Not standing on my own l Libre

Look at me here

Combien de mois. Combien d'années ?

Here on my own again

De nouveau, des années d'errance. Des années. Asclepia secoue la tête, ferme les yeux à demi, et d'une patte gratte le bout de son museau.

Il blanchit.

Un soupir, un souvenir. Un sourire, sans joie, qui étire ses babines et dévoile un croc ivoire. Ah ! Ici, au moins, ces quelques poils d'albâtre ne lui attireront pas la honte et la pitié de ses congénères. Il se faisait vieux, oui ! A crapahuter ainsi à travers les landes de terres sans jamais s'y arrêter. Il se faisait vieux, oui, mais vaillant ! Loin étaient ses primes années durant lesquelles il pouvait se targuer de souplesse, vivacité, candeur innocente, fraîcheur indécente !

Mais depuis longtemps, quelle que soit l'état de son corps, son âme se sentait vieille. Joueuse. Tel le fou du roi, ridicule, s'énamourant des pires et incongrus, des meilleurs et inatteignables. Qui venaient.

Partaient, un à un.

Il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même, oui, lui qui ne parvenait à s'attacher. Ou non ! Qui s'attachait trop, bien trop oui, et si mal. Qui effrayait, ou prenait dans ses rets ceux qui n'étaient pas prêts.

Et il partait, parfois. S'effrayait, de cette proximité qu'il créait et qui l'attirait, de peur de s'y engluer, de peur d'y laisser les quelques plumes qui lui restaient sur le dos. Il relève la tête, observe le lac étincelant qui reflète dans ses yeux fatigués un soleil haut perché dans le ciel. Cligne des paupières, blessé de tant de clarté. Il étire ses ailes, ses rémiges qui milliers de doigts forment autour de lui, sans rien saisir.

Sans jamais rien saisir.

Son âme, comme son corps, fatigue de désillusions, d'amitiés passées, d'autres âmes auxquelles rarement il connecte. Des âmes souvent trop pleines déjà, des âmes qui l'abandonnent. Mangées par le temps, mangées par la mort.

Mangées par ses départs, ses fuites et son inconstance.

Asclepia baisse la tête, effleure du museau la surface plane et délicate du lac.

Y plonge sa truffe, pour y faire quelques bulles.



Même cela, ne parvient à l'amuser.

Il l'entend bien avant qu'elle ne se pose à ses côtés, et relève la tête pour l'observer faire ses derniers pas et s'étaler à ses côtés. Ah ! Comment l'oublier. Bien sûr, qu'il la reconnaît, Séléné. La fille de Nocera. Pimpante, aussi souple et magnifique que sa mère, aussi souple qu'au jour de leur rencontre. Elle, qui avait hérité de la râleuse une robe de nuit, d'aurore et de jour. Et celui qui n'était d'accord d'apprécier sa beauté ne pouvait être qu'aveugle, bien même que l'esprit puisse autant que le pelage éclairer un être. Mais de leurs échanges brefs, il ne pouvait juger tant.

Elle, en tout cas, se souvient aussi. Ils jouissent tous deux de cette particularité, qu'ils sont difficilement oubliables.

Instantanément l'oiseau se glisse dans son rôle, aussi délicatement qu'un artiste enfile un costume taillé sur mesure. Un sourire franc (n'est-ce pas ?) éclate son visage en deux, et Asclepia agite son long col céruléen :

Ah ! Sé-lé-né, Séléné ma douce, ma toute belle, comment peux-tu encore me vouloir tant de mal, comment est-ce à mon égard ta première pensée, quand tant d'eau a coulé sous les ponts ! Est-ce donc un vieux poulet que tu t'attendais à - espérais ! - croiser ?

Il s'assied à ses côtés et pose sur son poitrail une patte comédienne :

Allons allons ! Toi qui tel un phare dans la nuit éclaire le monde de sa beauté, en quoi as-tu besoin de quelques plumes qui bientôt perdront leur éclat ? Bien que, puisses-tu noter, je n'exclus pas cette éventualité, serait la récompense assez alléchante !

Mots et contre-mots s'entrecroisent et dansent en syntaxes délicates et insaisissables, non nulles de sens mais cryptiques et dithyrambiques.

Il l'amuse, et cette réaction n'est pas feinte. Ah ! Il ne peut nier que cette réaction le gonfle de joie et de fierté, autant au moins que lorsque c'est la fatigue et l'ennui, ou mieux la confusion, qui se lit sur le visage de ses congénères. Elle n'a pas la douceur bourrue mais néanmoins délicate de Teddy qui supportait ses échevelades sans ciller ; mais plus de fraîcheur et d'engagement face à ses pitreries. Qu'il est bon, d'avoir de nouveau public ! Qu'est l'artiste sans son public, que devient-il lorsque la scène s'efface et se fond dans l'oubli, quand le souvenir des vivats même plus ne siffle à ses oreilles ?

Le ravissement ? Mon grand jeu se perd, ah, si je fais rien moins que t'éblouir ! Le rose aspire à bien plus qu'un peu de ravissement ! Mais j'entends le miel qui glisse entre tes crocs et apaise mon coeur.

Il agite légèrement sa longue queue aux mille yeux, sautille, reflète couleurs et lumières autour d'eux.

Et je me porte bien, autant que se peut lorsque la plupart de tes amis sont morts ou disparus. Ma foi, je le leur ai bien rendu ces dernières années.

Dans son ton, la vérité plate et nulle douleur.

J'espère que ta vie s'est, dernièrement, agrémentée de nouvelles vies plutôt que de s'en être vue ôtée ? Ta très, très chère mère - dont, décidément, je désespère toucher le coeur - est-elle toujours parmi nous ?

Et, la curiosité colorant sa voix, il gronde :

Et que donc penses-tu attirerait mon attention, assez pour que je t'offre parcelle de mon plumage ?

Oh ! Elle est cute, avec sa petite phrase sur l'amitié, sa petite recherche de relation solide. Il aurait du s'en douter, à la voir s'éclairer à sa présence, à sa prise de contact. Il ne peut s'empêcher d'en être touché, malgré tout. Elle est polissonne, elle s'amuse, elle joue et danse pour son public tel que lui-même présente son quotidien, mais quelque part il la croit. Que gagnerait-elle à lui mentir ? Lui, à part quelques plumes, ne pouvait rien lui apporter. Solitaire, sans liens, un peu roublard peut-être mais ne jouait-elle pas sur le même tableau ? Sûrement, ça ne faisait pas partie des compétences dont elle pouvait avoir besoin.

Ah ! Et la vieille vivait toujours. Bien, bien, c'était déjà ça.

Lire l'avenir ? Les potins ? Il fallait bien l'avouer, le premier l'intriguait avec un lourd fond de méfiance, le second l'amusait. La musique, quant à elle, il espérait pouvoir lui en tirer sans y laisser quelques plumes. L'information restait intéressante.

Elle ne lui proposait rien qui ne lui serve tant - même les potins ne l'intéressaient plus comme autrefois - mais il n'était pas fou à penser qu'une plume puisse lui apporter grand chose d'autre. Le jeu, malgré l'absence d'enjeu, restait intéressant.

Et il était temps de passer à la vitesse supérieure.

Il se place devant la louve étoilée et se penche en avant, s'étire comme un chat, son immense queue aux mille yeux se déployant derrière lui et se teintant du même rose que la couleur de sa déesse. Le joyau sur son poitrail s'anime, visant Séléné. Un passage dont elle ne se souviendrait pas, uniquement destiné à l'amener dans son monde.

Autour d'eux, rien ne change, pas même un frétillement de la réalité. Mais Asclepia est désormais chez lui. Il se redresse.

Tes propositions m'intéressent, mais difficile de juger de tes capacités de lectrice ou de tes potins avant d'avoir mis la patte dessus. Alors que, pour ma part, je peux te garantir la plus belle de mes plumes... Et je serais bien incapable de te mentir. Tu n'es, après tout, pas aveugle. Que proposes-tu alors ?

Son sourire s'étire et mange son visage.

Mais déjà, mettons-nous à l'aise.

Autour d'eux, le paysage se transforme. Ou plutôt, s'agrémente : une couche faite des plus fines soieries se matérialise à côté d'eux, et le loup paon se laisse tomber dedans avant même que le tout ne soit entièrement présent. Il y a largement de la place pour deux, et Asclepia ne proposerait pas lit à part sans que la demande ne lui en soit expressément faite. Engoncé dans les couvertures finement brodées, il agite les pattes devant lui et matérialise un collier de perles fines, dont la principale enferme l'illusion d'une galaxie. Il la présente à Séléné.

La couleur te sied ?

Peut-être lui révèlerait-il la vérité, lorsqu'elle devrait s'en passer. Ou peut-être trouverait-il une belle histoire à lui servir.

Sa langue claque contre son palais :

Mon petit secret ~

Ah ! Elle n'est pas timide, parfait, il n'allait pas l'être non plus. Il se cale contre la couche, l'accueille à ses côtés et dans le dos de la jeune louve passe ses pattes devant pour y déposer le pendentif, avant de revenir derrière et le fermer d'un mouvement habile (ou quelque peu magique peut-être). Avant de se dégager, il pose ses pattes sur les épaules de la dame, à la base de son cou, et appuie légèrement. Il se penche en avant, de son museau frôle sa joue et remonte à son oreille qu'il chatouille de ses babines.

Tu es sublime.

Il la libère, et à sa proposition réfléchit.

Intensément.

Qu'il y croit ou pas, que pourrait-il lui demander ? S'il était honnête, probablement quelque chose de profond et qu'elle trouverait bien inutile, peut-être bien ridicule aussi. Non, il n'était pas prêt à se dévoiler autant de toute façon (et à personne). Un compromis pouvait-il se faire ? Oh ! Ou l'impliquer, oui, ce jeu pouvait ne pas concerner que lui. Il étire ses babines :

Les fils de nos destinées s'intriquent-ils dans ce futur que tu souhaites dévoiler ?

Son sourire croit, pétillant, taquin.

Traumatisme et déception.

Sa mine grave et attentive, un sourire triste efface. Ah ! C'est qu'il y croirait presque, à ces cartes. Voilà sa vie, de son passé à son présent, qui se dévoile devant lui. Rien d'étonnant, alors, à ce que son futur le reflète aussi. D'un mouvement presque tendre, sans qu'il n'y prête attention, l'une de ses griffes étreint la boucle rose à son poitrail. Seule constante dans sa vie, sur qui il peut réellement compter. Eh, il fallait qu'il lui apporte une offrande et lui raconte un peu sa vie, ça faisait un petit bout de temps qu'il n'y était pas allé.

Il reporte son attention sur la louve visiblement déçue du résultat de son tirage. Pour se changer les idées, pour lui changer les idées et tirer leur humeur vers des constantes plus douces, il glisse l'une de ses pattes sous son menton, remonte jusqu'à l'angle de sa mâchoire qu'il effleure.

Allons, Ravissante Dame, peut-être ne devrions-nous pas prendre ces cartes trop au sérieux. Elles parlent peut-être du futur, mais parlent peut-être aussi du passé car je le reconnais-là, peut-être s'emmêlent-elles sur nos âmes trop éclatantes ou tant d'autres possibles encore ; et ah ! Si elles ne se trompent pas et si ce sont bien là nos destins, alors qu'ils se fassent et se défassent à nos bons vouloirs plutôt qu'à ceux des dieux, et si malgré tout tel est notre destinée alors notre apitoiement n'y changera rien, et nous devrions tirer parti de notre temps imparti.

Il ponctue sa diatribe d'un effleurement de sa truffe avec la sienne, léger et délicat.

Ah ! Peut-être est-ce en sa réponse que les cartes se cristallisent, en ce qu'elle cherche et ce qu'il repousse, en ce jeu qu'elle apprend et traque sans relâche alors qu'il n'y joue que de ne savoir par quelle mélodie le remplacer. Par ces manières qu'elle polit et ajuste à chaque passe d'arme, et dont il ne peut se départir. Ou ne veut, de crainte de ne rien trouver sous cette carapace qu'il renforce chaque jour ?

Les manières cachent sans chasser la bulle mélancolique qui en son sein chatoie.

Ses babines s'étirent :

Ma belle, ce n'est qu'once de tous les compliments que je puis t'offrir si d'aventure tu m'en laisses l'occasion.

Et, alors qu'elle s'aventure dans son cou c'est un rire amusé qu'il laisse échapper.

Achetable ? Et ton prix serait-il de quelques plumes, par hasard ? Ou d'une simple promesse d'un temps doux et agréable, d'une dextérité certaine et d'une attention totale le temps d'une danse ?

Il lui laisse pour l'instant tout accès à son corps, et glisse ses pattes dans sa chevelure si douce pour palper son crâne, sa nuque, de la plus délicate manière qui soit.

Il profite de ce jeu, car il sait que bientôt il devra l'interrompre.

Alors, viendra la trahison.

N'était-ce là après tout l'histoire de sa vie ? Lorsqu'on ne lui plantait pas un couteau dans le dos, c'est lui qui mettait fin au supplice.

Une danse, mille fois répétée. Une danse, fuie et chassée. Une danse, à l'infini.

Je donne ce que l'on veut de moi.

Quel triste, si triste constat ! A quel futur aspirait-elle donc, à ne se consumer que pour les autres, à chercher son propre bonheur en assouvissant celui d'autrui ? En prenant, prenant, prenant dans les attentions qu'elle portait, prenant sans relâche ; mais remplissait-elle ou était-ce un puits sans fond, un puits que rien de cette nature ne pouvait combler ? Ascle, s'il continuait inlassablement, savait bien impossible de remplir son corps, son coeur et son âme de cette façon.

Le savait-elle ? En avait-elle conscience ? Ou était-elle comblée, trouvait-elle le bonheur dans ses chasses incessantes ?

Cela te rend-il vraiment heureuse ?

Il avait parlé tout haut, sans même s'en rendre compte. Ses pattes se figent, une demi-seconde, avant de reprendre leur course de leurs cercles lascifs.

Il lui offre un sourire doux, redresse sa tête pour l'observer droit dans les yeux et lui asséner cette vérité auquel il était parvenu il y a bien longtemps :

Tu ne le puis, ma belle. Mais ça n'est point de ta faute, n'en tire aucune frustration.

Je doute que quelqu'un le puisse, de toute façon, alors pourquoi t'infliger ce fardeau ?

Il penche la tête sur le côté. Miroirs ? Ca n'est pas le terme qu'il aurait utilisé - ça n'est pas le terme auquel il les aurait tous les deux réduit. Mais il ne nie une certaine correspondance, une certaine qualité à la comparaison.

Famille, enfants et histoires, ainsi cela nourrit une âme, la sienne. Et elle le sait, et là est sa plus grande richesse. Elle joue à un jeu dans lequel elle se complet sans rien en attendre de plus. Il hoche la tête, satisfait, quelque part. N'est-ce là ce qu'il peut lui souhaiter de plus beau ? Elle n'agit pas d'un acte désespéré, elle ne cherche à se noyer dans les autres, et s'il a su attraper son regard c'est par les couleurs ternies de son passé, qu'il polit jour après jour.

A sa dernière remarque, il rit. Un rire innocent, pur, peut-être le premier depuis le début de leur conversation (non, pas non plus, elle l'amuse réellement).

Fuir ?

Il est possible de déceler une légère amertume dans son ton.

Mais Douce, Belle Séléné, les loups me fascinent. Ils me fascinent, ils m'intriguent, et ils m'ennuient. Ne deviennent-ils pas ennuyeux lorsque l'on tire sur trois fils et que tout se déroule sous nos yeux, sans plus rien cacher ? Quand les leviers se dévoilent, quand ils ont été tirés, pressés, qu'il ne reste plus rien à découvrir.

Il se laisse aller en arrière contre le dossier du siège, se désintéressant totalement de la louve d'étoiles.

Combattre l'ennui en multipliant les âmes et les rencontre n'est qu'une manière de palier ce problème. Que je trouve vide, vide, vide, toujours plus vide jour après jour. Parfois, ah ! On trouve une âme brillante, parmi les dix cailloux sur le bord de la route. Car la plupart sont si simples. Et l'âme brillante est souvent déjà bien occupée.

Ou préfère le roi au fou du roi. Il redresse la tête et son corps, se ramasse sur lui-même et d'un bond enferme Séléné de ses pattes avant, l'oppresse de son corps. Il murmure à son oreille :

J'ose espérer avoir encore quelques secrets pour toi, assez pour t'enivrer quelques temps, assez pour enivrer quiconque le plus longtemps possible.

Mais, et moi ?

Est-ce trop demander, quelqu'un qui briserait mon ennui ? Pourquoi se dévoiler, pour si peu ?

Il la libère, se lève du siège et fait quelques pas, délaissant sa compagne. Lui tournant le dos. Cette soirée est décidément bien étrange, loin de ce qu'il avait pensé vivre. Il se met à nu, mais n'en a cure. Qu'elle écoute, qu'elle entende, qu'elle apprenne si ainsi elle se nourrit. Tout ceci n'était qu'une facette parmi tant d'autres, en constante évolution.

Ainsi muselé, il étouffe un rire.

Lui trouver des âmes brillantes ? Ah ! Eh bien pourquoi pas, peut-être peuvent-ils d'ailleurs en faire un jeu. Il n'y a jamais trop de jeu dans la vie.

Oui ! Fais donc. Envoie-moi tes âmes pré-sélectionnées, celles qui brillent assez pour toi, celles que tu vois briller pour moi. Je suis curieux, curieux oui de ce que tu enverras de mon côté. Lesquels penses-tu dignes de retenir mon attention pour plus de quelques valses dansées dans un champ ?

Sourire.

Et sans jamais me donner, c'est une malheureuse vérité que je t'offre parce que tu le mérites, sans jamais me donner tu auras de moi attentions et courtisaneries tant que le temps te donnera l'envie de venir en chercher.

Qui s'étire, encore. Amusé, chassé de toute tristesse. Il n'est pas ici pour s'appesantir sur son sort - sort dont il s'admet entièrement responsable.

Imperceptiblement son corps perd en tension et il se dégage pour mieux s'écraser contre le corps chaud et doux de la louve étoilée. Il s'étale, tombe à demi entre ses pattes et là se loge, aménageant le sol et le paysage autour d'eux pour créer de toute pièce un cocon parfait de mousse et de plumes pour les envelopper. Ah ! Le luxe, même s'il n'est qu'illusoire, reste un doux bonheur à partager.

Asclepia glousse à la demande de sa compère.

Une liste de mes préférences ? Allons ! Où est là le jeu ? Et puis, j'en connais un bien mieux. Que dirais-tu de moi, qu'écrirais-tu en ces pages ? En bon disciple de Moiro, il n'y a rien que j'aime plus qu'entendre parler de moi, bien évidemment. Quelles sont mes qualités, mes défaut ? Quel est mon portrait chinois, quelle constellation me représente au mieux, quels loups et quelles personnalités flamboyantes m'enverrais-tu pour ravir mon coeur ?

Et pour répondre aux paroles de la belle, il mordille son cou avec douceur. Ca, il sait faire - ça il peut.

Viens donc, viens ! Il y aura toujours une petite place pour toi à mes côtés, bien sûr - et si ta mère t'y rejoins, grand bien lui fasse. J'ai toujours malgré tout crainte qu'elle m'arrache part importante de mon anatomie, quelle qu'elle soit, mais ah ! Quel défi, que de frôler ce risque sans s'y noyer.