[Fini] Petits problèmes | Aaku

J’étais là, planté telle une statue munie d’un cœur. Mon regard observait le lointain, cherchant désespérément une chose que je ne rencontrerai probablement jamais. Mon existence toute entière reposait sûrement sur ce simple souhait, rêve improbable. Mais sans espoir, je ne pourrais continuer à aller de l’avant. J’avais de plus en plus de mal à gérer mon problème. Était-ce mon glow qui perdait de son pouvoir ou uniquement moi qui baissait son aide sans m’en rendre compte? Dans tous les cas, cela allait vite devenir un problème important…

Le vaste territoire qui s’offrait à moi était le meilleur endroit que j’avais pu trouver pour calmer mon trouble. Ici il y avait peu de vie, et donc par conséquence très peu de sentiments. Bon sang mon don va finir par me faire perdre la raison… Peut-être allais-je devoir demeurer ici pendant un certain temps finalement. A la simple vue de cette hypothèse, mon cœur se serra. Qu’allais-je devenir si j’étais coupé du monde? Tellement de questions venaient me hanter ces temps-ci.

Je me relevais de la broussaille et m’ébrouais à la façon des canidés pour enlever la poussière qui avait élu domicile sur mon pelage. Je commençais alors à avancer sans but précis, laissant mes pattes me porter là où elles le décideraient. C’est ainsi que je me retrouvais perché sur un gros rocher. De là, j’avais une superbe vision des terres nommées « La Brousse ». Le nom était loin d’être recherché, il fallait bien se l’avouer…

Je sentis la présence d’un de mes pairs. Je tentais désespérément d’activer mon glowstick à pleine puissance. Mais évidemment, ce dernier ne me protégea que maigrement des sentiments de mon interlocuteur… ça risquait de ne pas être une rencontre reposante pour le pauvre empathe que je suis…Je contemplais alors le nouvel arrivant d’un regard mi-inquiet, mi-interloqué.

« Aaku. Espion. Et peut-être futur Alpha. Et toi ? »

Aaku hein… Joli petit nom. Il lui allait plutôt bien je trouve. Un espion, je ne l’aurais sûrement pas deviné. Je… Oh tiens! Je hausse un sourcil surpris de voir que je faisais, ne serait-ce qu’un peu, d’effet à ce cher Aaku. Vu son compagnon je n’aurais pas imaginé un seul instant pouvoir provoquer ce sentiment chez lui, mais c’était loin de me déplaire en fait… Je souriais largement en répondant:

« Mes pairs me nomment Ishinn. Je n’ai pas de rang à proprement parlé dans votre hiérarchie. Je vous souhaite bonne chance pour votre nomination, j’ai assisté à voter discours et peux vous assurer sans hésitation que mon vote ira à vous et votre compagnon. »

Le lupin qui me tenait compagnie s’était installé sur le sol couvert de poussière, un sourire au babines. Je fermais les yeux en me répétant de me concentrer uniquement sur moi, qu’épier les réactions des autres relevait du viol psychologique et que je n’étais pas comme ça. Je m’allongeais sur le rocher, fixant le bout de mes pattes, essayant de sentir les douleurs qui m’habitaient ou tout ce qui pourrait m’éviter de violer les pensées d’Aaku. Mais je sentais son regard posé sur moi, ses yeux d’or m’observant avec intérêt. Décidément, cette rencontre allait sûrement m’épuiser moralement!

« Belle journée n'est-ce-pas ? »

Une phrase banale qui pourtant me fis frissonner Enfin, on aurait pu mettre cela sur le vent qui venait de se lever mais je doutais que l’autre lupin soit assez stupide pour penser ça. Restait plus qu’à espérer! Inspirant un grand coup, je relevais la tête, fixais ces yeux d’or et répondis:

« Oui, il faut bien l’avouer le soleil nous tient compagnie depuis quelques jours, prions pour que cela ne se finisse pas trop vite. Qu’est-ce qui peut bien amener un nominé au poste d’alpha par ici alors que les votes sont en train d’être annoncés? »

En fait je le savais déjà, je l’avais sentis. Surplus d’émotions et besoin de se couper de tout cela. Pas très innovant en fait. Mais bon au oins cela faisait la conversation.

« Juste pour me changer les idées. Trop d'angoisse vont me tuer sinon. Oh, et tu peux me tutoyer hein. »

L’ironie contenue dans cette phrase me titilla mais je laissais couler. Aaku continuait à me contempler avec insistance. Je ne répondrais plus de mes actes si jamais il commençais à flirter! Enfin, j’éviterai quand même, quelque chose me disais que son compagnon n’était pas pour un ménage à trois… Dommage.

« Comment vas-tu Ishinn ? »

Je réfléchissais à ce que je pouvais bien lui répondre. Après tout, on ne peut pas dire que mon état soit merveilleux, mais pouvais-je me plaindre à lui? Je soupirais tout en me disant qu’après tout, si il devais finir alpha je devais lui faire confiance. Ce serait d’ailleurs une bonne occasion pour voir si il méritait ce titre ou pas.

« Pour tout te dire Aaku, je suis confronté à un problème plutôt… gênant pour quelqu’un comme moi. Donc quant à mon état on pourrait dire que physiquement je me porte bien pour l’instant, psychiquement je suis dans de sales draps si je ne viens pas à régler ce problème rapidement. »

J’ajoutais ensuite, car il était de mon devoir de renvoyer la réplique:

« Et toi? »

Je sentais son trouble, je percevais clairement la bataille qu’il livrait contre lui-même. Mon ego ne pouvait qu’être flatté d’une telle attention venant de lui, aussi remuais-je la queue et bombais-je le torse tel un loupiot de deux ans. Réaction très… Primaire mais avec laquelle je me laissais aller sans protestation. Surtout que le regard insistant d’Aaku m’incitait à me pavaner sans retenue!

« Bien, à part les angoisses. »

Oui évidemment, cela coulait de source en y réfléchissant. Après tout, peut être qu’il n’était pas le seul à être perturbé par la présence de l’autre. Je crois bien que lui aussi me faisait un peu, voir beaucoup, d’effets. Mais bref, je ferai avec!

« Ne t’en fais pas, d’ici quelques jours ton supplice sera terminé. Enfin sauf si tu accèdes au poste que tu convoites mais le stress ne sera pas de la même nature. »

Je lui lançais un grand sourire charmeur tout en fixant ses yeux d’or. Je tentais toujours de bloquer le flot de sentiments… Vainement. Je le regardais alors me rejoindre sur mon perchoir. Et comment voulez-vous que je gère mes bonnes résolutions si il me tente comme ça en me regardant de si près??! Je retiens un souffle et l’écoute les oreilles droites lorsqu’il me dit:

« Problème Psychique ? Veux-tu en parler si ça te dérange pas ? Je pourrais peut-être t'aider. Je sais qu'on vient à peine de se rencontrer, mais je déteste voir les autres dans le malheur. »

M’aider? Ohh oui mon tout beau, viens m’aider je suis dans une détresse monstre. Fais de mon malheur un bonheur joli lupin tu m’en verrais ravi!
Ookkk là je divaguais totalement ça n’allait plus! Si mes idées perverses pouvais sortir de ma gueule, je crains qu’Aaku se serait déjà enfuit depuis un moment…D’ailleurs, comment allais-je lui expliquer mon problème? Purement et simplement je pensais que ce serait pas mal.

« Et bien vois-tu, depuis quelques jours j’ai comme qui dirait… quelques petits problèmes de glowstick. Enfin en réalité je ne sais absolument pas si le problème vient de moi ou de mon tube. Je suis empathe de nature. Don hérité de mon paternel. Le glowstick qui m’a été remis me permet de gérer le flot de sentiments qui peuvent m’envahir. Autant te dire que je vis quasiment avec mon pouvoir activé en continuité. »

J’inspirai un bon coup et poursuivais ma tirade plus explicitement.

« En simple, je suis un empathe assez puissant pour sentir le stress qui t’habite, mai plus encore. Je lui lançais mon magnifique sourire de séducteur et ajoutais, Je perçois aussi très bien le désir que je t’inspire… Tu comprends donc que cela pourrait s’avérer perturbant pour les autres autant que pour moi.

Je me relevais et fis en sorte de ne pas observer Aaku, me contentant du vaste paysage qui s’offrait à nous. Je ne pouvais le regarder. Qui sait comment il prendrait ces paroles? C’était sortit sans que je m’y prépare réellement mon esprit perturbé ayant prit le pas sur ma réflexion habituelle. En 'gros', j’étais tellement gêné et honteux que je n’osais plus regarder le lupin. Je vous l’avais dis, un vrai loupiot de deux années…
Je chuchotais plus pour moi-même que pour mon nouveau compagnon de route:

«Ma propre raison va vite se voir altériorée si je ne trouve pas de solution rapidement. »

Je le sentis se crisper et s’inquiéter aussi sa question ne me surprit nullement. J’étais habitué à cette réaction chez mes congénères:

« Euh... Tu pourrais garder certaine chose pour toi... ? »

Je sentis une pointe de colère et de dépit en moi. Je savais que sa question était légitime, qu’il était normal qu’il s’inquiète de savoir si je pouvais garder les secrets de son corps aux autres mais… Punaise ça me faisait toujours aussi ml! L’impression de gêner constamment les autres, de n’être qu’un poids pour leur conscience. Finalement j’aurai peut être mieux fait de taire mon pouvoir à Aaku. Mais comme on dit, ce qui est fait est fait et je ne pouvais pas revenir en arrière de toute façon. Je m’étais probablement fais des illusions quant au fait que ce lupin pourrait me comprendre, ce ne serait pas la première fois après tout. Je baissais la tête et la queue, las de n’être que le fardeau de bon nombre de mes connaissances. Déprime? Ne pas, ne surtout pas penser à cette possibilité. Il faudrait bien que je me ressaisisse de toute façon alors autant éviter de tomber dans cette spirale de l’enfer.

« Huum... J'ai peut-être une idée, mais j'attendrai que tu te sentiras vraiment mal. En attendant, tu devrais peut-être trouvé des personnes qui pensent positivement, qui voient la vie en rose ? En toute insouciance quoi. »

Ça en revanche c’était innovant. Les gens se moquaient généralement de ce qui pouvait bien m’arriver alors qu’il cherche une solution à mon problème me surprenais. Puis j’éclatais de rire, un rire cristallin, comprenant la douce mélodie de la tristesse et de l’amusement. Je décidais de m’exprimer à haute voix et lui répondit:

« Mais mon cher, as-tu déjà vu quelqu’un qui n’a que des pensées positives? Chacun de nous à une part de pensées négatives. Pourquoi crois-tu que je suis venu ici? La seule solution à laquelle j’ai pu me livrer était le bannissement. L’isolement face aux autres. Voila comment je vais être obligé de vivre jusqu’à ce que mon esprit se brise et que je finisse fou. Pour quelqu’un de social comme moi ce n’est pas vraiment ce dont je pourrai rêver comme avenir… Mais bon, je ferai avec.

Oui, je survivrai. Même si mon esprit flanche il était simplement hors de question que je côtoies des lieux peuplés dans cette état. J’avais l’impression de broyer du noir et cela m’agaçait au plus haut point. Me redressant je fouettais l’air avec ma queue et… Oups j’avais oublié que le beau loup gris se tenait à coté de moi. Enfin je ne pense pas qu’un coup de queue (mwahaha) puisse lui faire beaucoup de dégât. Je le regardais avec un air de bambin qui viendrait de se faire prendre en flagrant délit de bêtise. Peiné, gêné… Mais souriant!

Je percevais le changement qui s’opérait dans les sentiments d’Aaku. Le désir se transformait en amitié au fur et à mesure que l’on parlait. J’espérais tout de même continuer à lui plaire, après tout j’étais un peu macho comme loup. Sa patte sur mon épaule me fit sursauter. Depuis combien de mois, non, depuis combien d’années n’avais-je pas eu de contact physique avec l’un des miens? La nostalgie me fit briller les yeux. Mais je me refusais obstinément à pleurer telle une fillette devant le beau loup gris! Je faisais en sorte de ne pas le regarder, ça cacherait peut être mes réactions.

« Tu sais, il n'y a pas que des choses négatifs dans la vie. Les enfants par exemple. Si ils vivent dans la joie de leurs parents, ils n'ont presque pas de pensées négatifs. Puis... Peut-être que tu deviendrais fou si tu restais tout seul comme ça. Tu finiras ta vie, triste. Mieux vaut que tu t'entraines avec ton pouvoir, comme j'ai fais avec le mien. Rencontre donc des gens et habitude toi à percevoir leurs émotion. Peut-être que ça leur sauvera la vie... Ou bien la tienne. Entraine toi, même si perturbant. »

Je me tendis comme un arc à la pensée de l’entraînement. Que savait-il de moi? Comment osait-il parler alors qu’il ne savait rien de ce que j’avais déjà tenté? Pour qui se prenait-il pour me dire que je pourrai sauver des vies? Un grondement sourd monta de ma gorge. Je tentais de le retenir de me calmer et de maîtriser mon corps et mon esprit. Il ne savait rien justement. C’est pour cela qu’il me disait ça. Je ne pouvais et ne devais pas lui en vouloir pour cela. Il n’était pas là, il n’a jamais su et ne saura jamais. Garder sous silence les vieilles blessures n’était pas le meilleur remède mais le seul que je m’accordais.
Ce fut d’une voix plate, lointaine, et limite froide que je lui répondis:

« Tu ne peux pas comprendre Aaku. J’ai déjà essayé tout ce que je pouvais. D’ailleurs dans le cas contraire je ne serais plus ici aujourd’hui. Je ne peux sauver de vies avec ces pattes, seulement apeurer ou détruire c‘est tout ce dont je suis capable. La tristesse est peut-être le sort réservé aux pêcheurs de mon niveau qui sait? Je suis dors et déjà fou de toute manière… Le dégoût de soi-même est une bien vilaine chose, et s’approche de la folie n‘est-ce pas? »

Les souvenirs de mon enfances refirent surface dans ma mémoire. Les dures journées d’entraînements au près de mon paternel, ces heures de tortures psychique lors des face à face avec mes congénères. Mais toujours, toujours à la fin ce sentiment de dégoût que je leur inspirai. M’entraîner hein?…

Torture inutile, je n’étais plus celui d’antan. J’avais mûri, acquis de l’expérience et plus encore. Ma famille comptais toujours certes, mais je ne les reverrai jamais: je n’avais qu’une parole. Je tentais encore de refermer cette boite dans mon esprit que l’on appelle souvenirs quand mon compagnon prit de nouveau la parole.

« Dis Ishinn. Je sais que c'est un peu soudain, mais je voudrais te demander quelque chose. J'ai deux petits loupiots, mais ils risqueront de ne plus trop me voir si, par chance, je devenais Alpha. Voudrais-tu bien devenir leur parrain ? J'ai confiance. »

Alors là je ne tressaillais pas, je faisais un bond de quinze mètres! Moi?! Parrain?? Était-il devenu fou? Je le dévisageais, ahuri d’une telle proposition. Il ne pouvait pas voir proposé ça, j’étais trop… Trop spécial pour bénéficier de cette chance. Puis je réfléchissais à la phrase entière. Si il devenait alpha n’est-ce pas? Donc si il ne le devenait pas… Marrant, ça me fit l’effet d’une douche froide. Tant mieux ça me permit de dire des choses cohérentes.

« Je… Enfin t’es sur de toi là? Je veux dire, c’est quand même pas rien… Pis moi et les gosses je suis pas sur qu’on fasse bon ménage, je risque de les effrayer si ils découvrent de quoi je suis capable… Et puis, je l’espère pour vous n’en doute pas, mais vous ne serez peut-être pas élus Alphas. Si cela venait à arriver je ne vous serez d’aucun utilité… »

Toutes mes pensées néfastes et mes inquiétudes étant énoncées je pouvais enchaîner sur l’autre coté de ma vision!

« Mais bon sang, je dois bien t’avouer que ça me fais rêver ta proposition! Des bambins, des gosses avec lesquels je pourrai m’amuser et à qui je pourrai apprendre mille et une façon de faire tourner en bourrique! Je sais vraiment pas quoi te dire Aaku, je crois que je suis en état de choc! »

J’éclatais de rire une nouvelle fois, amusé de voir que le bonheur pouvait encore envahir mon cœur blasé.

Aaku fit écho à mes éclats de rire ce qui me fit encore plus plaisir. Un coup de mangue me caressa tel une plume et il me fallu quelques secondes pour comprendre qu’il s’agissait bien d’un mouvement de mon nouveau compagnon. Une chaleur se diffusa dans tout mon corps et… S-T-O-P. C’était juste une léchouille, pas une proposition. Aaku ne tenait pas, du moins pas encore ( )de pancarte disant « vient ici mon tout beau, mon petit derrière est à toi ». Alors fallait que j’arrête de divaguer à ce sujet.

« Hé bien... Bienvenue parmi nous Ishinn. »

Un sourire se dessina sur mes babines. J’étais simplement heureux d’avoir fait connaissance avec ce drôle de lupin. En réponse à son accueil, je tentais une petite léchouille sur le museau. Puis quand un coup sur mon épaule retentit, je lui sautais littéralement dessus et le couvrais de câlins. J’étais plutôt expressif comme loup alors pourquoi fuir ma nature? Puis je m’arrêtais, fixais Aaku droit dans les yeux et chuchotais un merci à son attention.

Je me redressais ensuite, ne voulant pas l’écraser sous mon poids.L’énergie et le bonheur m’empêchaient de rester sur place, aussi je fis la seule chose qui me vint à l’esprit pour me déchaîner. Je sautais du rocher, me mis à courir, sauter et hurler, laissant libre court à mes émotions. Finalement c’était plutôt simple d’oublier ses problèmes quand on apprenait une bonne nouvelle!

Mon petit manège dura quelques minutes puis je m’arrêtais d’un coup, me rappelant qu’Aaku devait me voir dans cette état… J’avais l’air immature au possible, une honte terrible. Je le regardais, perché sur son rocher et me dis qu’Aszkhozu avait vraiment de la chance d’avoir un tel compagnon. Peut-être en trouverai-je un aussi un jour, il fallait l’espérer en tout cas!

« J’espère être à la hauteur de tes espérances Aaku. »

Je retrouvais mon sérieux et pensais alors au problème qui m’avait forcé à venir ici. Il faudrait quand même que je le règle avant que ça ne dégénère. Je pourrai peut-être retenter les exercices avec Aaku si il acceptait? Il n’avait pas l’air d’être dégoûté de moi. C’était une possibilité à prendre en compte.

J’étais simplement heureux. Fière de mes nouvelles responsabilité et joyeux quant au fait d’avoir rencontré Aaku. Le doux regard qu’il posait sur moi m’emplit d’un plénitude rare dans mon esprit. J’avais gagné autre chose dans cette rencontre. Sûrement la chose qui me faisait le plus plaisir: un ami. Les connaissances sont tellement simples à avoir, alors que les véritables amis sont peu nombreux dans ce bas monde.

« Bon, viens, je vais te présenter mes gamins. »

La nervosité tenta de se faufiler dans mes pensée mais rien n’aurait pu m’enlever mon sourire. L’appréhension était une chose normale après tout. Je me demandais tout de même combien de temps nous allions mettre avant de rejoindre sa famille. Je m’apprêtais à lui demander lorsque son glowstick se mit à luire et d’une brèche fit apparition devant lui. Je ne m’attendais vraiment à ça pour tout vous dire.

« Suis moi. »

Furent ses derniers mots avant qu’il disparaisse dans le trou noir. Je n’étais pas vraiment rassuré mais je ne mis que quelques secondes avant de me mettre en route à sa suite. Je marquais une pause devant la brèche puis y mis une patte, puis une autre et tout mon corps y passa. En avant pour la découverte de la marmaille d‘Aaku!