Giga flaque - Louarn

Elle avait de nouveau érré hors des terres Etelkrus. D’habitude, même quand Ma'maps n'était pas là, un ou une adulte avait les yeux sur elle. Mais aujourd'hui, de toute évidence, on avait pas suffisamment fait attention à la petite louvette. Jouant dans les marais des lianes, elle avait finalement était prise de curiosité pour un truc qui brillait au loin : un peu comme un énorme miroir.

Alors, discrètement, elle avait quitté le refuge des marécages. Elle s'était avancée jusqu'à la frontière; invisible à l’œil, impossible à rater à l'odorat. Elle avait regardé autour d'elle un instant, la conscience qu'elle transgressait une règle lui faisant se mordre les babines - mais il y avait personne. Prenant plaisir à cette transgression sans représailles, elle enjamba la délimitation invisible. Elle s'arrêta du côté des terres libres, regardant derrière elle avec les oreilles en arrière. Est ce qu'on allait être fâché avec elle, si on découvrait cette sortie ? Elle hésite, puis jette un coup d’œil vers le miroir magique au loin. Elle était si proche maintenant (pas vraiment) - alors ...

Elle fait un pas en avant, un autre, et soudain, l'air frais s'engouffre dans son pelage, et elle trottine, puis elle court.

La liberté ! Elle pouvait courir, courir ! Bon elle pouvait courir aussi à la maison, c'était vrai mais il n'y avait pas d'adultes ici. Elle avisa l'objet de ses songes et courut là bas, l'herbe verte de la vasque lui caressant les pattes. Elle avait jamais vu une herbe aussi jolie - la rougelande était plus cramée que verdoyante.

Elle approcha du bord de l'eau et ralentit, regardant avec curosité. C'était quoi ? C'était la mer ?
Non, parce qu'elle en voyait le bout. Elle vint jusqu'au bord, et regarda par dessus. Son reflet aux cheveux touffus lui renvoya son regard bleu intéressé. C'était une ENORME FLAQUE !

Elle commença à sautiller sur place, la gueule tracée d'un énorme sourire, en se regardant dans l'eau.
Énorme flaque !!

-Théophane Louarn-

Parfois, Louarn aimait bien partir tout seul un peu plus loin que les limites du Refuge. Assez grand pour pouvoir partir la journée tant qu'il prévenait ses parents et emportait un peu de pain et de fruits, mais toujours assez jeune pour être protégé par l'amulette d'Ao accrochée sur sa capeline légère, l'adolescent se sentait libre, dans la Nature. Il aimait aller s'entrainer à jouer du luth dans des endroits incongrus, espérant rencontrer un public différent à chaque fois. Souvent, c'étaient les écureuils, les oiseaux ou les insectes qui venaient se poser autour de lui pour entendre ses accords de plus en plus affirmés. Parfois, pourtant, il y avait des loups.
C'était là que l'amusement commençait, souvent.

Luth sur l'épaule, il avait poussé sa marche de la matinée jusqu'au grand lac qui avait un nom qu'il n'avait jamais retenu, avant que la chaleur ne l'assome. Il avait fait une petite sieste sous un saule, vaguement conscient de ne pas être très loin de ce gros clan du Sud à qui il aimerait rendre visite un jour. Lorsqu'il se réveille, il sait qu'il n'est plus seul : Il y a une petite fillette, qui se regarde dans l'eau.

Il sourit, malicieux. Puis, avec douceur, se saisit du luth de papa (qui devenait, en fait, de plus en plus le sien) avant de laisser planer un silence.
L'accord qui le brise est un peu faux, mais sur. Car juste après, sa voix ricoche sur le lac pour chanter un conte entendu de ses pères.

Il était une fois un loup tellement beau
Que le soleil lui même enviait ses traits,
Que la lune dans le ciel s'en énamourait,
Et que loups et louves l'adulait en héros.

Il était Narcisse ; Et un jour hasardeux,
Sur un lac calme il posa les yeux,
Son propre reflet répondit, langoureux,
De son propre regard, il tomba amoureux.

Des jours durant, il admira son teint,
Jusqu'à ce que, fasciné, il voulu s'embrasser,
Et déséquilibré, seul, le voilà noyé.
Dans l'amour de lui-même, il trouva sa fin.

Les quelques notes trainèrent sur la fin, alors que Louarn peinait encore à trouver la bonne conclusion à sa chanson simple. Finalement, il pose le dernier arpège et observe l'enfant, toujours aussi malicieux.

Elle s'arrête de rebondir au bord de l'eau et lève la tête, confuse. Elle n'avait jamais entendu des bruits comme ça avant, elle ne connaissait personne qui en jouait, de la musique. Personne qui chantait non plus. Elle regarda autour d'elle, une oreille partant en arrière tandis que l'autre est toujours légèrement inclinée vers l'avant. Est ce qu'elle devait avoir peur ? Soudain, elle épie la source des bruits : un loup roux sous un arbre, qui tient un morceau de bois entre ses pattes.

Intriguée, elle pointe ses oreilles vers lui, et sa dire un mot, s'approche durant la chanson. Ses grands yeux bleus sont remplis de curiosité et d'intérêt pour cette nouvelle chose qu'elle ne connait pas. Elle regarde le loup, puis l'objet en bois, puis le loup. C'est l'objet qui fait le bruit, mais c'est le loup qui lui fait faire le bruit. Et lui aussi, il fait du bruit - il parle mais de manière mélodieuse. Elle s'approche, puis reste debout, sur le sol caillouteux, à regarder la patte qui fait de la musique, en silence.

La chanson vient à sa fin et Roxane a toujours les yeux posés sur l'objet. Elle sent soudain un picotement sur sa nuque, et redresse les yeux vers la tête du loup. Oh, il la regarde. Elle penche un peu ses oreilles en arrière - mais il regarde pas avec dédain ou avec agressivité. Au contraire, il y a quelque chose qu'elle n'as jamais vu avant, dans les yeux ambrés : c'est chaleureux, mais aussi un peu ... bizarre. Roxane redresse petit à petit ses oreilles.

Puis regarde du luth aux yeux, à la patte, au luth. Il allait recommencer ?
"C'est qwaa ?" demande-elle d'un coup en montrant l'objet.

-Theophane Louarn-

L'enfant redresse la tête, lui présentant deux yeux super bleus et étonnés. Il ne dit rien, l'adolescent. Il la trouvait mignonne, même si ses longs cheveux pourraient être plus coiffés, et plus soignés. Elle avait eu l'air d'aimer son air, enfin, c'est ce qu'il s'était dit, parce qu'il s'était beaucoup appliqué et que ses papas avaient toujours aimé qu'il chante les contes qu'ils lui racontaient. Mais bon : elle lui fait aucun compliments, à la place, le questionne.
Zut. Il aurait cru que les petits étaient plus faciles à impressionner.

"C'est un luth."

D'une patte, il gratte un accord mineur, le début d'une chanson qu'il connaissait par coeur, une des premières qu'il avait appris avec son papa Ted. Il en connaissait pas beaucoup ; mais avec ce qu'il savait, il pouvait les arranger, les mélanger et en former tout un tas de nouvelles. Elles étaient encore assez lentes, mais il s'améliorait. Il continue de jouer, tout doucement, cherchant caché derrière une couche de nonchalance un peu d'admiration de l'enfant.

"Je m'appelle Théophane Louarn, et je veux devenir barde quand je serai grand. Et toi ?"

Il sourit. C'était le type chelou du Refuge qui lui avait appris le mot, et il l'avait bien aimé. Est-ce qu'il allait rester sur cette trajectoire ? Qui sait. En tout cas, il préférait le luth au jardin, pour l'instant. C'était moins fatiguant, et moins salissant.

"Lutte !" répète elle joyeusement avec ses oreilles en avant, toute contente. Elle avait appris un nouveau truc ! "Lute-lute-lute" s'exclame-elle encore.
Elle se tait d'un coup avec la bouche en "o" lorsqu'il fait de nouveau tinter l'instrument d'un coup de patte presque nonchalant. Il se présente, et elle se redresse bien droite, pour être polie. Maps lui avait appris à bien se tenir lorsqu'on la présentait à quelqu'un.

"Bonjour Théophane Louarn, moi c'est Roxane, en-chan-tée" énonce-elle le plus clairement possible, en articulant presque trop, avant de sortir de son air sérieux pour rebondir un peu d'une patte avant à l'autre, contente d'elle même.

"Q-quand je serais grande je serais - euh ..."

Mais l'expression contente s'efface soudain. Qu'est ce qu'elle serait, quand elle serait grande ? Son visage se fait songeur. Elle savait qu'il y avait des rangs, des métiers, chez les Etelkrus. Les Alphas, les plus hauts gradés. Les conseillers et conseillères, qui conseillaient les Alphas. Les Panseurs qui soignaient, les Epées qui étaient des guerriers, les Boucliers comme Mam- Maps, et puis ... les autres ? Est ce qu'elle voulait être une de ces choses là ? Elle n'y avait jamais réfléchi avant - pas aussi loin dans le futur en tout cas. Ses projets s'étaient toujours résumés à : faire sourire Mama & avoir des amis. Mais c'était pas des métiers, ça. Elle redresse les oreilles. Mais oui, elle serait comme Mama !

"M-moi je serais Blouclier et - et dissssipe de Dairo !"
Puis il y a une interrogation dans son regard.
"C'est quoi Barde?"

-Theophane Louarn-

Les cris de l'enfant lui vrillent les oreilles, et Louarn retient une grimace, plus par politesse (parce qu'on lui avait appris à être poli) qu'amitié. Mais finalement, enfin, il parvient à tirer une expression au moins un peu admirative en jouant quelques accords pas trop faux, alors ça compensait. Même si c'était une petite, elle était pas de sa famille, elle venait de loin, alors ça lui faisait quand même plaisir de la voir l'écouter. Quand le silence retombe, elle lui donne son prénom -Roxanne, c'était joli- et puis, hésite. Il attend sa réponse, patient : peut-être qu'elle y avait jamais réfléchi, à ça. En vrai, lui s'était dit qu'il deviendrait barde un peu comme ça il y a quelques jours, et il n'était pas à l'abri de changer d'avis encore. Finalement, elle lui donne une réponse, et il lui sourit.


En vrai, il en savait rien du tout. Il avait vaguement entendu parler de Dairo lors d'une leçon, où il avait probablement dormi, savait au moins que c'était une déesse du clan des grosses brutes du sud, les etelkrus. Alors, elle l'était ? Il plisse le regard, malicieux. Visiblement, elle pouvait être intéressante, cette petite.


Comme pour appuyer ses dires, il joue quelques accords. Une fausse note vrille l'air, mais il reste cool avant d'arrêter. Ses coussinets suaient un peu, maintenant.


Il lui retourne la question.

Elle redresses ses oreilles. Alors il pensait que c'était une bonne idée ? Bon alors c'était décidé ! Si Maps était bouclier et que Théophane Lournard pensait que c'était cool, alors elle serait Bouclier ! Elle garde la tête bien droite de joie, et le regarde avec intrigue pendant qu'il explique le concept de Barde. Alors il serait à toutes les fêtes ? Ca avait l'air plutôt cool effectivement. Elle fit un léger bruit appréciateur:
"Ouuuh"

Elle penche la tête sur le côté.
"Tu veux aller où ?"
Puisqu'il voulait jouer n'importe où, il devait y avoir des endroits cools à voir. Où il pourrait jouer !

Une de ses oreilles tique un peu pour l'accord faux, mais elle est toujours impressionnée - ça se voit dans ses gros yeux bleus.
Puis il lui retourne la question, et elle est embêtée. Elle sait pas exactement ce que font les Boucliers. Ah si : les raisons de l'absence de mama ! Les patrouilles !

"Euh - les Boucliers, c'est des loups qui défendent le territoire ! Ils font des patrouilles, et - et ils vont dans les tours de - de défense pour trouver les intrus !" dit-elle en souriant, contente de s'être souvenue de la base du métier. Mais plus elle parle, plus le sourire disparaît. Ça avait pas l'air si cool en fait, Bouclier. On devait pas pouvoir se faire beaucoup d'amis si on devait interdire des trucs aux autres. Elle préférait faire ce que les autres voulaient plutôt que de les contredire.

"... En fait Barde c'est mieux... I ! I-ya pas d'autres travails où on va à des fêtes ?" demande-elle en s'approchant de deux pas avec un regard plein d'espoir.

Jouer où, ça c'était une bonne question. Elle lui répond un peu plus en détail sur les Boucliers, et lui se dit que ça collait quand même beaucoup avec le clan des grosses brutes du Sud. Des tours de défense, des patrouille ... Un endroit interdit, quoi.
Et comme c'était interdit, il avait bien envie d'y aller.
D'un mouvement souple de tête, il repousse ses cheveux mi-long et bouclés hors de son visage avant de reprendre quelques accords, prenant une mine un peu concentrée, ou bien un peu torturée, pour faire genre qu'il savait ce qu'il disait et qu'il inventait pas tout au fur et à mesure. Il mentait bien, Louarn : il s'était entraîné quand même beaucoup, et même s'il savait qu'il fallait pas trop le faire, s'en fichait un peu pour des petits mensonges ou des demi-vérités. Ca faisait du mal à personne.


Il tape un accord sur son luth, le même depuis tout à l'heure en fait, parce que c'était punaise de dur de parler et de jouer en même temps mais il se dit que comme il parle, ça s'entendrait pas qu'il jouait en boucle la même chose. Il arrête alors, comme s'il avait terminé, et fait semblant de réfléchir.


Un air plus tendre passe sur son visage, plus enfantin.

Elle lève ses oreilles, surprise.

"Cé chez moi ça !" s'exclame-elle, contente de pouvoir participer à la discussion avec quelque chose de positif. Elle piétine sur place. Elle pouvait l'inviter à la maison ! Mama serait -
Une pause, dans son emballement.

Pas contente du tout. Elle a jamais vu maman vraiment fâchée (Maps ne montrait pas beaucoup d'émotions fortes en sa présence), mais son imagination lui fait baisses les oreilles, un air dépité sur son visage.

"... Ma maman voudrait pas." soupire-elle en baissant la tête, honteuse. Elle pesait qu'elle pouvait offrir quelque chose de cool à Louarn, mais apparemment non. Chiffonnée, elle baisse encore plus ses oreilles, ils disparaissent presque dans son épaisse tignasse. soudain, l'idée soufflée par Cassius lui revient, et elle lève un peu les yeux.
"Sauf si - tu promets de pas lui dire que c'était moi qui t'as invité !" souffle-elle, le souffle coupé par la hardiesse de cette idée.

Puis Louarn parle d'autres façons de faire de la musique, et Roxane penche la tête. Elle connaissait pas quasiment tous ces mots.
"C'est quoi des flûtes ? C'est quoi des percuschions ? Et des Fadog ? Et un Tad ? Et un tambourin ?" demande-elle à la chaîne, son visage se peignant de curiosité.

-Theophane Louarn-

Ha ha ! Quel détective, il avait deviné d'où venait la petite ! Elle avait l'air contente qu'il parle de chez lui, et le voilà qui se met à espérer, de manière un peu amusée. Elle allait vraiment la laisser entrer chez elle ? Mais non, elle se rabougri (ça se disait ?), et dit que sa maman voudrait pas. Lui couche les oreilles, un peu agacé. Depuis quand elle devait le dire à sa maman ? Alors, il avance le museau et chuchote, sur un ton de confidence :


Il lui offre son plus beau sourire, celui qui charmait à peu près tout le monde même s'il manquait une dent, et qui lui permettait de se sortir de n'importe quelle situation. Il bat un peu des cils, juste pour faire bonne mesure, puis se redresse. Elle en avait des questions, la petite ! Il a un peu la flemme de tout répondre, alors il soupire mais reste poli.


Et là, il sourit avant de se pencher et de sortir son feadóg de derrière lui. Il l'avait encore accrochée à son flanc, il l'aimait bien même s'il préférait le luth maintenant, c'était toujours amusant d'en jouer pour les fleurs et les arbres. Il la fait lentement miroiter devant l'enfant, son bois sombre et patiné, avant de la lui tendre.


Il attend, malicieux. Ca allait être moche, il était sûr, mais comme ça il pourrait encore plus se la pêter quand il lui montrerait ses morceaux les plus durs.
Et ouais c'est comme ça qu'on faisait pour impressionner les filles.

Elle ouvre des yeux incrédules.

"Papas ?"

Soudain, il se penche vers elle, et Roxane le regarde avec surprise. Personne ne s'était jamais rapproché d'elle autant : même Mama évitait la proximité. Roxane ne sait soudain pas quoi faire d'elle même, elle reste silencieuse, la bouche en "o", clignant fort des cils comme pour se réveiller. Qu'est ce qu'il faisait ? Est ce qu'il voulait être amis ?
Mais pour une fois, elle réussit à se focaliser sur l'information importante. Elle hoche la tête et tend un patte avant vers lui.

"Deal ! Mais- mais un jour il faudra que tu me montres chez toi aussi ! Comme ça c'est juste ?" propose-elle avec les oreilles en avant.
Une fois qu'ils se serraient serré la patte, elle l'amènerai chez les Etelkrus. Il faudrait qu'elle trouve quelqu'un de gentil pour le laisser rentrer - elle savait qu'il y avait des loups plus ou moins gentils, plus ou moins conciliants... il y en avait forcément un ou une qui serait d'accord, non ? Elle remua ses fesses et sa queue sous l'effet de la bonne humeur. Ça en faisait son ami, c'était sur !

Puis elle écoute avec attention toutes ces définitions. Alors il y avait plein de façons de faire de la musique alors ! Pas jute le luth ! Soudain, le loup sort de derrière lui un nouvel objet, long, effilé et brillant. Elle le regarde avec admiration, et lorsqu'il lui propose de souffler dedans elle le prend avec ses pattes avec révérence, puis tente de souffler dedans.

[RC : waw elle sait faire naturellement !
RS : elle souffle dedans deux fois sans succès, puis en penchant la tête elle trouve le truc !
ES : pffffffrp, ca fait un bruit moche
EC : ohlala elle souffle trop fort, le bruit les sonne tous les deux]

"Pfffr"

Elle fonce le museau et regarde vers Louarn avec confusion.

"Pfffrrrrrrrrrrppiiii"
Elle redresse ses oreilles, ravie, et s'y reprends une dernière fois.

"Tiiiiiii - oh waaaah !"

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'PC - Réussite' :

-Theophane Louarn-

Il hoche la tête -oui, papas, avec un SSSSS parce qu'il en avait deux- avant d'écouter sa requête. Elle n'était pas vraiment trop dur à faire, puis il serait content d'avoir quelqu'un à ramener au refuge pour pouvoir jouer, ou traîner avec. Mais bon, elle était petite ... Boarf, peu importe. Il tend une patte et son sourire tout cassé pour sceller leur accord. Ils se feraient visiter leurs maisons mutuelles, sans que les parents le sache.


Puis, vient le fameux petit cours de musique. La petite se met à souffler fort dans la flûte, elle essaye, y arrive pas d'abord, mais finit par produire un son pas trop moche. Il lui sourit, jubilant un peu par anticipation, mais préférant la jouer plutôt cool :


Il lui prend délicatement l'instrument des doigts, le pose avec soin contre ses lèvres entraînées, et inspire. Un instant de silence précède son morceaux ; Puis, il entame une langoureuse ballade apprise de son Tad, qu'il joue avec le coeur autant qu'avec les doigts. C'était son morceau préféré au feadóg, et il l'avait choisi autant parce qu'il pensait pouvoir le jouer sans se tromper, que parce qu'il aimait les sonorités graves et mélancoliques qui s'élevaient de l'instrument. L'air emplir les lieux, se répercute sur les flots et attire quelques oiseaux venus se poser sur le lac pour l'écouter. Habitué à jouer pour les animaux, Louarn ne s'arrête que lorsque le point final est joué, une note grave posée sur un accord majeur, éclaircie soudaine après une musique plutôt triste.
Autour d'eux, le silence se fait. Il rouvre deux yeux encadrés de longs cils, puis dégage son visage d'un geste de tête étudié. Il rend la flûte à la petite avec nonchalence.


Et ouais. Il se la pêtait grave.

Elle se fait très silencieuse, lorsque la musique commence, et plus il avance, plus son silence est émerveillé. Quel son, elle n'avait jamais entendu quelque chose d'aussi joli de toute sa vie. Certes ça ne représentait que 3 mois. Elle grava cette beauté dans sa mémoire, et son regard se fit encore plus admiratif envers ce loup roux qui pouvait faire de la magie sans l'aide des dieux.

Lorsque la dernière note résonne autour d'eux, elle reste interdite, ses yeux pleins de larmes. Elle n'avait jamais entendu quelque chose d'aussi beau. Après un instant de stupéfaction latente, elle bondit sur ses quatre pattes.

"C'était trop beau ! Le plu-plusss beau du monde ! Oh waaah, je- je savais pas qu'on pouvait faire de la- la MAGIE avec un Fadog ! Waaaaaah, c'est vrai que je peux faire aussi ? C'est - cé -"
Elle arrive pas à parler aussi vite qu'elle voudrait, mais ses oreilles partent un peu sur le côté.
Non, je saurais pas faire aussi bien, c'est sur. J'ai pas un talent magique comme ça. Elle avale sa salive, pousse contre la voix qui lui fait mal, là, dans le ventre.

"Tu m'apprendrais, s'il te plaît ?" demande-elle, en baissant un peu la tête. Elle paraît encore plus adorable comme ça, ses yeux semblant encore plus grands.
"Siteuhplé ?" chuchote-elle en l'implorant du regard.

-Theophane Louarn-

Emue aux larmes : c'était le mot. Lorsqu'il croise le regard de la petite, il s'attendait plutôt à de l'admiration que de l'émotion, et la voir comme ça, toute bête comme si elle allait chialer le destabilise plus qu'il ne le laisse paraitre. Finalement, elle bondit, s'enthousiasme comme il l'avait prévu, mais lui a du mal à se défaire de cet instant de silence un peu ému qui avait suivi sa musique. Fallait dire que sa famille était habituée à son feadóg, l'avait entendu en boucle répéter, et que ça avait pas le même poids, pour eux.
Pourtant ... Ouais. Quelque chose s'était passé.

Il se reprend vite, quand même, histoire de pas passer pour un plouc aux yeux de la petite. Mais son intérêt pour la musique lui fait honnêtement plaisir, même si il doutait qu'avec ses tous petits doigts, elle arrive à faire grand chose. Il sourit, cils baissés sur la flûte qu'il tenait encore en patte.

C'est pas d'la magie, juste du travail.

La seule chose pour laquelle il aimait travailler, en fait, Louarn. Lire tout ça, faire le jardin, il le laissait à ses frères. Lui ... Lui il aimait jouer. Et peut-être que devant Roxanne, aujourd'hui, il y avait eu quelque chose de plus. Jouer devant les autres, c'était mieux que devant la nature, ou juste personne. Plus calme, mais toujours enjoué, Louarn explique à la petite :


Il pose avec soin son luth avant de s'approcher. Ses pattes dextres frôlent l'enfant, et il passe dans son dos pour poser ses bras tout contre les siens, les orientant de la bonne manière pour tenir la flûte. Ca faisait un peu bizarre, comme ça, puis elle était toute petite entre ses bras, et il se demande si elle aurait les doigts assez grands pour accéder à tous les trous. Il pose ses propres doigts sur les trous, pour lui montrer, en lui parlant doucement (parce qu'il était proche de son oreille).


Il les lui indique, doucement.

Il a l'air un peu confus mais il accepte ! Ravie, Roxane sourit de tous ses petits crocs, et se dandine un peu d'une patte à l'autre, excitée. Il vient derrière elle, et lui montre comment tenir l'instrument avec ses pattes. Elle fait attention - elle a compris que c'était un objet important le Fadog. Elle a un peu du mal à le tenir avec ses toutes petites pattes, encore plus lorsqu'il lui demande de couvrir certains des trous avec ses coussinets. Elle fait la grimace en essayant de séparer au maximum les doigts de sa patte droite pour couvrir le trou demandé.

Elle souffle dedans lorsqu'elle couvre un.

[RC : elle arrive à couvrir les deux, agile des petites pattes
RS : elle fait avec diffculté, l'un puis l'autre, sans pouvoir combiner
ES : elle arrive a faire le premier, mais pas le deuxième
EC : c'est trop dur, elle arrive pas à couvrir les trous]

"Fuuuuuu-Fuhhhhh"

Ouaiiis ! Elle entend la différence, ça à changé de bruit, un petit peu. Enjouée, elle glousse, puis tente le deuxième.

"Fuuuuu - Fuuuuuu"
Elle fait la grimace, et tente d'étendre sa petite patte au maximum pour essayer encore.

"Fuuuuuuu"

C'est décidément trop loin pour elle, comment tenir le Fadog et jouer en même temps ?
Elle n'est pas complètement apitoyée, cependant : elle a à moitié réussi ! C'est déjà bien ! Elle redresse la tête vers le haut et l'arrière pour regarder Louarn.

"On est namis hein ?"

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'PC - Réussite' :

-Theophane Louarn-

La petite fait un effort, mais Louarn voyait bien qu'elle y arriverait bof. Elle arrive quand même à faire un son, un peu différent du premier, et elle avait l'air toute contente du résultat. L'autre est encore trop loin, bon. Louarn s'écarte, parce la proximité avec Roxanne qui s'agitait un peu trop lui était désagréable, et il s'en va de nouveau du côté de son luth. Il lui dispense d'un dernier conseil, de quelque chose que lui avait mis du temps à apprendre avec son Tad :


Il remet ses cheveux un peu en place, mais soudain, la question lui fait relever deux yeux surpris. Namis ? Genre, amis ? Il l'avise en silence. Il avait envie d'être ami avec une petite ? Bon, elle était etelkrus, c'est vrai, mais ... Bah elle était pas très interressante, à part ça. Mais bon, il allait pas être malpoli Louarn, et surtout, elle lui avait dit qu'elle l'amènerait à sa maison. Alors, il sourit avant de hocher la tête :


Il se redresse un peu en posant une patte sur son luth, une autre sur son torse. Ses cheveux mi-long encadrent son visage, c'était fait exprès, ça lui donnait un peu un air rebelle, oué.


En réalité, et même s'il se la jouait cool, il avait un peu peur qu'elle veuille l'amener maintenant là tout de suite chez elle. Il avait jamais encore quitté le Refuge, à part pour aller un peu plus loin dans la passe ventue avec ses frères. Alors voyager comme ça aussi loin, voir un clan pas sympa et inconnu, ça lui fichait un peu les jetons. Il le montrait pas, et surtout, il savait que d'une pirouette il pourrait se tirer de ses obligations. Mais, il voulait y aller ; Juste, pas maintenant quoi.

Elle regarde son ventre, puis essaie de le contracter. C'était un peu comme faire caca. Mais pas tout à fait.
Elle se concentre pour essayer - mais ça lui donnait juste envie d'aller aux toilettes. Elle ouvre la gueule pour demander si c'est normal, mais à ce moment il accepte d'être son nami, et la joie l'emporte. En plus, il lui prête son Fadog ! Elle reçoit l'objet avec des yeux émerveillés, et le tient dans sa gueule avec toute la délicatesse du monde.

"Oh merchi merchi ! Ohh ?"
C'est une interrogation triste, lorsqu'il admet qu'il avait besoin d'un peu plus d'entraînement avant d'affronter les foules Etelkrus. Mais c'est vite remis : ça voulait dire qu'il y jouerait ensemble ! Ce serait encore mieux ! Roxane est super contente, sa petite tête bien droite pour faire attention au cadeau.

Elle le regarde se préparer pour rentrer chez lui et pointe ses oreilles en avant.

"Tu reviendras quand ?" demande-elle tristement.
Elle avait à peine un nouveau nami qu'il repartait.

[on finito après ta rep et j'en lance un avec roxie-emo-ado ?]

-Theophane Louarn-

Bon, il s'en était tiré. Comme ça, ça lui laisserait un peu de temps pour s'entraîner, et se préparer mentalement à partir dans le clan-des-brutes. Est-ce qu'elles risquaient de le taper s'il jouait mal ? Louarn cille, cachant la soudaine tension qui lui donne des fourmis dans les pattes. Rien que d'imaginer jouer devant beaucoup, beaucoup de loups ... Il s'éclaircit la voix, avant de sourire à sa nouvelle amie. Fallait pas être triste : il en avait des amis qui passaient, puis partaient.


Il se relève, avant de se saisir de son luth. Il serait bien resté, mais maintenant qu'il avait posé une sorte de ... Rendez-vous mystérieux, et bah fallait qu'il parte de manière mystérieuse. De toute façon, ses papas allaient encore le gronder s'il partait trop longtemps. Ha, s'ils savaient ce qu'il préparait ! Oh, ils ne seraient pas contents. Ca ne le rend pas si content, lui aussi, mais juste un peu défiant. Il lève le museau, et fait un clin d'oeil à Roxanne.


Et puis, il enfile son luth et fais demi-tour. Voilà, une sortie réussie.