Make no sense | ft. Médélisse

Le voyage n'avait pas été des plus facile.
A la suite de la perte de son œil, Médélisse était resté un long moment dans le dénis, cloitré dans les jardins de l'île aux roses. Elle y avait rencontré l'espèce de monstre à longue queue et après cela, elle avait mit quelques jours avant de reprendre son envol.
Aussi douloureux que ça pouvait paraitre de l'admettre, ce n'était pas en se camouflant loin de tout ces loups étranges qu'elle trouverait de potentiel indices sur ce qu'avait pu devenir sa famille.
Sa famille.. si loin déjà

C'est empreinte d'une certaine nostalgie que la louve avait décidé d'arrête sa course ce soir là à l'orée d'un lac. Le regard un peu perdu sur la surface alors que les souvenirs étaient devenus -l'espace d'un court instant- un peu trop lourd à porter.
Elle brisa la surface claire de l'eau 'un pas délicat, étendant ses grandes ailes afin de laisser la fraicheur du lac la désengourdir. Si il y avait bien un seul plaisir que Medelisse avait su garder de son passé, c'était bien de savoir profiter d'un bon bain après une rude journée.

Elle commença tout d'abord par inspecter ses ailes, retirant brindilles et autres plumes mortes d'une patte experte, puis vint le tour de sa fourrure et de sa crinière cendré. Quand à sa plaie ? Elle la désinfecta tout en gardât une expression un peu plus morose. Le loup qui avait osé lui faire ça.. qui qu'il soit, il payerait tôt ou tard.
Si Médélisse n'avait jamais été de nature belliqueuse , atteindre à s petite personne, à son élégance et son visage. C'était quelque chose d'impardonnable.

Cependant, alors que son esprit se perdit un peu dans la rancœur, ce fut une voix qui y coup court. Ou plutôt un nom- dont la seule évocation la fit frémir.

- Sir Garbann ?

La demoiselle se retourna alors - surprise- tandis que ses ailes créèrent une vague. Son seul œil écarquillé et ses oreilles à l'affut, elle découvrit un loup noir et blanc le corps recouvert de plaies et d'ecchymoses.
Mais pour le coup, la louve ne s'arrêta pas longtemps sur le physique du nouveau venu.

-"Vous.. Vous connaissez Garbann ?

Demanda t-elle. De l'espoir transpirant du timbre de sa voix.

Le nouveau venu s'arrêta une distance raisonnable. Med pencha le museau dans sa direction, impatiente de sa reponse. Elle sortit les ailes de l'eau et les fit légèrement fremir afin de se debarraser des gouttes entre ses plumes. Rapidement, c'est tout entière qu'elle sortie du Lac pour aller à la rencontre du solitaire:

- En quelque sorte.

Comment ça. en quelque sorte ? Med ne dit rien, les oreilles à l'affut de la suite alors que son oeil unique detailla avec soin les blessure du solitaire. Sa paupière se plissa légèrement et elle se demanda si il était belliqueux ou si il était juste mal tombé comme elle..
Par sécurité, elle garda toutefois ses distances, les ailes dépliés dans l'espoir qu'elles ne sèchent que plus vite.

- Vous également ?

Elle cilla. Manquant de laisser sa voix derailler tant elle repondit au tac au tac:

-"évidament, il s'agit de mon frère !"

Elle re-recula le museau alors que sans s'en rendre compte, elle l'avait avançé vers lui. Histoire de reprendre une posture plus droite. Elle fit un non de la tête, les breloques doré à ses oreilles tintant entre elles:

-"Nous venons des terres plus loin au nord. ça va faire plus d'un an que l'on a été séparé. Je le cherche sans relache depuis lors."

Garbann était en vie, Garbann était ici. Sans le savoir -ni même le vouloir- ce parfait étranger avait retiré une grosse épine de la patte de Médélisse.

A sa question, l'illustre inconnu se retrouva avec un sourire amusé au coin des babines:

- Un an, véritablement ?

Medélisse leva un peu le museau. En réalité si elle devait être parfaitement honnete - cela ne faisait pas autant de temps qu'elle le cherchait avec autant de hargne. Après tout, elle avait eut énormement de mal à passer le cap de cette nouvelle vie depuis l'attaque de leur tanière. Quand à l'acceuil dans ce territoire.. Par reflexe, elle posa une patte devant son cache oeil... Il avait été pour le moins particulier.

- Vous devriez vous balader le nez en l'air plus souvent. Il rôde par les cieux, et tombe sur d'illustres inconnus, et ne leur lâche pas la grappe.

Med replia un peu ses grandes ailes et eut presque le reflexe de lever les yeux au ciel - comme si elle aurait pu y appecevoir son frangin- Mais son attention se porta plutot sur le loup noir et blanc qu'elle jaugeat de son oeil unique, s'approchant d'un pas - pas plus:

-"dois-je en déduire que c'est votre cas ?"

Elle fit son tour d'un pas calme, lent - vivement interessé:

-"Ne vous aurait-il pas dit où il se rend par hasard ?Ou, où il rode ?"

Ce n'était certainement pas le genre de Garbann de divulger ce genre d'informations. mais qui ne tentait rien n'a rien ? En tout cas médélisse se demandait bien. Qu'est ce qu'il y avait de si interessant chez ce solitaire bagareur pour avoir piqué à vif la curiosité de son frère ?

Assez observatrice des détails - la louve fut rassuré alors qu'elle observa le poil du solitaire se détendre un peu tandis qu'un sourire un peu plus tendre se dessina au coin de ses babines.
Lorsqu'elle eut finit de faire son tour - de l'analyser sous toute les couture, Med vint alors s'assoir devant lui lui offrant un sourire cordial:

- En effet. Rien d'explicite à vrai dire. Mais vous êtes sur la bonne voie.- Il parle souvent de liberté dans les airs, alors il doit trouver un perchoir assez haut pour contempler et surplomber le monde.

Hm... maintenant qu'il le disant - ça ne l'étonnait pas tant de Garbann. La louve étendit alors un peu de ses grandes ailes - quoiqu'un peu plus petites et aux plumes arrondis par rapport à celles de son jumeau.

"Voler donne l'avantage de pouvoir trouver des tanières à nulle autre pareil, Mais ce que vous dites me rassure. Au moins, il est en vie."

Sa voix se fit un peu nostalgique alors qu'elle repensait au nid de leur enfance. cependant - casse coup comme il était - il y avait fort à parier une son frère n'ai trouvé à son aise que la plus haute ou la plus belle des montagnes de ce pays. En tout cas- savoir qu'il était dans le coin- probablement sur un des monts alentours limitait un peu le champ infini de sa recherche.
Elle coupa court à ses rêveries pour planter son œil unique dans ceux de son comparse.

-"Si vous le recroiser avant que je mette la patte dessus, pouvez vous lui transmettre que Médélisse le recherche ?"

Ajouta t-elle tout en penchant légèrement la tête. En soit rien n'obligeait ce loup à lui rendre ce service. Mais si il s'agissait réellement d'un ami de Garbann, alors il devait savoir l'importance que cette information devait avoir pour lui.
Et puis d'une certaine manière - c'était également une manière de se présenter.
Une pierre deux coup.

"-D'ailleurs, puis je savoir à qui ai je l'honneur ?"

Histoire de mettre un nom sur ce visage.

- Bien entendu.

Médélisse hocha de la tête -satisfaite- pas que ce loup ai vraiment de raison de refuser de lui donner un coup de patte. mais il était polis et de de fait -comparés aux barbares qu'elle avait vu tantôt- elle le trouvait un peu plus charmant.

Azazel.

Lorsqu'il lui fit part de son nom, la louve le nota dans un coin de sa tête.

- Errez-vous souvent dans ce coin-ci ?

Elle lui répondit d'un non du museau, ajoutant simplement:

-"Oui et non. J'ai trouvé une île un peu au nord recouverte de fleurs qui est assez à mon aise. Mais puisque je recherche Garbann et que je désire en apprendre un peu plus sur ces terres - je voyage beaucoup."

Et maintenant qu'elle avait une piste- elle savait un peu plus où chercher. Au fur et à mesure de sa tirage la louve détailla toutefois ses plaies sanglantes -trace de griffes et crocs- qui lui décorait le corps de son regard si particulier.

-"Excusez ma curiosité d'ailleurs . Mais est ce un de ces étranges loups à longs crocs et à l'odeur de poisson qui vous a infligé ces blessures ?"

Elle pouvait y jeter un coup d'œil si il le souhaitait - en échange de son aide- Med n'était pas ingrate et saurait lui rendre la pareille.

Lorsque le sujet des loups marins fut abordé. Médélisse sentit un refrognement immédiat de la part d'Azazael - ainsi, d'un simple regard, elle comprit que l'opinion du solitaire à leur égard était plus que néfaste. Cependant à sa grande surprise, il lui répondit d'un nom de la tête:

- Pas celles-ci.

la louve ailée pencha légèrement de la tête, ajoutant pleine de curiosité. -"Qui en est l'artisan alors ?"

histoire de savoir un peu mieux qui étaient les barbares de la région avec qui il fallait redoubler de prudence.

- Mais dites-moi ... Qu'en savez-vous sur ces hybrides puants ?

A cette question les oreilles de Med tiquèrent et un sourire- plus proche de la grimace pleine de rancœur vint déformer ses belles babines.
Ces satanés loups poisson.. Voilà maintenant que les dires du solitaire lui confirmait qu'ils étaient plusieurs. il n'y a pas à dire.. les rats, ça ne se promenait jamais seul.
Sa queue balaya la poussière de colère rien que d'y repenser. A cellui qui avait osé écorcher le visage.
Sa pupille se planta toutefois dans les yeux du loup en face:

-"Pas grand chose hélas. L'un d'entre eux m'a attaqué sans raison à mon arrivé sur ces terres.. " Elle marqua une courte pause, ajoutant -".. je les exècre"

ça pour le coup - elle ne chercha pas à s'en cacher.

- Une louve accompagnée d'une ombre ou deux.

Parlait il de la solitaire cannibale ? La cheloue qui lui avait proposé de l'aider dans sa vengeance en échange de si elle lui apportait une "lumière" je ne sais pas quoi, un .. glowstick ? oui, c'était ça le nom. un glowstick !
Médélisse garda cette information en tête toutefois - Et le fait qu'elle ai attaqué ce charmant loup n'allait pas redorer l'image de la solitaire à longue queue dans sa tête.

Mais malgré son aversion pour les barbares de son genre. Elle préféra taire son nom pour le moment. Qui sait - peut être que cette cheloue serait un jour un pion intéressant à placer dans son échiquier ? puisqu'elle avait le marchandage facile.
Ou peut être qu'à l'instart des loups poissons - plusieurs de son "espèce" pullulait dans la région ?
Allez savoir

Med désigna les plaies de son museau - en gage de bonne foi à l'égard d'Azazael, elle proposa:

-"Souhaitez vous que j'y jette un coup d'œil ?

Qu'il accepte ou non - ça ne lui changerait pas grande chose. mais elle devait bien admettre qu'il était bon de se sentir enfin en présence de quelqu'un un minimum sencé. Qui plus est. Quelqu'un qui partageait son aversion.

- Nous sommes deux - En auriez-vous la description ?

A la vue du sourire acéré de son comparse, médélisse papillonna de l'oeil, son expression se faisant alors un peu plus douce.
Elle répondit d'un non de la tête:

-Une description précise, non. Ce, ou cette barbare a tenté de me faire la court- mais il semblerait que ma réponse lui ai déplut.. Elle vint poser sa patte sur son cache œil . iel avait un corp au couleurs sombres, beaucoup de dents - bien trop longues pour un canin. Et -si vous me permettait le terme- empestait comme une poisson putréfié.

Medelisse prit une grande inspiration -fermant son seul oeil valide quelques secondes

-"c'est tout ce dont je me souviens.. J'ai pris mon envol en catastrophe, vous vous doutez bien."

Lorsqu'il vient s'assoir en lui tendant la patte. Med posa son coussinet sur le sien faisant délicatement tourner sa patte pour analyser ses plaies d'un œil expert. Ses ailes frémirent légèrement alors qu'elle vu le début de purulence de la plus profonde d'entre elles.
Ciel, qu'elle horreur..
Elle ouvrit alors la petite sacoche dans laquelle elle avait gardé quelques feuilles de plantain qui poussaient sur l'île au fleur malgré le froid. Ce n'était pas la meilleure chose mais actuellement c'est tout ce dont Medélisse disposait - avec les moyens du bord comme on dit-
Elle commença dont à nettoyer la plaie d'une patte délicate. Elevant doucement tout bout d'herbe -gravas ou terre qui aurait pu s'y glisser. Un regard concentré et pourtant, une patte de velours.

- Vous avez sûrement bien fait de fuir. Elle n'a pas l'air très saine d'esprit.

les oreilles de la louve frémirent et elle releva le museau dans sa direction - plissant le regard d'intérêt alors qu'elle tenait toujours ses griffes à quelques centimètres de sa plaie - jetant une écharde qui avait coagulé avec le sang.

"Elle ?"

Dit m'en donc plus Azazael - toi qui semble en savoir long sur ces sales monstres.
Medélisse finit par lui faire un cataplasme en plantain - tressé avec soin bien qu'assez rapidement - Après tout, ce n'était pas la première fois qu'elle faisait des bandages.
Ayez un grand frère casse cou comme le sien et vous verrez si vous ne saurez pas faire tout type de bandage au bout de quelques semaines.

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'PC ING - Soin' :

- Oui, elle.

Ces bête avait donc un genre ? Pensa t-elle alors que l'amertume prit l'espace d'un instant plus de place que la raison dans l'esprit de la louve. Azazael avait une réponse, un debut de piste - celui qui mènerait nulle doute à une traque et peut être à une exécution. tout dépendrait de l'humeur.
mais avant cela il fallait qu'elle retrouve les trace de sa famille. Et puisque Garbann était en vie, ce serait sa première priorité.

- Sa voix douce se méprend à ses agissements de sauvage. Une bête violente et médisante.

Oh que oui. Elle en avait fait les frais.

-"auriez vous son nom par hasard ? un sourire, le haut du museau légèrement déformé par une babine grognant d'acidité, elle ajoute -"Que je sache à qui je dois un oeil ?"

j'escompte bien à lui apprendre qu'on ne marche pas sur mes pattes ! Qu'on ne touche pas à moi -à mon visage- sans faire face à de sévère représailles.
Pour ça elle avait besoin d'alliés - Et le solitaire serait le premier d'une potentielle longue liste. D'ailleurs il sembla satisfait -sans grande surprise- du bandage qu'elle lui avait fait.

- Merci bien, Médélisse. Je vous dois un service pour votre aide.

Le début de grimace qui avait commencé à déformer son beau visage disparu alors. Et elle lui rendit un signe de tête cordial du visage.

Transmettez mon message à Garbann, Azazael. C'est actuellement le service le plus important que vous pouvez me rendre.

Lorsqu'elle lui demande le nom de la louve poisson. Azazael ne lui répond pas. Il la regarde d'un air dur -presque protecteur mais Med, elle, ne détourne pas les yeux.
Elle n'avait pas besoin qu'on décide à sa place ce qui était bien ou non pour elle
Mais son interlocuteur n'était pas le genre à offrir de telles information tant qu'il n'était pas en confiance il fallait croire. La prenait t-il pour une bête poupée prête à foncer tête baisé face aux barbares ?
Voilà qui était fort vexant.
Mais Médélisse n'insista guère plus. Ce n'était pas dans son intérêt de prendre le risque de l'agacer- pas pour le moment

- Considerez cette tâche faite.

Elle hocha de la tête. Bien.

- Quelle est votre histoire, à vous et Garbann ?

Sans que son expression douce et cordiale ne la quitte - éternelle façade d'innocence. Ses oreilles frémirent toutefois surprise de sa curiosité.

"-Garbann ne vous a t-il pas raconté ?"

Elle avança de quelques pas délicat, effleurant son échigne de ses longues plumes sur le passage . Sur son visage, une expression un peu plus malicieuse se dessine tandis qu'elle s'avance en direction du lac pour venir s'y laver les pattes.

"Comptez vous me racontez votre histoire également ? Vous piquez à vif ma curiosité très cher. Je me dois bien de l'admettre

Un fin sourire se dessine aux babines de la louve tandis qu'elle le voit fremir à son contact. Qu'il était plaisant de savoir que la douceur de ses plumes était capable de briser une armure.
Son oeil unique se plante quelques instant sur le solitaire noir et blanc avant qu'elle ne regarde ses pattes qui infusaient du rouge dans l'eau claire.
D'un geste soigneux, elle commence alors à nettoyer ces dernieres, poil comme griffes - elle prend son temps afin de les rendre à nouveau nickel chrome.

- L'on peut s'échanger nos souvenirs, j'en serai tout à fait ravi, Médélisse.

Le museau se penche et offre un sourire delicat. Elle plisse son oeil unique et vient reposer son menton à l'un de ses anterieures maintenant propre.
Il en était ravi, bien

"-Je vous laisse faire preuve de galanterie dans ce cas !" une courte pause avant d'ajouter d'un ton un peu plus joueur "que je puisse écouter le doux son de votre voix"

Voyons voir si ce solitaire serait aussi bon conteur que parleur.
La louve, elle, attend, curieuse.