Une grande nouvelle (Désiré)

Désiré n'aurait pas dit que la vi de Solitaire était facile, tout comme il ne l'aurait pas dit de celle Etelkru. Les deux avaient leurs avantages et leurs inconvénients. Là où il s'était débarassé du jugement et d'une fatigue sociale, il avait trouvé l'épuisement, peut-être plu sain, du travail physique.
Il avait toujours été hyperactif le jour et gros dormeur la nuit. Depuis qu'il passait sa journée à travailler à aménager leur logis, il s'était mis à ronfler.
Mais il y avait beaucoup de satisfaction à voir évoluer leur lieu de vie, et surtout, de pouvoir serrer sa bien aimée entre ses pattes chaque nuit que Kiro faisait.
Enfin, quand elle n'était pas trop pensive, à lui échapper pour s'en aller contempler les étoiles.
Ne pas s'en rendre compte ne pas s'en préoccuper, faisait peut-être de lui un mauvais fiancé.

C'est donc en imbécile heureux que le mâle s'était réveillé ce matin là, sous le contact de son amante. Il accueille les baisers, les embrassades, et n'est pas avare de les rendre. Il échappe un grognement satisfait et sa queue s'agite à mesure qu'il saisit la chance qu'il a. Le tout le rend joueur, avide de passer du temps avec sa future femme, avant qu'elle ne s'en aille vaquer à ses obligations.

Codage par Libella sur Graphiorum & illustration par Arbre

Si le sommeil lui avait offert le luxe de l'ignorance, à la mine soucieuse de sa bien-aimée, il s'apercevait bien maintenant que quelque-chose n'allait pas. Il se redresse, s'assoit donc à son tour, soucieux d'adopter la posture adaptée à ce qu'il peut lire chez la Raeder.

Il n'a, toutefois, pas le temps de l'interroger que la louve le devance, prenant la parole. Le solitaire se voit décontenancé : un jeu ? Alors, peut-être s'était-il trompé...
« Je... Oui, je vais bien, j'ai bien dormi aussi ! J'espère que toi aussi ! »
Peu à peu, la bonne humeur s'empare de lui, et sa queue s'agite vivement dans son dos. Il était pressé, maintenant, de découvrir ce que sa pirate de fiancée lui réservait !
« Quelles sont les règles de ce jeu ? », demande-t-il tout en cherchant les poissons des yeux. Il ne cracherait pas sur un petit déjeuner au lit !

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Dès que le filet lui ai offert, il ne se prive pas et se saisit d'un poisson, sans peur de se salir. Il le dégustera, cru, tout en écoutant Astrid. Il n'était pas loup habitué à la préparation des mets, seulement versé dans l'art du thé - et peut-être aussi, des biscuits, mais ça, c'était un secret.
Un jeu de logique ? Des devinettes, donc ! Sa queue s'agite dans son dos, montrant l'empressement du solitaire à relever le défi. Il se lève, même, et vient sautiller sur place, ayant déjà besoin de s'agiter pour dépenser cette énergie gagnée au prix d'un lourd sommeil réparateur.
« Bien sûr que je suis prêt ! »
Son petit-déjeuner maintenant avalé, ses babines pourléchées, le regard noisette reste dans l'attente de découvrir ces indices.

Une fleur de lys, tout d'abord ! N'était-ce pas signe de royauté ? Il lui semblait avoir appris ça, un jour. Puis, une plume, noire et blanche. Hmmmm... Ça ne lui inspirait pas grand chose, ça. Puis, un dessin : la lune, le soleil ! Le cycle des jours et des nuits ! Le temps qui passe, peut-être ? Le mâle fronce les sourcils dans une grimace exagérée, sa langue dépassant même de sa gueule.
Et donc, tout cela constituait une suite logique ?
Lys, plume, soleil/lune.
Royauté, oiseau, temps.
Ah, sa fiancée ajoute quelque-chose à l'équation ! Sa grimace le quitte pour un air plus sérieux. C'était important, après tout : Désiré savait toute l'affection que portait la louve à son père.
Alors, peut-être que le soleil dessiné était plus qu'un signe du temps qui passe ? Mais plutôt, une forme de bénédiction ?

L'ancien Etelkru se concentre, réfléchis longuement. Il ne veut pas donner une réponse impulsive, il veut vraiment jouer le jeu !

[Petit lancer ING pour le beau jeu]

Puis, une logique semble se dessiner. Ou plutôt, une histoire.
Les deux oiseaux qu'ils étaient avaient quitté le nid de leurs parents pour construire le leur. Mais ce n'était pas seulement un nid, non, c'était là leur Royaume ! A la façon d'Ibéris et sa femme, qui avaient conquis l'Atoll ! Et puis-ce qu'ils avaient faient les choses correctement, à force de temps, la paix et le bonheur leur serait apporté sous la forme d'une bénédiction.
Trépignant, le solitaire releva un regard avide vers sa fiancé.
« Ça a à voir avec nous, et ce que nous avons construit ! »
Il y était presque, sans toutefois parvenir à poser le doigt exactement dessus. Peut-être fallait-il qu'Astrid le guide encore un peu ?

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Même si sa queue s'agite vivement, Désiré écoute attentivement Astrid, son regard ne se détachant pas d'elle. Tout d'abord, elle lui confirme qu'il suit là la bonne piste, mais ne semble pourtant pas avoir atteint la finalité de la réflexion. Elle lui donne quelques indices, alors, pour qu'il saisisse où elle désire en venir. L'ambiance était bon enfant, et l'ancien Corps n'en était que plus ravi !
Elle voulait, visiblement, lui annoncer une bonne nouvelle ! Déjà, les rouages du cerveau de Désiré semblent tourner un peu plus vite, mettant davantage de sens sur le tout, sans toutefois vraiment oser formuler l'issue de l'énigme.
L'oiseau… L'oiseau était un indice important, presque évident. Le disciple de Kiro se saisit doucement de la plume, l'approchant de ses yeux pour déceler ce mystère. Mais avant, il est question des deux astres.

Et les yeux s'humidifient rapidement comme tout fait sens. La lune, c'était elle. Le soleil, c'était lui. Les étoiles… La Cigogne - car oui, il s'agissait bien de cet oiseau là…

La bonne nouvelle.

Un ange passe, où la réalisation écarquille le regard noisette. Ce loup, habituellement toujours en mouvement, semble comme paralysé alors qu'il observe, gueule grande ouverte, sa bien aimée.

Et quand, enfin, il sort de cet état, il se jette sur elle pour lui offrir mille baisers.
« Astrid ! On attend des petits ?! C'est ça ! »
De petites étoiles.

Il ne peut s'empêcher l'une de ses pattes de vouloir se glisser vers son ventre, s'arrête pourtant à mi-chemin, avant de demander :
« Je peux ? »
Il veut d'ores et déjà faire leur connaissance !

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Elle ne lui répond pas, ce n'est pas grave : il attendra le temps qu'il faudra, pour ce premier contact, dont il est pourtant avide. Il se contente d'écouter, attentif, les explications, mais ne peut cette fois plus s'empêcher de s'agiter, sous l'effet du bonheur intense qu'il expérimente. Alors, son arrière train remue comme ses pattes avant trépignent, puisque le regard, lui, est fixe.
Jusqu'à revenir au visage d'Astrid, quand elle aura fini de donner toutes les réponses. Et les yeux noisettes de se plonger dans cet orange lumineux.
« Un jeu à ton image : ludique et créatif, pour m'annoncer cette merveilleuse nouvelle ! Oh, Astrid, je suis tellement heureux ! »
Il l'enlace, fort, sa queue battant toujours l'air, pour venir lui susurrer à l'oreille :
« J'espère qu'ils te ressembleront. »
Après tout, leur maman avait tellement de qualités !

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Prévenir leurs familles. Ah. C'est vrai, qu'il fallait faire. Pourtant, cette idée avait le don de le refroidir. Comment réagiraient les Raeders ? Chercheraient-ils à s'en prendre à eux, ou à leurs petits ? Cette seule idée lui fendait le cœur.
Il pensa proposer à Astrid de l'accompagner. Et pourtant, c'était impossible. En plus, cela aurait sûrement attisé les tensions.
Un regard inquiet vers le ventre de sa bien-aimée.

L'annonce à sa famille à lui, aussi, était sujet d'appréhension. Bien sûr, avait-il revu son père, depuis son bannissement. Mais plus rien n'était pareil : leur belle complicité avait été réduite en mille morceaux, visiblement impossible à réparer. Et l'ancien Etelkru était maintenant certain que la nouvelle serait mal accueillie.
Tant pis. Son père méritait de savoir.
« J'irai le prévenir ce jour. »

Il revint au visage de sa belle.
« Astrid… Je ne tolérerai jamais que quiconque vous fasse du mal. »
L'attitude qu'elle avait prise face à Chimaera ce jour-là lui revint à l'esprit. Elle le terrifiait toujours, pour tout ce qu'elle sous-entendait.

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L'attitude et les mots de sa fiancée attise un autre feu en lui. Son père pouvait bien attendre : là, tout de suite, maintenant, il devait couvrir Astrid de tendresse.
« Ce que femme veut, Kiro le veut ! »
Et lui aussi, par la même occasion ! Il l'étreint de ses antérieurs, l'attirant tout contre lui, avant de lui offrir une lèche sur la truffe.
« Je t'aime, Astrid. »

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