Innocent Interdit [Libre]

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[je squatte u_u]

Comme ses frères, il avait maintenant lui aussi un beau glowstick qu'une divinité lui avait offerte. Certes le rose n'était pas une couleur qui rendait très crédible le genre auquel il appartenait mais à ça il s'en fichait bien. Eeno n'avait pas encore découvert son pouvoir, après tout il avait le temps et des choses bien plus urgente comme... apprendre en quoi consistait son nouveau rang par exemple. Pour être honnête, il en avait choisi un au pif qui semblait pas trop dur et le voilà maintenant Zélote à ne pas savoir vraiment quoi faire de ses journées maintenant. Si son frère Ieno le savait autant perdu, il se foutrait bien de sa gueule et justement pour éviter cela (parce que déjà qu'il avait ramené un glowstick rose, voilà quoi, les réflexions ça allait bien cinq minutes), le mécheux s'était mis à suivre plusieurs compatriotes pnj du même rang que lui. Le problème était que Moiro n'avait pas beaucoup de fidèle alors le jeune mâle s'était surtout rendu à des fontaines dans lesquels les divinités qui s'y trouvaient n'avaient pas grand chose à faire avec lui. C'est justement ce qu'un autre mâle beaucoup plus âgé que lui lui reprocha, qu'il traînait trop dans les pattes des autres et qu'il ferait mieux d'aller voir la déesse rose avant qu'elle ne se vexe et déclenche une catastrophe par sa faute. Complètement paniqué, Eeno était rentré illico pour trouver une offrande et l'apporter à la Tigresse avant qu'un malheur n'arrive, ignorant que l'autre zélote essayait juste de se débarrasser du pot de colle qu'il était.

Qu'est-ce qu'il pouvait bien pouvoir offrir à Moiro ? Des fleurs ? Elle avait apprécié son bouquet lors de son épreuve mais ça semblait être un peu la solution de facilité. Une proie ? C'était du classique mais pour la déesse de la Grâce, des Charmes et de la Beauté, ça devait sonner un peu rustre à moins qu'il ne lui apporte un superbe oiseau coloré. Super mais ça, y'en avait surtout dans la jungle du Delta embourbé et Eeno lui, était rentré à une vitesse folle, de quoi faire pâlir son frère Sonic, à la Cordillère pour trouver rapidement une idée. Ah mais qu'est-ce qu'il était con ! Il se rappela alors que quelques jours plus tôt, un loup avait ramené une drôle de pierre colorée qui brillait d'un éclat superbe une fois mise au soleil. Ne sachant pas quoi faire de sa trouvaille, il l'avait donné aux guérisseurs en attendant mais aucune vertu utile n'avait été retenu. Se glissant discrètement dans la réserve, il y déroba la pierre mystérieuse pour l'apporter à sa déesse. Eeno se sentit un peu coupable de voler comme ça mais c'était pour la bonne cause, il s'assurait grâce à son nouveau rang, qu'une guerre divino-mortel n'éclate pas, voilà.

Son cadeau en gueule, le mâle brun dévala à toute vitesse une fois encore (ah l'énergie de la jeunesse, ce n'était plus ses papas qui pouvaient faire ça) la cordillère avant de foncer droit dans les champs de fleurs qu'étaient le narsin. Il faisait cependant attention à ne pas trop écraser la végétation, le jardin géant reflétait toute la splendeur de la déesse qui y avait élu domicile, il ne fallait pas tout piétiner. C'est dans ce but là qu'il sauta par dessus un parterre particulièrement garni et ce fut juste après que la catastrophe surgit de nulle part. Là, juste devant sa truffe popa un loup rosé. Malgré son élan, Eeno essaya de freiné, détruisant la végétation sous ses pattes mais trop tard, il eut à peine le temps de hurler un « POUSSES-TOI !!!! » qu'il se prit l'autre en pleine poire, se ramassant sur le sol et avalant son caillou.

Invité

POUSSES-TOI !!!!

Je...Je... JE SUIS DÉSOLÉ JE T'AVAIS PAS VU PUTAIN !!

UN CRÉTIN ! Ça va, BÂTARD, est-ce que ça va ??

Xercès n'aurait pas dû revenir. Il avait vu sa mère, elle lui avait parlé. Elle lui avait craché au visage, presque littéralement. Elle l'avait une fois de plus rejeté, elle lui avait bien fait savoir qu'elle ne voulait plus jamais le revoir. Elle ne l'avait jamais aimé et ne l'aimerait jamais. Son père étant mort et sa soeur vivant beaucoup de son côté, il se sentait désormais si seul. Il avait pensé à retourner voir son ami Brethen pour lui demander s'il pouvait toujours se joindre à eux, mais une petite hésitation l'en avait retenu. S'il quittait la vie de solitaire, comment le prendrait sa soeur ? Il ne pouvait pas la perdre elle aussi. Mais combien de temps pourrait-il supporter cette vie de solitaire ? Il avait besoin de voir un visage connu, et malgré son rejet, sa mère était toujours un synonyme de réconfort, bien qu'elle soit aussi synonyme de douleur et de perte, pour lui. Il avait donc, inconsciemment, erré sur les terres libres jusqu'à soudainement se retrouver en terrain familier. Le Nasrin. Naturellement. Il s'agissait du lieu où sa mère l'avait abandonné à son père, du lieu où il l'avait par la suite revue, où elle l'avait rejeté à nouveau.

Le Nasrin. Il aimait cet endroit magnifique, bien que teinté de tristesse à ses yeux. Il pouvait presque voir l'ombre blanche de sa mère disparaître entre deux arbres, lui tournant le dos et l'abandonnant avec ce mâle immense qu'il ne connaissait pas. Un sentiment amer commençait doucement à remplacer la tristesse dans le coeur du loup efféminé, asséchant la partie de lui qui savait aimer. Aimer faisait bien trop mal. Aux aguets, sachant qu'il n'était pas supposé être sur ces terres, et tout aussi conscient qu'il ne quitterait pas pour autant tout de suite. Il voulait retrouver la fontaine, la statue si jolie de la louve qui surplombait la construction de pierre. Il trouvait qu'elle ressemblait un peu à sa maman. Il se figea soudainement, ne bougeant plus le moindre poil alors qu'il écoutait attentivement. Des cris. Une voix qu'il reconnaissait. L'inquiétude plissa ses traits. Il démarra au galop pour découvrir une scène atroce. Le jeune Brethen a qui il avait donné un cours de chant était couvert de sang et en larmes ! Ne remarquant pas le lapin, Xercès vint tout de suite se glisser entre le Brethen et le Séide qu'il venait de reconnaître, les bousculant tous deux un peu. C'était l'un de ces gamins qui l'avaient emmerdé l'autre fois qu'il était venu en ces lieux ! Montrant les crocs et hérissant l'échine, Xercès entrepris donc de protéger son ami, lui qui n'aurait pas été capable de se battre même si sa propre vie en dépendait.
« HEY ! Fiche-lui la paix !, gronda le loup haut sur pattes. Il gardait une certaine rancoeur envers ce jeune loup après les événements de leur première rencontre. Au moins, il avait l'avantage de la grandeur en sa faveur, et il était plus vieux. Quoi que pas de beaucoup.

[je m'incruste, je supprime si je suis de trop 8D]

Là, au fond de sa gorge, demeurait cette pierre si précieuse qu'il ne pouvait se permettre de perdre. Cette pierre qui formait un bouchon, empêchant complètement l'air de passer, cette pierre qui était en train de l'étouffer. Roulant un peu des yeux, lui donnant une impression de grimace, Eeno se concentra sur les muscles de sa gorge, les contractant et décontractant pour faire remonter le précieux minéral, essayant d'utiliser l'air qui lui restait dans ses poumons pour éjecter l'objet. Et l'autre là qui lui hurlait dans les oreilles avec sa voix de castrat avant de venir lui coller la fourrure. Attends avant de vouloir m'aider mec, j'suis en train de m'étouffer. Eeno réussit à faire remonter la pierre jusque dans le fond de sa gueule, se libérant les voix respiratoire, étant à deux griffes de récupéré son précieux et... attendez, l'autre venait de l'insulter là ?
D'un seul coup, quelque chose d'autre vint le heurter, le choc lui fit ouvrir la gueule, l'élan éjectant la pierre qui partit se perdre dans l'herbe plus loin. Soudainement complètement libéré, le jeune brun se mit à tousser et tousser encore, il avait l'impression que ses poumons allaient éclater et des larmes commencèrent à perler aux coins de ses yeux qui le piquaient. Reprenant son souffle, ignorant complètement les deux autres, surtout celui qui s'excitait à grogner là, Eeno n'en était pas encore à la violence pour le moment, le séide se précipita dans les herbes, cherchant frénétiquement son caillou, piétinant sans aucun respect les bruns qui lui cachait sa chère pierre. Enfin il la trouva, là juste devant lui, brillant des ses magnifiques couleurs. Le jeune loup la reprit délicatement entre crocs, se rappelant alors de l'existence des deux autres imbéciles lorsqu'il releva la tête. Ah hum hum, qu'ils ne prennent pas en compte ces derniers détails, c'était pour Moiro après tout, ça lui servait d'excuse, voilà !

Il y avait donc un loup rosé, celui dans lequel il avait foncé et donc le poitrail était crade à souhait et un loup gris plus grand avec une chevelure longue et rose qu'il reconnaissait. Ah oui, son frère avait voulu faire son thug devant lui et au final ils avaient dû se défendre pour ne pas se faire dévorer. Avec du recul et quelques bons centimètres en plus, ce loup là n'avait définitivement rien d'effrayant, tout les trois d'ailleurs. Si la personne qui regardait le tableau ne savait pas qu'ils étaient couillu, face à tant de rose sur chacun des loupiots, on aurait pu croire à une discussion salon de thé entre nana. Posant son cul au sol, sa pierre par la même occasion, Eeno passa de la légère panique précédente à un air plus neutre, plus habituel et beaucoup plus blasé.

« Hé mec, faudra penser à laver ton écharpe, elle est complètement crade. »

Non vraiment, tout ce sang imbibé sur ce loup le perturbait, l'odeur devait être complètement entêtante non ? Puis ça devait coller à mort ! Reconsidérant l'inconnu et le semi-inconnu, le brun se rappela d'une nouvelle règle, enfin, des mesures plus sévère mise en place. Shit, pourquoi c'était sur lui que ça tombait encore ? En plus ils étaient deux et à en sentir l'odeur, l'un était brethen (et lui était bizarrement familière, Ieno n'était pas rentré avec cette senteur sur le pelage l'autre jour?) et l'autre solitaire.

« D'ailleurs, qu'est-ce que vous foutez là ? Vous êtes au courant que vous allez vous faire grave défoncer si on vous chope ? Aller pchiiit pchiit, rentrez chez vous. »

Petit regard vers le gris vachement excité de la molécule.

« Et on range ses quenottes derrière ses babines, merci. »

Invité

OOOOOoooooh ! Je suis content de te revoir, ça fais siiiiiii longtemps !! Tu m'avais manqué MERD- ça va ?

Quoi ?

Grave défoncer, mais grave défoncer comment ?? Comme quand on tape quelqu'un, comme quand une louve se fait sauter, comme quand on se fait gronder ??

C'est jolie ça !! C'est pour ta PUTE copine ??

Le jeune Solitaire arrêta de grogner. L'autre Séide l'avait d'abord ignoré pour chercher un truc dans l'herbe... Avait-il mal lu la situation ? Son regard fut attiré par le lapin tranché net en deux. Oh. Le sang… c'était donc le sien. Ooooh. Qu'il était bête ! Il se tourna à demi pour observer le Brethen. En effet, malgré le sang sur son corps, il ne semblait pas blessé. Ni très triste d'ailleurs, puisqu'il l'accueillis joyeusement, trépignant sur place comme un chiot ! Enfin, après s'être un peu collé sur lui, étampant un peu de sang de lapin sur son poil anthracite. Xercès s'en fichait bien, il était habitué à la saleté. N'étant qu'un chasseur très médiocre le loup aux yeux verts avait l'habitude de pêcher du poisson ou de traquer de petits rongeurs dans la boue et la poussière. Il retourna son sourire au loup beige et brun - le côté maccabre en moins.

« Je suis bien content de te voir aussi, je voulais justement te parler !, jappa le Solitaire de sa voix douce et claire, surveillant cependant toujours l'autre du coin de l'œil. D'ailleurs, il revenait. Le gris se tourna vers le Séide, le regard dédaigneux. Il faisait partie de sa meute à Elle. Xercès ne savait pas que sa mère avait quitté les Séides et était devenue Solitaire tout comme lui. Il rejetait donc son amertume sur la meute en entier, se persuadant qu'ils étaient tous des salauds et que c'ètait leur faute si sa mère l'avait abandonné. Ainsi donc il observa avec dédain l'autre se recomposer et poser sa pierre multicolore devant lui. Qu'avait-il l'intention de faire avec ? Il les collectionnait, les roches ? Pff, elle n'était même pas si jolie sa roche. Aux questions de son ami, qui suivaient les menaces de l'autre, le gris étira un sourire en coin, pas très impressionné.

« Je suis pas sûr qu'il y en ai un chez eux qui ait assez de couilles pour nous défoncer comme des femelles, ricanna-t-il, et je ne crois pas qu'on se ferait simplement taper sur les doigts si un vrai Soldat nous met la patte dessus. Je crois qu'il dit que ses copains nous tueraient, eux. On est supposé trembler de peur et s'enfuir en hurlant, j'imagine, ajouta-t-il d'un ton très détendu.

Après la dernière remarque de son copain au problème de langage, le gris rigola un peu, s'imaginant assez mal le loup devant lui offrir son p'tit caillou à une louve, il ne se l'imaginait pas avec une louve en fait. Comme il le détestait à titre de Séide, il n'imaginait pas qu'une louve de ce nom puisse vouloir de lui.

Les deux intrus étaient partis pour se taper la discut'. Bougez pas les mec, j'ramène les tasses et les p'tits gâteaux. Bon, au moins face à l'avertissement, il y eut des réactions même si ce n'était pas du tout ce qu'espérait, nan, vraiment pas. Certes le fait que le Brethen demande plus de détail sur la définition du « défoncé » paraissait assez étrange mais ça passait encore, le fait qu'il envoie les louves à un certaine condition de simple objet sexuel le perturba beaucoup plus. Mais il était complètement dégueulasse ce gars ! Bref, Eeno leur préparait à cette petite bande une réponse très romancé de la chose histoire de la rendre bien effrayante et de les inciter à voir ailleurs s'il y était mais le gris le devança déjà en rabaissant lui aussi la condition de femelle (nan mais même Ieno n'était pas aussi blessant... quoique ok, peut-être que si en fait... mais ce n'était pas quelque chose dont on pouvait se vanter!), piquant au passage les mâles séides d'un façon beaucoup trop classique pour qu'Eeno le prenne mal (famille de mec que voulez vous), il continua en devançant le mâle brun sur toute la ligne tout en décrédibilisant ses arguments. Shit ! Bon ba il allait faire avec que voulez vous ?

« Trembler de peur et s'enfuir en hurlant, vous faites ce que vous voulez hein, chacun ses lubies mais le reste c'est un peu ça. Politique zéro tolérance à la base. Bon on est censé proposé des trucs aux solos, genre rejoindre la meute ou faire une sorte de partenariat mais j'pense pas que ça soit l'idée du siècle de te proposer ça à toi non plus. Alors mieux vaut que vous alliez faire vos joyeuse et chaleureuse retrouvaille chez vous dans une rivière chez vous avant que vous empestiez tout les deux le cadavres en décomposition à cause de tout ce sang. »

Ouais, Eeno restait un loup relativement gentil tout de même, assez tolérant et calme. Il laissait aux deux intrus l'occasion de rentrer chez eux sans qu'aucun mal ne soit fait, dans la joie et la bonne hu... Wesh, t'approches pas de mon caillou connard ! Face à l'intérêt beaucoup trop grand du brethen envers sa pierre offrande, il passa sa patte devant pour le ramener vers lui, fronçant les sourcils, guettant toute intention mauvaise et aussi à cause du « pute de copine » il était sérieux ? Eeno n'aurait pas pensé qu'un loup avec un air aussi gai-lurons que lui pouvait sortir autant de connerie peu appréciable, heureusement qu'Eeno n'avait pas de copine, il serait fort vexé, il n'avait pas de copain non plus mais il avait le temps pour ça hein.

« C'est pour Moiro, répondit-il sèchement, visiblement vexé. Mais vous vous prenez pour qui bande de queutard en manque pour parler des filles comme ça hein ? Avec cet état d'esprit, vous allez finir par vous faire castrer sans rien comprendre. »

Certaines nanas étaient vachement plus féroces que d'autre, elles aussi connaissaient la tolérance zéro et la vrai.

Invité

Hooooon, pour Moiro ! Elle va être très très contente, c'est très gentil de lui apporter des offrandes, très très gentil !

Huu, j'ai dis quelque chose de mal sur une fille ?! Oh non, je suis désolé !! Désolé désolé désolé !

On peut t'accompagner voir Moiro ?? S'il te plaaait.

Xercès fronça le front, perplexe. En quoi avait-il mal parlé des femelles ? L'expression qu'avait utilisé son ami, et qu'il avait repris par soucis de simplicité, était-elle si terrible ? Ayant vécu seul avec son père et sa soeur, il n'avait pas vraiment de sens du tact, ou de ce qui était tabou à dire. Tous les sujets que son père n'avait pas abordé avec lui étaient donc laissé dans le flou. Si l'autre l'avait dit, cela devait être acceptable, non ? Bon, il était vrai qu'il disait parfois des mots pas très correct, mais le solitaire avait compris avec le temps qu'il ne faisait pas vraiment exprès, même s'il n'avait jamais rencontré quelqu'un qui ait ce problème. "Se faire défoncer comme une femelle" était donc inacceptable comme phrase ? A priori, un mâle aussi pouvait se faire défoncer, s'il saisissait bien le sens de la phrase, alors en quoi était-ce particulièrement incorrect vis-à-vis des femelles ? Il n'y avait rien de péjoratif de voulu, ce n'était qu'une métaphore pour parler de sexe, ou de viol, il n'était pas trop sûr. En fait, Xercès était bien ignorant à ce sujet. Il n'avait encore jamais ressentit d'attraction pour qui que ce soit et son père ne lui avait pas non plus expliqué grand chose à ce sujet, il était donc un loup adulte qui en savait très peu sur bien des choses. Il haussa cependant les épaules. Il ne pouvait pas savoir si c'était réellement un sujet tabou ou s'il ne s'agissait que de l'autre qui faisait sa fine fleur, aussi il balaya l'incident d'un revers de la patte.

« Je n'ai rien contre les femelles, j'ai une sœur que j'adore. L'insulte n'était pas intentionnelle. »

Puis le gris retroussa un peu la babine supérieure à la demande de son copain. Il n'avait pas très envie d'aller voir Moiro, qui c'était d'ailleurs cette meuf ? La petite copine de l'autre ? Il n'avait pas trop envie de faire la cinquième roue du carrosse. Et puis, l'autre commençait à l'énerver, comme s'il avait peur de ses copains ! Bon, en fait, si. Il ne savait pas se battre et il n'allait certainement pas les chasser en chantant. Quoique si son ami se mettait à chanter, lui... Non, c'était méchant, et puis il s'était peut-être amélioré depuis qu'ils s'étaient vu ! S'il avait fait ses exercices, il devait au moins avoir gagné en force et en justesse.

« C'est qui ça ? Pourquoi j'aurais envie d'y aller ?, demanda-t-il au Brethen qui le regardait avec des points d'interrogation dans les yeux. On peut très surement trouver mieux à faire que de regarder casanova offrir sa pierre à sa copine. »

Bon visiblement, il y avait eu un mal intentionnel, les deux s'excusant de leurs paroles. Eeno laissa couler donc, ce n'était probablement pas totalement de leur faute, l'un était un solitaire, donc forcément un rustre et l'autre un Brethen, l'effectif de leur clan devait être tellement faible que les solitaire, leurs habitudes et leur langage devaient déteindre sur eux. De plus, aucun des deux n'avaient un accès permanent à la fontaine de Moiro et par conséquent, elle ne pouvait pas totalement les éclairer sur la voix de la beauté et de la grâce... ouais ça faisait un peu tapette dit comme ça, heureusement que Ieno n'était pas dans sa tête, le mécheux voyait déjà son frère se rouler par terre en se moquant de lui.
L'humeur de jeune brun vis à vis des intrus changea d'un seul coup lorsque le rosé clair désira se rendre lui aussi auprès de Moiro même si son copain gris cassa tout juste derrière. S'ils désiraient se rendre auprès de la déesse rose, ça changeait tout, vraiment tout, ils n'étaient plus des intrus mais de pauvres pèlerins que son rang obligeait à guider jusqu'aux lieux sacrés ! Mais avant, il y avait une pauvre brebis égarée à remettre dans le pieux chemin Eeno ne savait pas d'où venait le délire des brebis mais il avait lu ça dans la livre, ça parlait de chèvres également d'ailleurs).

« Moiro la Tigresse est la déesse des charmes et de la grâce, les jardins où vous vous trouvez sont les siens, vous êtes sur son territoire. C'est aussi la déesse qui m'a offert mon Glowstick, fit-il à l’attention du solitaire avant de reprendre pour le duo en général. Normalement, les frontières sont totalement fermées aux non séides sauf s'ils veulent se rendre au temple de Moiro et uniquement s'ils sont accompagnés d'un zélote. Vous avez de la chance, il s'avère que j'en suis un, dit-il avec fierté pour ce rang acquis. Et je suppose qu'un peu de présence divine ne peut que vous faire du bien. »

Rustres que vous êtes. Connaître la déesse rose allait permettre à ce loup gris d'éviter de sortir des conneries, comme si un mortel pouvait sortir avec un dieu (quoique ça serait cool), d'ailleurs, Eeno se sentit même obliger de se défendre sur ce point.

« Et je n'ai pas de copine »

Parce qu'ils étaient chiants à vouloir lui en trouver absolument une.
Bon, c'était pas tout mais il avait une déesse à aller voir et deux loups sur les bras en primes, surtout qu'ils étaient... Bordel mais complètement crades en fait ! Ça allait pas du tout ça ! On allait pas voir Moiro couvert de sang non mais ! Eeno attrapa donc l'écharpe du plus sale, accessoirement le brethen, et le tira jusqu'à la petite rivière du coin.

« Mais vous ne pouvez pas vous présenter devant Moiro dans cet état là, va falloir se laver un peu. »

Et sur ces mots, il poussa sa victime dans l'eau.

Invité

Un peu

va falloir se laver un peu.

Hihi, à chaque fois que je viens ici, on me nettoie ! D'ailleurs, il te ressemblait un peu, celui qui m'avait aidé à me laver la dernière fois !

Mais lui, il était brun et bleu ! Et c'est mon copain !

Tu viens te laver toi aussi ? Comme ça on sera tous beaux et propres !

Invité

(Bon allez, c'est trop tentant, je résiste pas plus longtemps AWESOME by susu

)

Ieno n'était pas un loup de particulièrement optimiste. Au contraire.
Nombreux étaient les loups qu'il fatiguait à toujours tirer la gueule, ne se déridant que lorsqu'il fallait faire un peu de lèche auprès des haut gradés. En fait, il y avait toujours quelque chose pour le mettre de mauvaise humeur : Trop de monde au creux aux loups -il fallait croire qu'il était légèrement agoraphobe-, une femelle trop féminine qui l'avait agacé, des mômes qui s'étaient dressés sur son chemin, l'importunant par leurs jeux ridicules... bref, les raisons ne manquaient pas.
Sauf que, cette nuit, Ieno avait mal dormi. Et ça, ce qui parvenait le mieux à le rendre d'humeur massacrante. C'était donc avec un faciès digne de celui d'un carlin s'étant pris une porte dans la face qu'il parcourait les terres Séides, à la recherche d'un intrus sur lequel il pourrait se défouler. L'autre jour, il n'avait pas pu faire leur fête à deux solitaires imposants qui étaient partis avant même qu'il n'ai le temps -ni le courage, il fallait bien l'avouer- de leur sauter à la gorge. Mais cette fois ci, ce serait différent, il était bien déterminé à passer ses nerfs sur le premier venu, peu importe les raisons qui le poussaient à venir ici.
De toutes manières, les terres Séides n'étaient pas un lieu de vacances pour Solitaires et Brethens en quête d'exotisme.

Il plissa encore plus le museau en sentant des odeurs étrangères, qui ne lui étaient pas totalement inconnues, il suffisait de demander pour trouver. Ieno hâta donc le pas, suivant la trace fraîche laissée par les intrus jusqu'à les apercevoir. L'un -OH NON PAS LUI- barbotant gaiement dans l'eau et l'autre glandant non loin de là. Les deux, accompagnés d'Eeno. Aah, quel faible était son frère ! Ils étaient censés les virer normalement, pas servir de guide touristique ! Le poil hérissé, il s'approcha encore pour, finalement, s'arrêter à quelques mètres d'eux. De son regard particulier et empli de haine, il les dévisagea tour à tour, se déridant pourtant légèrement à la vue de simplet.

▬ Vous vous croyez où bordel ?! Vous avez pas assez de vos terres pour, en plus, venir nous envahir ?!

» Un terrain de jeu interdit l P.V. Cleb
» Braver l'interdit. | ft. Spleen
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