Makazel ψ L'amour brille sous les étoiles

MAKARA
ψ Chapardeur Raeder ; 6 ans ψ
F A E I

L'amour brille sous les étoiles... D'une étrange lumière.

Makara leva la truffe pour observer ce phénomène inconnu et pour le moins... Etonnant. Une aurore boréale dansait au dessus de lui. Il n'en avait jamais vu, lui, né dans le sud. Les terres fraîches à l'opposé du continent offrait certains spectacles inédits et intéressants. L'hybride sourit à la nuit et ses crocs étincellèrent. avant qu'il ne se relève et longe tranquillement la plage attenante aux montagnes Nakhus. Il se dirigeait vers là d'où venait le vent glacial : la grève. Il était curieux, y avait-il plus de belles lumières colorées là-bas ? Il trottina un moment au calme ainsi.
À la lisière du monde entre le sable et la neige se tenait un gardien. Loup squelettique au visage comme flottant dans l'obscurité. Le pirate ouvrit grands ses prunelles dorées vide de pupilles et ralentit le pas pour s'approcher lentement. Devait-il payer son passage ? Ou était-ce là une âme vagabonde comme lui ? Le noiraud s'arrêta finalement, à distance et silencieux. Attendant de voir si l'autre le sentait arriver. Ombre sombre sous la voûte d'une nuit lumineuse et colorée.

MAKARA
ψ Chapardeur Raeder ; 6 ans ψ
F A E I

L'amour brille sous les étoiles... D'une étrange lumière.

L'autre s'approcha de lui, vint le croiser sans toutefois venir à sa rencontre complètement. Sans un mot, juste un regard furtif. Makara l'observa, analysa ses gestes, son pas, son attitude. Rien d'hostile, au mieux de la curiosité. Le loup noir au visage blanc s'arrêta à son flanc. Il le jaugea. Non. Il regardait son corps, suivait de son regard rubis -comme du sang frais- la nage des trois poissons en arrêtes qui se baladait librement de sa cuisse à son poitrail, et inversement. Cela donna au pirate l'occasion d'étudier en retour le physique pratique de ce vagabond nocturne : mince, sec, ciselé. Tout en muscles. Il revint ancrer ses orbes dans celles de l'autre. Il en eu un frisson qui commença dans sa nuque pour finir au bout de ses queues. Pas de peur ou de dégoût, mais... D'interêt, d'intrigue même. Les oreilles de Makara se redressèrent, ses queues d'hybride ondulèrent. Le regard de l'inconnu était étonnant. Captivant alors même qu'il n'en avait que croisé l'âme derrière une fraction de seconde. Était-ce ce ballet de lumière dans le ciel de la nuit qui rendait l'instant irréel, intangible ? C'était comme être dans un songe : être là, sans complètement y être non plus. Le Raeder pencha la tête sur le côté, attendit encore un peu avant d'être le premier à esquisser un geste. Un pas vers l'autre.

< Tu as l'air bien mélancolique, fantôme de la nuit. >

Il ne su pas pourquoi, mais il offrit un sourire franc à l'inconnu, au lieu de son habituel rictus moqueur.

MAKARA
ψ Chapardeur Raeder ; 6 ans ψ
F A E I

L'amour brille sous les étoiles... D'une étrange lumière.

Le sommeil ? Makara dormait toujours peu, toujours d'un seul oeil. La vie au large, à siester au rythme des marées, à dormir sur une terre qui ne tanguait pas comme Navire, faisait que ses nuits étaient souvent entre-coupées et courtes. Il s'en était accoutumé. Et puis, pourquoi vouloir dormir quand on découvrait si beau spectacle. Et si étrange compagnie...

< Je ne le cherchais pas, et j'ai trouvé mieux. >

Le regard doré du pirate s'alluma d'une lueur taquine. A qui parlait-il ? Ce loup au visage pâle était-il seulement réel ? Était-il une manifestation de la mort ? D'un disparu en particulier ? Ou n'était-là qu'un présage fortuit sur un mâle lambda ? Il y avait quelque chose chez lui, une aura mystérieuse et... attirante. Il aurait voulu détourner les yeux pour observer encore ce corps longiligne, pour établir plus d'indices de ce qu'il était mais... C'était magnétique. Ses orbes rouge étaient tels des aimants dont il ne savait se détacher. Y avait-il un secret derrière ces deux prunelles brûlantes comme l'enfer ? Y avait-il un message subliminal qu'il devait comprendre ?

MAKARA
ψ Chapardeur Raeder ; 6 ans ψ
F A E I

L'amour brille sous les étoiles... D'une étrange lumière.

S'expliquer ? Makara le pouvait-il ? Il n'avait pas franchement réfléchi, c'était sorti naturellement. Il n'avait pas cherché à se reposer en venant ici, mue par la curiosité que provoquait en lui les aurores boréales. Il avait voulu en voir davantage et observer ce beau phénomène, et au lieu de ça il était tombé sur un loup semblant sortir d'un songe. Visage pâle et allure fantômatique, regard ardent et profond comme les enfers et pourtant... Un calme olympien, une neutralité quasi-parfaite qu'elle lui sembla... Douce. Le mâle dégageait la mélancolie au travers d'un regard envoûtant, mais aussi une sérénité apaisante sous des traits forts séduisants.

< Tu éveilles... mon interêt. >

Le pirate laissa le loup bicolore s'avancer à son tour, réduisant le peu de distance qui les séparait. A ce pas en avant, le Chapardeur Raeder sentit son rythme cardiaque accélérer anormalement, comme par anticipation. Comme si son corps espérait un pas de plus. Alors c'est le noiraud qui fit encore un pas presque aussi sec, son sourire s'élargissant, taquin. Comme un jeu. Ses prunelles dorées se firent défiantes. Il avait besoin de savoir si cette sensation étrange d'attirance vers le mâle était de l'ordre d'une curiosité trop poussée pour l'innatendu, d'une convoitise liée à la nouveauté et au besoin d'être le dominant ou s'il ne s'agissait que de désir physique à la vue d'un beau spécimen tout en finesse et prestance.

MAKARA
ψ Chapardeur Raeder ; 6 ans ψ
F A E I

L'amour brille sous les étoiles... D'une étrange lumière.

Il n'aurait pas eu besoin de mot, le mâle au visage pâle. Le pirate voyait bien, mieux, ressentait l'alchimie qui éveillaient leurs sens à tout deux. C'était comme si son ouïe était chatouillée par la voix suave de son interlocuteur, autant que son corps frisonnait de sentir son souffle contre sa truffe ou s'électrisa ensuite au frôlement de leurs poils. Makara n'était pas prude, ni même réservé mais son cœur s'accélérait comme un adolescent. Il estima donc que la source de ce trouble était un mélange des trois raisons citées plus tôt. Une idée pourtant, vint bousculer plus encore ses sensations et sa certitude : ce loup là, -il en aurait mis sa patte à couper- était à la fois les flammes de l'enfer et l'eau bénite. Et il sentait bien qu'il aurait en face de lui l'un ou l'autre selon comment il le traiterait. Ce fût sans doute la pensée ultime qui fit basculer le forban. Il sû alors qu'il était prêt à suivre ce mâle, par interêt, curiosité et désir, dans tous les enfers ou les paradis où il irait poser les pattes. Evidemment, il n'en montra pas plus, gardant un sourire jobard, un regard taquin et un souffle qu'il força à ralentir encore. L'hybride observa le manège de l'autre, attendit qu'il termine sans tour sans jamais briser le contact visuel non plus. S'il n'avait pas la volonté de ne jamais montrer ses réelles émotions et de ne jamais offrir de faiblesse à l'adversaire quel qu'il soit, Makara aurait réclamé plus encore ce toucher lancinant, une étreinte furtive mais brûlante.

< Makara. >

Il voulait également mettre un nom sur le minois de cette âme fantasmagorique, tout en appréciant aussi l'idée d'en garder le mystère.

< D'où viens-tu ? >

Car là aussi, la sensation que face à lui se trouvait quelqu'un de spécial lui titilla les entrailles. Il n'avait jamais été aussi brutalement attiré et séduit par qui que ce soit. Mêle par Mimosa, qu'il avait appris à apprécier en passant du temps avec elle. Oh oui Mimosa. Où était-elle ? Il eu l'impression de l'avoir quitté peu de temps plus tôt et pourtant, il était loin de tout et de presque tout le monde ici... Le Raeder sombre secoua le museau, chassant la louve tachetée de ses pensées. Il y avait mieux ici et maintenant.

MAKARA
ψ Chapardeur Raeder ; 6 ans ψ
F A E I

La réponse du loup blanc et noir lui arracha un sourire joueur, taquin. Ses yeux se plissèrent, brûlant d'une fièvre qu'li ne se connaissait pas, tandis qu'il glissait sur l'encolure de l'autre mâle. Il sentit le besoin de mordre, de chatouiller de ses dents le poil de son interlocuteur. Cette sensation s'accentua alors que l'autre venait glisser contre lui, se frottant sans gêne pour aller ensuite s'allonger presque lascivement à quelques pas. Makara avança sans se départir de cet air défiant et mutin, il vint se placer au dessus du mâle, bien debout. Puis lui murmura quelques mots à l'oreille :

< Emmène-moi dans ces plus beaux cauchemars. >

Une contraction volontaire entre les deux morceaux de phrases du loup au regard couleur sang sur fond d'encre, pour le pirate les songes bons ou mauvais étaient les mêmes, tout dépendait de comment on y faisait face. Et il avait terriblement envie de faire face à ce qu'il avait sous les yeux. Ne voulant être l'imposant dominant du jeu, il se décala sans attendre et s'assit pour nettoyer ses griffes des petits glaçons qui s'y étaient encastrés, sans lâcher des yeux le loup fantomatique.