La fleur qui ne mourra jamais [PV Lugh]

La tendresse dans son geste est appréciée, comme toujours. Lui frotte leurs museaux, et pose une lèche contre sa joue affectueuse. Il aime tellement être contre lui, son doux, intelligent, merveilleux compagnon.
Il propose de faire le panier aujourd'hui, alors Lugh hoche la tête.

" Avec plaisir ! "

Un petit entracte dans leur quête fastidieuse.


La journée est occupée à enrouler le cordage autour de discussions plus banales, et laisser sécher tout ça.
Il admire encore la fleur brillante, et se retrouve frappé d'un vent de nostalgie, à regarder ses pétales blancs.

" Elle me fait penser à des fleurs d'un rituel, cette plante, quand j'y pense. "

Il passe une patte pour frotter les pétales.

" Celles utilisées pour les Unaniezh an daouarn. "

Lùgh émet un rire clair.

" Non, ça c'est Ostara. "

Il regarde la fleur, et plus timidement, précise.

" L'union des mains, c'est l'union de deux personnes. "

Un mariage.

Il agite une oreille. Est-ce qu'il peut encore appeler sa terre de naissance chez lui ?
Quand il considère Ted comme sa maison, et quand il a passé la majeure partie de son existence ici, et avec lui, désormais.

" Au Penn ar bed, c'est... c'est important oui. "

Il se met à raconter ce qu'il a vu durant sa jeunesse.

" C'est les fondaisons d'une famille. Un passage pour officialiser leur amour et ensuite avoir un foyer. C'est une grande fête, avec beaucoup d fleurs, des personnes, et de nourriture. "

Il sourit un peu plus.

" On noue un ruban autour des pattes des unis, ils se jurent amour et fidélités, de vivre ensemble jusqu'à la fin de leurs jours. "

Il réussit à ne pas baffouiller en répondant.
Le coeur qui bat un peu plus fort, un peu plus vite.

" C'est... quand les deux personnes veulent. J'en ai vu deux, un était avec deux loups très jeunes et l'autre, c'était un vieux loup qui avait perdu une précédente compagne, qui avait retrouvé quelqu'un. "

Il a un sourire vague.

" C'était joli. Et joyeux. "

Le bout de ses oreilles rougit un peu.
Mais il y a une étincelle de joie au fond de sa poitrine, et au fond de son regard, quand il ose le remonter une seconde vers Ted.

" ... Peut-être. "

Il baffouille un peu, en trifouillant la fleur.

" ... mais euh, il faut que les deux veuillent et. On a pas de druides pour officier et- pas de ruban. "

Ouh la la, il commence à s'emmêler les pinceaux de stress, avec tout ça.
Est-ce que Ted voudrait, ou trouverait-il ça superflu ?

Le coeur dans la gorge, il repasse les yeux furtivement vers Ted qui s'occupe du feu.
Il se lèche les babines. Mine de, c'est stressant.

Raconter, expliquer, en parler de façon indirecte... Oui.
Exprimer clairement que ce serait une joie, que d'avoir un ruban noué autour de leurs pattes se rejoignant ?
Pourtant, ça fait des années qu'ils sont ensemble, il devrait réussir quand même maintenant, à parler plus clairement que ça... surtout pour quelque chose d'aussi important.

Silencieux, il continue de caresser la fleur pensivement.

Attend.
La patte sur la sienne le tire de sa contemplation de la fleur, il sourcille, surpris, et retourne la tête pour voir Ted qui l'a déjà quitté chercher dans ses affaires deux petits bouts de corde. Curieux et nerveux, il patiente pour les paroles suivantes de Ted.
Qui explique, propose, difficilement, une promesse.
Une promesse d'union, qu'en présence de la famille, amis, ils auront tout ce qu'il faut pour s'unir sous sa croyance.
L'anneau qu'il forme avec les cordes est un concept étranger... Pourtant c'est plaisant de se dire qu'il suivent une coutûme d'ici, pour plus tard suivre celle de là-bas.
Un mélange, un compromis.

Qui porte les larmes à ses yeux, une émotion qui étrangle sa gorge, un sentiment qui le fait s'approcher.
Collé à son pelage gris, il ravale autant qu'il peut les sanglots pour ne pas le laisser penser qu'il est triste, car au contraire.
Ted le rends toujours stupidement heureux.

" D'accord- Oui. "

Il reprend de l'air.

" Quand on rentrera... on s'unira d'un ruban, promis. "

Il entend Ted renifler.
Il lui dirait bien de ne pas pleurer, sauf qu'étant donné ses yeux vitreux il serait bien hypocrite.
Quand il se détache de lui pour répondre en écho promis et lui passer le petit bout de corde à un doigt de la patte, Lùgh ne bronche pas. Il fixe plutôt le banal morceau tressé à sa patte et trouve que c'est son meilleur accessoire.

Il se saisit, tremblottant, de celui qui lui est présenté, et de crocs délicats... Le passe à son tour à un doigt de patte de Ted.
Admire encore un instant.

" Da garan. "

Il a plongé ses yeux brillants dans les siens, encore.
Regarde la fleur.

" ... On pourra l'utiliser, pour la cérémonie ? "

Il approuve, et murmure des mots d'amour en retour.
Comblé, le coeur gonflé de joie, de tendresse, d'amour, de sérénité, d'excitaiton... de tout... Lùgh entraine Ted avec lui vers le sol pour qu'ils s'allongent à côté du feu. Il se love, blottit tout contre lui comme quelques fois, sauf que cette fois-ci il prend garde à poser sa patte contenant la petite corde sur celle de Ted possédant la sienne.

Pour s'endormir tous les deux au soir de cette formidable décision.
Désormais, c'est son compagnon et son promis.