The beast and the beauty [ Floyd ]

Un original,
Était-ce ainsi que l’on te reconnaissait ?
Et ainsi que tu souhaite être reconnu ?

L’artiste parmi tout ces soldats. Tandis que certains s’adonnaient à des entraînements assidus de l’aube jusqu’au soir et semblaient y trouver leur vocation, qu’ils soient panseurs ou bien guerriers. Toi, tu disparaissais bien avant les premiers rayonnement d’un ciel crépusculaire. Avant que le soir ne nappe le ciel de ses belles couleurs, tu étais déjà de sorti. Peut avant, tu t’étais saisi de tes pinceaux et de tes pigments et tu t’étais mis en route vers les falaises du littoral que bientôt tu foulerais de tes pas, la tête pleine d’idées volatiles. En chemin, tu te questionnes sur ce que l’on peut penser de toi, c’était bien la première fois que tu te rendais conscience de ton isolement voulu ou non.

Je ne suis pas celui qu’ils attendaient.
Bien loin du respectable modèle paternel en la personne du prête d’Aka, ton père, tu n’étais qu’innocence et insouciance, arborant toujours ton précieux sourire et ta gentillesse qui tu offrais à n’importe qui sans demander réparation, une amabilité naturelle qui bien que sincère n’était guère plus utile que de soulager les tiens de quelques basses besognes. Tu vivais à l’envers d’eux. Avant l’aube, tu cueillais des fleurs, tu arrangeais des bouquets que tu dépassais ensuite dans les tanières des guérisseurs, discret. Tous le monde dort encore, lorsque tu portais de l’eau aux fleurs, portant toujours sur toi l’odeur saline de la plage que tu laissais alors sur ton passage.  C’est bien tout ce que tu y laissais, avant d’aller dormir, attendant la fin d’après-midi pour fuir de nouveaux vaquer à tes occupations nocturnes.

Une habitude de solitaire que te poussait à prendre des chemins détournés. Tu esquives la garde de nuit en escaladant la pente. Jeune adolescent que tu es, ton corps souple te permet encore cet exploit. Pour combien de temps encore ?

Dans tes vêtements de soie, tu trottes encore plus loin vers les limites du territoire, franchissant les passages escarpés menant au sommet des falaise. Tu ignores alors que ton comportement aurait pu sembler suspect, toi qui t’évades nuit après nuit pour aller peindre aux sommets de collines de craie. Mais tu t’en moques, car bientôt tu y parviens.

En bordure de falaise, les cheveux au vent, tu scrutes l’horizon que tu captures grâce à ton iris de jade. Il ne faudrait que peu de temps pour que le soleil se couche et qu’enfin tu puisses capturer les superbes couleurs du crépuscule. Tu observes l’aura qui s’approche de la mer, alors que point le demi-jour.

En pleine nuit tu t’évades, en pleine nuit tu esquives les regard. Difficile car tu brilles, littéralement, deux petites flammes dansent dans ta chevelure alors que ton visage aborde le masque nocturne translucide que les dieux t’ont offert. En pleine nuit tu cherches. Et tu trouves. Là, au loin, tu attires son attention. Enfant déviant qui se joue solitaire, qui se cache de la protection Etelkrus.
Tu hésites un instant. Sushi. Tu le connais simplement de vu, au loin, lors de quelques entraînements, tu n’as pas d’avis et il ne doit sûrement pas en avoir de toi non plus. C’est commencer une construction sur une plage vierge et limite ça te dérange. T’es habitué a avoir du passif, une flamme de colère au fond de ta gorge.
Alors tu t’approches enfin, curieux, car il n’a rien à faire là. Tu te racles la gorge pour annoncer ta présence. Plus par respect qu’autre chose parce que bon, tu brilles dans le noir alors niveau discrétion c’est pas top.

-Hey. j’peux savoir c’que tu fais là ?

Même dans tes premières phrases tu es maladroit, limite agressif. Tu n’aimes pas les tournures douces, les mots mignons, tu veux simplement réponse à tes questions et tu les veux rapidement. Tu t’approches alors complètement, t’asseyant à ses côtés en tournant la gueule vers lui. Son père c’est le prêtre d’Aka et selon toi ça devrait être toi, mais bon, quand tu deviendras Alpha tu referas toute la hiérarchie alors qu’importe.

-C’est un peu loin non ? T’es perdu ?