Serait tu un coeur libre? (Joaquin)

A l'Ouest, rien de nouveau.

A l'Est non plus d'ailleurs. Ni au Nord. Ni au Sud. Nulle part.
Etrange période que celle dans laquelle il se trouvait. Le calme avant la tempête, probablement.
Son instinct lui disait qu'en pleine tempête, il se trouvait actuellement entre deux vagues, ayant surmonté la première et prêt à se prendre le rouleau de la suivante de plein fouet. Malheureusement pour lui, si tempête il y avait, alors elle se déroulait au beau milieu de l'océan, à des miles et des miles de toute terre connue, et par une nuit sans étoiles.
Les vagues, il ne les voyait pas. Tout juste conservait-il le souvenir de la précédente — une sombre histoire d'affrontement à mort avec un animal sorti tout droit des plus vieux livres d'Histoire, et en équipe, pour une fois. Le pelage mouillé et ses sens en alerte, il savait que la suite ne tarderait guère, mais se trouvait dans un creux remarquablement calme. Pas même balloté par les flots, il ne pouvait qu'attendre.
Avec une vague appréhension dans le creux des tripes.

Il n'arrivait pas vraiment à dormir cette nuit. Tout semblait calme dans le canyon, la lune était normale, pas la moindre idée de ce qui pouvait l'empêcher de fermer l'oeil. La perspective d'un nouveau danger imminent ne différait pas franchement de d'habitude, même si celui-ci s'annonçait plus corsé que d'ordinaire. Il n'avait rien fait de plus ou de moins que la plupart du temps. Peut-être était-ce juste une nuit sans sommeil, comme il lui était arrivé d'en vivre quelques fois, sans qu'il ne parvienne à se l'expliquer.
Il avait bien vite abandonné la partie et avait quitté sa tanière, laissant son oiseau derrière lui — ce dernier, contrairement à lui, avait rejoint Morphée des heures auparavant – et décidant d'aller faire un tour. Les promenades nocturnes revêtaient pour lui un caractère assez méditatif, lorsqu'elles n'étaient pas perturbées par quelque confrontation ou incident. A défaut de reposer son corps, ça pourrait lui détendre l'esprit.

Un peu plus tard, il y avait eu une odeur inconnue. Quelqu'un avait trépassé les limites de ces terres qu'il considérait comme siennes, et c'était le poil hérissé qu'il avait bifurqué de sa route originelle pour allait voir de quoi il retournait. Il s'agissait sans le moindre doute d'un solitaire ; un solitaire qu'il ne connaissait pas. Mais un solitaire quand même : il irait sur ses gardes, mais pas hostile.
Il trouva le mâle allongé en contrebas, visiblement défait. Perché sur son pan de falaise une vingtaine de mètres plus haut, Joaquín le détailla un moment, ses deux yeux jaunes scrutant avec attention l'autre loup, un peu plus jeune que lui — foncièrement plus jeune que lui si on prenait en compte l'étrange ralentissement de son vieillissement ces dernières années, ralentissement qui semblait désormais s'être évanoui –, ne manquant pas de s'attarder sur l'étrange petite masse qui gigotait à ses côtés. Pas un oiseau, songea-t-il avec une pointe de curiosité.
Il choisit de descendre, longeant les parois rocheuses avec l'aisance de celui qui connaissait l'endroit comme sa poche.
Puis s'approcha de son congénère, la démarche souple et neutre, arrivant par derrière et veillant à éviter son angle mort, effectuant un large arc de cercle pour le contourner avant de se poster à quelques mètres en face de lui.

— Tu sembles perdu, fit-il, un sourcil arqué.

Son arrivée sembla prendre l'autre par surprise : si Joaquín pouvait se découvrir un instinct territorial lorsqu'un membre de meute — plus particulièrement un Etelkru – s'avérait traverser ce Canyon qu'il avait établi comme son fief, il n'éprouvait guère d'hostilité à l'encontre des autres solitaires, pour peu que ceux-ci ne viennent pas lui chercher querelle. Aussi veilla-t-il à adopter une posture calme et, à défaut d'être engageante — il n'était pas non plus le mec le plus avenant du monde –, non hostile. Laissant à l'autre le temps de reprendre contenance, il balaya rapidement les alentours du regard. Ses récentes altercations avec des créatures pas franchement communes dans les parages le conduisaient à demeurer sur ses gardes. S'il tentait du mieux possible de le cacher, l'autre mâle n'était pas en grande forme. Joaquín avait vu des trucs étranges se promener, ces derniers mois. Des trucs étranges qui n'auraient sans doute pas hésité à tirer parti de la soif et la fatigue d'un voyageur égaré.

Mais il n'y avait rien d'inhabituel. Juste les mêmes pierres. Les mêmes succulentes, les mêmes cactus.
Le même calme que d'ordinaire.

— Vous semblez ne pas souffrir des lieux! Cet endroit est votre terrain, je suppose, savez vous ou je peux trouver de l'eau?"

Il reporta son attention sur son interlocuteur, avant de hocher la tête. Après un bref instant de délibération, il fit demi-tour, soufflant à l'autre :

— Suis-moi.

Il y avait pas très loin d'ici une flaque assez conséquente, creusée en flan de falaise, abritée des vents et de a poussière par la roche. Il faudrait grimper un peu, mais c'était globalement facile d'accès. Ca ne prendrait pas longtemps.

En constatant que le solitaire lui emboitait le pas, Joaquín accéléra légèrement l'allure, trottinant tranquillement en tête, et hasardant de temps à autres un coup d'oeil en coin derrière lui, plus par curiosité que par réel désir de s'assurer que l'autre suivait : le bruit de ses pas était pour cela amplement suffisant. Il s'agissait là d'un grand mâle gris à la carrure plus que respectable et au poil bien épais; sans doute taillé pour des climats bien plus froids et humides que celui du canyon, quand bien même les nuits y étaient plutôt fraiches, voire carrément glaciales depuis que l'hiver s'était installé.
L'autre finit par prendre la parole et se présenter. Après un court laps de temps, Joaquín finit par répondre, regardant par dessus son épaule :

— Je suis Joaquín.

Il fit alors un écart sur la gauche, prenant la direction d'un petit sentier qui montait le long de l'une des falaises, et s'y engagea.

— Je suis né dans un cañon un peu comme celui-là, loin d'ici. Une courte hésitation, ses yeux sondant l'obscurité face à lui. Ca fait plusieurs années que je suis ici. Attention aux pierres, tu peux glisser dessus.

Il agrémenta sa mise en garde d'un petit coup de patte qui envoya rouler des gravats en contrebas. Ce sentier était certes pratique, mais comportait ses risques, comme à peu près tout ce qui se trouvait ici. Mieux valait regarder où l'on mettait les pattes, et s'assurer d'avoir une prise stable, avant d'appuyer tout son poids dessus.

— Tu viens d'où, Vanhir ?

Bientôt la pente escarpée finit par s'aplanir jusqu'à déboucher sur une large plateforme. Joaquín prit la direction d'un repli dans la roche qui l'encadrait côté falaise, jetant un discret coup d'oeil en arrière pour vérifier que Vanhir le suivait bien.
Il était vrai que l'endroit était loin de correspondre à l'idée que l'on pouvait généralement se faire de l'Eden, mais il constituait un petit paradis en soi pour quelqu'un comme lui. Un endroit familier, même si pas tout à fait comme ce à quoi il avait été habitué. Un endroit où il avait des repères. Un endroit où il se sentait maître de la situation, et, paradoxalement, bien plus en sécurité que nulle part ailleurs.
Son territoire, quoi que jamais officiellement réclamé.
Son terrain de jeu.
Un endroit qu'il aurait bien aimé pouvoir aller jusqu'à le qualifier de foyer, mais malheureusement, on en était encore loin.

— Dangereux permet de garder l'esprit réveillé, fit-il remarquer tandis qu'entre les deux pans de pierre rouge vers lesquels il se dirigeait se laissait désormais deviner une large crevasse.

C'était par une attention constante à son environnement et une exposition régulière à la violence qu'il avait pu devenir un guerrier accompli et survivre à bien des situations difficiles. Un quotidien qui n'avait pas de quoi faire rêver mais qui, là encore, lui convenait tout à fait. Ca lui donnait matière à cogiter. A s'agiter. Ca lui permettait de tromper l'ennui d'une vie baignée de solitude.
L'autre solitaire n'avait pas l'air franchement à l'aise quant à ses origines. Ses justifications, nombreuses, laissaient clairement entendre que ce n'était pas une question à laquelle il semblait désireux de répondre. Laissant là sa curiosité, Joaquín choisit de changer de sujet.

— Et où est ta fille, maintenant ?

Ils venaient de s'enfoncer dans la crevasse lorsque Vanhir lui répondit. Joaquín s'abstint de relancer, quoique curieux de savoir de quelle meute il était question : il s'agissait peut-être de l'un des clans du coin, auquel cas il y avait une chance sur deux pour qu'elle soit Etelkru, et donc une chance sur deux pour qu'il n'ait pas spécialement envie de continuer cette conversation, ou en tout cas dans cette direction.
Les intentions du mâle étaient louables, mais il ne savait pas trop quoi penser des raisons qu'il avançait. Etre solitaire, était-ce forcément ne pas avoir d'avenir ? Force était de constater que sa vie à lui était globalement bien fade, si loin de ce à quoi il avait été habitué dans sa jeunesse. Les gens d'ici ne fonctionnaient pas comme ceux de chez lui. Etre solitaire n'avait pas la même signification. Les perspectives n'étaient pas les mêmes.
Il avait le sentiment qu'ici tout était globalement plus chiant. L'espérance de vie était certes bien plus élevée, mais on avait le temps de la voir passer. Peut-être que ça justifiait l'adoration qu'ils vouaient à leurs satanés Dieux : ceux-ci avaient le mérite d'apporter un peu de folklore dans une vie qui semblait bien triste. Un métro-boulot-dodo qui n'avait pas grand chose d'attrayant.
Il n'y avait même pas d'alcool pour faire passer la pilule. Triste, triste continent.

Vanhir commençait à faiblir, mais heureusement pour lui ils touchaient au but. La cavité qu'ils suivaient ne tarda pas à s'élargir pour laisser place à une sorte de grande salle circulaire à ciel ouvert : autour d'eux, les parois s'écartaient pour laisser passer la lumière de la lune, qui se reflétait vaguement sur petite surface d'eau. Sorte de flaque de cinq à dix centimètres de profondeur, s'étalant sur environ dix mètres carrés, elle miroitait calmement sous les étoiles.

— C'est là, annonça-t-il par dessus son épaule avant de s'écarter de l'autre mâle pour aller se pencher au-dessus de l'eau et en laper la surface. Le liquide glacé lui arracha un frisson lorsqu'il descendit dans sa gorge ; ses yeux toujours fixés sur l'autre solitaire, il l'observait en silence.

L'attention de Joaquín, désormais focalisée sur ce qui semblait être le familier de l'autre solitaire, suivit avec étonnement la chauve-souris tandis qu'elle remontait le long de sa gueule pour aller se fixer quelque part entre sa mâchoire et son encolure. Un nouveau frisson, de dégoût cette fois-ci, lui hérissa l'échine. Il n'était pas totalement sûr de ce à quoi il était en train d'assister, et n'était à vrai dire pas sûr de vouloir en avoir le coeur net.

— Dis, tu connais d'autres solitaires, toi ?

Il mit plus de temps qu'il ne l'aurait dû à relever les yeux vers Vanhir lui-même, et non ce petit bout de Vanhir pas très loin de sa carotide où sa bestiole semblait s'affairer. Marquant un temps d'arrêt, il se passa lentement la langue sur les crocs, laissant en silence défiler le souvenir des différentes rencontres qu'il avait pu faire depuis son arrivée ici, bien des années plus tôt.
Il n'avait pas croisé tant de gens que ça, ici. L'espace était suffisamment grand pour qu'on ne puisse que difficilement croiser quelqu'un par hasard, sans compter sur la topologie variée et sa forte tendance à se cantonner aux régions désertiques. Mais il avait eu l'occasion de croiser quelques solitaires, outre ses altercations avec des meutards.
Des solitaires avec lesquels cela s'était plutôt bien passé.
Peut-être même un peu trop.
Peu désireux de s'engager sur ce chemin de pensée à l'amertume tenace qui lui ouvrait les bras, il papillonna des yeux et reporta son attention sur Vanhir avant de lui répondre.

— Quelques uns. Certains je ne les ai pas croisés depuis longtemps. Peut-être partis.

Ces deux loups venus du Nord, le petit chasseur de crocodiles, cette énergumène égocentrique dans la montagne.
Sokaris. Devenue solitaire. Pas sûr qu'elle le soit restée.

— D'autres toujours là.

Deux solitaires qu'il considérait comme plus que de simples visages familiers.
Camarade de galère peu loquace et petite colombe chasseuse de coquillages. Dont il ne savait pas encore dans ce RP qu'elle allait partir, argh.

— Et toi, maintenant.

Sa queue remua vaguement. Quel type de solitaire étais-tu, Vanhir ? De ceux qui partaient chercher leur bonheur ailleurs, ou des quelques pauvres désespérés qui s'obstinaient à rester malgré tout ?
Mais voilà que ses yeux revenaient de nouveau se ficher sur la chauve-souris. Son oreille gauche s'agita, comme elle le faisait parfois lorsqu'il était nerveux ou agacé, et il finit par lâcher :

— Est-ce qu'elle est en train de boire ton sang ?

Parce que si c'était le cas, c'était quand même carrément putain de sombre, et il était bien content d'avoir pour compagnon un oiseau, avec lequel il pouvait partager ses repas, mais clairement pas de manière aussi symbiotique.
Ils étaient plus des collaborateurs.

La question de Joaquín avait visiblement perturbé Vanhir, ce qui eut pour le mérite de les mettre sur un certain pied d'égalité en termes de... eh bien, de perturbation.

Il lui parla de pacte. Il pouvait comprendre, même s'il trouvait ça un peu extrême. Face au malaise de Vanhir, il haussa les épaules, se détendant graduellement.

— Ca va. J'ai un oiseau. Je partage viande avec lui. C'est un peu pareil.

Il ne partageait juste pas sa propre chair, mais celle des proies qu'il attrapait. Grâce à l'aide de son oiseau, parfois. Il n'était pas certain que cela soit particulièrement adapté au régime alimentaire du volatile mais celui-ci ne rechignait jamais à grappiller un petit bout de bidoche lorsque l'occasion se présentait. Du reste il semblait parfaitement capable de s'alimenter seul, il devait bien compenser à côté.
Mais un oiseau était un oiseau, et il se retrouvait ici face à une véritable chauve-souris buveuse de sang : c'était plutôt anodin. C'était bien la première fois. Ne risquait-elle pas de lui refiler des maladies ? Au hasard, la rage ? Joaquín n'était pas super heureux à l'idée de se retrouver au beau milieu d'un remake de Cujo. On lui avait dès son plus jeune âge appris à se tenir bien éloigné de ces animaux, porteurs d'un mal dont on ne se remettait jamais, et qui pouvait très rapidement dévaster une famille pour peu qu'il ne soit pas traité à temps.
Et le seul traitement qui existait chez lui, c'était la mise à mort rapide de l'individu porteur pour évincer tout potentiel foyer d'infection. Chose qui s'avérait particulièrement déchirante dans une société où la famille comptait plus que tout.
Devoir se défaire d'un membre, qu'il soit jeune ou vieux, pour protéger tous les autres. Un choix cornélien qu'on redoutait plus que tout chez lui.

— Où tu l'as trouvée ? C'est... rare.

En tout cas Vanhir ne semblait pas spécialement mal portant et visiblement cet étrange échange avait lieu depuis longtemps maintenant. Il supposait que la chauve-souris était saine. Il se demandait juste comment ces animaux pouvaient bien l'attraper, la rage. Serait-elle saine éternellement ?
Ca aurait vraiment été une mort à la con.

Le vent se lève soudainement. Sous vos pattes se dérobent le sable, juste assez pour vous surprendre ; tandis qu'en émerge deux ailes. Puis quatre. Six. Dix. Vingt. Elles se déploient avec violence dans un tourbillon de poussière, vous obligeant à reculer.

Groupe de Méphites de Poussière.
Il y en a 10. Chacun ont 3 Pvs et 1 dès Lutte.
Pour plus de simplicité, il sera considéré comme un seul mob de 30 pvs et 10 dès Lutte.

Ils ricanent en vous voyant, loups. Et ils fondent sur vous.

Jo 9PV

Ainsi donc tous deux s'étaient rencontrés lorsqu'ils étaient très jeunes. Peut-être que cela pouvait justifier que Vanhir accepte de la sorte de se laisser prélever du sang par sa chauve-souris, en dépit des risques que cela pouvait présenter, surtout pour un solitaire qui n'avait globalement que lui-même sur qui il pouvait compter en cas de pépin. Il écouta le récit avec intrigue, les sourcils froncés.
Il doutait que n'importe quel loup adulte ait pu se laisser embarquer dans ce genre de deal. Les à-priori étaient trop forts. Il n'y avait qu'à voir les siens, en ce moment-même.

Vint le moment où Vanhir lui retourna la question. Joaquín ouvrit la gueule pour répondre :

— Je l'ai trouvé dans le c...

Mais ses mots se perdirent dans la bourrasque.
Bourrasque qui n'avait absolument rien de naturel, et avant même qu'il n'ait pu se retourner, un frisson parcourut son échine, ébouriffant l'épaisse fourrure qui la tapissait. Joaquín fit brusquement volte-face, avant d'être contraindre de faire un pas en arrière, les yeux plissés, le cou arqué, tentant de protéger son regard de la poussière qui virevoltait autour d'eux. Et voilà qu'une multitude de rires se faisaient écho tout autour d'eux, et que, levant finalement le nez, il put voir que s'abattait sur eux une myriade de viles créatures ailées.

— Me cago en Dios... marmonna-t-il dans sa barbe en se campant un peu plus fermement sur ses pattes pour ne pas perdre l'équilibre.

Il n'avait guère le temps d'analyser véritablement la situation ou la nature exacte de ce qui venait l'emmerder cette fois. Il comprit juste que ces espèces de gobelins chauve-souris — HAH ! Evidemment, des chauve-souris – de leurs grands morts fondaient sur lui avec une certaine efficacité lorsque deux estafilades se creusèrent le long de son flanc. Dans un grondement rageur, Joaquín se cabra, tentant de saisir dans sa gueule les importuns qui avaient, une fois de plus, eu la merveilleuse idée de venir lui casser les couilles alors que, bordel ! il était en train de chiller.

Leur nez en lame vous tranche le poil et la chair, quand vous ne parvenez qu'a blesser un seul d'entre eux. Il piaille, hurle ; et l'essaim s'énerve de plus belle. Ils volètent a quelques mètres de vous comme une ruche furieuse, vrombissent entre les gorges de la Passe ; avant de piquer de nouveau.

Jo 7 PV

C'est à peine s'il avait réussi à en esquinter une. Ces saloperies étaient faiblardes mais vives.
Cela eut le mérite de le foutre définitivement en rogne, et d'achever d'effectuer la transition de Jojo qui chillax au bord de la flaque à Joaquín the Mob Slayer. Tout esprit de discussion s'en alla immédiatement et il secoua la tête, battant violemment des paupières pour se débarrasser des quelques résidus de poussière qui le dérangeaient.
Un coup d'oeil en arrière lui montra que Vanhir avait également réussi à chopper celle qu'il avait réussi à toucher, mais cette dernière était parvenue à s'échapper, voletant tant bien que mal... pour repartir à l'assaut immédiatement après.

Il n'envisagea même pas de se demander cette fois encore ce que pouvaient bien être ces foutues saloperies et d'où elles sortaient et alla sauter dans le petit point d'eau, se campant une fois de plus au milieu de ce dernier.
Ces choses semblaient liées à la poussière. La poussière était volatile.
Peut-etre que les asperger pourrait les ralentir. Les engluer, ou, quelque chose du genre. Ou au moins ça lui donnerait quelque chose dans quoi taper rageusement.
Quitte à se battre, il préférait affronter quelque chose de gros. D'impossible à ignorer. Rater sa cible, il n'y avait rien de pire pour quelqu'un d'aussi peu patient que lui.

Lorsqu'une nouvelle salve de ces créatures s'abattit sur lui, il frappa violemment l'eau devant lui de sa patte en arc de cercle, tendant d'asperger du mieux que possible celles qui étaient le plus proche, avant de bondir à l'assaut sans chercher à voir si cela avait eu le moindre effet.