Ça ne change rien, je serais là (Aiiro)

La vie de Zedekiel était des plus remplis depuis qu’elle avait rejoint le clan des Nakhus. Il y avait tant de choses à faire pour le déménagement au plateau. Elle avait construit un traîneau avec Dysisi pour faciliter le transport des choses lourdes, elle avait monté de lavue avec Violette pour accueillir les membres du clan dans des abris confortables et sécurisés. Chaque tâche à laquelle elle pouvait apporter son aide faisaient partie prenante de son quotidien. Et bien sûr elle rendait visite à Yurai dès qu’elle le pouvait. Elle avait tenté la confection de biscuits, après tout Liza lui avait dit qu’elle adorait ça. Mais il fallait dire qu’elle n’était vraiment pas douée en cuisine et finalement elle n’avait pas osé les offrir à la déesse. Elle s'était alors contenté de dessin fait sur le vie du clan, comme une répertoire de tout ce qui s’y passait, des scène entre ses loups, les constructions qui avançait. Comme un petit journal consigné dans un carnet. Yurai était omnisciente, elle devait sans aucun doute voir tout ça, mais c’était un moyen de laisser une trace, elle y avait consacré beaucoup de temps et quand le carnet était finalement rempli, elle avait décidé d’aller lui offrir.

Mais lorsqu’elle s'était présentée à l'église, l’endroit était désert de toute présence. La déesse était partie. Zed en était très peiné et depuis elle revenait chaque jour pour voir si elle était revenue. Liza aussi s’inquiétait, elle avait fait un petit arbre avec des mots. Zed elle y avait laissé un dessin. Yurai au centre de son église, comme si sa présence ajoutée au fusain pouvait combler cette absence ou l’encourager à revenir.

Puis l’église avait été détruite et à partir de là tout s'était enchaîné. Zed était terrifié, cet évènement avait fait revenir tous les souvenirs de catastrophes climatique qui avait réduit à néant leurs groupe et sa famille. Et ce que tout ceci allait se produire ici. Est ce qu’elle avait apporté le malheur avec elle sur son nouveau clan ? Elle avait mis de nombreux jours à oser s’approcher du lieu, car finalement ça c’était calmé. puis Liza lui avait tout raconté. C’était Yurai. Enfin plus vraiment … Elle avait changé, apparemment. Son nom aussi Aiiro.

Après la destruction de l’église, iel c’était installé sur le plateau à leur côté. Zed mourrait d’envie de retourner la voir, de s'assurer que tout allait bien, de comprendre et de la rencontrer de nouveau. mais elle avait préféré lui laisser un peu de temps. Le temps de s’adapter, de se remettre. Elle savait à quel point un gros bouleversement pouvait changer quelqu’un et leur divinité ne faisait sans doute pas exception. Mais maintenant elle voulait lui montrer qu’elle était toujours là, qu’elle pensait à elle et qu’elle n’était pas seule. Elle voulait lui apporter tout son soutien et se tenir à ses côtés comme elle s'était tenu au leur.

Alors elle avait pris son carnet rempli de tous les dessins qu’elle avait fait avant et pendant le départ de Yurain et avait pris la direction du temple encore en construction.
Cette fois, elle voulait y aller seule. C’était quelque chose entre elle et Aiiro, un lien qu’elle espérait obtenir, une preuve de son engagement auprès d’iel.

Ses pattes foulèrent la pierre froide et elle entra dans le lieu sacré en toute modestie puis elle déposa le carnet devant elle avant de commencer d’une voix douce:

-Bonjour dame Aiiro. J’ai ce présent pour vous, je le gardait précieusement jusqu’à ce que le moment de vous l’offrir se présente. Je suis là pour vous apporter mon soutien. J’ai bien réfléchi et c’est à votre couleur que je souhaite dévouer mon existence. Si vous voulez bien de moi…

Elle faisait tourner les pages du carnet doucement pour en dévoiler le contenu, comme un petit film qui retraçait la vie du clan, ses joies, ses tristesses, ses doutes et ses accomplissements. Sa famille.

La jeune louve baissa la tête un peu gênée. Elle avait tellement pris l’habitude d’appeler la divinité dame Yurai qu’elle n’avait pas fait attention. Pourtant elle savait que le sujet du genre pouvait être sensible pour certains. C’était d’ailleurs le cas pour elle. Elle avait parfois bien du mal à composer avec ses aspects les plus féminin surtout ceux liés à la maternité qui lui causait un mal être et un stresse qu’elle avait bien plus tendance à fuir qu’a affronter. C’était une forme de changement de son corps qu’elle n’était absolument pas prête à accepter. Une chose qui, elle le savait, serait extrêmement difficile à vivre pour elle. C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles elle se montrait si maternelle avec ses proches, ses amis et surtout les jeunes. Elle ressentait ce besoin de les protéger, cette envie de s’occuper d’eux, de les câliner et de répondre à leurs besoins.
Liza avait adopté O et elle s'était elle-même posé la question, c’était sans doute une solution. Une solution pour être mère sans passer par cette étape qui la terrifiait.

Le présent est accepté et la divinité emporte le carnet vers son lieu de vie. Zed en est heureuse, ses dessins sont des choses très personnelles pour elle et elle ne les partage qu’en de rare occasion. Plus encore, elle est heureuse d’apprendre que son amour pour Yurai n’était pas à sens unique, que la déesse elle aussi l’attendait. Et maintenant il fallait qu’elle soit à la hauter d’Aiiro, car elle renferme une part de Yurai ainsi que d’autres personnalités qui avait créé cette nouvelle entité. Zed connaissait son histoire, son passé et même si certains actes étaient horribles elle croyait au pardon et à la seconde chance car tout le monde pouvait changer et se racheter, elle en était certaine. Elle-même avait dû à de nombreuses reprises s’adapter à de gros changements. D’une vie de famille confortable et sécurisant elle était passée à une lutte pour survivre, pour surmonter le deuil et l’abandon. Puis elle avait du survivre avec ses amis dans des conditions extreme. Elle avait ensuite failli mourrir et avait récolté des blessure physique et psychologique auxquels elle avait dû s'adapter. pour finir elle avait dû partir, quitter la terre qui l'avait vu naitre pour un nouveau pays un nouveau clan dont elle avait du apprendre les costumes, s'adapter au mode de vie et sympatiser avec ses membres.

L’entité cherchait à mieux la connaître ce qui était tout à fait normal, si Yurai avait pu l’observer et l’écouter Aiiro n’en avait pas eux l'occasion et Zedekiel était bien décidée à se livrer avec franchise pour qu’une réelle confiance puisse s’installer. Cette première question la surprenait un peu car Zedekiel avait une façon de concevoir ses relations avec les autres différentes de ça. Alors elle s’explique:

-A mes yeux, chaque interactions, chaque relations est unique car elle dépend de l’investissement que chacun y met ainsi que de la personnalité de ceux qui la vivent. Elle évolue avec le temps et les expériences qu’on partage et jamais elle ne pourra être similaire à une expérience passée ou future. Le lien que j’aurais avec vous quel qu’il soit sera spécial à mes yeux. Et si pour vous je reste une disciple parmi tant d'autres ça sera votre choix et votre manière de concevoir notre relation. Je ne pourrais vous le reprocher. Cette relation quelle qu’elle soit évoluera comme toutes les relations et je ne peux pas prévoir à l’avance qu’elle en sera la finalité, s’il y en a une. D’ailleurs je n’en ai pas envie, je préfère le découvrir au fur et à mesure. Je suis d’avis que les choses qui doivent se faire se font naturellement alors je n’ai aucune attente particulière de ce côté, donc je ne pourrais pas être déçu de quoi que ce soit. Je pense que même si vous avez plusieurs disciples, ils seront tous unique et auront tous une relation particulière avec vous.

C’était sa conviction la plus profonde. C’est pour cette imprévisibilité qu’elle aimait les autres. Parfois c’était douloureux, parfois c’était rempli de bonheur, parfois ça nous bouscule et parfois c’était juste réconfortant. Il y avait tant de choses à expérimenter, tant d’avenir inconnu à vivre !

Les yeux de la divinité sont fixés sur elle mais Zed n’en ressent aucune gêne, ça avait presque un côté réconfortant, elle se sentait à l’aise pour se livrer. Car les questions étaient bien personnelles, difficiles aussi. Surtout celle qui suivait, car elle s'était posé cette question à de nombreuses reprises et c’était une grande source d’inquiétude pour elle. Être la source du malheur des autres était bien une chose qui la terrifiait. Mais elle n’avait aucun moyen d’en être sûr.

-Je… C’est quelque chose qui me fait peur j’avoue. J’ai dû surmonter beaucoup d’épreuves depuis que je suis jeune. Souvent les choses ne se passaient pas comme je l’aurais voulu. Plusieurs de mes projets ont été balayés d’un revers de patte m’obligeant à reconsidérer tout mon avenir. Mais ces nombreux changements m'ont appris à m’adapter, à rebondir, et d’expérience, je peux dire qu’il m’on aussi beaucoup appris et beaucoup apporté. Si je suis maudite ? Je l’ignore, peut-être est-ce seulement la vie qui me met à l’épreuve dans un but que j’ignore encore ? Si en revanche je suis réellement maudite alors je chercherais une solution, un moyen de me soigner ou de changer pour ne plus causer de mal ou de catastrophe autour de moi. Et si ce changement est impossible alors je continuerais à faire mon possible pour venir en aide aux autres. Les évènements qui se déroulent autour de moi entraînent des changements qui ne sont pas toujours faciles à surmonter pour moi comme pour mes proches mais je pense que lorsque c’est difficile le meilleur moyen est de se regrouper et de se soutenir pour échanger, prendre du recule et trouver de nouvelles solutions. Rien n’est insurmontable lorsqu’on est bien entouré j’en suis certaine ! Je veux être une louve qui pourra permettre aux membres du clan de surmonter les difficultés de leurs vies. Je veux pouvoir les accompagner, les soutenir et les aider comme j’ai moi-même été aidé par le passé. C’est le rôle que je souhaiterais avoir.

Elle marque une pause. Elle n’était pas vraiment sûre d’être claire dans ses propos. Ce n’était pas facile de parler de choses aussi importantes et profondes et de bien les exprimer. Il serait tellement plus simple de pouvoir partager des émotions comme avec ces dessins. Ils lui avait toujours permis d’extérioriser, d’exprimer ce qu’elle ne savait pas exprimer par les mots. De sortir ses émotions, ses peurs, ses doutes et ses peines pour les apaiser mais aussi ses joies, ses aspirations et ses espoirs pour les entretenir et les garder près d’elle. Ils lui permettaient de trouver son équilibre à elle qui était toujours entre deux bords, sur ce point d’équilibre très précis entre cette peur de faire du mal aux autres et cette envie d’être proche d’eux et de les aimer. Une relation quelle qu’elle soit était toujours un risque, un risque de bousculer ses habitudes, un risque de bouleverser sa vie, un risque de chuter mais aussi de grandir et d’évoluer. Alors elle adore rester sur ce point d’équilibre qui l’empêchait de sombrer dans la peur et le doute ou de se conforter dans un bonheur faux et irréel en chassant tout ce qui était plus sombre. Car rien n’était jamais parfait, tout était toujours fait de nuances de gris et c’est peut-être ce qu’elle aimait encore plus avec Aiiro. Comme elle, elle avait ces deux facettes qui existaient. Et peut-être finalement son visage scindé en deux en était la matérialisation. Un côté incapable d’exprimer la moindre émotion, figé dans une expression de neutralité un peu trite et l’autre pouvant devenir aussi douloureux qu’un jour de pluie ou aussi rayonnant et lumineux qu’un soleil d’été.
Tout en réfléchissant elle réalisa qu’elle n’avait jamais appréhendé les choses comme ça suite à la séquelle de son accident. Et d’un coup elle réalisa qu’elle n’aurait plus jamais à en avoir honte. Au contraire, c'était la preuve de sa capacité à surmonter les épreuves et à s’adapter malgré la difficulté. Cette conversation avec Aiiro venait de débloquer quelque chose en elle qui la tracassait depuis longtemps.

Elle laisse échapper un rire, peut-être devrait-elle se poser plus de questions de ce type, même si parfois ça semble difficile d’y répondre.

La dernière question d’Aiiro n’était pas des plus simple non plus et Zed pris le temps d’y réfléchir avant de se lancer:

-Celle que je suis ? Je pense que je le découvre un peu plus chaque jour. Il me semble impossible de connaître entièrement quelqu’un et je pense que c’est aussi valable pour soi-même. Car la vie nous confronte à des épreuves, des défis qui nous poussent parfois à réagir d’une manière totalement imprévue. Chaque fois on découvre un nouvel aspect de nous-même et je pense qu’on ne cesse jamais d’en apprendre sur nous tant qu’on est en vie.
Alors je ne peux vous présenter que celle que je suis aujourd’hui, mais je serais sans doute un peu différente demain et encore plus dans les mois et les années à venir, car j’ignore ce que la vie me réserve et ce que ça fera changer en moi. C’est toute la beauté de la chose sans quoi la vie serait ennuyante je pense... si on savait déjà tous qui on est et où on va ?
Aujourd’hui je sais que ce qui me tient le plus à cœur c’est de m’intégrer ici et de prendre soin de chaque loup du clan, de les aider à grandir, à surmonter les difficultés et les échecs et partager avec eux leurs joies et leurs réussites. Je veux aussi continuer à découvrir qui je suis, apprendre pleins de nouvelles choses pour m’améliorer et pouvoir être autant un outil pour le clan qu’une oreille attentive et une conseillère pour ceux qui en ont besoin.
Je … je ne pense pas que j’arriverais un jour à avoir des enfants. Alors je veux que les Nakhus deviennent ma famille, je veux devenir une sorte de grande sœur pour chacun d’eux. Je sais c’est un peu présomptueux mais c’est mon plus grand souhait.
Pour ce qui est de vous, je pense que vous êtes le ciment de notre clan, une figure de force et de confiance vers qui on peut se tourner quand une difficulté nous semble plus dure à surmonter. Je pense que vous saurez nous guider et nous offrir une vision nouvelle pour qu’on continue d’avancer, de bâtir et de grandir. Si je souhaite devenir une sœur, vous êtes à mes yeux une forme de figue parentale qui saura nous encourager mais aussi nous gronder si c’est nécessaire. Vous nous permettrez de garder notre équilibre, d'avoir un jugement plus impartial, de nous dépasser sans avoir peur du futur et sans oublier les erreurs du passé. La seule chose que j’attend c’est que vous soyez là pour nous réconforter, pour nous motiver, pour nous dire si on fait des erreurs et pour nous guider quand on est perdu. Bien sûr pas en trouvant les solutions à notre place car ça ne serait pas du tout formateur. Juste en donnant un petit coup de patte dans un sens ou dans l’autre pour que nous poussions voir la piste à suivre ensuite il ne tiendra qu’a nous de l’atteindre et de l’arpenter. Je pense que votre présence donnera un nouveau souffle au clan, un élan de nouveaux projets et de changements perpétuels qui nous rendront tous meilleurs grâce à cette nouvelle vie qu’on va commencer au plateau maintenant qu’il est aménagé. Peut-être aussi que vous nous donnerez des défis ou des épreuves plus difficiles. Mais quoi qu’il en soit je suis sûr que ça nous permettra de grandir et d’apprendre. C’est ce que j’aimerais. Soyez notre parent, soyez notre professeur, poussez nous à nous dépasser et à nous accomplir le mieux possible.

Elle se tait, passant sa langue sur ses babines après cette longue tirade. Elle espérait ne pas avoir froissé Aiiro avec ses propos. Après tout, elle était encore relativement nouvelle ici et ne connaissait que peu les dieux de ce pays. Même si à ses côtés elle se sentait presque comme avec une part d’elle-même, elle ignorait comment ses mots agissent sur elle. Après tout aux tanières, le temple qu’ils avaient construit pour le dieu de la chasse n’était toujours resté qu’un tas de pierre et jamais elle n’avait pu s’adresser à lui en personne. Ici c’était différent. Mais c’était un apprentissage quelque soit la suite de cette conversation.
Elle sentait tout de même son cœur battre un peu plus vite.

Aiiro écoutait chacune de ses paroles. Il était difficile de déceler ce qu'iel en pensait, si c'était la réponse qu'iel attendait. Mais d'un autre côté Zedekiel n'était pas inquiètes. Alors qu'elle s'attendait à une forme de réponse ou un un commentaire c'est une autre question qui franchi les babines de la divinité. Une question qui fit grimacer la jeune louve. Comment mettre des mots sur ce ressentit qu'elle éprouvait, cette peur et de mal-être qu'elle n'avait jamais vraiment su expliquer...
Elle se plongea dans une profonde réflexion, cherchant à poser des mots sur ce qu'elle ressentait depuis son adolescence, depuis qu'elle était réellement devenu une louve. Elle qui se cachait pendant la période des chaleurs, qui fuyait son propre corps et ce qu'il lui faisait ressentir.

-Je... je ne sais pas pourquoi mais je me suis toujours sentit super mal lorsque j'ai mes chaleurs, dans ces moment je me dégoûte presque moi-même, ce que je ressent, ce que mon corps fait, j'en ai des haut le coeur la plupart du temps. Alors je me cache jusqu'à ce que ça passe... Ma soeur n'a jamais eux ce souci elle, elle ne comprenait pas et lorsque j'en ai parlé à ma mère elle m'a dit que c'était une passade et que ça irait mieux plus tard. Puis elle est morte et toute ma vie à changé. Mais ce mal être est toujours resté là. Alors la simple idée de devenir mère... biologiquement parlant... ça me révulse jusqu'au plus profond de moi. Ce changement là je ne me sent vraiment pas prête à la vivre, il me terrifie. Je ... je ne veux pas ressentir tout ça, voir mon corps se transformer, changer mon comportement changer ce que je ressent et qui je suis. Sans parler de l'accouchement en lui-même. Rien qui d'y penser j'en ai un goût amère dans la bouche...

les pattes de la jaune louves c'était misent à trembler, tout son corps transmettait le malaise que le simple fait d'en parler et de l'imaginer lui causait. Elle déglutit péniblement. Non tout ça n'était vraiment pas pour elle. Jamais. C'était un poids bien trop lourd à porter. Elle avait toujours tellement envié les mâles. tout semblait tellement plus simple pour eux. Mais elle avait aussi décidé de faire avec la nature qu'on lui avait donné. Après tout donner naissance était loin d'être le seule moyen de devenir mère. Si le destin le voulait bien elle trouverait un jour un petit loup qui aurait besoin d'elle. Elle en était convaincu. Et elle prendrait soin de lui comme si c'était son véritable enfant. Si ce n'était plus. Car l'autre peur qui la hantait au font d'elle était qu'elle finisse par tout simplement détester sa progéniture biologique tant elle vivrait mal tout le processus pour la mettre au monde et ça elle ne pourrait pas le supporter.
Elle souffla pour tenter d'évacuer la tension, contrôlant sa respiration pour calmer ses tremblement et chasser ce sujet loin de son esprit. le mieux avait toujours été de ne pas y penser.

Était-ce donc ça ? Depuis tout ce temps ? Aiiro avait-elle trouvé la solution à son mal être ? Zedekiel n'imaginait pas quelque quelque chose soit possible pour l'en libérer. Et pourtant. La lumière indigo les enveloppa faisant briller leurs corps et ce changement l'entité lui offrit. En soit elle n'était pas vraiment différente, a première vu rien n'avait changé. Mais elle, elle le sentait, quelque chose au plus profond d'elle avait changé. Aiiro l'avait libéré d'un poids.

Elle écoute, les oreilles toute tourné vers l'indigo, émerveillé. Elle reste silencieuse incapable de parler alors que des larmes de joie mouillaient le coins de ses yeux. Elle serait libéré à jamais de la crainte d'enfanter contre son gré. Ça ne serais plus jamais possible sauf si elle-même faisait la démarche pour ! Elle n'aurait plus à se soucier de ça. Et elle pourrait sans le moindre doute être un parent pour un petit un jour.
Elle se sentait tellement émue, tellement reconnaissante. Ses deux pattes se refermèrent autour de la lumière indigo qui illuminait son pendentif. Elle allait la chérir, chérir Aiiro et chérir l'ensemble des Nakhus. Car maintenant elle était vraiment des leur ! Elle avait gagné sa place et avec le droit de veiller et de faire évoluer le clan.

Elle avait enfin un chez-elle un endroit ou continuer à grandir et à s'épanouir entouré des autres. Peut-être maintenant son passé allait-il s'éloigner et ne plus la tourmenter. Elle s'approcha de la déité pour l'enlacer doucement de ses pattes et la serrer contre elle en guise de remerciement. Car elle ne parvenait pas à parler et elle savait que cette étreinte serait la seule chose qui pourrait communiquer à Aiiro à quel point elle était heureuse et reconnaissante.

Elle s'écarta ensuite avec un regard un peu désolée. Elle savait que tout le monde n'aimait pas les câlins et espéré qu'iel ne lui en voudrais pas pour ça. Après un long regard pleins de gratitude elle pris congé. Ils avaient encore pas mal de boulot pour finir d'installer convenablement Aiiro et plateau et elle était bien décidé à mettre les bouchée double pour lui faire en endroit ou iel se sentirait bien, entre autre choses.

Zed s'attendait peut-être à ce qu'Aiiro ne réagisse pas, ou qu'elle la rejète même. mais au contraire elle sent ses pattes se refermer autour d'elle avec surprise. Alors elle pouvait ! Aiiro aussi aimait les câlin ! Elle sentait son coeur se gonfler. Elle va même jusqu'à essuyer ses larmes.
c'était une journée magnifique et plus qu'une divinité à soutenir Zed avait l'impression de repartir avec un nouvel ami. Alors c'était décidée, elle ne se comporterait pas autrement avec iel. Elle prendrait soin de lui comme chacun des membres du clan. Ce lien, comme tout les autres elle allait le chérir et le renforcer.

Aiiro aussi s'éloigne pour rejoindre le bâtiment. C'était encore bien triste comme lieu mais Zed avec déjà des dizaines d'idées pour le rendre plus agréable et chaleureux ! Comme elle avait hâte ! Elle voulait qu'au delà d'être la demeure de l'indigo, ce lieu soit aussi un refuge pour qui le voudrait, un lieu de replis en cas de danger, un lieu de réconfort en cas de tristesse. Elle irait voir Liza ! C'est sûr que sa plairait à son amie de le décorer, le peindre, le remplir de fleur, de cabanes pour les oiseaux, de teinture et de couvertures !
Elle trottina son demi-sourire rayonnant au babines, la tête pleine de projets.