Répondre à l'appel - Première épreuve - Chasse aux trésors

La première épreuve avait été lancée par sa mère. Enfin, par la maîtresse des Rituels en personne. Astrid ne pensait pas qu’ici le lien de parenté devrait être mentionné, c’était une épreuve, pour un statut important, ce n’était pas une simple épreuve de famille sans réels enjeux derrière. Même si la louve avait accepté de participer pour la curiosité et l’envie de s’amuser avec son frère et sa sœur, qu’elle avait envie, de pouvoir être concurrente et faire ce concours. Au fond, elle ne le cachait pas. La place n’était pas sa priorité, et serait même heureuse de… féliciter le gagnant. Si celui-ci prenait au sérieux ce qui suivrait.

Cela faisait des heures maintenant qu'elle vagabondait sur l’île pour se vider la tête après cette séance d'information. Son esprit était trop patraque, ce soir, pour réfléchir correctement.  Sans doute, n'aurait-elle pas l’idée du siècle ce soir. Sans doute. Fatiguée, la louve préfère aller se reposer, cela porterait sans doute conseil pour demain matin.

Elle s’installe, dans sa tanière, la tête posée sur le sol et le regard figé sur les insectes et torches bleues qui luisaient dans les couloirs. Mh. Doucement, elle ferme les yeux et sombre encore dans ses rêves.

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Deux jours ont passé. Astrid n’arrive toujours pas à se concentrer sur ce qu’elle devait faire, pas la moindre idée, pas la moindre piste. Rien. Néant. Silencieuse, et seule, elle pose sa tête sur ses pattes, quand autour d’elle, gisait de nombreuses feuilles griffonnées, déchirées, chiffonnées.. Ou pire, vierges. L’angoisse.. Pour elle, ce n’était pas possible de rester à un point aussi bas. Elle était la tête, elle était le cerveau, alors pourquoi ça ne marchait pas bon sang?

Un soupir quitte sa gueule. Se redressant pour relever les épaules et se concentrer, une inspiration, une expiration. La femelle médite, plonge dans une longue réflexion. Puis rouvre les yeux.

“-Quelque chose d'utile! Réfléchit Astrid.” Songeait la louve. “Utile, brillant, important!” Elle se le répète en boucle dans la tête. Qui pourrait combler des lacunes, qui pourrait aider les pirates dans la vie. Qui pourrait les aider à faire leurs affaires. De quoi manquait l’île au juste? De nourriture, non. L’océan était parfait, de bons pêcheurs vivaient ici. Des plantes? Elle se mord la lèvre, non, c’était en cours ça, préférant se tourner sur autre chose pour l’occasion.

Ce fut en long et en large, qu’elle parcourt sa chambre la tête plongée dans son monde intérieur..

“Des habits? Mais pour faire quoi au juste? Cela serait en dernier recours, et encore..” Astrid parle dans sa tête. Posant tous les sujets possibles sur le tapis, la tête ailleurs. “Ce qui manque c’est des armes?” Peut-être? De quoi se défendre… Ce serait parfait ça, des dagues, des armures? Des épées? Une vague lueur d’espoir se dessine dans son regard d’or, des armes non-brillantes à la lumière, du soleil et de la lune pour ne pas qu’ils soient localisés en pleine attaque? Un long soupir quitte sa gueule. Bien sûr que non, de toute façon elle n’avait pas réellement les connaissances la dedans pour l’instant, ni le temps, ni vraiment l’envie, et puis c’était un peu le rôle de sa chère Edessa de faire tout ça, jamais elle ne prendrait son travail de la sorte. Quoiqu’elle pourrait lui en parler, sait on jamais que la louve serait intéressée pour faire ce projet de son côté.

Elle devrait trouver autre chose. Astrid quitte sa chambre pour aller se balader un peu dans les couloirs. Profitant pour observer le coin. Devait-elle regarder pour de nouvelles maisons? Peut-être améliorer le phare?

Elle continue.

Sa patte touche une flaque poisseuse d’eau abandonnée et sale qui gisait dans un petit renfoncement. Quelle horreur. La louve grimace un peu en secouant sa patte qui vient projeter des gouttes noirâtres sur les murs. Son regard fut attiré. Curieuse, elle fixe la texture. “Ou peut-être du poison? C’était une arme, et beaucoup d'espèces d’animaux, dont les amphibiens, les insectes, les poissons, et même les mammifères, portent du poison. Voir les plantes?” Un sourire se dessine sur ses babines. Cela pouvait être cool.

Mais… Cette idée semblait trop simple à son goût, et puis Naël aurait sans doute trouvé l'idée-là, elle en était certaine. Astrid ne souhaite pas faire comme les autres, ou risquer de prendre à Naël son projet éventuel. C’était peinée qu’elle poursuit sa route dans le dédale avant de tomber sur un cul-de-sac. Ici, la lumière était très minime..

Ce qui fait ressortir certains champignons collés aux murs. Ses oreilles sombrent se dressent sur son crâne en fixant, jusqu’à avoir la petite flamme au-dessus de sa tête. MAIS OUI.

“-AaAaaaaaaaah!”

Astrid fit demi tour, se mettant à courir comme une folle droit vers sa chambre où se trouvait ses cahiers, ses livres, ses papiers. Dans un dérapage, elle rentre dans sa chambre et attrape les livres empilés qui parlaient de la faune et de la flore marine. Furtivement, elle feuillette le bouquin, cherchant les parties qui parlaient de ce dont elle pensait et quand enfin elle trouve, tape sa patte sur la page. Sa fine idée de projet se dessine, la louve sombre attrape les livres qu’elle possède sur le sujet pour voir. Le soir même, elle était à la bibliothèque pour récupérer encore plus d’ouvrages qui pourraient l’aider à mieux se renseigner, posant dans un coffre hermétique tout ce qu’elle trouvait sur le projet, et lourdement,  elle ramène le tout sur son île, ne la quittant plus pendant des jours. Isolée, Astrid se met à travailler, cherchant, encore et encore, pour voir si tout était faisable et possible avec ses moyens. Comme tout semblait possible, elle chope non loin un carnet vide qu’elle ouvre. Souriante et motivée, elle y dépose le titre. Enfin.

         

Une fois, ça fait. Elle se reconcentre. Car c’était bien de songer à ça, mais elle sentait qu’il fallait remédier à certains soucis et donc se posait le pour et le contre d’une telle expérience. Du côté du pour, cela pourrait aider les pirates à naviguer en pleine mer le soir, cela pourrait aider à faire des plongées marines dans les abysses peut-être et dans le fort en pleine nuit, quand la lumière ne passe plus. Peut-être même repousser les prédateurs si elle arrivait à se servir de bien plus que sa simple idée? Ce côté lumineux lui plaisait beaucoup, pourrait aider pas mal de loup qui ne possédait pas lampions et torches. Sous l’eau, le feu n’était pas utile, cela le remplacerait. Du côté du contre, il y avait des soucis de toxicité, autant pour les proies que pour les loups. Le risque de prolifération et de dégâts autour de l’île si elle ne trouvait pas le moyen de gérer le tout. Où allait-elle les mettre? Comment?

C’était un gros risque à prendre en soi. Mais pouvait-elle supprimer ça pour une crainte? Non, c’était une louve décidée, jamais elle ne laisserait ses idées d’expériences pour une crainte. Astrid va se renseigner sur tout ça, et prendre les devant. Les tests seront faits avant, les mesures prises pour éviter les catastrophes.

Un souffle se fit. Oui, elle ferait au mieux pour ne pas faire de bêtises et rendre sa mère et l’océan fier d’elle, pour ramener face aux deux autres, sa propre merveille..

La jeune pirate prit enfin son carnet, sa plume, et les livres, et commença à écrire.

[Jets ING pour trouver dans les livres toute les informations.

Réussite critique: Elle trouve directement sur 1 point. (4 Points à avoir)
Réussite simple: Ca se trouve par morceaux, bravo. (3 réussites simples pour avoir les informations sur 1 point)
Echec simple: Les informations sont vaseuses, peu certaine(On retente)
Echec critique: Mauvaise information/ Rien du tout.

Les Noctiluca scintillans, c’est quoi? (3/3)
Comment les cultivées (3/3)
Le temps de culture (3/3))
Quel matériel à avoir et comment procéder (3/3)

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Astrid ouvrit le premier livre qu’elle possédait. Le titre: “Voyage dans la mer”. Dans son élément, la louve prit joyeusement le plaisir de prendre la première page avec envie. Sa lecture commence, ainsi allongée sur le sol de sa chambre, le livre entre les pattes. Peu à peu, elle parvint à sa première information après de longues minutes à s’enrichir.

Elle y note dans le cahier, -qui servirait à montrer à la maîtresse des Rituels ses recherches-, ce qu’elle y voit.


“Les Noctiluca, scintillans, était en fait une des nombreuses espèces d’algues présentes dans les mers. C’est un organisme marin, qui se présente sous deux formes de couleurs. La verte, et la rouge. Trouvable selon certains critères [...] “ Astrid note, et poursuit. “ Cet organisme est connu pour sa capacité de luminescence bleutée. D'où son nom qui ne peut représenter autre chose que “Lumière, ou Lumière de Nuit”.”

La louve sombre écrit tout ce qu’elle découvre, cherchant par moment dans d’autres livres ce qu’elle trouvait évasif, ou qui sonnait faux à son goût. Elle savait parfois qu'il fallait chercher dans plusieurs ouvrages, pour se faire un véritable avis sur certaines choses, et que se fier à une seule source, était voué à l’échec. Ça prenait plus de temps, mais au moins elle était plus sûre et soulagée.

D’ailleurs, elle trouvait un petit livre qu’elle avait sans doute pris à la vas-vite en partant, pensant que ça parlerait de jolies fleurs, qui contenait une couverture assez atypique. Il y avait une fleur dessinée dessus, avec comme des lucioles qui virevoltent autour d’elle. Ce qui  tiquait la louve, c’était que la fleur était bleue et brillante, mais portrait des racines ondulées, des pétales difformes, un beau soleil au-dessus, le titre, lui, était absent. Et… assez enfantin. Elle se mit à le lire, trouvant ça tellement bien à l’intérieur, trouvant que cela semblait surprenant et amusant à tester. Avant de se rendre compte que tout ceci n’était qu’un livre destiné aux enfants.

Blasée, elle lit et comprend à la fin. “Les mélanges d’une fleur de jardin. Ouvrage de Pâquerette pour les louveteaux mains vertes." Agacée, la louve se lève et le pose plus loin. Certes, il semblait bien, mais pour l’heure elle n’était pas là pour rigoler. Elle le laissait de côté, soit pour le ramener, soit pour l’offrir à un louveteau sage.

Doucement elle reprit un autre livre, et poursuivit. Souriante, elle reprit enfin les recherches. Cette fois, c’était ce qui se rapprochait de la morphologie.

“On sait qu’ils sont minuscules entre eux, se déplaçant en fonction du courant et ne peuvent donc pas nager seuls. Le corps est translucide. Ils peuvent aussi être manger, et mange en retour.[...]” Intéressant. “Ils peuvent causer des marées rouges, qui sont toxiques autant pour les animaux que la flore. C’est lié à leur cycle de vie, capable de générer des très nombreux individus en une période courte. [...]” Elle écrit, notant avec un attention. Et y installe encore et encore des informations.

La suite. Comment les cultiver. Car c’était ça aussi, le sujet important de la chose. Les bonnes conditions de culture.

“Les algues ont besoin de beaucoup de lumière et de nutriments pour proliférer. Diatomées, bactéries.” Astrid songe que la meilleure solution serait donc de prendre un beau flacon de ces algues, ainsi qu’une grande quantité d’eau de la mer autour de ces groupes. Leur alimentation serait plus riche que de prendre là où il n’ y en a pas, c’est comme eux, ils mangent les poissons là où ils vivent, pas à des kilomètres de chez eux.. Elle y note aussi, de faire une belle cueillette de ces algues, sans elles, elle n’aurait pas sa base de culture.

Elle continue de chercher dans ses livres, feuilletant ce qui serait plus apte à les accueillir que plutôt les élever dans la mer même. Elle ne pouvait pas se permettre de le faire pour les nombreux risques cités avant, trop dangereux, Astrid préférait un petit emplacement hors de l’eau pour bien les surveiller. Un énorme bac en bois imperméabilisé serait parfait pour ça, du moment qu’elle trouvait un endroit où le soleil serait présent toute la journée pour qu’elles se nourrissent. D’ailleurs elle prit le point le plus éloigné et ensoleillé de l’île, notant sur la carte de l’île dérobée à son crétin de grand frère. Car l’eau ne devait pas être trop chaude, ni trop froide. Elle userait du soleil, et de l’eau de mer pour chauffer ou refroidir. Il fallait mélanger le tout. Avec les nutriments une fois le  bac prêt.

“Les algues ont besoin de temps de repos.”[.i] Astrid note pour son cahier test, qu’elle devra essayer pour déterminer le temps. Mais de ce qu’elle comprend, il faudrait des jours, voire des semaines, avant que les algues ne brillent comme au début. Peut être devrait elle préciser de faire deux bacs alors, un pour la culture et la prise pour l’utilité, et l’autre pour le repos.
Elle y note aussi avec attention, l’information trouvée après recherches dans deux ouvrages, qu’elles peuvent vivre ainsi entre quatre et six lunes. Un papier de note devrait être fait pour les usages dans ce cas, pour éviter de tomber à court. Tous les livres qu’elle avait pris, avaient été passés au peigne fin, du plus merveilleux au plus ridicule. Toutes les informations étaient prises en compte, voire doublement cherchées. Certaines manquaient, d’autres semblaient fades. Mais pour la louve, au moins le principal était trouver. Et ça c’était, le plus important. Elle avait même prit, le temps parfois, d’aller dans la mer pour comparer avec des algues simples, au moins pour les retrouver, et les séléctionner.

Astrid, pour finir ces jours de recherches, fait une note de fin.

“Avoir une culture de démarrage trouvable dans l’eau.
Avoir une quantité de la mer pour les nourrir.
Avoir deux bacs en bois imperméables.
Avoir un récipient transparent pour le transport dans la mer.
Prier que le soleil et le temps soit avec elle.

Ainsi fait, la louve s’étire, fatiguée. Ses cheveux étaient totalement relâchés et en bataille, sa fourrure grasse et la mine fatiguée. L’estomac vide depuis deux jours, elle prit son bol pour aller chercher de l’eau après avoir ranger et protéger ses notes de l’humidité, et partit nager un peu pour se trouver un bon repas.

Confection du projet.

Mise en place des 2 Bacs (6/6 FOR (5 simples et  un critique))
Trouver les algues dans la mer (3/3 ING (1 simple et une critique))
Trouver les bons nutriments (3/3 ING (2 simples et 2 critiques))
Gérer la culture d’algues sur plusieurs semaines (6/6 END (2 simples et 1 critique)


N’ayant pas de temps à perdre, le lendemain, Astrid reprit ses notes et fila en terre libre chercher ce dont elle avait besoin. Elle usait de l’aide à qui voulait bien donner ses services pour trouver les planches qu’elle cherchait, les clous, les colles, ainsi que les récipients transparents. Comme des bouteilles ou des flacons.

C’était long, mais c’était une étape indispensable pour la suite. Après quoi, elle revint sur l’île, et se trouva une place de choix. Ainsi, entre les roches, elle vint s’installer avec tout son bordel tout en chantonnant, rangeant le tout pour que tout soit à sa place. Au moins ici, le soleil tape bien, rien ne pourrait faire l’ombre. Le vent ne passait pas trop, et elle avait même prévu des couvertures en cas de pluies ou de prédateurs à côté. Souriante, une pierre dans la gueule, elle prit les planches de bois et installa le tout, puis prit la pierre, et commença la fabrication des bacs.

De nombreuses fois elle frappe les clous pour que ça rentre et tienne bien les planches. Des heures durant, elle ne cesse de frapper pour que ça tienne, de temps en temps elle rate, ou ne tape pas assez fort. Parfois ça plie, parfois c’est bancal, elle recommence toujours pour que tout soit parfait, cela devait l’être. Le premier prend forme, cela la rassure un maximum et la motive encore plus pour continuer son travail. La journée serait longue, très longue.

Le premier bac prit fin. Pour le terminer au maximum, elle prit l’imperméabilisant préparer à base de graines de lin, et y en met sur toute la surface. Au sol, elle fit un trou dans le sable, y mettant une couverture, puis y plaça le bac qui rentrait d’une bonne moitié. Une fois fait, elle prit une pause. La fatigue de la veille jouait un peu sur sa force, le manque de sommeil et de nourriture pesait un peu, et la force lui manquait. Le second bac était plus compliqué à préparer. La louve n’arrivait plus à avoir le bac qu’elle voulait. Rien n’allait, et ça devenait long. C’est enfin, qu’elle parvient enfin à le finir, tout comme le premier, et peut même prévoir un dernier petit bac avec les restes des planches pour y déposer de l’eau de mer.

Une fois fait, elle nettoie le tout autour d’elle pour que son espace de travail soit niquel, ainsi qu’à l’intérieur pour ne pas que la culture soit faussée par les crasses extérieures. Elle y dépose une couche qui durcit pour ne pas que l’eau passe entre les planches, et  file à la mer pour aller enfin chercher ses cultures.

Des vessies d'animaux servant de gourde accrochées à elle, la louve partit en quête des algues. Dans ses souvenirs, il fallait un endroit à température ambiante, un endroit où la plage était gorgée de soleil. Un endroit où les prédateurs ne seraient pas trop nombreux.

Confiante, elle sillonne les contours du continent, prenant soin de ne pas trop s’approcher quand même des territoires Etelkrus, ni de l’Île de la déesse Rose. Car c’était bien de vouloir prendre des risques, mais pas non plus au point de mourir. Ce qui était fortement dommage et agaçant.. Hélas, le peu qu’elle trouve, ne serait pas suffisant pour ses recherches, voir totalement inutile.

La louve prit donc l’initiative de partir plus loin que le continent, et filait en pleine mer, seule, pour chercher une autre île. Des heures, et des heures, même la nuit, elle nage, recherche, et collectionne. Et puis, elle trouve le graal. La, devant elle. Une marre entière y vit. Elle contourne l’endroit où elles se trouvaient, pour ne pas ingérer l’eau (car n’oublions pas, peut être dangereux) et quitte enfin l’eau à l’opposée. La, en bas dans l’eau, elle put voir grâce à la nuit présente, que c’était bien ce qu’elle cherchait. D’un magnifique bleu. Elle saute sur place en criant de joie, et eut la larme à l'œil en voyant son projet prendre forme petit à petit. Encore plus motivée que jamais la louve prit les endroits les plus abondants, qu’elle place dans sa gourde délicatement pour ne pas les blesser ou les endommager. Elle en remplit plusieurs pour être certaines d’avoir assez. Tout ce qu’elle pouvait prendre, elle prenait.

Et maintenant qu’elle avait sa récolte, elle reprit route pour l’île, plus vive qu’à l'aller. Une fois l’île atteinte, pas de pause, ni de sommeil, la sombre louve remplit les bacs d’eau de la mer, vérifiant la température, et prend ses gourdes pour y déposer les algues qu’elle disperse avec un bâton. Car elle ne pouvait pas les laisser trop longtemps enfermer, elles devaient avoir de l’oxygène et de l’espace. Ainsi que du soleil.

C’était parfait. Elle observe le  tout un instant, et songe pour la suite. Il était temps de partir chercher de quoi les nourrir maintenant. Fuyant, à toute allure, elle fonce dans la mer, et part nager à toute vitesse pour aller récupérer l’eau qui entourait la marée. Il fallait les nutriments.

Astrid retrouve la marée en question, observant que celle-ci avait un peu diminué. Ou alors, c’était le soleil qui faussait sa vision? Peut-être. Elle prit la gourde, et plaça celle-ci dans l’eau pour récupérer l’eau de mer. Par prévention, elle allait elle-même chercher sur le sol, ou sur des coraux, ce qui pourrait les aider à grandir. Une fois revenue, elle constate avec déception que l’une des gourdes avait une forte odeur. L’eau n’était pas bonne. Pire encore, l’autre bonne gourde venait littéralement de se briser. Déversant sur le sable fin le liquide précieux, la panique la prend..

“-Non non, non!!!” Grognait Astrid. Dans un soupir, elle s’assoit, fatiguée par les nombreux trajets faits. Les nuits d’insomnies. Lessivée, elle se redresse, et part chiper d’autres récipients sur l’île et reprend la route. Et cette fois, elle avait pris soin de bien nettoyer son matériel, prenant soin de bien vérifier l’eau et la température.

Couronné de succès, la louve vit enfin les algues et la nourriture, côte à côte. Éreintée, elle se laisse tomber sur le sol, sombrant dans un sommeil réparateur. Demain, ce serait un grand jour.

Presque un mois s’était écoulé. Des semaines durant, dans lesquelles Astrid avait pris place devant les bacs, tous les jours pour noter ses observations. Les premières semaines semblaient angoissantes quand elle ne voyait pas sa petite tribu grandir. Tous les jours, elle vidait un peu d’eau, pour remettre celle-ci avec les nutriments. Tous les jours, elle faisait en sorte que le soleil tape dans l’eau, et que celle-ci soit à bonne température. Parfois ça grimpait, parfois ça restait stable.

Fatiguée, car même la nuit elle gérait sa culture, c’était au petit matin, qu’elle sombrait comme une merde sur le sable, le cahier entre les pattes. Chaque nuit, elle agitait l’eau avec un poisson dedans et constatait que la lumière prenait. Cela a duré quelques heures, avant de s’arrêter. Tous les jours elle recommençait, et finit par noter une durée d'environ 2 heures d’usage. Au-delà, la lumière faiblit, conduisant probablement à la mort de ces algues.

Elle continue sur la dernière journée, à tester et noter ce dont elle avait encore besoin, et programme le soir même, un test.

Test du projet:

Test sur la terre. (3/3 ING (1 simple et 1 Critique))
Test en pleine mer (3/3 ING (3 simples))

La journée avait bien commencé avec ses recherches, et le soir même, la louve, bien que fatiguée, était prête. Pour son premier test, elle prit la boule transparente donnée par un Nakhus à ouverture faible, et vint saisir une quantité de ses algues pour les mettre dedans. Doucement, elle ferme l’ouverture, y plaçant un tissu de protection pour ne pas que ça s’ouvre et accroche autour du goulot une corde qui servirait à l’attachée au loup.

La louve souffle par la truffe, fixant la lune qui reviendrait bientôt au-dessus d’eux. Et se mit à marcher. La lumière bleue se mit doucement à s'installer dans le flacon sous les pas de la pirate. Ni la température extérieure, ni la pression de la terre, semblaient perturbé la vie de ses petites algues. C’était de longues minutes qu'elle agite le bocal, courant de long en large sur la plage avec la corde dans la gueule.

La lumière faiblit, Astrid est essoufflée. Contente, elle revint vers les bacs, et plongea le bocal ouvert dans le bac à repos. Les algues cessent de briller après quelques minutes, signifiant qu’elles étaient plus relaxées. C’était plus que merveilleux. Même si peu utile pour l’instant sur la terre.

Souriante, elle remplit de nouveau le bocal d’algues en bonne santé, et cette fois-ci, trottait vers la mer. Elle saute, la corde dans la gueule, et plonge pour être assez loin, histoire d’être immergée pour vivre l’aventure en avant première.

Cette fois, elle agite son pot histoire de lancer de force la lumière bleue. Celle-ci brille, mais sans doute avec la pression de l’eau, les algues ne réagissent pas pareilles. La louve du agitée un peu plus fort le bocal, pour que la lumière soit à son maximum.

De plus, elle prit un peu de profondeur, au point de voir au loin le fort, pour constater avec joie que ça illuminait parfaitement les lieux. Mais moins longtemps que sur la surface. ”Sans doute le manque d’oxygène?”

La louve reprit route pour la surface, mis au repos ses algues, et tenta une nouvelle expérience. Elle prit un flacon à entrée large, et reprit le même processus. Cette fois les algues tenaient longtemps. Elle note donc que plus on descend bas, moins longtemps les lumières résistent. Mmmh.. Il faudra donc plusieurs récipients à prendre, à ne pas secouer au même moment.

Terminant la dessus son test préparatoire, elle range le tout, préparant pour demain, son test ultime dans le fort.

Mise en situation: (Ayant une réussite critique, Astrid a, selon elle, réussi son exploration haut la main.)

Le lendemain, la louve avait avec elle de quoi se soigner au besoin dans sa sacoche. Elle avait avec elle, deux bocaux d’algues prêts à l’usage pour son exploration du fort, des cordes, des tissus de protection, son amie tortue. Elle était enfin prête.

Ainsi partie, elle use de la première cartouche. Victorieuse, elle arpente les couloirs du fort, sa lampe frontale cachée par un tissu bien accroché pour profiter au mieux de l’expérience. Elle parvint, grâce à ça, à trouver des coffres, certes vides, mais bien là. Elle trouve des algues comestibles, des poissons, des roches.

Des heures, la jeune pirate nage, ondulant ses nageoires alors qu’à son poitrail se tenait fermement sa lumière. Elle rit, trouvant des bijoux, des capes. Parfois des squelettes. Le plus merveilleux, fut la découverte de la lumière sur les écailles des poissons. Un magnifique reflet bleuté divin.

La seule chose, qui vint brutalement la saisir, fut que les prédateurs étaient attirés. Au loin, elle voyait les longues masses s'agiter vers elle. Elle voyait, leurs regards curieux de la lumière vive. par chance, elle avait prévu les tissus, et recouvre les bocaux. La lumière ainsi éteint, ils repartent. Soufflante, elle repart, se guidant à l’aveuglette pour remonter à la surface. Pour elle, mise à part les prédateurs, elle était satisfaite de son projet.

Ce qui est bien au final, c’est que même si elles veulent proliférer, les eaux ici sont beaucoup trop froides pour elle.