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 La vision | Défi RP

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Liliandr!l
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MessageSujet: La vision | Défi RP   La vision | Défi RP EmptyMar 30 Avr 2019, 21:34

Volstein



Le blanc et noir s’endormit sur le sol du temple, la pierre froide entrant en contact avec son pelage.

Ce n’était pourtant pas intentionnel. Volly était venu prier la déesse Yurai, pour lui demander conseil, lui parler de ce qui était arrivé, et lui demander son avis sur tout cela. Mais alors qu’il priait devant la fontaine de la déesse, ses paupières se firent lourdes. Ses prières, soufflés dans le silence du temple se firent de plus en plus tenues, et il finit par s’endormir, fatigué, face à la statue de la déesse, en sombrant dans le monde des rêves et des songes.

Le silence l’engloba dans un cocon chaud et rassurant, alors que pourtant, il était allongé sur le sol de pierre de la bâtisse. La chaleur, le confort du sommeil, et la douceur l’emportèrent hors de son corps vers un monde que seul lui pouvait accéder. Là où il naviguait sur l’océan des pensées par péripéties choisies par son esprit. Mais était-il réellement le seul qui décidait de la route de navigation ?

Soudain il ouvrit les yeux.
Son regard tomba sur le ciel. Il était bleu, printanier surement, quelques timides nuages cotonneux se glissant sur la voute céleste comme des moutons sur une collines herbeuse. Le léger vent faisait tourner les feuilles vertes sur les branches qui entraient dans les recoins de son champ de vision. Les feuilles vertes bien développées, le ciel estival, tout cela lui faisait penser à la saison chaude, mais pourtant, ils n’y étaient pas encore, à cette saison. Volstein tourna la tête regardant autour de lui avec confusion. Il était toujours allongé sur le sol du temple de Yurai, mais sa tête s’était retrouvée plus du côté des marches. Il fronça ce qui lui servait de sourcils, consterné, puis se redressa, et se regarda dans les yeux.

Car il était débout là, en face de lui-même. Un lui-même bien différent, mais un lui-même sans aucun doute possible. Volstein était toujours aussi trapu, avec ses longues oreilles et ses yeux d’or, brillant d’une lumière calme et sage, mais quelque peu plus agitée qu’il n’avait le souvenir d’avoir vu ses yeux auparavant. Son pelage, au niveau de ses joues, était tressé en deux épaisses tresses blanches, qui descendaient jusqu’au milieu de son cou, une pour chaque joue. Ses rides et cernes s’étaient creusés, et il manquait une pierre au collier qui lui serait de glowstick. Volstein lui sourit, le regardant pas complètement en face, mais le regardant indéniablement lui, avant de se détourner, pour faire face à l‘ouverture du temple.

Le blanc regarda autour de lui, à l’intérieur du temple, confus. Il n’y avait personne d’autre que lui. Il souffla, puis s’approcha de son jumeau, ouvrant la gueule, prêt à lui poser quelques questions sur ce qu’il se passait ici. Et sur ce que signifiait cette nouvelle barbe. Mais alors qu’il s’approchait des marches, ses yeux s’ouvrirent grands de surprise. Il y avait devant lui toute la meute des Nakhus, installée là, face à eux. Et ils ne semblaient nullement troublés qu’on soit soudainement en été, ni qu’il se soit soudain trouvé un frère jumeau. Volstein regarda son double avec incompréhension, quand son regard fut happé par un petit détail. Le poil du loup se remuait doucement, comme en proie à la brise qui secouait les feuilles des arbres. Mais lui, ne sentait rien. Il regarda ses pattes, et comprit. Il n’était pas vraiment là. Car, sous ses pattes ne se dessinait aucune ombre, alors que le soleil était haut dans le ciel. Et s’il n’avait aucune ombre, personne ne devait pouvoir le voir… Alors comment son double avait-il su qu’il était là ? Car il lui avait bel et bien souri, à lui, le seul dans le temple.

Volstein recula un peu, s’asseyant plus près d’un des grands piliers du temple de Yurai, son regard doré parcourant la foule. Que ce passait-il ? Pourquoi se retrouvait-il projeté là ? Était-ce le futur ? Ce n’était certainement pas le passé, tous les loups avaient l’air plus âgés. Il se détailla de nouveau. Y avait-il quelque chose qu’il avait raté ? Il était comme il l’avait toujours été… Sauf pour … Sauf pour la cape. Une cape blanche. Une cape, approchée autour de son cou par une attache ornée d’une corneille dorée, avec des améthystes en guise d’yeux. Il la portait fièrement, lui qui n’avait quasiment jamais porté de vêtements, et elle recouvrait ses ailes de cristal. Est-ce qu’il les cachait ? Pourquoi donc ?

Mais alors que son regard se détachait de lui, qui semblait attendre quelque chose, il tomba sur les membres du clan. Et tous portaient une cape. Il y avait des capes gris pâle, attachés avec une feuille argentée, sur certains loups. Ce n’étaient pas les loups les plus costauds, mais surtout des grand fluets avec des yeux intelligents et pleins de compréhension et d’empathie. Et à leurs côtés, étaient assis des loups avec des capes gris sombre sur leurs épaules. Celles-ci étaient fermés par des broches en cuivre, sous la forme d’une rose.

Entre tous, une louve, une grande louve fine et maigre, avec des yeux perçants se tenait, une cape brune sur les épaules, son regard posé sur son double, calme, comme si elle en savait bien plus qu’elle ne le laissait apparaître. Sa cape n’était pas une cape de louve pauvre qui avait fait avec ce qu’elle trouvait, mais était bien plus élégante. Mais peut être était ce tout simplement sa manière de la porter. Elle avait une broche qu’il arrivait mal à distinguer, en or, qui semblait représenter deux lances ? Deux aiguilles ? Deux armes ? Deux plumes ? Il ne savait trop.

Son regard se promena sur les plus jeunes loups, ainsi que quelques plus âgés, qui ne portaient pas de capes. Pourquoi donc ? Quelle en était la signification ? Le blanc et noir remua ses pensées, mais fut rapidement coupé par une voix qu’il savait être la sienne, venant d’à côté de lui.

« Nakhus. Amis. Frères. Sœurs. Nous sommes rassemblés en ce jour pour que les apprentis qui ont prouvé leur valeur rejoignent les rangs de leurs maîtres, veuillez-vous avancer. »

Trois jeunes s’approchèrent, une brune, une colorée comme le ciel, et un blanc et brun. Le Volstein à la barbe tressée fit un signe à la louve majestueuse vêtue de brun, qui s’avança, des tissus pliés sur son dos. Elle vint aux côtés de l’Oracle, et regarda les jeunes calmement, son port de tête royal et noble. Volstein se tourna vers la jeune colorée comme le ciel, debout en bas des marches du temple, et s’approcha d’elle. Elle fit quelques pas vers les marches, s’éloignant de ses congénères, debout, fière.

Qu’est-ce qu’ils faisaient là ? Volstein en rata le début de la phrase de son doublon, et s’empressa de leur redonner son attention.

« … ces derniers mois, et tu es prête à prendre ta place parmi les Sortceliers. »


La jeune louve sourit joyeusement, pointant ses oreilles vers le loup blanc et noir, pendant que celui-ci se retournait vers sa camarade, qui s’était assise, le tas de tissus à côté d’elle. Elle attrapa une cape blanche, et la tendit à l’Oracle, qui la pris entre ses pattes. Il se retourna vers la jeune, cape entre les pattes, assis en face d’elle.

« Ce jour, je te donne la cape des Sortceliers, guérisseurs qui remaillent le corps et l’âme. Qu’elle te réchauffe lorsqu’aucune flamme ne le peut. » clama-il, avant de se pencher vers elle, pour lui accrocher la cape autour du cou, en reculant un peu, avant de lui dire, à voix basse, de manière que seulement la jeune ainsi que la louve aux tissus puisse entendre :
« Tu le mérites, nous sommes fiers de toi. »

Il se redressa et la louve recula, la deuxième avançant, l’air timide et stressée.
« Ewyna. Ta sagesse, ta droiture et ta force ont fait de toi une apprentie remarquable, mais il est temps, à présent, que tu rejoignes les rangs des Mages. Je te remets la cape des mages, puisse-elle te cacher des yeux de ceux qui te voudraient du mal. A partir d’aujourd’hui, tu es une Mage à part entière. »
Il se pencha vers elle, et la félicita, souriant avec ravissement, lui conviant un peu de sa fierté alors qu’il lui attachait une cape gris sombre autour des épaules, ajustant la broche de cuivre. Elle recula un peu, souriant à ceux qui l’entouraient, puis à son voisin. Le seul qui n’avait pas encore été appelé.

« Ajani, avance. » dit finalement l’oracle, après une pause. Il se retourna, et récupéra de sa camarade une cape blanche. Une cape blanche comme la sienne ? Qu’est ce que celle-là signifiait ? Le loup invisible s’avança, pour mieux entendre l’échange.

Le jeune loup blanc et brun fit un pas vers les marches, ses yeux levés vers Volstein aux tresses, son regard plein de confiance et de force. Il semblait si paisible, mais à l’intérieur brûlait une petite flamme que l’invisible percevait. L’Oracle aux yeux de tous leva la tête vers les Nakhus, après avoir souri au jeune loup massif, blanc et brun, avec des longs cheveux blancs épais. Il avait pas l’air si jeune, avec cette carrure.

« Nakhus, aujourd’hui, Ajani a satisfait tous les enseignements de la déesse Yurai. Il est prêt, à présent, à prendre sa place dans la meute. Choisi par Yurai, tu m’es apparu en songe comme le prochain Oracle. »
Il présenta la cape blanche sur ses pattes, un sourire calme aux babines.
«  Ajani, avec cette cape, je te remets la place d’Oracle, que tu sois le messager de Yurai pour nous.  Avec cette cape, sois un Prêtre de la sagesse qui te guidera dans toutes tes décisions. Avec cette cape, prends les devoirs d’un meneur, pour toujours prendre les bonnes décisions pour les tiens. Puisse cette cape être ta lumière dans le noir, quand toutes les autres auront terni. »

Et Volstein passa la cape autour du cou du jeune loup blanc et brun, détachant sa propre broche pour la donner à Ajani. Celui-ci la prit entre ses pattes, et accrocha sa cape. L’ancien oracle hocha doucement la tête, et se pencha vers le jeune loup.
« Yurai sera toujours là pour toi, et moi aussi. J’ai confiance en toi, Oracle Ajani. »


Il recula de quelques pas alors que le nouvel oracle se retournait vers les Nakhus, qui l’acclamèrent immédiatement. Était-ce une vision du futur ? Qui était cet Ajani ? Il n’était pas des Nakhus, car Volstein ne le connaissait pas du tout. Le jeune monta les marches, se mettant à côté du Volstein des songes. Quelle était ce rituel du don de la broche ? Depuis quand les Nakhus avaient-ils des des rangs, et des capes ? Qui était cette louve inconnue à la cape brune qui semblait si importante ?

Soudain, il remarqua une lumière, et se retourna, la fontaine de Yurai brillait plus fort que d’habitude. Il regarda autour de lui, mais personne d’autre ne s’en inquiétait. La lumière pourpre illuminait le nouvel Oracle de derrière, et projetait son ombre sur les Nakhus. L’invisible marcha jusqu’à la fontaine, et se pencha, regardant dans le liquide divin. Dans la fontaine, il apercevait une forme, une forme d’oiseau. C’était une corneille, une image de corneille plutôt, comme s’il regardait à travers la fontaine un monde différent. La corneille sautilla, puis se retourna, et croassa, d’un croassement qu’il entendit dans le temple des songes. Elle sautilla en avant, retourna la tête vers lui, et refit un bruit. Voulait-il qu’il le suive ? Le blanc regarda autour de lui, le temple, les deux loups pâles qu’il apercevait encore un peu sur les marches au loin. Son regard passa sur la statue de Sarcan. Devait-il donc choisir son successeur lui ? Ne serait ce pas Yurai qui le ferait, une fois qu’il serait mort ?

Il inspira profondément. Il avait le présentiment qu’il allait quitter cette scène, et ne plus jamais pouvoir revenir en arrière dans le futur. Il n’avait même pas regardé si Hanna était là, tellement il avait été perturbé. Serait-elle encore là ? Son estomac fit un petit nœud, et le blanc hésita à retourner vérifier, mais alors qu’il regardait, la scène devint floue. Ce n’était pas ce qu’il était censé voir ? Le croassement se fit plus urgent et le blanc se décida. Il se détourna des loups qui disparaissent dans une brume noirâtre qui consumait le songe. Il leva une patte et effleura le liquide, avant d’y glisser un doigt. Il sentait le froid de l’autre côté, un vent presque, sans le ressenti du liquide. Comme si c’était un portail vers quelque part d’autre.

Volstein inspira fort, essayant de repousser la pensée qu’il soit en train de faire du blasphème, et il suivit la corneille en bondissant dans la fontaine.


La brise le frappa de plein fouet, et il ouvrit les yeux, se découvrant debout sur ses quatre pattes, dos à la fontaine.
Comme si il venait d’en sortir.

Le blanc et noir se secoua un peu, rassemblant ses idées. C’était un réveil pénible, il avait été si bien, si au chaud, si confortable… Et d’un coup, la brise fraîche de la nuit lui caressait le pelage. La nuit, il n’avait été que l’après-midi lorsqu’il était venu prier ici. Il respira profondément et ferma les yeux.
Ce n’était pas un rêve, ou alors, pas un rêve comme les autres. Les rêves, le matin, ils vous filent entre les pattes comme l’eau que vous essayez de prendre entre vos coussinets. Plus vous vous appliquez à la garder pour vous, plus elle semble s’échapper.  Ce songe la lui restait clairement, plus il y réfléchissait, plus les détails lui revenaient. Ce n’étais pas un rêve, c’était une vision. Volstein retourna la tête vers la statue de la déesse, qui veillait sur lui.

C’est donc ainsi que les choses vont procéder ? Je saurais quand le moment sera venu de faire ces changements, ou est-ce maintenant, le moment ? Est-ce pour ça que tu m’as montré tout cela, comme la dernière fois ?

Le blanc et noir réfléchit un instant, ses ailes sur dos brillant doucement, illuminant sa figure pâle et les pierres du temple autour de lui. Il se leva, s’inclina devant la statue de Yurai, puiis celle de Sarca, et pris le chemin de la sortie. La lumière pourpre de ses ailes illumina le visage de l’ancien Oracle, avant de le laisser glisser dans l’ombre, pendant que la forme blanche retournait à ses quartiers. Le ciel laissait apparaître les premiers rayons de soleil, qui réchauffait le ciel bleu sombre en teintes de bleu clair.

Ce n’était pas une vision qu’il oublierait de sitôt.

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