Lilith déprimait. Il n’y avait rien à faire, personne ne répondait à ses appels, tel une narcissique de merde qui crie il n’y avait qu’un écho pour lui répondre, le sien. Aussi elle pensait à cette nouvelle arrivante qui dessinait de temps en temps, elle avait deviné qu’elle existait car elle avait trouvé des fusains et des crayons sur le sol. Comment fait elle avec tous ces loups qui n’aiment pas l’art ? Ahah ! Ils n’ont aucun talent, elle y compris. Harcelée toute sa vie, pour son manque de talent, la louve avait finit par s être résignée au destin de dyogene de synope. La chienne moche et caricaturale pissa sur le coin de la pierre. Elle le fit sans la moindre discrétion, telle une solitaire sans abris. Pourtant autrefois, Lolita avait du mal à faire ses besoins comme un vrai animal. Ça lui avait demandé à ce qu’une belle louve le fasse devant elle. « Hihi attends j’ai tellement marché et discuté il faut que je pisse maintenant. » c’était un cadeau qu’elle avait apprécié. Elle la princesse trop émotive qui voulait toujours « paraître » se contrôler, ce corps qu’elle affamait, ce besoin de plaire. Il ne fallait que rien n’en sorte. Quelle ineptie. Après tout, n’est t on pas tous constitués de la même façon ? Lolita se faisait de drôles de réflexions dans sa balade, il semblerait qu’elle gagne en points d’intelligence, non j’rigole. Elle était juste… ben elle pouvait pas vraiment arrêter de penser quoi. Cette louve, elle était si belle, peut être que l’artiste aurait aimé la peindre. Lolita se fit la réflexion qu’elle aimerait bien poser. Mais elle était insignifiante. D’ailleurs personne ne l’aimait, sans doute colportait on des rumeurs sur cette louve qui est apparut déjà plus mature qu’un arrivant de coutume. Ou peut être la détestait on pour sa laideur ? Ça semblait vraiment stupide. Peut être était elle trop vulgaire, une rousse vulgaire. Ouais. Pfff… elle fit rouler un cailloux sous ses pattes. C’est bizarre, mais la louve qui pensait en avoir rien à foutre de tout, se retrouver avec l’étrange sensation que ça l’importait. Elle avait un telle besoin d exister maintenant qu’elle revenait du néant intersidérale. Elle voulait des amis. En fait, c’est tout ce qu’elle demande. Lilith se fait la réflexion qu’elle aimerait qu’un gros prédateur la rencontre et qu’avec le peu de force qu’elle a, elle se fasse pulvériser sur le champs ! Des pulsions suicidaires, c’est nouveau ça, non en fait, rien de neuf. Mais telle une noyée qui se fait porter par le courant, Lolita maugréait sur le sol de la vie avec le sentiment que, elle survivait, sans besoin de mourir, ni de vivre vraiment. Non. Juste survivre, attendre. C’était même pas beau. C’était juste pathétique. Mais c’était aussi une philosophie de vie. Le suicide lui apparaissait comme trop grandiose, trop inéluctable, comme quelque chose qu’elle n’avait pas encore à demander, elle qui pouvait et voulait aller toujours plus bas, plus profond dans les confins de la terre où elle pourrissait, petit à petit. Hm… si les autres l’ignorent, peut être sont ils morts ? Non. C’était plus elle, elle dérangeait. Mais pourquoi ? Elle avait des défauts certes, mais elle avait des qualités aussi, comme… tout le monde. Était elle comme tout le monde ? Oui. Sans doute. Insignifiante. Cest ainsi que je la définis. Mais telle une esquisse, elle tentait à se raffermir sur une toile. A se verifier, toujours, à se créer petit à petit. Mais seule, impossible, elle avait besoin des autres, les loups vivent en meute après tout. Ce n’est pas pour rien. Des usages, des conversations, des outils meme. Ça lui semblait aller de sois. De plus en plus cynique, dans sa solitude, la louve se mettait à grogner des inepties dans sa marche à tous les animaux qui passait, loup parmis les loups. « Dégage ! » « sale rat. » « tes moche » c’est le maximum dont elle était capable. Puis elle se posa. Sur le cul. Et se mit a soupirer.
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