Et la Légende devint l'Immortel ♖ Libre

Sujet: Et la Légende devint l'Immortel ♖ Libre Dim 09 Oct 2022, 13:50

Et la Légende devint l'Immortel

▬ ft. Libre

Automne 2022.
22ans (27ans rajeuni).

Tu t’es endormi avec des sourires plein la tête et un sur tes lèvres.
Tu t’es endormi le cœur rempli de joie et l’esprit embué de bonheur.
Tu t’es endormi avec la certitude d’une vie réussie.

Tu t’es endormi, Teddy.

’parti rejoindre les Immortels.

Ces derniers jours, la fatigue t’avait accompagné un peu plus à chaque pas, chaque souffle, chaque battement de cœur ; tu promenais ton esprit resté intact dans un corps qui te promettait de moins en moins de lendemain.
Ces derniers jours où tu trouvas près de tes enfants l’assurance que demain, pour eux, tout continuera d’aller mieux.

Eh.

Il n’est pas impossible que tu eus besoin de cette certitude, pour t’autoriser à les laisser poursuivre sans toi.
Tu les avais tant aimé et tu t’étais toujours trop inquiété, de provoquer chez eux une insondable tristesse que tu n’aurais plus été en mesure de consoler. Pourraient-ils s’en remettre ?
Ils t’avaient tour à tour assuré que oui, sans vraiment te le dire. Par cette faculté à se rassembler pour la famille. A te présenter celui aimé ou t’annoncer les enfants à venir. Par la force de leurs liens et la certitude de ce qu’ils feraient demain.

Alors
C’est comme ça,
Que tu t’étais autorisé à fermer les yeux, sans un regard pour les étoiles dans la nuit ou le rouges des feuillages. Préservant sur tes rétines leur image.

Ta petite Nyx.
A qui tu avais dis, que si tu mourrais ! Ce serait par accident. En était-ce un, que d’avoir fermé les yeux trop longtemps ?
Tu penses à cette joie immense qu’elle te fit ressentir, en t’annonçant que tu allais devenir papi. Aux larmes qui avaient beaucoup coulées sur tes joues. Et tu aurais voulu lui dire, à quel point tu étais désolé, de ne pas prendre le temps de rencontrer Marty et son adelphe. Que tu pensais très fort à eux, et guetterait de ton ciel la venue de ces étoiles.
…
Tu penses à cette joie immense.
Qu’elle te fit ressentir de sa naissance à maintenant.

Ta jolie Prudy.
Celle que tu avais confiée à Moiro, dans le partage de votre pelage magnifique et du rose porté haut. Celle qui te ressemblait tant et avait marché dans tes mêmes pas, en devenant fille de clan et en s’y plaisant.
T’espérais qu’elle se souviendrait de c’que tu lui avais dis jadis, quand elle n’était encore qu’une p’tite tigresse. Qu’une plante qui meurt laisse derrière elle ses graines, que ce n’est pas une mort malheureuse, de semer l’avenir.
…
Tu penses à cette fierté intense.
Qu’elle te fit ressentir de sa naissance à maintenant.

Ta forte Gathou.
Un peu égarée, bientôt retrouvée, elle dont la puissance des convictions avait toujours su te toucher. C’est parce que tu su en partant ce qu’elle était advenue, que tes inquiétudes cessèrent. La mort t’offrit un nouveau droit, prêt d’elle.
…
Tu penses à cette déférence affectueuse.
Qu’elle te fit ressentir de sa naissance à maintenant.

Ton Junior.
Ce fils que tu ne t’étais attendu à avoir et qui te fut porté sans que tu ne t’y prépare. Une merveilleuse surprise, qui chaque jour t’avait un peu plus succédé dans la promulgation de la bienveillance et de l’amour. Pour aujourd’hui prendre ta place, et offrir à ce monde ce que tu ne serais plus en mesure de lui apporter.
Tu avais pour lui une fierté sans pareil, il tenait tant de toi.
Et de savoir que Lùgh sècherait ses larmes te garderait serain.
…
Tu penses à cet orgueil incommensurable.
Qu’il te fit ressentir de son adoption à maintenant.

Il y a au début de ce chemin des loups et louves qui furent connaissances et amis.
« Je sais, eh ! Je me suis fais attendre. »

Tu ne pus cependant partir sans te souvenir aussi de ces vivants dont tu croisais le chemin et à qui tu apportas comme ils t’apportèrent.
A Vanhir qui fut le premier, à Asclepia comme à Méridor, à Cheza qui fut le dernier.
A ces apprentis qui possédaient tes connaissances et ton expérience, celles qu’ils mettront à profit d’autres. Une relève assurée, la certitude aussi de les avoir vu ou de les voir encore accomplir de belles choses.
...
Tu leur souhaitais une bonne continuations.
A tous ces gamins.

Il y a au milieu de ce chemin surtout un frère, une nièce, quelques adelphes croisés au loin, des filles qui sourient ou claquent des dents à ton approche et partent en riant.
« J’ai pensé à vous, toujours… On s’retrouve, enfin. »

On te retrouverait trop calme, en ce gris matin d’automne. Le flanc inerte, la gueule rieuse.
Ton glowstick éteint, retourné à Moiro que tu honoras pas plus tard que hier.
T’avais l’air si paisible.

Et qu'on se souvienne de toi, de ton vivant plus que dans cette fin.

Et qu'on grave sur ton épitaphe que tu fus une légende vivante, un éminent héros, un maître exceptionnel.
Surtout
Un daron accompli.

Il y a au bout de ce chemin une silhouette fine à la corne longue.
« J’espère que je n’t’ai pas trop manqué, ma Licorne. »

Tu manquerais à bien d’autres, Teddy.

[Priorité à sa famille, puis à ses apprentis]

Sujet: Re: Et la Légende devint l'Immortel ♖ Libre Dim 09 Oct 2022, 18:41

Mort de Teddy

Image par moi-même

Et la légende devint l'Immortel

Hé, Papa…
Je me suis parfois demandé ce qui viendra en premier.
Un grand malheur, ou un grand bonheur ?

Ce ne fut pas vraiment une surprise, de le retrouver là ce matin, son vieux papa, le corps tiède et le glowstick éteint : Certains signes l’y avaient préparée et elle savait, que ce loup tant aimé, n’pourrait pas rester les couvrir d’amour éternellement.
Ce ne fut pas vraiment une surprise, mais ce ne fut pas moins douloureux, de le perdre, son daron.

Les larmes roulèrent sur ses joues, nombreuses, sans qu’elle ne trouve la force où ne veuille vraiment les arrêter, ou qu’elle ne puisse mettre cette émotion intense sur le compte d’hormones chamboulées.
Non, ce n’était rien d’autres que les symptômes d’une immense tristesse face à ce vide qu’il laissait déjà, si grand, alors, qu’à peine, il s’en allait.

Onyx n’était pas surprise, mais pourtant, et paradoxalement, peinait à réaliser, que plus jamais elle ne verrait le sourire de ce vieux loup, si gentil, qu’il ne la réconforterait plus jamais, qu’il ne l’encouragerait plus jamais non plus.
Qu’il ne connaîtra pas le bonheur de voir les visages de ses petits enfants.

Il y eut, dans son petit cœur, un peu d’amertume, quand au fait que l’occasion ait été manquée pour quelques semaine et la tristesse, encore celle ci, de ne pas pouvoir les lui présenter, ses touts petits.
C’était un tout, douloureux, ça débordait à travers les failles de son cœur meurtri, la clouant sur place, immobile et perdue devant ce corps immobile à mouiller son visage de ses larmes trop salées et à y goûter, bien malgré elle, dès lorsqu’elle entrouvrait la gueule pour sangloter.

Pourquoi, c’est toi qui sourit, quand c’est toi qui part ?
Est-ce qu’elles sont plus belles, quand on s’en rapproche, les étoiles ? Est-ce que t’as revu quelques visages familiers, dans cet infini, ou est-ce que c’est grâce à quelques souvenirs heureux, que tu sembles si paisible ?
Est-ce que c’est par ce que tu sais, que tu seras immortel, dans nos cœurs et dans nos pensées et que tu nous vois, là, posé sur ton petit nuage au paradis des gens bien ?

Où-est-ce que c’est tout à la fois, où rien de tout ça ?

Ses pattes s’avancèrent vers lui, puis sur lui, pour le serrer contre elle.
Comme elle l’avait fait mille fois.
Comme elle avait besoin de le faire, une dernière fois.

- Tu me manques déjà TELLEMENT mon Papa. Je t’aime très très fort.

Je tâcherai de n’pas pleurer trop longtemps, car je sais que tu n’aimes pas voir tes enfants tristes.

Nous vivons dans un monde magique et je veux aussi penser que nous serons amenés à nous revoir et que tu me raconteras, sourire aux babines, ce qui te rend heureux, là haut.

3 an (30/03/2024) Yeux fait de feu I | E | F | A 1 | 1 | 0 | 2

-Ted-

Il savait, que ce jour viendrait.
Il le savait et pourtant, ce matin là, il ne s'en doutait pas encore, Ted. Il ne voulait pas y penser, même si cela occupait chaque soirs ses pensées sans qu'il ne se l'avoue. Chaque fois qu'il le croisait plus fatigué, chaque fois qu'il remarquait qu'il allait moins loin ce jour-là.
Chaque fois qu'il ne le voyait pas, aussi. Sa présence et ses absences en étaient peuplées, comme une ombre qui le suivait.

Alors même s'il voulait se préparer, il n'y arrivait pas. Même si son esprit le savait, son coeur d'enfant s'accrochait encore à son papa, à chaque sourire, à chaque mot chaleureux échangé. Chaque marque d'amour, il s'en gorgeait avec avidité, repoussant encore un peu la tristesse et le deuil.

Jusqu'au jour où il partit.

C'est Nyx qui le trouve en premier, mais Ted en entendant sa voix sait déjà, avant même de l'avoir vu. Il entend ses sanglots, il aperçoit ses larmes avant de le voir, lui. Et quand il pose ses yeux sur son père endormi, il sait déjà qu'il ne trouvera pas de respiration, pas de poil bougeant doucement, encore lustré, jusqu'au bout. Il s'avance, passe à côté d'Onyx un peu à la manière d'un fantôme, pour poser une patte sur le cou froid de son père. Il le savait déjà, mais il ne trouve pas de pouls, rien que le froid caractéristique de ce qu'on ne peut plus soigner.

Il savait, qu'il aurait mal.
Mais peut-être pas comme ça.

Sa patte tremble, se porte à son coeur frappé comme un coup de poignard, et un instant il se demande si tout cela était réel, s'il n'était pas dans un cauchemar, en train de mourir. Il baisse les yeux et, gueule légèrement ouverte, attend. Un sifflement dans les oreilles l'empêche de bien réfléchir, et tout ce à quoi il peut penser est sa cuisine, qu'il a laissé en plan et que les oiseaux vont manger.

Qui est-ce que je serrerai dans mes bras pour me consoler, quand tu seras parti ?

La douleur reflue, un peu, se diffuse comme une vague chaude et froide. Lentement, il rapproche sa tête de sa soeur, celle qui reste, celle qui était restée et qui portait dans son ventre rond ses deux enfants. Deux petits enfants qu'il aurait tant aimé voir grandir, Ted le savait. Deux petits enfants à qui il aurait pu tout apprendre, tout conter à nouveau, et avec qui il aurait été merveilleux. Ted le savait. Il ne le pourrait pas. A quelques jours près, il ne-

Il pose sa tête sur l'épaule de sa soeur, doucement. Sans l'accabler de son poids, discret, comme toujours. Seulement parce qu'il est là, et que la réalité était un peu trop dure. Ses joues se mouillent, mais il ne s'en rend pas compte tant la douleur de son coeur est grande. Le grand Ted savait que son père n'était pas vraiment immortel. C'était l'enfant, qui pleurait sa perte.

» Légende vivante ♖ Cheza
» Défi de chasse, chasse de légende [Solo]
» So far - Libre.
» That's the way it is [Libre]
» In the end | Libre