Viens faire un ti' tour à la mézon - Vanitass

Wymond

Il était passé trouver maman, pour voir comme elle se portait.
Cela faisait plusieurs mois qu'il ne l'avait pas vue ... il ne lui avait même pas présenté Cristalline. Il doutait que Dell lui en avait parlé. Mais il s'était dit que un choc à la fois, ce serait bien. Aujourd'hui, il viendrait seul. La prochaine fois, avec la - sa fille. Si Dell ne lui en avait pas parlé, alors il faudrait pas qu'il le fasse lui. Il avait déjà prévu de dire qu'il avait eu une histoire avec une autre très gentille fille Solitaire, mais elle n'était pas intéressée pour rester alors c'était lui qui gardait le bébé avec l'aide de Cloud. Il faudrait qu'il ramène sa maman au Refuge un jour - il était sur qu'elle s'entendrait avec Cloud. Cloud était un peu comme une deuxième maman pour lui, surtout maintenant qu'ils se voyaient plus souvent pour Crista'.

Cependant, maman n'était pas dans la tanière. Un moment d'inquiétude - souvenir de son épreuve de glowstick - passé, il réalisa que son odeur était fraîche, et qu'elle était surement simplement sortie chasser. Il décida donc d'aller marcher dans les Ruines. Il avait grandi ici - maintenant qu'il avait failli mourir, il avait de la nostalgie, il avait envie de revivre son enfance.
Sa grande figure marchant entre les arches de pierre et les murs délabrés, son regard se portait sur les anciens vitraux, que sa soeur Dell avait soigneusement épluchés pour se faire des bijoux. Sur la fresque de Zatanne, où lui et Dysis avaient trouvé une quête et leur amitié ... sur le coin où il jouait avec Lark, sur les endroits où il avait dormi avec Blythe ... C'était un endroit plein de souvenirs pour lui.
Pendant qu'il marchait, ses pattes ne faisaient aucun bruit, amorties par ses coussinets. Cependant, sa patte avant droite crissaient d'un bruit de bois souple. La partie de lui qui était arbre ne l'empêchait pas de se mouvoir, bien qu'elle était plus compliquée à manier, mais il n'y avait aucun doute sur le fait que son membre qui avait existé là avant n'était plus. Les petites feuilles qui poussaient en haut de son épaule brillaient lorsque la lumière tombait dessus. Ce n'était pas une plante ordinaire qui le consumait.

Alors qu'il contournait une pile de rochers, il leva la tête, et vit une grande forme sombre, perchée en haut d'un mur. Tiens, les oiseaux avaient vachement grossi. Il s'approcha un peu, et reconnut la forme des ailes.
Vanille.

S'approcher discrètement pour faire une farce serait peine perdue.
"Vanitas ?"

▬ VANITAS
2 ans et 8 mois

Son quotidien avait bien changé, depuis leur emménagement à la Sylve. Passer de la spacieuse grotte familiale de la Lagune, aux terriers humides et puants d'humus qu'il trouvait dans la forêt brûlée, avait été un changement inattendu et désagréable pour le jeune loup. Son père était intenable, depuis qu'ils avaient découvert qu'il avait des épisodes de perte de mémoire assez importants, et le fait de n'avoir nulle part où l'entreposer en sécurité le transformait en véritable patate chaude, que tout le monde se refilait à longueur de temps. Vanitas avait essayé la montagne mais, ça le laissait assez loin des autres, et étant le seul pouvant voler hormis Garbann, il devenait injoignable quand il s'en allait dormir là-haut. Parfois, c'était le but, parfois c'était chiant.

Aujourd'hui, il expérimentait les terres alentours, profitant du calme des meutes locales, suite à un problème de taille qui les avait toutes handicapées, pour se balader librement sans risquer d'attirer l'attention de qui que ce soit. Pas qu'il n'en ait réellement grand chose à fiche, mais en grandissant il avait peu à peu capté que leur existence, en tant que créatures démoniaques, ne plaisait pas à grand monde, et que tant qu'ils s'établissaient en leur nouveau territoire il valait mieux garder profil bas– notamment pour les petits d'Emilitia.

Se retrouver subitement grand frère était une expérience intéressante, dans tous les sens du terme ; une sympathie innée envers toute engeance démoniaque, certes, mais parfois ils étaient de vrais boulets dans ses pattes. Satan soit loué que l'on lui ait accordé des ailes pour se barrer efficacement à la moindre occasion.

Les Ruines Blanches lui plaisent bien : il s'en rappelle, de la chasse au dragon avec Dysis. Allongé en haut de la tranche d'un mur à moitié écroulé, il écoute le silence, à l'affut, excité à l'idée d'en revoir un, de dragon. Quelque chose attire son attention, mais le son est trop léger pour qu'un reptile de plusieurs mètres de long en soit l'auteur. Cependant ce n'est pas un bruit de loup, non plus. Un monstre ? Mais sans plus de préambules, son auteur apparaît en contrebas, simplement, sans évoquer d'imminent danger.

C'est même d'un brun familier, brun et or, avec de grandes cornes. Et une patte en bois. Une patte en bois ? Il ne l'a pas vu depuis bien longtemps, selon lui, mais il n'a aucun souvenir d'une patte étrange comme celle-ci.

« Tiens, Oui-oui. »

Vanitas a changé, aussi, depuis la dernière fois. Il a bien poussé, et aujourd'hui il est un jeune loup adulte, aux longues mèches de la même couleur que les plumes d'un corbeau, passant par-dessus ses yeux perçants dorés. Ses ailes d'ombre pendent nonchalament le long des murs, comme abandonnées, les pointes se perdant en volutes d'ombres à la tangibilité douteuse. A son cou, au milieu des chaînes dorées, un collier où pendent quelques crocs, arrachés aux passants dont la tête ne lui revenait pas. Mais surtout, une mâchoire inférieure en os fixée sous la sienne, comme une parure de combat.

Il est sincèrement étonné de revoir la grosse peluche. Puis il fronce les sourcils. Ne lui avait-il pas promis de revenir, lui, pour rencontrer son père ? Et m'offrir ma couronne ?

Il le toise de son regard félin, ses émotions mitigées.

« T'es jamais revenu. »

Il se penche vers lui et Wymond redresse ses oreilles. Il avait oublié ce surnom - décidément, ça ne lui donnait pas l'air fin ; il en avait un pour le noir aussi autrefois mais ça lui revenait pas. Ses yeux s’attardent sur les objets dont le jeune est couvert - du doré, des dents, un os. Un mauvais pré-sentiment l'habite un instant, mais il se ravise. Il n'avait pas eu l'air de vouloir tuer quelqu'un lorsqu'ils avaient passé une journée ensemble.

Il secoue négativement la tête. Ce n'est pas qu'il est jamais revenu ...
"Je ne t'ai jamais retrouvé."
Pourtant, il était revenu à la plage plusieurs fois : avec sa soeur, tout seul, et y avait rencontré d'autres loups... mais jamais le petit loup sombre. La couronne promise, il ne l'avait pas.

Lui aussi, a l'air différent. Certes les bois sont les mêmes, mais le gros bouclier sur son dos est nouveau, ses cheveux sont encore plus longs et éparpillés sur son dos. Ses yeux sont moins innocents, plus sombres. Le pelage autrefois épais et uniforme cache mal des traces de grosses blessures récentes. Une en particulier: les poils gris en figure de Lichtenberg : là où il fut frappé par la foudre. Partant de derrière son oreilles gauche, elle lézardent sur son pelage et descendent sur son dos. Les plante qui a remplacé une ses pattes est bien entendu un peu inquiétante : des branches percent sa peau a certains endroits, pour y retourner ensuite.
Mais surtout, sur le grand bouclier qu'il porte sur le dos: une marque en forme de dragon bleu brille doucement, à peine couverte par quelques mèches blondes.

"C'est pour ça que tu es venu chez moi?" demanda-il.
Des souvenirs de l'Assaillant de l'épreuve d'Ao lui reviennent soudain, sans qu'il ait demandé. Les corps de sa famille dans la tanière, le sang partout, Lark entre ses crocs, Lark tuée, l'Assaillant ...
Il se secoue. Vanitas ne ferait pas ça.

▬ VANITAS
2 ans et 8 mois

Hm, jamais retrouvé...le loup sombre dodeline de la tête. Soit, peut-être qu’ils s’étaient ratés à chaque fois. Ce n’était pas non plus comme s’il avait campé sur la plage à l’attendre, et quelques temps plus tard, ils avaient déménagé avec tout le monde.

Chez lui ? Vanitas relève la tête, et balaye le paysage du regard. C’était ici, la “Plaie du Monde” qu’il lui avait évoquée ? C’est vrai que ça avait l’air tout cassé, mais dans son imaginaire ça avait été un peu plus sanglant, empreint de mort et de guerre.

Soudainement enjoué d’avoir retrouvé un vieux jouet, il se relève, s’étire comme un chat, et descend d’un bond preste en bas du mur, rejoignant le grand blond. Grand...encore plus que dans ses souvenirs. Vanitas se fait la remarque qu’elle est devenue bulky la peluche, en fait. Plus de cheveux, plus de floof, plus de cicatrices, aussi. Avait-il arrêté de faire la tronche en voyant du sang ? Il ne se l’était pas imaginé combattant, mais ça lui plaît.

« Je savais pas que c’était chez toi. Sympa, la déco. »

Juste un peu trop blanc à son goût, ce serait plus attrayant en roches noires.

Ses oreilles pointent vers la patte étrange du blondinet, et il se décale sur le côté pour mieux voir.

« T'sais, la botanique souvent c’est mieux en-dehors de son corps, » dit-il en haussant un sourcil.

Comment s’était-il débrouillé pour se faire rentrer un bout de racine comme ça dans la peau ? Weird. Sûrement qu’un loup plus normal aurait réagi autrement, avec plus d’inquiétudes, de choc dans le regard. Mais, Vanitas vivait auprès de Neisseria, au corps moitié nécrosé, et de son père, littéralement réincarné dans un enfant mal-formé, alors de son point de vue, Wymond s’en tirait même pas trop mal.

Son bouclier attire alors son attention, et c’est en remarquant sa lueur que quelque chose se hérisse doucement en lui. Comme une haine viscérale, un dégoût naturel et latent.

« C’est quoi ce truc ? » demande-t-il d’un air un peu répugné.

Il suit du regard son ... ami ? La pointe de sa queue remue tout doucement dans son dos lorsqu'il s'approche. Alors ils étaient toujours presque amis. Il était rassuré.
Il sourit très légèrement lorsque Vanitas complimenta la déco. C'était certainement pas leur décoration personnelle, mais il y avait des choses intéressantes à y trouver. Peut être qu'il réussirait à lui montrer la fresque qu'il avait trouvé avec Dysis ... même si c'était probablement pas quelque chose qui intéresserait le loup sombre.

Alors qu'il réfléchissait à quoi montrer au loup sombre lorsque dans les ruines, celui-ci s'intéressa à sa patte.
Il la bougea un peu, y ramenant son attention momentanément égarée sur sa profession de guide touristique. Soudain, le loup enchaîna avec le bouclier, et la marque de la dragonne. Wymond était un peu appréhensif de cette question : il avait l'impression que Vanitas n'aimerait pas l'idée qu'il sot devenu un loup de lumière.

"J'ai fait un pacte avec la Dragonne, pour pouvoir protéger durant une bataille."

Il leva sa patte, les branches bougeant et se réarrangeant pour lui permettre de la plier et la montrer à Vanitas. Le léger bruit des branches qui frottait les unes par rapport au autres et les feuilles qui bougeaient peuplaient le silence.
"J'ai tué une plante lors de l'épreuve de la dragonne - maintenant, elle pousse en moi."

Il marque une pause, puis repose sa patte par terre.
"Un jour je serais uniquement une plante."

"Et toi, tu as aussi tué ?" demanda-il, en montrant la mâchoire sous le menton du sombre.
Un loup ? Lui c'était une plante ... mais était ce moins grave qu'un loup, ou l'inverse ?

[un ti dé lieu pour le fun]

Soudain, alors qu'ils discutaient, le vent se leva, et un craquement retentit au dessus d'eux. Sur un mur à leur droite, ce qui restait d'un vitrail se brisa, et tomba le long du mur.
Il frappa le sol avec un bruit de verre qui se brise strident. Certains morceaux se brisèrent par terre, mais un d'entre eux, réceptionné par le lierre, demeura intact. Le regard de Wymond le suivit, et il s'en approcha de quelques pas. C'était un morceaux de vitrail rose-rouge sur lequel une déesse brune semblait flotter.

"... Qu'est ce que c'est ?"

Le membre 'Liliandril' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'LIEU - Ruine Blanche' :
Viens faire un ti' tour à la mézon - Vanitass Lwq0

▬ VANITAS
2 ans et 8 mois

Voir l'articulation boisée s'entrelacer et s'activer comme aucune autre branche ne pourrait le faire fascine un peu Vanitas, qui ne s'attendait pas à voir un jour du bois vivant. Décidément, les mortels de leur contrée s'essayaient aussi à des trucs bizarres, de leur côté. Il est juste étonné que de tous, ce soit Wymond qui fasse joujou avec des mutations étranges, dans sa mémoire il lui était resté comme un doudou plutôt sage. Mais ça éveille une curiosité étrange en lui, qu'il avait presque oubliée depuis qu'ils s'étaient perdus de vue ; ça le rend encore plus intéressant que dans ses souvenirs.

« La Dragonne ? »

Un dragon ? Vanitas aime les dragons. Son père lui a parfois dit qu'il en avait un autre, de père, qui était aussi un dragon. Sa queue s'agite malgré lui, perdu entre la satisfaction que Wymond s'intéresse aux dragons, et la jalousie qu'il se soit intéressé à un autre que lui.
Il écoute le blond, le regardant agiter ses petites feuilles.

« Mouais, c'est plutôt cool, mais je maintiens que c'est ptet pas dans son corps qu'on est censé faire pousser ces trucs-là. »

C'était plutôt le style d'expérience de Père, ça, les trucs un peu foireux à faire pousser dans les gens.
Uniquement une plante ?

« Genre...dans longtemps ? Ou tu vas te planter bientôt ? »

Son ton est ennuyé, un peu boudeur. Il vient de le retrouver, et voilà qu'il lui parlait devenir une plante verte, quelle idée. Une de ses oreilles se rabat en arrière, à la question de Wymond. L'image de Sirius, lui vient brièvement. Il s'est habitué à porter la mâchoire qui ornait autrefois celle de la petite louve, comme un souvenir macabre de leur rencontre. Sa récompense d'être devenu un véritable démon. Un monstre, comme je suis censé l'être.

« Oui. »

Réponse brève, efficace. Vanitas ne s'étend généralement pas sur ce sujet-là. Père avait eu raison ; il a tué, et maintenant il sait qu'il peut le refaire. Il ne ressent pas le besoin d'en faire une habitude...mais il se sent dangereux, capable de se défendre. En sécurité, d'être rigoureusement conforme à sa nature. Son museau se tord légèrement d'un sourire un peu amer. Il est loin de Wymond et de son pauvre assassinat de salades. Soudainement, il se sent un peu loin de ce qui doit s'apparenter à l'un de ses seuls amis, là où autrefois il ne lui avait pas paru si différent.

Vanitas sursaute tel un chat surpris, lorsqu'un bruit de verre retentit. Il a beau savoir se défendre, il reste fin et longiligne, et sait instinctivement qu'il n'est pas une armoire prête à encaisser un coup surprise. Réactif, le poil légèrement hérissé, il jette un sale regard au bout de verre : lui aussi, comme le bouclier lumineux de Wymond, lui évoque un sale sentiment. Agacé de s'être fait surprendre, Vanitas s'approche à son tour, avant de l'écraser d'une patte, brisant le visage de la déesse s'y trouvant. Le verre semble se venger de son action impulsive, lui coupant légèrement un coussinet, et il feule en ramenant sa patte vers lui afin d'observer la coupure.

« De la merde. »

Il hocha la tête. La Dragonne. Ah, il voulait son nom ?

"Ao ?"
Ca lui dirait peut être plus quelque chose. Puis il pencha la tête et sourit. Oui, il était d'accord que les plantes poussaient mieux à l'extérieur des loups. Mais maintenant qu'il était à moitié plante, il s'en était fait une raison. Sa patte normale lui manquait souvent - il ne l'avait pas assez aimée, appréciée, tant qu'elle était encore là. Ces doigts de bois n'étaient pas encore vraiment les siens. Bien qu'il sente à travers, il avait toujours l'impression que c'était pas vraiment lui. Pourtant, il ne voulait pas l'arracher, cette patte de bois. Il avait promis à l'arbre de la dragonne qu'il vivrait à travers lui : et c'était pas une promesse sur laquelle il reviendrait.

Il secoua la tête.
"Non, quand je serait vieux. Au lieu de mourir, je deviendrais un arbre."

Il fait la moue.
"Tu me pissera pas dessus s'il te plaît."
C'était vraiment le roi de l'humour, Wymond. Un tout petit sourire trahissait qu'il se trouvait très drôle.

Vanitas lui répondit ensuite. Alors lui aussi avait tué. Wymond espérait que ce n'était pas dans un but mauvais - plus il voyait cette mâchoire sous celle de Vanitas, plus son instinct était mal à l'aise. Pourtant, il avait décidé que Vanitas ne ferait pas de mal à quelqu'un juste pour faire du mal à quelqu'un: alors il resterait sur ça. Lorsqu'il faisait confiance, c'était pour toujours. Et Vanitas, c'était son ami. Esr ce que Ao serait fâchée si il utilisait son pouvoir pour aider Vanitas, alors que c'était un démon ? Il ne voulait pas savoir la réponse.

Vanitas s'approche du bout de verre, et le brise d'une patte, l'air fâché. Wymond roule un peu des yeux en souriant. Drama drama. Puis remets les morceaux les uns contre les autres, et penche la tête.

"On dirait une déesse. Mais il n'y a pas de déesse marron."

Il leva un regard vers Vanitas. Voici une information, une question qui les intéresseraient autant l'un que l'autre.
"Est ce que ça veut dire qu'un dieu peut mourir ?"

▬ VANITAS
2 ans et 8 mois

Ao...ce nom lui dit quelque chose. Quelque chose de mauvais.

« La déesse ? » lâche-t-il, le visage déformé de dégoût. « T'es devenu un Porteur de Lumière. »

Ainsi les appelait Emilitia. Il comprend mieux, la différence, la lueur. Une déesse dragon, ils avaient pas honte ceux-là ; pour compenser, il deviendrait donc un démon dragon. Officiellement, Ao est donc désormais sa plus grande rivale.
Vanitas est déçu, de Wymond. Déçu, mais pas surpris. Vu le style du bonhomme, c'était presque attendu, qu'il se tourne vers eux que vers lui. Il est déçu, et triste aussi, un peu, au fin fond de lui. Le grand blond a choisi son dragon, et ce n'est pas lui. Il n'aura jamais besoin de lui, envie de lui, car il a déjà fait son allégeance. Et aucun être digne de confiance ne prêtait allégeance à deux personnes en même temps.

Il fixe, de son regard doré, moins brillant qu'avant, son ami. Est-ce seulement possible, une amitié, pour un démon ? Il se considère peut-être ami avec Nei, Aconit et Asar. Emi, dans un certain sens aussi. Ils se rendaient mutuellement service, dans un but commun. Mais ami avec un Porteur de Lumière ; ça n'avait profondément aucun sens. Il ne sera jamais ni un camarade, ni une aide.

Sauf si...

Sauf s'il le fait changer d'avis. Wymond semble un être têtu : il faut quand même sacrément l'être, pour accepter de se faire transformer en plante verte pour un pacte. Mais Vanitas est pire. Et quoi de mieux comme victoire contre la Dragonne, que de lui voler un serviteur.

Il écoute la suite de son speech, silencieux, mais sourit avec son arrogance naturelle à la blague.

« Ah ça je te promet rien, » ricane-t-il.

Le blond reconstruit alors le puzzle, et Vanitas lève les yeux à son tour. Mais la question l'intéresse soudainement.

« Les démons ne peuvent pas mourir. Ils retournent dans leur dimension quand ils perdent leur enveloppe charnelle. »

Il ne sait pas s'il devrait dire ça. Mais c'est Wymond, et malgré lui il se sent en sécurité avec lui. Il espère fortement que ça ne le trahira pas.

« Alors je ne pense pas que les dieux non plus. Elle a dû être repoussée très loin, enfermée, scellée, ce que tu veux... »

Il regarde alors son ami avec des yeux perçants, clairs, sans ciller. Son ton n'a plus aucun humour : il est mortellement sérieux.

« Les dieux ne valent pas mieux que nous. J'ai entendu les histoires. Ils sont même pires. »

Père lui avait conté, plein de fois, toute sa vie (ses vies) et ce qu'il avait observé de l'Histoire. Des dieux. De leur esclavage des peuples de Punk Wolf. C'est tout ce qu'on lui a toujours enseigné : et de par sa nature, il ressent un malaise en la présence d'artéfacts déiques, car il sent qu'ils tendent tous à chercher de les priver de liberté. Et sa propre liberté, en tant que démon, est vivre. Il sait très bien que les dieux préfèreraient la leur retirer, la vie.

Il agite ses oreilles et sourit à son tour. Bon. Il espérait au moins que lorsqu’il serait un arbre, il serait privée de la vue et de son sens de l'odorat : sinon sa rencontre avec Vanitas post-plantation ne serait pas très amusante. Quoi que : il se voyait bien, vieil arbre, s'amuser de son ami Roi Démon qui lui pissait sur la racine.

Puis il écoute. Les Démons ne mourraient pas. Vanitas ne pouvait pas vraiment mourir. Quelque part, ça le rassure - il ne veut pas le perdre. Et bien que Vanitas avait son propre sens des règles, Wymond avait confiance en lui. Il respectait ses règles - que sincèrement Wymond ne captait pas - alors il était assez prévisible. Il écoute les paroles du sombre avec grande attention. Repoussée ? Scellée ?
"...Mais où ? Peut elle s'échapper ?"

Lors de la bataille, il s'était dit qu'il y y avait peut être assez de dieux. Ou au moins, pas assez qui puissent comprendre les mortels.
Son regard se perds un instant. Il ne doit pas oublier qu'il n'est pas là pour longtemps. Il voulait passer voir sa mère, son frère Blythe, peut être Dell ... mais ensuite il devait rentrer au Refuge. Partir en expédition.
Il se tâte.

"... Lors de la bataille ... le drago- LA dragonne a voulu fuir. Mais tous les dieux sont arrivés ... ils l'ont retenu ... ils ont encouragé un massacre ." souffle t'il enfin, son regard dans le vide.

"... Je te crois."
Que les dieux au fond, ils étaient pas mieux que les démons. Ils avaient du pouvoir, mais l'utilité qu'ils en faisaient n'était pas celle que Wymond voyait. Si on avait du pouvoir, il fallait l'utiliser pour aider ceux qui n'en avaient pas - pour comprendre ceux que les autres rejetaient ... pour protéger.

Il agita ses oreilles.
"... J'ai protégé la dragonne contre les vœux de la déesse dragonne, Ao..."
Est ce que ça faisait de lui un loup un peu démon, de renier les ordres d'une déesse ? En tout cas un petit air embarrassé mélangé d'un petit rire ironique le secoue.
Elle avait dit de frapper ensemble.
Il lui avait pourtant montré, dans son épreuve: il refusait de tuer à moins qu'il n'y ait plus aucune autre solution.

"... La dragonne m'as parlé. Elle avait besoin de moi ... mais j'ai besoin de ton aide."
C'était dur, comme décision : mais ils avaient besoin de quelqu'un qui pouvait voler. Quelqu'un qui n'hésiterai pas à se défendre. Vanitas saurait les aider pour de nombreuses choses, si ils trouvaient ce que le dragon lui avait demandé, dans les marais.
"Si tu veux ? "

C'était le choix du sombre.

▬ VANITAS
2 ans et 8 mois

L'autre commence à lui poser de ces questions, Vanitas ne sait quoi y répondre. Il hausse les épaules.

« J'en sais rien, je sais pas ce qui lui est arrivé moi. Y'a des façons de sceller un peu plus, heu. Extrêmes que d'autres. »

Et tout dépendait aussi de la puissance de celui en face. Sur le plan strictement technique, certains démons pouvaient en absorber d'autres...ce qui, dans un sens, revenait un peu à la mort. S'il y avait un dieu plus gros et plus fort que les autres, sûrement pouvait-il faire aussi ce genre de choses. Le jeune loup sent son échine se hérisser d'un frisson : ce genre de puissance le dépassent totalement, et le mettent très mal à l'aise.

Ses oreilles se tendent vers Wymond, à son récit. Ah-ha, pense Vanitas, comme quoi. Peut-être le convaincre de dire cheh à sa déesse ne serait finalement pas si difficile. Bon les massacres c'était un peu leur came aussi aux démons, donc à voir...mais au moins, eux l'assumaient directement, pas de cachoteries. Le visage du loup sombre s'éclaire aux mots suivants : je te crois. C'est que ça faisait diablement plaisir à entendre en fait, ce genre de mots.
Par contre il lui parle d'encore une autre dragonne ? Mais combien cet homme avait-il de dragons dans sa vie ?? Vanitas allait vraiment finir par s'offusquer. Il n'a que faire du genre du dragon contre lequel les autres peuples se sont battus, il a littéralement survolé la situation de loin pour comprendre ce qui faisait autant de bruit chez les voisins, mais les tenants et aboutissants ne l'ont absolument pas intéressé. Enfin, apparemment était-elle décédée, semblerait-il ; l'information ne lui fait ni chaud ni froid, mais voir cette lueur de peine, ce visage contrit de Wymond...ça, ça lui fait un truc. Il ne sait pas trop quoi, par contre. Vanitas penche un peu la tête sur le côté, cherchant à analyser tout ce qu'il était en train de se passer.

« Mon aide ? »

C'était bien la première fois que quelqu'un d'autre que la famille lui demandait un service quelconque, se dit-il. Il a envie de voir, par curiosité. Envie d'accompagner Wymond, pour avoir une excuse afin de passer un peu plus de temps en sa compagnie. Mais il a un orgueil, aussi, par tous les démons.

« Hmmm...peut-être, » répond-t-il avec un sourire joueur. « Mais les démons ne font rien gratuitement. C'est service contre service. »

Ce qui est vrai, il n'a encore jamais vu de pacte "gratuit" qui s'est bien terminé.

« Qu'est-ce que j'y gagne ? » demande-t-il en se rapprochant d'un pas, le regard malicieux ancré à celui du blond.

Il écouta. Il y avait différentes manières de sceller des êtes alors ? Wymond regardait Vanitas d’un regard perçant. Il aimerait beaucoup et savoir plus – mais le sombre ne s’étendit néanmoins par sur la question. Peut-être qu’ils pourraient en reparler à l’avenir. En tout cas Vanitas ne dit pas non à sa demande d’aide. Cependant, il désire quelque chose en échange. Wymond agita ses oreilles, inquiet : qu’est-ce qu’il voulait ? Wymond n’avait pas grand-chose qui lui appartienne véritablement.

Il avait sa fille, Cristalline, mais ce n’était même pas en rêve. Il avait son heaume et son bouclier. Et il avait une plante, donnée par Marty. Il avait aussi, au chaud dans un coin de sa grotte, les œufs de l’oiseau de la montagne – mais il n’était pas sur qu’ils étaient encore vivants.

« Qu’est-ce que tu veux ? » proposa-il. Autant que Vanitas le guide dans ce qu’il désirait obtenir.

Son gros museau esquisse un nouveau sourire amusé.
« Mon premier né ? »
C’était peut-être un truc de sorcière plutôt que de Démon, ça.

Il se demanda si lorsqu’ils trouveraient – s’ils les trouvaient – les œufs de la dragonne, Vanitas en réclamerait ? Hm, il ne préférait pas. Vanitas était un ami, mais même un ami peut devenir dangereux avec trop de pouvoir. Il fallait qu’il surenchérisse quelque chose que le sombre ne voudrait pas perdre, même pour un dragon. Il avait une petite idée : mais est ce qu’il oserait faire ça, atteindre les divins pour sauver des dragons ? Hm.
Il décida d’attendre ce que Vanitas lui proposerait.

▬ VANITAS
2 ans et 8 mois

Que veut-il ? Excellente question. Vanitas doit y réfléchir.

« Mon premier né ? »

Le loup sombre sourit en retour, ne s'éloignant pas du blond, mais tournant un peu la tête pour le regarder en coin.

« Tentant. Tendancieux aussi, je te pensais pas aussi intéressé par moi, au point de vouloir me donner un enfant... » blague-t-il. Ou blague-t-il réellement ?

Ses yeux dorés percent à travers ceux de Wymond. Etant né de deux mâles, la notion mâle & femelle pour donner des petits lui échappe totalement. Il finit par contourner le grand loup, ignorant son sale bouclier, déployant une aile d'ombre pour effleurer de son extrémité le pelage caramel de son ami, à mesure qu'il lui tourne autour. Il s'arrête quand il arrive de l'autre côté, au niveau de la patte en bois, désormais côte à côte avec le grand dadais.

En réalité, il aimerait lui demander son allégeance, en tant que futur Roi. Mais il sait que c'est trop tôt. Il lui faudrait attendre que sa foi envers Ao s'amenuise encore. Il jette un œil à sa coiffe de bois, et hausse un sourcil.

« Ça, ou la couronne. Je l'attends toujours, tu sais, » lui dit-il en le fixant dans les yeux à nouveau.

Il faut un couronnement, afin que Prince devienne Roi.

Wymond pouffe un peu de rire – ça fait un bruit grave et ses oreilles s’agitent. Au point de lui donner un enfant ? La pensée le traverse un instant : était-ce même possible ? Eux deux ? Il agite une oreille d’un coup, désirant chasser cette idée. Vanitas était un ami –un ami tendancieux.C’était aussi une des personnes à part sa famille avec qui il était le plus proche. Il avait Dysis, Marty, Zedekiel et Vanitas et amis proches – il n’avait pas revu Charlie depuis un moment. Ses joues commencent à rougir un peu, lorsqu’il réalise qu’il y réfléchit peut-être un peu plus que ce qu’il avait prévu.

« Ca n’existe pas, les princes et princesses démons ? »
Mais alors pourquoi c’était marrant de continuer, si c’était gênant aussi ? Il agita ses oreilles puis hocha la tête. La couronne. C’était plus dans ses cordes, ça – mais il aurait besoin d’aide s’il voulait la faire d’autre chose que du bois. Peut être qu’il y avait un forgeron qui saurait lui en dire plus. Il devrait s’en enquérir.

« Une couronne pour le Roi – c’est promis. »

Il ne brisait pas ses promesses. Alors il redressa la tête avec un soupir. Il devait partir – il y avait tant de choses à préparer.

« Pourrais-tu me retrouver demain à l’aube, sur le champ de bataille ? C’est dans une vallée, entre les montagnes, là. »
Il montre de la patte les montagnes en question. Puis soupira – il se sent fatigué comme quasiment jamais avant. Le poids des responsabilités qu’il a vis-à-vis des enfants du dragon lui donne l’impression de crouler.

« Je t’y retrouverais -il y aura aussi des Nakhus et d’autres Solitaires – comme ça les Nakhus et les Etelkrus nous laisseront tranquilles »
Au moins, il l’espère.

▬ VANITAS
2 ans et 8 mois

Le loup sombre sourit en entendant le blond pouffer. Il préfère le voir comme ça, moins sérieux, plus rigolard, comme quand il se sont rencontrés, sur la plage. Il dodeline de la tête, réfléchissant à comment expliquer.

« Chez nous, c’est plus une question de puissance et destinée que de lignée, vu comme les démons sont du style à naître de nulle part. »

Vanitas lui fait des petits haussements de sourcils, le sourire goguenard.

« Alors je peux bien te sacrer princesse si j'veux. »

Il ramène ses ailes contre lui, les repliant avec élégance, plus pour le show qu’autre chose. Après tout, elles n’ont pas besoin d’être pliées, elles n’ont ni chairs ni os, le plus simple restant normalement de les faire simplement disparaître.

« Une couronne pour le Roi – c’est promis. »

Son poil se gonfle de satisfaction à la promesse d’une couronne, mais il essaye de ne pas trop le montrer pour garder la face. Une couronne offerte par Wymond, voilà qui lui plaît grandement.

Il écoute le grand blond lui expliquer le point de rendez-vous, observant les montagnes désignées, et hausse nonchalamment des épaules.

« Très bien, j’y serais. »

La parole d’un démon ne vaut certes pas grand chose, mais en revanche une fois son avidité attisée, vous pouvez être sûr qu’il apparaîtra lorsque cela l’arrangera. Vanitas a quelque chose à y gagner ; sa participation est évidente, le seul doute réside en comment il apportera son aide. Mais, ce sera un problème pour le lendemain, n’est-ce pas ?

L’oreille de Vanitas tilte aux moults soupirs du grand dadais, et n’ayant d’idées sur une manière de réagir autrement, il donne un coup d’épaule à Wymond.

« Les autres ne m’importent pas, je ne viens que pour honorer notre accord, » répond-t-il le ton léger, trahi cependant par son sourire joueur.

De quelques bonds et battements d’ailes, il se hisse à nouveau au sommet d’un rempart de pierre environnant, baissant son regard doré vers son ami, comme un faucon observant une proie avec envie. Dangereux, disent ses iris luisants. Mauvais, soufflent ses tatouages interdits. Immoral, murmurent le crâne et les crocs qui ornent son corps. Pourtant, c’est sans heurts ni blessures qu’il laisse Wymond, quand il s’envole dans le ciel rejoindre les siens.

Il agite ses oreilles, amusé. Son sourire lui illumine son museau taché de blessures. Il en oublie presque la patte devenue plante, la douleur de la responsabilité qu'il a vis à vis des dragonnets. Il sent plus léger - son expression remonte jusqu'à ses yeux qui brillent un peu. Les démons naissaient partout, ah oui ? Lui, princesse ?
Il regarde son corps avec un air douteux.

"J'ai les cheveux - mais je pense pas avoir tout à fait la prestance d'une princesse." dit-il, feignant un air triste qui ne monta pas jusqu'à ses yeux amusés.

"Recontacte moi si tu as d'autres positions dans le futur ?"

Rigolait il ? Oui, bien sûr, lui disait son esprit. Il ne pouvait pas prêter allégeance à un démon. Ao le renierait - sa famille eux aussi, sans doutes ... Et pourtant, quelque part dans son esprit, l'idée d'être rattachée à Vanitas le rendait un peu heureux. Il voit Vanitas ravi de cette idée de couronne, et son sourire se fait plus chaleureux, moins amusé. Il était content de pouvoir apporter quelque chose d'agréable dans la vie de son ami.

Il est rassuré que Vanitas lui dise qu'il sera là. C'est un des seuls loups - avec Dysis - qui n'hésitera pas à se défendre, à les défendre. Il sait qu’il peut avoir confiance (étrangement) et le côté chaotique de son ami. Bizarrement, puisqu’il fera toujours ce qui l’avantage, il lui paraît étrangement prévisible. Alors que par exemple Priam … hm. Il pince la gueule, inquiet – avant de se prendre le coup d’épaule. Surpris, il ressort de sa mauvaise humeur et sourit de nouveau, retournant un coup de son gros museau sur l’épaule sombre aux dessin blancs.

« Merci » dit-il simplement, tout en souriant.
Puis, avec un battement d’aile, il s’en va. Wymond le suit du regard avec un léger sourire sur les babines. Il finit par se retourner, et prendre le chemin du retour. Mais il se reverront. D’une manière étrange, Wymond a l’impression que son destin est attaché au sien, maintenant.

Pour le meilleur ou pour le pire.

» Tu viens ou tu vas ? - Vaetua
» Démon, viens à moi ! - Tawana
» Viens ! Parlons avec les morts ! - Pv : Maska
» [RP Halloween] Viens-tu chercher la part de ton repas ?
» A mon tour (Epreuve de Glowstick)