Sans merveilleuse nouvelle † Iberis

Il ne semble y avoir au creux de notre ventre,
Place pour nos enfants chéris...
Diantre !
Arriverons un jour, à porter un peu de vie ?!
Il y a aux bords des lèvres de Miraj une lamentation s'apprêtant à s'étirer avec langueur, dans le désespoir ressenti d'être ainsi resté sans rien après tant d'étreintes et coups de rein. Les essais s'accumulaient, les années défilées, et pourtant ! Un néant d'enfants.
Elle a les yeux humide et les sourcils dressés, quand elle se presse contre le torse de son Roi toujours là.

« Iberis, pourquoi jamais nous..! »

Elle trouve une forme d'injustice, en ces louves stupides et disgracieuses qui parviennent à arrondir leurs flancs d'une seule étreinte partagée. Elle trouve une forme de jalousie, en ces couples surfaits lorsqu'eux sont parfaits, mais qui eux obtiennent le droit de devenir famille.
Cette fois-ci encore, ces chaleurs se sont éteintes sans laisser de place à cette grossesse espérée... Quatre ans de sa petite vie s'était déjà écoulés, et persistait cette envie qui en devenait frustration. Elle avait certitude de ne pouvoir atteindre l'âge vénérable des grands héros, que la Mort qui jamais ne l'avait vraiment quitté reviendrait la chercher bien avant. Hors elle ne pouvait s'en aller sans avoir vécu tel expérience, qu'était celle de donner la vie après avoir disposer d'un corps mort !
Souvenons-nous des dires de notre amie,
Par un rituel ou un peu de magie...
Elle rouvre les yeux, renifle un peu, s'essuie les yeux d'une patte. Elle n'est point de ceux à trop s’apitoyer ; plutôt du genre à faire bouger les choses.

« Il va nous falloir procéder autrement, mon Roi. »

Sa voix porte la sévérité des grands moments. Elle est l'annonce d'une motivation qui la ronge.
Nous serons intraitable, pour y parvenir.

Et les mots de son Roi sont comme des caresses contre ses joues. Il la berce de sa dévotion, s'incline face à ses décisions. C'est même l'émotion qu'il se veut effacer, celle qu'elle porte à ne pas vouloir céder.
Bien entendu, qu'ils ne pouvaient que mériter une union réussie.
Plus encore, lorsque l'on ouïssait ici et là l'histoire de ventre ronds que l'on assumait pas.
Lorsqu'elle, ne demandait que çà !

Ses larmes effacées et son corps perdu contre celui de son mari, elle minaude auprès de lui d'un museau qui trace la ligne de sa mâchoire.

« Il est vrai, que nous pourrions trouver au sein de cet endroit de quoi avancer sur cette voie. »

Il y a un trémolo qui fait vibrer ses cordes vocales, alors que le drame semble l'atteindre dans cette constatation confessée.

« Il est évident que mon corps mort n'accepte point la vie, les Dieux eux-mêmes pourraient l'avoir interdite..! Ils ont tant de répugnance à mon égard, mon Roi... »

Nous avons besoin d'un peu plus de son attention,
Pour mieux nous redresser et nous en aller chercher...
Ses yeux pourtant luisent de toutes sa volonté.

« Je pense qu'il nous faudra tant les contrer, qu'apporter à mon corps un peu plus de fertilité. »

Sa patte se porte à son menton.

« Concentrons-nous ensemble sur ce second aspect, il sera bon de déjà obtenir celle-ci. »

Voilà ! Par quoi ils commenceraient.

« Ouïe-lui dès ce soir, que tu t'y rendras dès demain. Nous n'avons besoin que de l'un ou de l'autre, pour y parvenir, et saurons trouver en chemin l'aide dont nous aurions besoin. »

Moult sont les sujets aptes à être dressés sur leur route, elle ne trouvait besoin d'avoir nombreux objets avec elle puisque d'autres sauraient à même de les lui adresser lorsqu'elle en éprouverait le besoin. Elle reste voluptueuse contre lui.
Soit !
En cet instant c'est sa présence et son contact, qu'elle requérait. Sa période était passée, et ils auraient temps de voir venir la prochaine dont elle ne saurait toléré un vide aboutissement.

Qu'il l'a traite donc telle la Reine qu'elle était,
pour passer leur temps.