Echapper à l'ennui [PV Dough]

-Iris-

La nuit était tombée après une journée ensoleillée sur le camp Etelkru. Iris avait mis quelques jours à peaufiner son plan pour sortir Dough de la tanière des médecins sans qu'ils ne s'en rendent compte. Il avait été complexe de trouver un plan qui ne repose pas sur une crasse faite à un médecin : simuler une blessure lui aurait valu d'être examinée, provoquer une fausse alerte aurait nuit à l'efficacité du clan, non réellement la chose était complexe. Finalement, elle s'était arrêté sur un plan simple, reposant sur une notion simple : il ne lui faudrait que quelques minutes pour sortir Dough, donc il ne fallait que quelques minutes d'absence du panseur.

Alors que la nuit était déjà avancée, lui garantissant qu'il n'y aurait qu'un seul loup gardant les malades, Iris était allé trouver le panseur de garde en catimini. Passant sa truffe dans la tanière, elle y aperçoit Perrine, seule gardienne de son mentor. La veille, elle était passée pour lui intimer de dormir, ou du moins de faire semble, couvert pour ne pas avoir froid avec sa blessure : ce détail était indispensable. Elle capte le regard de la panseuse, et chuchote :


Une voix calme -pas d'urgence- mais une certaine angoisse néanmoins. La louve rose s'inquiète, un peu, demande si la louve a donné plus de précision, auquel Iris secoue négativement la tête, se contentant de préciser qu'elle "avait l'air de ne pas aller trop mal". Mais elle garde un regard inquiet, en silence. Le comportement non verbal était, de ce qu'elle avait compris, le plus important, et Perrine semble tomber dans le piège. Prenant quelques affaires, elle part en laissant la tanière quelques instants sans surveillance.

Iris fait demi-tour, part chercher ce qu'elle avait caché derrière les fourrés non-loin : de l'herbe séchée dans une sorte de sac. Elle se glisse alors dans l'ombre de la tanière, alerte, avant de se diriger vers le corps de Dough armée de son foin. Le mâle était allongé sous sa couverture, et elle pose une patte énergétique sur son épaule, avant de chuchoter, proche de son oreille :

-Iris-

Il était réveillé : tout se passait slon le plan, pour le moment. Iris s'affaire un peu, prenant la couverture de Dough avant de l'aider à se relever, passant sa tête sous son épaule. Ils n'avaient pas beaucoup de temps. Une fois qu'il fut debout, elle se saisit du foin, et en forme une boule à l'endroit où se reposait Dough. Puis, elle le recouvre de la couverture, essayant de donner l'illusion d'un corps dormant ici. Avec un peu de chance, cela passerait inaperçu. Evidemment, son odeur était présente, mais elle prit soin d'effacer au moins ses traces de pas, et d'utiliser une branche de sapin pour donner au lieu une odeur un peu plus médicale. Elle ne répondit pas à son mentor, ses gestes parlant d'eux-mêmes. A la place, elle vient se mettre à ses côtés pour l'escorter dehors :


Il lui reste une dernière chose à faire : en passant, elle en profite pour rafler une petite boite contenant des herbes médicinales, connues pour apaiser l'anxiété. Ainsi, si la panseur se demandait pourquoi elle avait cherché à l'éloigner, peut-être trouverait-elle cette piste là ... Le plan n'était pas parfait, loin de là, mais il suffirait. Du moins, Iris l'espérait. Ils sortent de la tanière lentement, et elle y retourne pour effacer une dernière fois les traces et odeurs, avant de revenir vers son mentor, l'oeil brillant d'adrénaline.

-Iris-

La louve se place aux côtés de son mentor, à son épaule de son membre manquant, pour le soutenir dans sa marche. Elle baisse la tête, concentrée sur son équilibre et l'efficacité de ses membres. Il allaient au Marais ? Elle se demandait bien pourquoi. Elle n'y était que rarement allé, se souvenait principalement des arbres, des crocodiles y naviguant et pouvant être dangereux et évidemment, de la boue. C'était là que résidait Kiro, mais la jeune rouge n'avait eu que de rares interactions avec le Dieu jaune. Ce qui était dommage car il avait l'air sympathique ... Mais son coeur était déjà pris par Aka, évidemment.

Leur marche se fit clopin clopant jusqu'aux Marais. Là, l'eau stagnante s'étend devant eux, les racines d'arbres entrelacées y plongeant avec avidité. Les insectes se font plus nombreux et l'atmosphère y est étouffante. Iris s'arrête, un peu méfiante vis à vis de l'eau : les crocodiles pouvaient être partout, et on lui avait bien dit de faire attention en traversant les marais à ce qui ressemblait à des rondins sur l'eau. Elle renifle l'air, y cherche la trace de quelqu'un pouvant potentiellement les surprendre et avertir les panseurs, mais il n'y a personne. Alors, elle demande :

-Iris-

La vie semblait revenir habiter Dough, et un sourire écarte ses lèvres. Ils allaient se battre. L’œil d'Iris brille un peu plus fort : elle allait pouvoir voir à quel point elle avait progressé depuis le premier jour. Mais le doute la prend : est-ce qu'elle arriverait à battre Dough ? Il avait une patte en moins, maintenant, comment ne pas croire qu'elle avait une chance ? Elle serre les crocs. Elle était déterminée à lui montrer ce qu'elle savait faire, à lui montrer qu'elle s'était entraînée chaque jour à casser de la roche, à transporter des cailloux, à courir et à se battre. Elle lui montrerait, elle leur montrerait à tous.

La question, cependant, la prend au dépourvu. Elle se sentait prête à se battre, muscles tendus et cœur battant, mais d'abord Dough voulait parler. C'était ... Inhabituel. C'est que ça devait être important. Elle relève la truffe pour regarder autour d'elle : les marais étaient particuliers. Le sol était spongieux et glissant, et dès lors qu'on sortait du semblant de sentier qui menait au Castel, les eaux devenaient traîtres. Il était difficile de savoir si la terre pouvait supporter notre poids, ou si la patte allait glisser dans une flaque boueuse. Et tout ceci sans même parler des crocodiles qui guettaient les loups imprudents, des lianes et arbres luxuriants qui bloquait la vue des guerriers et rendait la zone propice aux attaques surprises. Iris n'aimait pas les marais. Elle répond d'une voix lente :

-Iris-

T'as tout compris.
Le compliment la fait sourire très légèrement, et agite sa queue d'un mouvement satisfait. Son mentor était blessé et visiblement affaibli par les soins, aussi son approbation l'encourageait encore plus. Il n'était pas un loup de mots, elle le savait. Et que lui propose de parler, c'est qu'il était important d'analyser le terrain à chaque combat. Il n'avait pas besoin de le dire : elle l'avait compris de part son comportement. Sa queue se relève. Elle l'avait choisi car il était un guerrier rouge expérimenté, et même s'il donnait l'impression de ne pas réfléchir au combat, elle réalisait de plus en plus que pour gagner, il fallait penser à tout, même lorsqu'on était rouge.

Penser, ça, elle savait faire. Mais penser efficacement ? Penser en combat à comment utiliser le terrain à son avantage ? Déjà, il se campe face à elle sur ses trois pattes : elle n'avait pas le temps de se préparer, elle allait mettre à l'épreuve ce qu'elle avait appris. Elle se met en position, ses pensées s'accélérant sous son crâne. Il était visiblement déséquilibré par la perte de son membre, aussi le terrain n'était clairement pas à son avantage. Elle repère derrière eux une zone boueuse : c'est ici qu'il faudrait l'amener.

Lorsqu'il donne le top départ, elle s'élance. Elle cherche d'abord à le percuter dans une manoeuvre d'apparence simple pour le repousser derrière. Elle se prépare au choc et lui donne un coup d'épaule, constatant que l'entraînement qu'elle avait suivi avait renforcé ses muscles : elle ne sent aucune douleur au choc, rien. Elle en profite pour se rapprocher elle-même de la boue et se dégage, cherchant à l'attirer vers le terrain difficile. Elle-même serait en difficulté, mais moins que lui : il ne restait plus qu'à en tirer partie. Mais avant, il fallait qu'il tombe dans son piège.

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'PC FOR - Attaque' :

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'PC AGI/ING - Fuite' :

-Iris-

Son épaule s'attend à percuter son mentor, mais il n'y a plus rien. La surprise l'empêche de bien réagir, et la louve s'en va rouler dans la boue derrière Dough. Elle ne prend pas longtemps à se relever, le pelage souillé de terre et de boue et les yeux surpris. Il avait évité, au lieux d'encaisser son attaque ? Ses yeux se plissent, de frustration. Devant Aka, il était mal vu d'éviter, mais en combat réel il fallait tenter tout ce qu'on pouvait pour survivre. C'était ce qu'il avait fait : il avait vu clair dans son jeu.

Et elle s'était fourvoyée. Dough n'était pas entravé par la boue, il l'utilisait à son avantage. Et à présent, elle se retrouvait au milieu de la flaque, alourdie par la terre et par l'eau et sur la surface glissante. Elle ne dit rien. Elle avait une idée. Ses yeux oscillent rapidemment à gauche, puis à droite : la zone de jungle était parfaite pour s'y fondre, surtout avec un pelage souillé du marron de la boue. D'un geste fluide, elle s'élance, mais au lieu de se jeter sur son mentor, elle s'en va disparaître derrière un arbre.

Faisant preuve d'une certaine agilité, elle passe entre les buissons et lianes de la jungle, surveillant ses pattes, elle s'éloigne d'abord de son mentor tout en gardant un oeil sur le rouge de son pelage, facilement repérable à travers la jungle. Elle tente de le perdre, de se cacher, de lui tendre un piège : elle le contourne avec lenteur, cherchant à se mettre sur son flanc exposant sa faiblesse, sa patte manquante. Dans la jungle, elle se sentait prédatrice, mais gardait un oeil sur les crocodiles : il ne faudrait pas se ridiculser encore plus.

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'PC - Réussite' :

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'PC - Réussite' :

-Iris-

Tapis dans l'ombre des arbres humides, le pelage toujours couvert de boue, Iris attend. Elle peut voir Dough d'ici, qui la cherche : mais son odorat ne parvient pas à la détecter, visiblement, ou bien il faisait semblant. Le vieux loup en était capable : elle devra être prudente lors de son attaque malgré tout. Elle se déplace, le plus silencieusement possible, afin de trouver le meilleur angle, celui qui lui permettra de se projeter sur lui et de l'amener au sol, usant de sa faiblesse.

Et lorsqu'elle est prête, elle jaillit des fourrés. Il est trop tard pour l'éviter, elle s'abat sur lui comme le couperet mortel qui signerait sa fin, elle sort ses crocs, mortelle, et ...
Glisse.
Elle glisse.
La boue par terre est plus glissante que prévue, et sa patte se tord douloureusement sous son poids. ELle se voit tomber sans pouvoir se rectifier, voit s'écrouler ses espoirs de battre le vieux guerriers avec cette chute. Et d'un grognement, le juron retentit dans la Moere, sauvage et frustré :


Elle ne s'avoue pas vaincue. Son corps tombe au sol en un splourch désagréable, mouillant encore plus son pelage fin. Elle roule, aveuglée un instant, se préparant à la prochaine attaque qui viendrait probablement ensuite : Dough n'était pas connu pour sa merci, surtout envers sa disciple.

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'PC FOR - Attaque' :

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'PC FOR - Attaque' :

Son erreur est punie, immédiatement. Le mâle à trois pattes bondit sur elle, l'enfonçant et la blessant de ses crocs, la faisant glisser sur la boue. Elle patauge, cherche son équilibre, garde son calme mais c'est tout juste. Elle réalise à quel point elle était loin d'être forte, encore, si elle n'arrivait même pas à toucher son mentor qui venait de perdre sa patte. L'instant de panique passe, et elle doit chasser la confusion. La douleur l'aide pour ça : elle lui rappelle que même s'il s'agit d'un entraînement, Dough n'irait pas de patte morte sur les coups, et surtout, dans une vraie situation, elle risquait la mort.

Alors, elle se reprend. Elle avise en arrière un endroit plus sec, moins risqué. Si elle voulait utiliser son pouvoir, il faudrait qu'elle en ai la place, et donc, qu'elle s'éloigne de l'eau. D'un bond, elle y saute, gardant toujours son adversaire de face. Et d'une patte, elle frappe le sol pour invoquer la toile rouge. Son glowstick brille à son épaule, et en un souffle, la toile s'étend jusqu'aux pattes de Dough. Dans le même mouvement, elle bondit pour venir l'agripper au cou : il s'agirait de ne pas le faire sortir de sa toile, plutôt de le ramener. Elle grogne. Ce n'était pas fini.

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#1 'PC FOR - Attaque' :


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#2 'PC - Pouvoir' :

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'PC FOR - Attaque' :

-Iris-

D'un geste sec, la louve tire son adversaire dans sa toile, et il ne cherche pas à l'éviter. Au contraire, il en profite pour la blesser encore, et elle encaisse, encore. Lorsqu'il est pris dans son pouvoir, elle le lâche soudain, et évite d'un bond son coup de patte pour se replacer au centre de sa toile. Elle sent un goût métallique dans sa gueule, et son poitrail est poissé de sang, sans qu'elle ne sache qu'il s'agissait du sien ou de celui de Dough. Elle relève les yeux : elle ne l'avait pas beaucoup blessé.

Mais sa toile, tout autour de lui, brille et vient s'emmêler sur ses pattes pour le brûler. Elle ne sourit pas, trop concentrée : il fallait qu'elle prévoie son prochain coup. Car elle ne résisterait surement pas encore une fois à une attaque frontale de son mentor : malgré ses blessures, il tapait fort, et elle sentait déjà son corps s'affaiblir. Devant elle, sa toile aussi commence à faiblir, rétractant ses branches peu à peu.

Elle devait agir. Alors, elle fait demi-tour et s'élance dans la forêt.

Spoiler: