OIL & WATER - Valériane

[Ce RP se déroule lorsque Ophrys rentre de sa fugue pour visiter ses mères qui vont avoir leur deuxième portée, en MARS irl]

Elle était revenue de ses aventures dans les terres Solitaires avec des cicatrices de guerrière, et l'impression que finalement les Etelkrus n'étaient pas le centre du monde. Elle avait réalisé qu'il y avait beaucoup plus, dans ce monde, que leur clan. Elle qui voulait être la meilleure des Etelkrus, la plus puissante à la tête d'une meute de louves guerrières ... commençait à se demander si elle ne serait pas mieux ailleurs.

Elle s'était assise, énorme masse de poils bleus, blancs et noirs avec une énorme tresse tombant sur le côté, sur un gros rocher dans les dents du roc. Sa queue féline s'agitait doucement pendant qu'elle regardait le paysage devant elle. Ça lui avait pris des efforts pour monter la dessus : elle était certes grande alors elle avait des facilités pour attraper certains rochers et se hisser que les petits loups. Cependant, elle avait trop tendance à se reposer sur cette grande taille au lieu d'innover. Elle avait dû s'y reprendre pour monter ici, et maintenant elle n'avait pas envie de redescendre.

Le soleil se couchait, et la lumière rougeâtre illuminait son pelage de couleurs chaudes qui donnaient presque l'impression qu'elle était pas si froide. Le regard rouge-rose lorgnait le paysage au delà des rochers, de la rougelande Etelkrus. Les terres libres. Elle avait envie d'y retourner. Seulement l'idée de la naissance de ses petites soeurs pouvait la retenir. Il fallait qu'elle leur apprenne des choses importantes, dans la vie : comment enfoncer la tête d'un mâle dans la boue, par exemple.

Elle devait rester pour ça.

Ophrys redresse la tête lorsqu'un espèce de gros oiseau brun se profile à l'horizon. Ophrys affine ses paupières, suspicieuse - pour finalement redresser ses oreilles. Elle reconnaissait ce gros oiseau - c'était Meep. Ophrys n'avait pas pris la peine d'apprendre son prénom - si elle se présentait comme Meep, ça lui avait suffit. Elle se lève un peu pour la regarder voler avec admiration. C'était incroyable d'imaginer pouvoir monter aussi haut en l'air - d'aller aussi vite. Ophrys aimait courir - vite, mais pas longtemps - alors elle imaginait à peine la joie que la louve brune devait ressentir dans cette descente.

Ophrys garde même sa respiration coupée, avant que avec un bruit presque de claquement, Meep ouvre ses ailes pour se ralentir et atterrit à proximité.

"Coucou Meep. Tu voles si vite - je suis impressionnée." dit-elle avec un léger sourire dans les yeux qui ne parvient pas complètement à ses babines. Seulement l'ombre d'un air ravi ne passe sur le museau bleu-violet masqué de gris.

Meep, c'était de loin celle qui lui plaisait le plus, qui n'était pas de sa famille, chez les Etelkrus. C'était une louve à la fois doté d'une capacité hors du commun (voler donc) et qui la suivait en ne la remettant pas en question. C'était trois qualités que Ophrys appréciait par dessus toutes les autres. Cependant, elle ne l'avait pas vue depuis très longtemps. Elle se leva donc pour aller lui dire bonjour, comme une amie. Elle vient toucher son épaule de son museau puis redresse la tête.

"Ça fait longtemps. Tu as fait quoi ?"
Ophrys remarque des différences - Meep porte des objets sur elle, maintenant. Qu'est ce que c'est ? Ophrys se sent curieuse.

« Han, tu as fait … un sac ! Et des lunettes… et -ah, de la mousse ? Elle vient d'où, ta mousse ?»
Elle observe la mousse avec intrigue. Etrange, cette mousse. Venait-elle de l’île Abysse. Cela faisait longtemps qu’elle n’y était pas allée, mais ça lui dirait bien de revoir les monstres là-dedans. Puisqu’on ne pouvait pas y mourir, c’était plutôt marrant . Et puis elle sentait comme une … attirance, entre elle et ce lieu.

Ophrys comprend qu’on lui retourne la question, alors elle montre de la patte les terres qui s’étalent devant elles, qu’elles voient bien depuis ce lieu avantagé.
« Je suis allée explorer les terres des Solitaires, les terres libres. J’ai rencontré plein de louves intéressantes, fortes ! Une pirate, une louve-dinosaure du Grand Nord. J’ai rencontré la copine de mon Oncle Ottar – il est ami avec ton père, tu vois qui c’est ? » demande-elle.

Elle avait aussi rencontré un Forgeron un peu chiant, et loup de la mer suicidaire et un train aux wagons changeant. Ca, c’était un truc stylé, elle décide de racconter à Meep.
« Un jour, quand j’étais entrain de marcher dans le Désert -qui est là bas là – j’ai trouvé un truc magique : un train ! C’est un espèce truc pour transporter les loups, et il passe entre les Dunes de sable par magie. Mais dedans, il y avait des pièces qui changeaient tout le temps ! C’était très cool – mais j’ai failli me faire bruler par un oiseau de feu ! » dit-elle.

Elle n’avait partagé ses aventures avec personne, réalise-elle maintenant. C’était agréable, de racconter sa vie, d’avoir la curiosité de la louve brune et verte sur elle. Elle avait un peu l’impression d’être le centre du monde. C’était exactement ce qu’elle voulait.

« Tu as déjà exploré en dehors des terres Etelkrus ? » demande-elle.
Elle pourrait venir avec elle. Ophrys ne serait pas contre : elle était athlétique, elle volait, elle l’écoutait comme si elle était la meilleure louve du monde. Oui, Ophrys serait ravie d’avoir quelqu’un comme ça avec elle. Peut être pas tout le temps – elle aimait bien le silence aussi, mais pour une aventure.

La discussion avec Prune lui revient en tête cependant. Les enfants dont Ophrys a fait l’hypothèse. Elle n’avait toujours pas trouvé une deuxième mère – Meep, malgré son incapacité à parler, était-elle suffisamment puissante pour être une candidate ? Le regard rouge se fait plein de réflexion en se posant de nouveau sur les ailes brunes.

Elle se sent flattée. Non seulement est-elle écoutée, mais écoutée avec diligence. Meep réagit à chacune de ses péripéties, son regard vert lui montrant une véritable compréhension, une véritable empathie pour ces histoires qu'elle conte. Ophrys avait toujours voulu être le centre d'attention, d'adoration: elle n'avait jamais compris qu'il y avait d'autres moyens qu la peur pour éliciter ces émotions chez ceux qui l'entouraient. Alors qu'elle s'endurcit, efface l'amour de sa famille, de sa soeur de sa vie, elle développe une faille certaine:
Meep.

Meep, contrairement à ses parents, qui l'écoutait sans essayer de lui dire quoi faire de sa vie. Meep qui jugeait pas. Meep qui la suivait, au lieu de tout le temps la faire chier à tenter de prendre les rênes (pas comme Fifi, tiens).
Et alors qu'elle se destinait vers l'ombre, une faille d'affection s'incruste en elle. Meep était cool, et Meep était son amie.

Elle penche la tête lorsque Meep sort un bout de charbon de sa saccoche, et commence à esquisser quelque chose sur un morceau de papier. S'approchant, les yeux rouges suivent les tracés avec curiosité. Que dessine t'elle ?
Ophrys reconnaît un oiseau - il semblait pas enflammé, mais peut être qu'il n'en était pas moins dangereux ? Après tout, Meep pouvait voler, c'était sans doute la meilleure esquive possible. Ophrys fermenta soudain l'image de la louve ailée qui évitait un oiseau enflammé sans difficultés. Meep serait sans doute une adversaire redoutable à toucher. Si c'était une adversaire redoutable, peut être ferait-elle une bonne deuxième maman ? Il fallait qu'elle lui demande un duel.

Puis Ophrys fait le lien entre la cicatrice et les buissons, et couche ses oreilles en arrière. Alors, qu'on ne touche pas à Meep. Elle regarde la plaie, elle est déjà fermée, c'est une cicatrice. Elle redresse ensuite les oreilles.

"Tu as réussi à voler les œufs ! Impressionnant !" s'exclame-elle.
Meep lui plaisait, alors elle avait le droit aux compliments.
"Tu les a mangés ?"

Quelle autre utilité ?

Elle jette un coup d’œil à la sacoche. Il lui fallait quelque chose comme ça, ça avait l'air diablement pratique.
"C'est vraiment pratique." dit-elle, l'air distrait, avant de redresser ses oreilles vers la louve brune.

" Tu pourrais m'apprendre comment tu l'as fait ?"
Elle voulait la même.

Elle fait un nouveau dessin, et Ophrys la regarde faire avec la tête penchée sur le côté. Quelqu'un d'autre, sa sœur peut être... la patte de quelqu'un d'autre ... ah, quelqu'un d'autre avait les oeufs ? Ophrys hoche la tête avec le regard satisfait de quelqu'un qui se pense intelligente d'avoir compris quelque chose qui était pourtant assez évident.
Mais ensuite, la réponse affirmative dans le ton du meep lui parvient, et elle se tourne vers elle, contente. Ah, yes ! Elle avait très envie d'apprendre à se faire une saccoche. Elle suit donc Valériane sans hésiter. Elle était confiante que cette dernière pourrait lui apprendre. La louve géante à cornes suit de près la louve brune à ailes lui montrant de temps en temps quelque chose d'intéressant qu'elle voit dans le paysage, lui racontant des bribes de ses aventures sur le chemin.

Valériane était sa seule amie.
Elle ne permettrait à personne de lui prendre.

[est ce qu'on arrête ce topic là, ou on fait une ellipse jusqu'au moment ou Ophrys repart des Etelkrus à cause de la naissance de ses petits frères ? Ophrys lui aurait dit au-revoir à ce moment là ! ]