Au nord, c'était les dodos [MJ/Lugh]

-Ted-

Cela faisait maintenant des semaines qu’ils étaient partis dans le Nord, Ted avait perdu le compte des jours il y a quelques temps. Le froid était toujours le même, malgré le rallongement léger des jouers, et s’ils étaient bien préparés en terme d’équipement, rien n’aurait pu être semblable à la fatigue mentale que le solitaire connaissait depuis qu’il était ici.

Ils devaient se battre, chaque instant, pour survivre. Se battre contre les éléments, qui se moquaient d’eux, se battre contre le froid et surtout l’humidité, la traitresse la plus mortelle. Se battre contre les autres, les animaux, pour se nourrir et se réchauffer. Les ressources étaient rares, la compétition rude, et pour le loup habitué au confort et à l’entr’aide du Refuge, la survie était complexe.

Chaque jour, il regrettait d’avoir emené Lugh avec lui, regrettait de lui faire subir le froid et les risques, la faim et les dangers. Mais chaque jour, il remerciait le ciel qu’il ai accepté de l’accompagner, car seul, il aurait déjà échoué cent fois. Il aurait échoué à tuer leur premier dodo, peut-être, ou à trouver son chemin dans la neige. Aurait échoué à garder sa chaleur lors de cette terrible première nuit, celle où il avait compris que rien ne pourrait l’épargner de certains froids, pas une cape, des chaussons, un feu ou une présence. Il aurait échoué quand après deux semaines de voyage sans aucune piste, il avait glissé sur la glace et trempé ses feuilles de notes, prise d’une patte tremblante, les rendant illisibles. Sans lui, il serait rentré chez lui, défait, des larmes instantanément changées en glace roulant sur ses joues.

Le Nord n’avait pas de pitié.
Le Nord ne permettait pas l’entr’aide.

Et pourtant, eux, avaient suvécu ensemble. Ils avaient chassé ensemble, appris à éviter les prédateurs ensemble. Ils avaient fait des feux, appris à sécher leurs affaires, s’étaient inventés des histoires lorsque le froid les empechaient de dormir. Ils avaient avancés, ensemble. Et c’était bien la seule chose qui permettait à Ted de tenir, encore, alors qu’ils n’avaient trouvé aucune piste pour son ami : L’idée que bientot, ils pourraient rentrer au Refuge et simplement vivre. Lui avec son potager et sa petite bibliothèque, Lugh avec ses flutes, sa musique et ses fêtes.

Ils avaient décidé de partir de l’endroit plus chaud où ils s’étaient réfugiés pour tenter d’explorer une nouvelle zone, et trouver des traces de Fenouil. Ils avaient commené à étoffer la carte sommaire que Ted avait récupérée à la bibliothèque, et étaient partis dans une direction inconnue. Le froid, là-bas, était rude, et ils avaient avancés à pas de tortue toute la journée pour enfin se faire prendre par la nuit.

Ils avaient cherché un abri, déséspérément, mais s’étaient résolus à dormir lovés l’un contre l’autre, dans un trou dans la neige, comme le faisaient les ours. La nuit avait été longue, et c’est épuisé que Ted émerge du cocon qui s’était formé autour d’eux avec la tombée de la nuit. La faim se faisait sentir, et il ne leur restait qu’un peu de viande fumée, dévorée aussitot sortie. Il leur fallait un autre repas.

L’exploration reprend, bon grés mal grés, et le solitaire reste à l’affut de la moindre trace de nourriture. Les proies sont rares, ici, et ils ne parviennent qu’à trouver quelques racines à grignonter, et des plantes comestibles ravagées par le froid et les herbivores. L’endroit était définitivement hostile, mais assez désert. En somme, peu de chances d’y trouver son ami Fenouil.

Lors d’une pause, Ted se décide à réfléchir un peu à la manière de procéder. Ils avaient croisé, ici et dès le début, croisé un dinosaure qui ressemblait à son ami. Peut-être que, perdu dans le Nord sans personne pour l’aider, Fenouil avait tenté de communiquer avec eux ? Et si oui, comment en retrouver, comment savoir ?

Ils devaient trouver où les dinosaure s’alimentaient. Il connaissait un peu l’instinct de son ami, et savait que dans cet endroit aride, il aurait tiré des leçons de son environnement pour imiter et survivre. Ted repart, alors, et guide Lugh vers une trace qu’il remonte. Il reviennent vers les endroit plus chauds, d’abord, avant de s’éloigner de nouveau le lendemain. Cette fois-ci, Ted se concentre sur les traces, et finit par trouver un petit groupe de ces dinosaures.

Le couple les suivent pendant quelques jours, sans en apprendre beaucoup plus. Ils parviennent, grace à leurs cornes et leur cuir, à trouver des racines plus nombreuses dans certaines zones, mais Ted se souvient que Fenouil se nourrissait plutot de viande. Devraient-ils, alors, trouver un animal carnivore pour l’observer ? Quelles étaient les proies, ici ? Il pense aux dodos, bien sur. Et alors, choisit de chercher la piste de ceux-ci pour essayer d’en apprendre plus

Ils repartent en quête, mais la faim se fait de nouveau sentir. Cette fois-ci, c’est sur une carcasse de dinosaure, gelée et ù moitié dévorée, qu’ils jettent leur dévolu. Les os sont broyés, la moelle extraite et le reste de tendon, de gras et de viande est mangé jusqu’au nettoyage complet de la carcasse. Ted comprend, encore plus dans le Nord, le role qu’ils avaient, en tant que loups. Et, le ventre presque plein pour la première fois depuis longtemps, ils repartent.

Le paysage se change en une série de roches, et c’est ici que le couple trouve les marques les plus nettes de dodos. Ted et Lugh, alors, se placent dans le renfoncement d’une roche en observation. Bizarrement, la roche est plutot confortable, et leur abris est sommaire, mais confortable. La seule chose problématique est d’éviter de faire du feu, pour ne pas perturber les animaux.

Là, Ted observe plusieurs choses. Déjà, les dodos attaquaient en groupes, et pouvaient se montrer redoutables face à des prédateurs. Deuxièmement, la période de nidification les rendaient bien plus agressifs. Troisièmement, les dinosaures venus chercher une proie y parvenaient régulièrement, malgrés toutes ces défenses.

Ted attend, alors. Il note les comportements des animaux passés, les tactiques d’attaque. Certains venaient en groupe, en famille, harcelant les oiseaux jusqu’à parvenir à prélever le plus vieux, malade ou faible. Certains profitaient de la nuit ou de leurs ailes pour attraper les oeufs, trésors ronds et brillants, remplis de chaleur et de nourriture. Un autre, encore, énorme, avait simplement cueilli les oiseaux, profitant de sasupériorité.

Et eux, où se plaçaient-ils ?

Les loups n’étaient pas fait pour vivre seuls. Les dinosaures non lus, du moins, beaucoup d’entre eux. Ted en vient à la conclusion que Fenouil est soit mort, soit a trouvé un groupe où survivre. Dinosaure, ou bien d’autres loups assez fous pour s’aventurer dans ce Nord si froid et hostiles.

Et un matin, en se réveillant, c’est une trace de loup que Lugh trouve dans la neige. Une trace énorme et griffue, dont la foulée dépassait de loin celle du loup que Ted avait connu. Un loup géant, mais un loup. Et Ted ne put s’empêcher d’espérer. SI Fenouil était vivant, alors il aurait trouvé un groupe. Et s’il avait trouvé un groupe, quoi de mieux qu’un groupe lupin ?

Ils avaient levé le camp immédiatement, avec une énergie encore jamais vue. Enfin, ils avaient une piste, un espoir ! Ils avaient suivi les larges traces non sans mal, la neige commençant déjà à tout recouvrir. Elle les menaient vers la seule forêt qu’ils avaient trouvé, et à peine explorée, et pour cause : Les animaux là-bas y étaient gigantesques, et les dangers bien trop présents pour eux.

Dans la précipitation, Ted en oublie les règles basiques de sécurité. C’est en entrant dans le bois qu’un insecte énorme, sauterelle ou bien scarabée, leur tombe dessus. Crissant de ses mandibules énorme, il tente d’écraser Ted qui glapit de surprise, et tombe à la renverse dans la neige. La suite se déroule très vite ; Lugh tente d’aider, se fait rejeter dans la neige d’un coup violent d’aile. Ted mord, son instinct de survie, rodé par le froid, la neige, le Nord, lui hurle de se défendre.

Il mord, bat des pattes pour griffer. Le sang jaillit de son épaule, rouge sur la neige, excitant encore l’insecte. Il parvient à rouler sur le flanc, et à planter ses crocs dans la patte avant de l’animal, et d’un geste féroce et sauvage, l’arrache. L’insecte crisse, le sang transparent se mele au sien sur la glace et d’un geste, les deux corps se séparent.

L’attaque était passée, mais Ted était blessé. Vacillant, il rejoint Lugh qui émerge de la neige, groggy par un choc violent avec un caillou caché dans la neige. Fébrile, le brun tate le loup beige, ne réalisant pas que sa blessure est plus urgente. Le sang ne s’arrête pas, tachant la nige blanc de gouttes sombres, et ce n’est qu’après la remarque paniquée du beige que Ted remarque sa blessure.

La douleur vient presque instantanément, comme s’il était parvenue à l’ignorer jusque là. Il gémit, se ramasse sur lui-même et sort son matériel de soin de ses pattes tremblantes. La blessure est profonde, et ici, la moindre infection peut le tuer.

C’est Lugh qui l’assiste pour bander la plaie qu’il ne peut recoudre, les bords étant trop déchirés. Et perdus au début du bois, il leur faudra choisir entre rentrer en espérant arriver à leur abris plus chaud à temps, s’arrêter et monter le camp dans le bois ou bien continuer à suivre la piste, comme un espoir ou un guide. Il n’y avait que dans le Nord que ce genre de choix devaient se faire. Et Ted savait pertinemment que prendre la mauvaise voie pourrait signer la fin de leur expédition, ou de sa vie.

Et lui n’a pas l’espoir de revenir.

-Ted-

Il ne l'avait pas vue approcher, pelage blanc sur neige blanche, alors que ses yeux se concentraient sur le rouge. Sa voix le fait sursauter, d'abord, se figer, ensuite. Une Dire, de sa stature immense, porteuse de la même couleur que lui. Son dialecte est différent, il le remarque tout de suite, mais il en comprend les mots à travers l'accent du Nord. Elle leur proposait de l'aide, leur parle des "Fleurs".

Tout se mélange, un peu, dans sa tête, alors qu'il essaye de se souvenir de ce qu'il savait sur les Dires. Les dernières semaines de recherche lui reviennent en cascade et il sait, il sent que c'est une occasion unique de retrouver Fenouil. S'il survivait, bien évidemment. Fébrile, il ne réagit pas tout de suite, et c'est Lùgh qui va au devant de lui, acceptant l'aide et les soins. Ted se laisse faire, tendant sa blessure et étalant son matériel, à la fois paniqué et fasciné par l'apparition qui lui semble tout droit tirée de fièvres infectieuses qu'il ne peut pas avoir si peu après une blessure.


Il souffle, regard écarquillé. Elle lui sauvait la vie.

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'PC ING - Soin' :

-Ted-

Il ne dit rien, encore sous le choc, mais observe. Ses yeux luisant d'orange suivent la patte venir chercher des plantes dans le crane, des plantes qu'il n'avait qu'aperçues ici, rares et précieuses. Un baume de baies appliqué sur ses plaies, qui le fait tréssaillir. Le contact l'agresse, la douleur l'assaillie, et il doit se faire violence pour ne pas bouger. Ainsi dénudé, le froid mordant commence à faire son oeuvre et à grignoter à travers son adrénaline, mais il voit ses blessures pansées. Elles sont pour le moment le plus importantes.

La grande louve -et lui-même était immense- lui dit s'appeler Sigi, faire partie des ces arbres Direwolf porteur de lumière verte. Lentement, une patte un peu tremblante vient écarter un pan de manteau pour faire apparaitre la sienne, de lumière verte.

La gueule reste entr'ouverte, les yeux un peu écarquillés alors qu'une question, une seule, lui brule les babines à travers la miriade de curiosités qui aimeraient obtenir réponse en ce moment. Le sujet des Dires était particulier, mystérieux et aventureux, mais il n'était pas vraiment là pour cela, malheureusement. Alors que la louve le soigne, il inspire et continue, malgré sa gorge sérrée.


Sa gorge est trop sèche, le vent est froid et dur. Pourtant, il y transparait un espoir fou. Elle était leur seule piste.

-Ted-

La voix, les mots sont simples, mais il met un moment avant de les réaliser. Elle avait aperçu un loup comme ça. Son coeur rate un battement, et il doit s'obliger à ne pas trop s'emballer pour éviter de s'affoler, sa blessure à peine refermée. Elle avait vu un petit comme lui, quelles étaient les chances pour qu'il y en ai deux ? Il déglutit, la gorge toujours aussi sèche que du papier, tourne le regard vers Lugh pour y croiser le même espoir fou, la même félicitée.
Ils allaient peut-être pouvoir rentrer à la maison.


Il inspire prestement, l'excitation chassant la douleur de sa blessure. Ses pattes tripotent son glowstick, ses yeuz cherchent ceux de son compagnon qui l'encourage à continuer. Alors, il inspire et accepte, le coeur battant.


Sa gorge se serre, il se sent étreint d'une soudaine bouffée d'émotion intense et rocailleuse comme il n'y avait qu'ici, dans cette étendue intense et rocailleuse. Il renifle, tremble un peu mais se redresse. Prêt.

-Ted-

Ted avait toujours du mal à y croire, mais déjà, les voilà partis à travers les steppes glacées avec pour protecteur une Dire blanche et immense. Et dékà, à travers ce contact, Ted sent une proximité avec la louve qui arborait le même glowstick que lui, la même curiosité naturelle. Elle lui parle de la brèche, et le fils de Teddy ne voit aucune objection à lui rapporter l'endroit. D'ailleurs, sa curiosité reprend elle aussi le dessus alors qu'il la détaille, s'abritant lui et Lugh derrière son ombre.


Ils s'avancent à travers le blanc que Sigi navigue avec bien plus d'aisance qu'eux, malgré leurs chaussons et leurs capes. La blessure de Ted lui fait toujours mal, mais il se force à continuer, trop excité par la découverte, trop agité par l'espoir. Son esprit fébrile remarque chaque mimique, et la lueur verte qui s'intensifie ne lui échappe pas. Les Dires avaient-ils des pouvoirs ? Probablement. Alors, si le sien était de pouvoir faire pousser n'importe quelle plante, quelle était celui de Sigi ?

Elle s'arrête devant un cadavre d'un animal épais, faisant frémir Ted, et lui ote la peau pour la donner à Lugh. Le grand loup brun le regarde s'enfouir sous l'épaisseur solide et tanguer puis la remercier non sans un certain amusement. Ils la retailleraient à son image lorsqu'ils auraient quelques heures ... Lorsqu'ils auraient retrouvé Fenouil. Soudainement, leur foyer au refuge semblait bien plus proche. Son museau se pointe vers la Dire de nouveau.

Vous ... Vous avez un pouvoir alors, vous aussi ?

Il continue à avancer à ses cotés, à moitié attentif aux dangers, à moitié happé par la rencontre. Son épaule trouve sans mal celle de son compagnon en support, sans pour autant le détourner de l'objet de sa curiosité. Il balbutie, l'oeil brillant.


Ils avaient essayé. Dans sa sacoche, leur plante à eux continuer de braver le froid, plus vaillante que jamais. A leurs doigts, deux anneaux de corde qui avaient été préservés du froid. Ted sourit.


Même si cela ne valait pas sa vie, il se sentait immensément reconnaissant.

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'PC - Réussite' :

-Ted-

Ted écoute avec attention, observe les gestes et les regards mais peine encore à les comprendre. Et puis ... une incompréhension. Fenouil cherchait une brèche vers son monde, à lui, celui des loups dinosaure. Le coeur du grand loup cendré se serre. Il avait toujours peiné à trouver sa place, son ami, sans leur monde fait de beaucoup trop de sophistication. Il se souvenait encore de ses peintures, de sa manière de s'accrocher à ses valeurs, à son monde alors que rien n'y faisait écho autour.

Il baisse la tête sans répondre. Alors, il n'avait toujours pas trouvé sa place. Ted serait-il capable de lui en offrir une ? Cela faisait tellement longtemps ... La discussion se reporte sur son pouvoir, mais avant qu'il n'ai pu faire quoi que ce soit, un dinosaure apparait. Un frisson courre le long de son échine, et sa truffe se lève. Il se place contre le vent, caché par sa cape et avance, suivant son compagnon, quoi qu'un peu plus lent.

Lorsqu'ils arrivent à s'éloigner, Ted souffle, effleure l'épaule de Lugh avant de se reconcentrer sur leur guide. Il s'avance avant de lui faire signe de s'arrêter. Assis, il tend les pattes pour activer son glowstick, se concentre et entre ses pattes fait pousser une autre de ces plantes immortelles et luminescentes. Il repose les pattes, et lève les yeux vers Sigi :


Un sourire doux, un peu désolé, tend ses babines avant qu'il ne se redresse et s'ébroue avec douceur pour faire tomber la neige de sa cape.


Il délutit. C'était sa manière à lui de repayer pour leur avoir sauvé la vie.

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'PC - Réussite' :

-Ted-

Ted s'écarte, un peu essoufflé par le froid et l'utilisation du glowstick, observant la réactions de la Dire qu'il a du mal à déchiffrer. Elle était intriguée, et lui parle de Fleur qui semblait être un rang dans leur clan. Elle hoche la tête, acceptant l'échange, et Ted lui sourit. Il se sentait étrangement soulagé : Il allait pouvoir repayer cette dette, ne lui laissant pas vraiment d'attache dans ce monde glacé.

Il emboite le pas à la grande louve blanche, s'assurant que Lugh suivait toujours avant de continuer la discussion d'une voix timide :


Un rang fréquemment attribué dans les clans, qui savaient manier les plantes médicinales. En passant, Ted s'arrête près de la fougère avant de l'observer rapidemment. Une plante qui sentait le vent ... Il pose une patte sur celle-ci, activant doucement son pouvoir. Toutes les connaissances pouvaient lui être utiles.

-Ted-

Ils étaient arrivés.
Ted frémit, reconnait les traces d'un abri qui pourrait être celui d'un loup. Son pas s'accélère, mais très vite, il voit que quelque chose ne va pas. L'endroit semblait inhabité, depuis quelques temps déjà. Il ralentit, puis s'arrête, la mine décrépie. C'était son abri d'avant, Sigi l'avait prévenu : Rien n'était sur qu'il vive encore ici. Mais devant cet abri vide et à moitié recouvert de neige, il ne peut s'empêcher de ressentir un coup de dague de déception. Il s'assoit, la mine fatiguée et un peu triste. Au moins, il était vivant.

Et ils avaient une autre piste ! Ted se redresse un peu trop vite pour s'approcher et poser sa truffe au sol. L'odeur qui lui vient est différente, nouvelle, mais fait remonter des souvenirs anciens et affectueux. Fenouil ... C'était lui. Son cœur se serre, de joie ou de soulagement, il ne sait pas trop, et se surprend à chasser une larme glacée du coin de ses yeux. Il se redresse, se sentant soudain plein d'énergie. Mais il avait une part de marché à remplir : les plantes.


il s'assoit devant la Dire, encore tout remué, et joint les pattes avant d'activer son glowstick. Le sol glacé se fend, et pendant de longues minutes il s'affaire à faire pousser diverse plante qu'il connait pour résister à la montagne. Il les explique à Sigi en même temps qu'elles se forment, lui exposant les vertues du thym, de l'edelweiss, du génépi. Et lorsqu'il a terminé, il s'affaire à déraciner celles ayant tenu la posuse, gardant le plus possible leurs racines. Jusqu'à ce que ...


Il l'observe, hésitant, regard qui se veut plus assuré sans vraiment y réussir. Il était temps de dire (lol) au revoir.


Il déglutit. C'était important.


Il sourit, timide, mais déterminé. Et sans plus tarder, mets les voiles avec Lugh sur le Volcan Actif, suivant la trace ancienne de son ami.