnettiste. Pour cela, il nous faudra lancer quelques explorations. Si certains veulent s'investir dans cette tâche, n'hésitez pas à vous faire connaitre. Nous réfléchissons aussi à unir nos forces avant les autres meutes."

Oui, des volontaires, il en fallait partout. Mais elle ne se voyait pas imposer quelque chose aux Siens. Elle se sentait déjà coupable pour les prochaines phrases. Pour ces mots si durs à prononcer. Si synonymes du caractère définitif de la chose. Mais surtout qui détruiraient les cœurs et feraient naitre la souffrance.

Elle prit une longue inspiration. Cela n'empêcha pas son corps d'être parcouru de légers tremblements. Son regard doré chercha un repère auquel s'accrocher. Elle n'en trouva pas. Elle fixa un point au-dessus de la tête de ses amis. Et ses babines s’entrouvrirent pour laisser échapper la mauvaise nouvelle.

"Dame Yurai est venue à nous hier. Ajani... Nounou... il... il nous a quitté..."

Ses yeux s'embuèrent. Elle ne parvenait pas à se montrer forte et souriante. Le Roseau pliait.

Codage par Libella sur Graphiorum

Prudence

Ah des annonces… et elles furent nombreuses. Adressant un sourire à Ysée, Prudence se montra attentive aux paroles de la louve grise. Enfin ! Les terres Nakhus étaient de nouveau ouvertes à tous, fini les p’tites retrouvailles aux frontières ou en extérieur. L’expression se voile à la mention d’Heinly… enfants ils passèrent du temps ensembles… Les chemins s’étaient éloignés depuis.
Un autre lieu de résidence pour les Nakhus ? Le Dédale était confortable… proche des frontières, de sa famille et de Moiro.
Inviter les Etelkrus et les Raeders, à un événement commun.
Prudy remua le bout de ses pattes, assez nerveuse à cette idée. C’était chose connue que les deux meutes ne s’entendaient pas… et si tout dégénérait ? Et si il y avait des blessé voir… pire ? D’accord elle était du genre sociable, m’enfin là c’était pas plutôt du suicide ? Prudy espéra que la suite des annonces soit un peu plus réjouissante…
… et ce fut pire quelque part.
Car l’Autre fut évoqué, celui qui enlevait des femelles et leur créait des enfants. Le ton employé laissait suggérer que cet Autre était une menace… quelque chose qu’il fallait éliminer.

Les souterrains furent évoqués… étais-ce ceux sous la bibliothèque ? Eldunari avait-il vendu la mèche ? Sous sa cape, Prudence avait toujours l’objet lumineux offert par Moiro, celui capable de tout éclairer, mais c’était une mission qu’elle souhaitait accomplir avec Onyx.
À la mention de la mort d’Ajani, un frisson parcourut le corps de la Licorne. Pas par le décès d’Ajani en tant que tel, parce qu’elle ne l’avait pas connu, mais par la simple évocation de la mort.
Et elle se sentit étrangère, car tous avaient connu l'Oracle blanc.
Pour chasser le sentiment de malaise, la disciple de Moiro prit la parole.

« — Qu’est-ce qu'il va lui arriver à cet Autre ? »

Un ton plus sérieux qu'à son habitude.

ft. Nakhus

Image par Aeva

Ouvrons nous

Il avait beau être Nakhu depuis des années, là, en cet instant précis, Noé se sentit presque comme un étranger.
Les sujets évoqués ne le touchèrent guère : Il n'en avait que faire, du spinosaure, n'avait, d'ailleurs, par compris la volonté de le déloger lorsqu'il suffisait d'éviter la terre où il se trouvait, et n'y avait d'ailleurs pas participé.
Plus encore, il était un loup solitaire dans une meute qui voulait, toujours, se tourner vers les autres : Que ce soit dans ce projet de marché (auquel il ne se rendrait pas, il le savait d'avance par ce qu'il n'aimait pas vraiment la compagnie de ses congénères) ou dans la réouverture des frontières.
Enfin, ils étaient tournés vers les autres, en principe. Et peut-être que seule Kerguelen l'était véritablement.

C'était un triste constat qui lui semblait réaliste : Ils n'étaient que cinq, ici présents. Lui, loup aigri vieillissant, une nouvelle venue au glowstick étranger, une dévote fragile, un oracle qui ne s'exprimait pas...
Et une louve qui, seule, tentait de lancer de nouvelles initiatives, avec si peu de loups à sa suite.
Et les Nakhus se décrivaient comme une famille...
Quelle famille étaient-ils si ils pouvaient si peu compter les uns sur les autres ?

Kerguelen gagnait, malgré tout, son respect. Elle était peut-être la seule, ou l'une des rares, dans cette meute qu'il avait, peut-être, un peu idéalisée, en y venant, plus jeune.
Désormais, bien peu de choses lui importaient et, ces choses là, étaient justement ce que l'on appelait une famille.

- J'irai voir Freya, Hedwige et les enfants à l'Atoll. Par ailleurs, j'y resterai en tant que Sortcellier. Si elles désirent y vivre, elles auront, sans doute, besoin de soins.
Freya est la seule famille qu'il me reste, je ne peux pas l'abandonner.

Même si elle ne souhaitait pas rester Nakhu.

- Je suis, cependant, toujours prêt à participer aux recherches qui permettront d'en savoir davantage sur l'Autre. Tu peux compter sur moi, Kerguelen.

Pour le reste, il serait totalement inutile.
L'annonce de la mort de l'Oracle de Yurai le mit un peu mal à l'aise : il ne savait comment agir, n'ayant pas vraiment connu le grand loup blanc plus que cela, et il ne savait pas vraiment comment réagir, maladroit, face au chagrin de leur Couturière.
Alors, il n'ajouta rien.

ft. Nakhus

Image par moi-même

Ouvrons nous

Voilà des annonces qui ne pouvaient que réjouir la jeune Ysée : les premières, en tout cas.
Elle l'avait tant attendue, cette réouverture des frontières et s'était parfois demandée, le temps passant, si celle ci serait bien effective, un jour. Alors, d'apprendre qu'elle le serait et qu'ils verraient, bientôt, affluer des loups sur leurs terres ne pouvait que la ravir.
Ce sera l'occasion de faire de nouvelles rencontres et, peut-être, de parler de Yurai à ceux qui peinaient à trouver leur voie. De même que ce projet de marché.

La suite, cependant, fut moins réjouissante : L'idée qu'Hedwige ne veuille, potentiellement, plus être Nakhu la peinait. Et si elle n'était pas si fragile, sans doute se rendrait-elle sur l'Atoll pour aller voir sa soeur et essayer de la convaincre de rentrer à la maison.
Car c'était près de Yurai, qu'était leur maison, n'est-ce pas ?

Cette pensée la troubla un peu, de même que l'évocation de cette Miraj dont l'existence, et l'Oncle, troublait tant sa si chère Déesse.
Elle n'en demeurait pas moins une victime de l'entité que les Nakhus se devaient d'aider : Elle y était résolue.

Et si l'annonce du départ d'Ajani laissa Prudence et Noé relativement de marbre, Ysée, elle, sentit, impuissante, ses pattes fines se dérober sous son poids.
Ce n'était pas une nouvelle qu'elle avait envisagé d'entendre, là, maintenant, dans de telles circonstances et après de si bonnes nouvelles.
Ce n'était pas quelque chose qu'elle pouvait accepter, que de ne plus revoir son Papa sans même avoir pu lui dire Adieu.

5 ans (30/09/2024) Yeux fait de feu I | E | F | A 1 | 1 | 0 | 2

-Violette-

Le mâle était arrivé "un peu" en retard, se glissant parmi les autres juste avant que Dame Kerguelen ne parle. Il manquait Lestat à l'appel, et évidemment, Ajani : les deux devaient avoir autre chose à faire, probablement ! Violeyte était confiant, il s'assoit le cul sur la glace, derrière Noé sans rien dire -pour une fois. Et il écoute : d'abord, des bonnes nouvelles ! On réouvrait les frontières ! Lui montre sa joie en souriant, respectant la parole de Dame Kerguelen jusqu'au bout. Puis, de nouveaux projets, beaucoup : aménager leur nouvelle maison. pour ça, Violette voulait en être, il avait déjà un peu pratiqué le Nord et savait que son corps résistant leur serait utile. Pour le marché, c'était probablement une bonne idée aussi ! Lui avait du mal à comprendre le principe, mais peu lui importait.

Le reste était moins joyeux : quelque chose leur en voulait. Ce quelque chose qui avait enlevé Freya, et Hedwige. Il fallait le combattre, c'était c'qu'avait dit Dame Kerguelen. Alors, prenant un air un peu plus grave, il s'avance pour ajouter à la suite de Noé :

J'veux vous aider, moi aussi. J'peux t'accompagner, Noé, s'tu veux une protection.

Bon, les recherches c'était pas son fort mais il serait là, il essayerait. Par contre, protéger quelqu'un qu'il aimait comme Noé, il en était capable. Il sourit au mâle brun, amical, avant de se remettre à écouter la fin des nouvelles. Nouvelles qui se firent encore plus sombres : Ajani était mort. Le choc le prit un instant, avant qu'il ne réalise qu'à sa droite, la ptiote d'Ajani tombait sur le sol dur. Il bondit, rattrape sa tête in extremis pour éviter qu'elle ne tape contre le sol. Le coeur battant, confus, il tapote sa patte sur les joues de la louve blanche :

Merde, merde, ça va ? Petite ?

Le jeune loup était venu lui aussi, en silence, ses yeux froids scrutant rapidement l'assemblée avant de s'accrocher aux deux loups qui allaient parler. Il s'assit non loin du reste du groupe, à côté de Prudence - ils se croisaient décidément souvent, sans qu'il ne sache encore si c'était une bonne chose ou une mauvaise. Avant que l'assemblée ne commence, ses paupières se plissèrent légèrement. L'absence de l'Oracle de Yurai était criante, à la fois par l'importance physique qu'il avait epart sa massive silhouette impossibe à manquer, amis aussi par l'importance qu'il avait pour les Nakhus. Le jeune loup n'ignorait pas qu'en son absence, c'était à Kerguelen qu'avaient été confiées les rênes de la meute, mais ne pas attendre son retour pour un tel rassemblemnt était curieux. Offrait plusieurs hypothèses, disons.

Ses oreilles se redressèrent légèrement lorsque son regard capta un détail ; la louve sans oreilles ne portait pas sa broche de Couturière. Oh. C'était donc ça. Peut-être les disciples de la Corneille l'avaient-ils senti - peut-être pas car personne ne semblait particulièrement... attristé ? Contrit ? POur le moment dans l'assemblée. -, lui non. Mais le cheminement se fit rapidement dans son cerveau, et il se demanda d'ailleurs pourquoi on ne commençait pas par cela. Histoire de répondre à l'interrogation muette qui devait flotter dans tous les esprits.

Il écouta avec attention le long, long discours de la louve, sans qu'aucune expression ne vienne se manifester sur ses traits autres que ce faciès un peu méprisant qu'il affichait au quotidien. Kerguelen parla des frontières qui se réouvraient, du projet d'aménager le plateau du soleil et de créer une plateforme d'échange pour toutes les meutes. ce projet ne l'intéressait pas vraiment, parce qu'il n'était pas aussi optimiste que l'ex-Couturière ou son père au sujet des relations entre les loups. C'était un peu trop beau et naïf d'aller imaginer que tous finiraient par bien s'entendre, petits oiseaux, papillons et lécchouilles sur la truffe. Hmpf. Furent aussi évoquées sa soeur Hedwige et ses enfants, qui ne souhaitaient pas revenir. Il se demanda si cela aurait une incidence pour lui et Nymeria, si après le titre d'enfant d'oracle ils passeriane tà frères de traîtresse. Il allait falloir être observateur dans les jours à venir à ce propos.

La suite en revanche brisa son immobilité. Lorsque la louve grise parla de l'Autre, et plus particulièrement de galerie souterraines, il coula un regard bref vers Prudence. Quelques lunes plus tôt, ils avaient en effet découvert l'entrée d'une galerie, mais qui ne menait à rien. Ils avaient un petit pas d'avance par rapport aux autres à ce sujet, et le mystère non résolu lui était resté en travers de la gorge. Voilà qu'une occasion s'offrait de continuer cette exploration. Là, ça devenait intéressant.

Il vit du coin de l'oeil Ysée s'effondrer lorsque l'annonce de la disparition d'Ajani arriva enfin. Lui se contenta d'un hochement de tête - il n'avait jamais été sentimental, ni particulièrment attaché à sa famille. La meute perdait son chef, ça allait sans doute être un facteur de chaos pendantun temps, puis les choses rveiendraient à une nouvelle normalité. Il n'allait pas simuler des émotions et des sentiments qu'il n'éprouvait pas pour le bien-paraître. Il laissa passer l'instant et lança :

"Prudence et moi avons déjà découvert l'entrée d'une galerie dans la Bibliothèque. Je souhaiterai continuer ces explorations."
Nouveau regard vers la louve, pour jauger de ce qu'elle dirait, de sa réaction.
Supportait-elle suffisamment sa compagnie pour vouloir retenter l'expérience ?

PNJ mentionné : Sobieski.

Frontière

Une réunion se profile.
Avec sa mère partie au Nord, Séléné se fait accompagner de Sobieski pour monter jusqu'au plateau. Son oncle est patient, et ils arrivent peut-être un peu avant que Kerguelen ne prenne la parole et expose les nombreux sujets de leur rassemblement. Aux côtés des autres, elle écoute avec patience.

Chaque parole que la louve blanche prononce apporte un nouveau sujet. Depuis l'aménagement du plateau présent, jusqu'à une entité malsaine qui brise le consentement, en passant par des tunnels et une place de marché... Ce n'est pas quoi faire qui va manquer à la meute. Des menaces et des projets, Séléné se demande si elle pourra aider où que ce soit.

C'est la fin, triste, qui annonce un changement.
Elle entends Sobi' aspirer un son choqué et d'une tristesse profonde. Il se lève et elle l'observe aller vers Kerguelen, se placer aux côtés de son amie de longue date pour l'épauler. Elle imagine qu'elle aura besoin de ce coup de main pour répondre aux questions qui déjà s'élèvent, notamment Prudence dont elle suit la voix. Un autre loup se propose pour les galeries évoquées. Un autre se place sur les recherches. Mais ce qui tire son attention à la fin, est Ysée mal en point, que quelqu'un aide.

Elle titube vers Ysée et Violette et baisse assez la tête pour venir en plus du soutient qu'apporte la patte du mâle.

"Ysée, respire."

Un peu plus loin, Sobieski prononce sans doutes quelque chose de similaire à Kerguelen, d'une voix douce dont il a le secret. Elle n'est pas tant comédienne, même si c'est à lui qu'elle emprunte cette façon de consoler. Elle reste à côté de la louve que même si elle n'a côtoyé que peu, attire sa compassion. Elle ne peut tellement s'atteler à une autre tâche de toutes façons.
Elle note néanmoins le besoins de plus de recherches. Pour ça elle pourra peut-être aider.

Prudence

Bien qu’attendant une réponse à sa question, Prudence voit Ysée s’écrouler à ses côtés. Déjà Violette apporte assistance, accompagné de Séléné. Une patte qui se pose sur le front de la louve blanche, avant que la cornue ne tourna son museau vers Eldunari.
Un gamin dont la mort de son père laissait de marbre.
Qui refusait de témoigner la moindre compassion.
La disciple de Moiro se redressa en l’entendant évoquer les souterrains. C’était quelque chose qu’elle aurait gardé encore secret, le temps d’apprendre ce qu’il y avait vraiment sous la bibliothèque.
Et le temps qu’Onyx se remette afin qu’elles puissent explorer.

« — J’te le conseilles pas, tu manques d’entraînement Eldunari. »

D’expérience et de connaissances, aussi.
Et je ne veux pas faire du baby-sitting encore une fois.
La louve soutint le regard du mâle. Se lancer dans pareille aventure à ses côtés ne l’enthousiastait guère. Il ne ressentait rien vis-à-vis de son père décédé ou de sa soeur chamboulée, si les choses venaient à se compliquer là-dessous, viendrait-il l’aider ? Ou prendrait-il la fuite en la laissant derrière ? Prudence ne prendrait pas ce risque.
Le secret que renfermait les souterrains avait quelque chose d’inquiétant. Que se passerait-il si ils donnaient le moyen d’éliminer cet Autre ?
Je ne veux pas contribuer à la mort de quelqu’un ou quelque chose. Ce n’est pas pour ça que je suis venue dans ce clan.
L’attention se reporte sur Ysée.

« — Nous devrions la ramener au dédale. Tu peux la porter ? »

Prudy observa Violette.

± Ouvrons-nous

Un soutien. Sobieski et sa douce voix aux paroles réconfortantes. Elle laissa son faible poids reposer sur cette épaule amicale. Elle n'était pas seule non. Elle avait cette grande Famille. Elle devait faire bonne figure. Elle devait se montrer forte et être leur pilier. Même si c'était si dur.

De l'autre côté, l'enfant sombre se colla à elle. Il avait suivi ses annonces grâce à sa liaison avec Choupinette. Il n'avait sûrement pas tout compris. Mais l'heure n'était pas à la demande d'explication. Des questions, Maman en avait déjà à affronter. Il y avait plusieurs bouches qui s'étaient ouvertes. Mais elles étaient trop loin pour déchiffrer quelques mots. Temps pis. Ce n'était pas important.

Mais pour la Sans-Oreille, il était essentiel d'apporter un maximum de réponses aux siens. Pour ne pas les laisser dans le flou apporté par ses propres annonces. Elle serait là pour eux, comme ils l'étaient pour elle. Elle ne leur ferait pas faux bond, même dans le chagrin. Même avec la vue brouillée et la voix enrouée. Elle puisa dans son courage et dans l'amour qui l'entourait.

"Je l'ignore Prudence. J'aimerai pouvoir l'exiler dans un Monde qui lui serait approprié."

Mais rien n'indiquait qu'un tel monde existait. L'utopie avait ses limites. L'extermination ou l'emprisonnement d'une créature ne pouvait être exclues. Malheureusement.

"Merci Violette. Merci de ton dévouement Noé."

Un Frère de plus s'éloignerait. Mais loin des yeux ne signifiait pas loin du cœur. Peut être était-ce là les débuts d'une colonie Nakhu ? Ou plutôt d'une meute-fille. En s'éparpillant à travers le monde, peut être parviendraient-ils plus facilement à répandre leurs valeurs de paix et de tolérance ?

"Eldunari, Prudence. Les galeries souterraines sont nombreuses. Il y a d'autres à découvrir d'après la carte que nous possédons. Je suis sûre que vous parviendrez à rassasier votre envie d'exploration. Trouver un partenaire parmi les nôtres qui vous conviendra et prévenez-moi quand vous vous lancerez dans cette aventure."

Elle n'avait pas envie de voir les siens se disputer au lieu de s'unir. Çà ajoutait de la tristesse. Elle préférait apaiser les choses et proposer des compromis.

Ysée s'effondra. Cela sonna la fin de ce rassemblement. Elle ne pouvait continuer alors que l'une de ses Sœurs était mal. Déjà, les autres se pressaient autour d'elle. Montrant leur cohésion. Elle se détacha délicatement de Sobieski et de Stendhal. Elle se rendit auprès de la louve blanche. Elle sortit un tissu blanc parfaitement plié. Elle le déposa aux pattes de la fille de Nounou.

"Il m'avait demandé de la repriser pendant son absence... Garde-la."

Cette cape portait encore l'odeur de l'Oracle. Un dernier souvenir matériel de son passage sur cette terre. Elle l'offrait de bon cœur à sa fille. Doucement, elle recula. Pour lui laisser de l'air. Pour laisser les autres s'occuper d'elle.

Maintenant, il était temps d’accepter le rôle qui lui avait été attribué. Et d'en avertir les siens. Elle sortit la broche en or de sa sacoche.

"Dame Yurai m'a confié la Corneille dorée. Je me dois d'honorer ce choix et les responsabilités liées avec."

Pour Nounou. Pour ne pas le décevoir où qu'il fut. Elle contempla l'accessoire un moment avant de se résoudre à le piquer dans son écharpe.

"Est-ce que l'un ou plusieurs d'entre vous aimerez apporter ces parchemins aux autres meutes ?"

Trois parchemins bien roulés et fermés par une cachet de cire en forme de Corneille. Un pour les Etelkrus, un pour les Raeders et un pour le Refuge. Trois papiers qui annonçaient : la réouverture des frontière, le décès d'Ajani et son successeur et l'implication des Nakhus dans la lutte contre l'Autre. Des nouvelles qui pourraient s'ouvrir sur des alliances, qui sait ?

"Je vous remercie d'avoir répondu présents à cet appel. Ensemble, nous surmonterons ces épreuves. Soyez courages et ingénieux, mes amis."

Codage par Libella sur Graphiorum

Vu avec Ed au final le départ du Nord se placera après la réu-

Ouvrons-nous

Nocera arrive un peu en retard des autres, après quelques préparations pour son futur départ. C'est discrète et en retrait qu'elle écoute les propositions et sent son cœur s'alourdir de la perte d'Ajani. Effacée encore une fois quand elle observe Ysée s'écrouler et le monde l'entourer, ainsi que son jumeau aller soutenir Kerguelen qui pourtant se relève.

Elle ne s'approche que là, de la nouvelle Oracle.
Plus que des mots, elle lui adresse une accolade qu'elle n'offre que rarement ; une réelle étreinte qui profite pleinement de leur aspect de famille qui ne saurait définir ces actes comme inappropriés.

Ses promesses, elle les lui adresse directement.

"J'aiderais pour l'Autre, et à établir demeure sur le Plateau."

Avec un maigre sourire, ensuite.

"Et si tu me le permets, Eva compte aller au Grand Nord, à mon tour d'aller voir Knut. Je tiens toujours a forger une alliance avec les Dires."

Prévenir, c'est un projet personnel, mais elle croit toujours qu'avoir un réel lien avec cette meute sera favorable à leur famille.
Avec cela, puis-ce que Kerguelen a officiellement levé séance, Nocera s'apprête à raccompagner la nouvelle Oracle, et sa fille sans doutes, qui l'aperçoit de plus loin et n'est capable de porter Ysée qui va déjà avoir toute l'assistance nécessaire.

Ouvrons-Nous

Comme d'autres, Cheza avait entendu l'appel. Il avait donc mis en pause son schéma pour la conception du livre de Kerguelen, ranger soigneusement, avant de regarder Grimalk silencieusement et que tout deux se mettent en route. Le géant se demandait bien ce que voulait la louve bicolore, mais ne tarderais pas à le savoir et les pas de concert se dirigent donc sur le Plateau du Soleil, là où déjà, il remarque une silhouette brune. Si il la connaissait mieux que ça, il se serait probablement installé près de Prudence ou si il était proche de sa sœur adoptive, se serai assis à côté d'Ysée. Mais pour le coup, Cheza avait décidé de s'asseoir un peu loin du monde sans trop l'être pour bien entendre, à ses côtés Grimalk se tenait et quand , louve bicolore parle, les oreilles se redressent. Se font plus attentif.

Les informations commence donc à tomber, passant donc par la réouverture des frontières. Avec le Spinosaure hors d'état de nuire, et l'incident de la bibliothèque réglé, il n'y avait donc aucune raison de garder fermer plus longtemps et le gros loup n'avait rien contre ce fait. Remonte sur le Plateau du Soleil et de son aménagement, il irait faire un tour plus en profondeur pour voir ce qu'il en ait ou peut-être fait. Beaucoup se proposent déjà, c'est bien.
Lui ira certainement avec Grimalk pour l'initier à la logique même de l'entraide, bien qu'il se doutait que le mâle brun savait un peu de quoi il en retourne. Puis on parle d'une place de Marché qui se tiendrais au champs Mystique, là où Reader et Etelkrus pourront venir aussi pour faire des échanges. Connaissant un peu la nature conflictuel entre ses deux meutes, il faudrait faire très attention pour ne pas qu'ils détruisent. Il ne le permettrait pas Cheza.

Nouvelle suivante en ce qui concerne l'entité de l'Autre. Entité qui se joue des Dieux et des mortels, bête ignorante qui s'amuse comme bon lui semble s'en se rendre compte de ses Bêtises, par sa faute sa sœur avait été enlevée et avait subit l'une de ces Jeux de très mauvais goût. La queue en plume bas légèrement sur le sol quand il entends la suite qui lui fait écarquillé les yeux ; un rituel.
Un rituel qui à coûter la vie de Lewis, louve qu'il avait très peu connu et du père revenu à la vie dont le nom ne lui avait jamais été soufflé, il n'en a pas le souvenir. En tout cas il eu un nom ; Miraj. Reconnaissable à son odeur floral et une rose qui faisait office de bout de queue, pauvre petite, qu'il se disait Cheza. Se demandait même qui pouvait être aussi tourmenté pour faire ce genre de chose, une action contre les Dieux, contre le concept même de Vie et de Mort.

Il soupire doucement, écoute encore. Parlons de carte retrouver et d'un nom cité, Alekseï.
Ce nom ne lui disait rien, mais visiblement cela pourrait les aider contre l'Autre, mené des explorations pour essayer de trouver un peu plus. Le regard d'or s'abaisse un instant, puis se pose sur Grimalk.

« _ …Je m'investirais dans cette tâche.»

Avait-il dit sans doute.
Après ce qu'il avait vu auprès de la monticule, il se disait que ça pourrait peut-être, être lié à l'Autre. Mais avant ça, irait s'entraîner un peu et faire des recherches de son côté avant de se lancer. Il était déterminé à faire cela Cheza. Il avait quand même été inutile de A à Z pour le Spinosaure, alors à présent autant être utile ailleurs, là où il sait que ses connaissances joueront un rôle primordiale. Puis la visage de la louve bicolore se décompose.

Quelque chose ne va pas.
Il le sent Cheza, parce que son cœur s'était mis à battre beaucoup trop rapidement.
Puis la nouvelle tombe.
La plus mauvaise d'entre toutes, depuis le début de cet assemblé ; Ajani nous à quitté.

A cela, les oreilles du grand mâle bourdonnent désagréablement. Il a beau essayer de réfléchir, rien ne s'opère, son cerveau s'étant comme mis en gèle, la chaleur corporelle qui monte d'un cran quand des douleurs musculaire arrivent, ne sait d'où elle sortent.
La vue se brouille instantanément. Tout ce brouille autour de lui, les voix comme les silhouettes connues, de près ou de loin.

Tout ce mêle et s'entre mêle, il ne comprends pas.
C'est trop.

Alors la masse la plus imposante du groupe se redresse, laisse voir un loup complètement désarçonné, une expression qu'on ne saurait réellement décrire suite aux différentes et trop nombreuse d'expressions, qui se succèdent. Il avait envie de hurler.

Mais rien ne sort.
Aucun mot, ni son, ne parviennent à franchir la barrière des babines fermement closent.

Il recule.
Cette endroit l'étouffe.
Ce Monde l'étouffe.

Il pivote sur lui même quand les ailes s'ouvrent.
Il s'envole.
Il doit quitté cette endroit.

I l l e d o i t.

Il est désolé pour Grimalk de le laisser ainsi, mais il ne pouvait clairement pas pleuré et être dans tout ces états devant lui. Devant Eux.
Ce n'était en rien une question de fierté, juste une question d'aise. Et bien sûr n'avait jamais aimé pleuré devant les autres, même devant sa propre famille il ne voulait pas.
Le torrent est violent.
Bien trop puissant.

️ Jawilsia sur Never Utopia

ft. Nakhus

Image par Aeva

Ouvrons nous

- Ce ne sera pas nécessaire Violette, je te remercie, cependant.

Il n'avait, en vérité, aucunement l'envie d'effectuer le voyage en compagnie de Violette et de devoir le supporter sur les lieux. De plus, il craignait que la bêtise du loup sombre ne leur porte préjudice, face à l'entité.
Cet idiot trouverait bien à s'occuper ici.

- Je partirai dès demain matin. Par ailleurs, et par ce que je ne serai pas loin des terres Etelkrues et par ce qu'il y a quelque chose que je dois y faire avec l'accord de leurs Alphas, je pourrai en profiter pour leur apporter l'un des parchemins.

ft. Nakhus

Image par moi-même

Ouvrons nous

Sous le choc, elle ne perçut pas vraiment l'aide apportée par les siens, ni même sa chute. Pas immédiatement, du moins, pas avant de reprendre, un peu, ses esprits après ce très court malaise et pas sans que les larmes ne se mettent à rouler, abondamment, sur ses joues.
Elle hoqueta et sanglota tout en faisant abstraction de tout ce qui l'entourait.
Les doigts de ses pattes se refermèrent, s'accrochèrent désespérément, à l'étoffe de la cape de son défunt père et resta un moment ainsi.

- Merci...

[DoB : 12/09/2019]

Quand l'appel résonna, Grimalk suivit sans rien dire les pas de son référent.
Il comprit dans l'immédiat que la meute allait se rassembler dans un ensemble plus important qu'il n'a encore pu la voir, enfin. Les rassemblements à Arabahos avaient été quotidien, quand chaque matin une journée s'entamait par un ekvusia tout entier regroupé autour d'un Kaäl ou d'un kazin. L'intégralité des individus devait être prête aux premiers rayons du soleil pour en entendre les mots avant que ne s'engage le rythme rapide de la journée.
Ici, chez les Nakhus, c'est le premier rassemblement auquel il va assister.
Il l'imagine d'ores et déjà dense en informations pour rattraper le temps qui en fut exempt, au lieu de la minute ou deux auxquelles il était habitué.

Ça ne le dérange pas.

Lorsqu'ils arrivent en vue du lieu où attendent Kerguelen-kazin et déjà quelques autres son regard doré s'applique à balayer autant l'endroit que chaque présent du regard. Il pose des noms sur tous ceux qu'il a déjà vu de près ou de loin, que ce nom fut glané d'une oreille dressée au bon moment ou d'une salutation passée.
Son regard s'accroche parfois plus longtemps sur certains et ralentit parfois son pas, dans une posture qui le fige presque, avant qu'il ne s'oblige à continuer de suivre Cheza. Il ne connait pas encore la place qu'il convient d'adopter dans leurs rassemblements - s'il y en a une. Ou si c'est une autre limite dont il peut s'affranchir.
Oracle-rëk finit par s'asseoir et l'adolescent l'imite, non loin sans être à flanc pour autant. Puis il canalise autant son regard intense que son ouïe sur les mots que Sans-Oreille commence à débiter. Le presque Nakhu s'efforça à les suivre sans se décrocher en cours de route, il s'applique à ne pas laisser une pensée plus qu'une autre s'échapper du flux au risque de dérégler tout le reste.
C'est un défi qui s'est imposé de lui-même et qu'il veut honorer.
Il n'y eut que vers la fin de ce discours que sa concentration commença à s'effriter, quand la voix de la louve-chef se fit brusquement plus tremblante et envoie un grain de sable dans la machine. Grimalk penche la tête de côté, sourcils froncés.
L'émotion qui s'est soudain levée pour ravager la linéarité efficace de son discours est évidente et le dérange car elle sabote son exercice.
Tout comme les réactions en réponse à ce qu'elle annonce aggravent cet état, en augmentant d'un seul coup les stimulis qui l'entourent.
Ses babines se froncent un instant sur un sursaut, ses yeux jaillissent d'un côté et de l'autre. D'abord sur Ysée aux cheveux interminables qu'il sait être une autre Oracle-rëk et qu'il voit s'effondrer et suffoquer, puis sur le premier Oracle-rëk, Cheza.
Il semble suffoquer aussi, déchiré par l'émotion. Puis il s'envole.
Son chagrin est évident, sa peine trop grande à contenir pour qu'il ne se contrôle.

Grimalk le comprend mais ne croit pas sentir de compassion. Plutôt un peu de frustration, que de n'avoir pu une seule fois rencontrer le véritable Oracle et pas sa remplaçante - qui le devient cependant maintenant.
Elle n'est plus Kerguelen-kazin mais Kaâl Kerguelen, quand bien même c'est un terme qui ne vit plus que dans on esprit et qu'il ne fera pas naître sur ses lèvres pour l'interpeller.
Il y a un autre présent qui attire son regard.
Eldunari, encore un Oracle-rëk, aussi sombre que Cheza est pâle. Chez lui, il n'y a pas cette émotion qui a fait tomber l'une et partir l'un.

Grimalk le fixe de longues secondes, le visage impossible à décrypter, avant de finalement se lever de sa place - il lui semble qu'il n'y a finalement par de réelle façon de se placer, en fin de compte.
L'assemblée touche à sa fin sur cette annonce et les autres, chacun commençant à s'organiser. Il se faufile contre d'autres sans regarder qui, ses pupilles déjà agrippées à un point fixe qui rassemble Nocera et Kerguelen jusqu'à s'arrêter à côté.

— Je peux aider à tout, surtout pour marcher et explorer.

Il a voulu ajouter et se battre mais il a compris que cela ne plait pas à Kerguelen et ce n'est pas sur cela qu'il désire attirer l'attention, surtout maintenant qu'elle est Oracle.
A l'intérieur des Nakhus il est le plus souvent libre de son harnais et des couteaux de lancer qu'il laisse précieusement dans un coin à lui qu'il a voulu le plus secret possible pour ne pas que d'autres s'approchent de ce qui est à lui et les touche.

Seule le brassard de cuir qui contient Tÿr ne quitte pas sa patte.

Sujet: Re: Ouvrons-nous [Nakhus] Ven 25 Mar 2022, 17:52

-Violette-

L'attention de Violette s'était focalisée uniquement sur Ysée, qui semblait revenir un peu à la vie après être tombée. Dame Kerguelen s'approche, lui donne la cape d'Ajani, accentuant encore ses pleurs. Les oreilles couchées et l'air plus grave que d'habitude, Vio' la laisse pleurer, juste un peu, jusqu'à la question de Prudence. Il se tourne vers elle et hoche la tête : il la ramènerait, ouais. C'était le moins qu'il pouvait faire pour aider. Car il ne pourrait pas essayer de comprendre Eldunari, ni de chasser Cheza et ses grandes ailes. Il ne pourrait pas ramener Ajani, seulement protéger ses enfants. C'était le mieux qu'il pouvait faire, oui.

Rentrons, Ysée. J'vais t'aider.

Sa voix est douce, pour changer. Il soutient Ysée, prêt à la porter si ses pattes ne le permettait pas, et avant de faire demi-tour il intime à Dame Kerguelen :

Le refuge, j'peux y aller pour porter les infos. Je reviendrais vite.

Il sourit à la louve, un sourire un peu triste, mais solidaire. Ils s'en sortiraient. C'était le début d'une nouvelle ère, pour eux, et Violette ne savait pas vraiment ce que cela allait impliquer.

[Fini pour moi !]

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